Comme nous l’avons analysé dans notre article « Prêts en échange de réformes libérales », Le gouvernement tunisien, qui s’est décidé à se financer auprès du FMI, après la dégradation de notre note souveraine par la plupart des agences de notations internationales et l’épuisement de toutes les garanties de nos partenaires, est officiellement en pourparler avec l’institution de Washington dans le cadre du prêt de précaution d’un montant de 2,7 Milliards de Dinars ( 3.92% du PIB). Dans ce cadre 2 documents confidentiels ont fuité.
Nous nous proposons dans cet article d’analyser le contenu de ces documents, et de commenter les différents chiffres et mesures traités. Il sera utile de consulter notre dossier concernant les dangers de la dette et ses effets sur l’économie nationale afin de pouvoir juger de la gravité de la situation et de comprendre que l’on arrive au bout du tunnel : La fin d’un rêve nommé « Révolution ».
Calendrier de Choc
Le 1er document est un résumé du calendrier des « réformes » qui seront menées par le gouvernement et par la banque centrale, on voit que certaines ont déjà été entamées comme l’augmentation du prix des carburants. On rappelle déjà que le gouvernement a justifié ces augmentations par les prix sur les marchés internationaux, alors qu’il n’en n’est rien comme nous l’avons expliqué précédemment. Ces augmentations ne vont pas être les dernières puisque le calendrier prévoit un nouveau système de fixation des prix de l’Energie, mesure dont on a jamais entendu parler…
Les autres principales mesures sont :
– L’annulation des mesures de restriction des crédits bancaires, ce qui en suivra surement une ré-explosion du déficit de la balance courante et la chute des réserves en devises.
– Le déplafonnement des taux d’intérêt, afin de garantir aux banques la possibilité d’améliorer leur rentabilité et d’effacer leurs pertes en faisant porter le fardeau des années de mauvaise gouvernance sur les citoyens et sur les entreprises nationales qui verront leur coût d’endettement augmenter alors que les patrons de ces banques sont à la plus haute marche de la pyramide des salaires.
– Audit des banques publiques afin de décider de ce que doit faire l’état : fusionner, renflouer ou vendre ces institutions qui ont été complètement détruites par la dictature.
– Baisse des du taux d’imposition sur les sociétés on shore et les caler sur le taux des sociétés off shore, qui est pratiquement nul. Cette mesure aura pour effet de baisser les ressources financières de l’Etat et d’augmenter les revenus du capital, on connait l’effet de telles mesures, les peuples européens et américains souffrent depuis maintenant 5 ans à cause de la crise financière enclenché par les risques démesurés pris par les banques et qui ont été renflouées par les états qui ont perdu leur capacité financière pendant les 30 dernières années à cause de la baisse des taux d’imposition…
– Auditer la STIR et la STEG, deux structures stratégiques qui assurent l’approvisionnement du pays en énergie. Ces audits concluront par l’abandon de certains pans de l’activité (production de l’énergie, expansion et maintenance du réseau…) en faveur de multinationales spécialisées ce qui détruira le rêve de l’indépendance énergétique…
– Finaliser l’abandon définitif du système de compensation sans passer par un débat national concernant ce sujet sensible relatif au niveau de vie des tunisiens
Ce calendrier se termine en décembre 2013, ces réformes si profondes peuvent-elles sérieusement être lancées en moins de 9 mois au sein d’une démocratie digne de nom, surtout connaissant le rythme de nos institutions qui peinent à rédiger une constitution depuis plus de 2 ans?
Mensonge public, sincérité avec les seigneurs
Le 2ème document est une lettre d’intention pour la demande du prêt, le ton est à la sincérité, l’humilité, le sérieux et à la justification. En annexe on y trouve “un mémorandum des politiques économique et financière”
remarquez la faute de grammaire, preuve que le document n’est pas une version définitive. Vu l’aggravation de la situation, la proposition finale sera surement plus désastreuse encore…
ce mémorandum présente les réformes prévues par ce gouvernement, transitoire rappelant le, et détaille les prévisions macro-économiques.
Ces prévisions, “prudentes”, comme l’a souligné le ministre des finances , sont en décalage avec celles publiées officiellement ainsi:
– la croissance pour 2012 serait de 3,2% alors que l’INS parle de 3,6% de croissance. Le ministre se défend en disant que les documents date de Février 2012, la publication de l’INS, aussi…
– un taux d’exécution de 75% du budget 2012, on remarque que dans le document il est dit que ce taux médiocre est dû à la mauvaise situation du pays alors que dans le projet du budget de l’état, on y lit que ce taux est une bonne performance par rapport à l’habitude
Le resserrement de la politique monétaire durant l’année 2012 a permit de faire face à l’augmentation de l’inflation globale.
Cette affirmation, si on la recoupe avec l’agenda des réformes où l’on prévoit d’annuler la politique de resserrement des crédits indique que l’état est prêt à accepter une inflation plus poussée dans les années à venir, tout le contraire du discours politique où l’on assure que le gouvernement fera tout pour limiter l’augmentation des prix…
À fin juin 2012, le ratio des prêts improductifs est resté constant à un niveau élevé (13,4% des créance totales); mais les premières estimations à fin septembre indiquent que ce ratio pourrait être de 3 à 4 points de pourcentage plus élevé en vue du reclassement probable des créances rééchelonnées de 2011 en impayés.
Encore une information exclusive, les responsables n’ont jamais évoqué cette augmentation du ratio des impayés. Publiquement, la banque centrale n’a jamais cessé de parler de stabilisation de la situation bancaire .
Bien qu’une croissance du PIB réel de 4,5% pour l’année 2013 reste l’objectif que nous désirons atteindre, nous avons établi les objectifs du programme sur un taux de croissance plus modeste qui se rapprocherait de 4 % en 2013 en raison de la conjoncture difficile en Europe. Cette croissance serait tirée par la production agricole, la reprise du secteur touristique et de l’activité dans l’industrie (particulièrement les phosphates).
le ministère avoue ici que l’objectif de 4,5% de croissance est ambitieux, mais le plus problématique reste l’ambition qu’on donne au secteur agricole en tant que moteur de l’économie, alors qu’il ne représente que 12% du PIB et sera moins performant que l’année dernière, vu la sécheresse qu’a connu le centre et le sud du pays. Quant au Tourisme, il reste convalescent et les principaux acteurs du secteur reste septique quant à l’afflux de touristes pour cette saison.
Besoins de recapitalisation bancaire. Selon les estimations de l’évaluation récente de la Stabilité du Système Financier (ESSF), ces besoins pourraient atteindre jusqu’à 2,6% du PIB pour les deux prochaines années. A cet effet , et à titre de précaution , une tranche a été prévue dans la loi des finances de 2013 , et nous prévoyons d’allouer une deuxième tranche atteignant ainsi un taux maximum de 0.5% du PIB et ce dans la loi des finances rectificative
Une autre exclusivité, le gouvernement avoue que la recapitalisation des banques coûtera 2,6% du PIB soit 1.78 Milliards de Dinars. la tranche retenue pour le budget 2013 a été de 60 Millions de Dinars ce qui est négligeable (3% du budget nécessaire).
De plus le gouvernement parle d’une loi de finances rectificative, nous n’avons jamais entendu parler de ça pour cette année. il prévoit d’augmenter ce budget à 0.5% du PIB, soit plus de 500 Millions de Dinars que prévu! cette dépense sera ponctionnée sur les investissements publics et grâce à de nouveaux endettements locaux.
Régime des pensions.
Les régimes des retraites de la fonction publique et de l’assurance maladie sont considérés comme financièrement non durables pour le long terme. D’ici 2018 et en l’absence de toute réforme, le déficit combiné pourrait atteindre 2% du PIB. Pour parer à ce risque, le Gouvernement Tunisien a commencé à analyser les scénarios de réformes des retraites et de l’assurance maladie, en vue d’assurer la viabilité du système.
Encore une nouvelle inquiétante, qui nécessite aussi un réel débat national: le financement du régime des retraites.
Le reste du document traite de la libéralisation de l’économie (réforme du code du travail, encouragement fiscaux pour les investisseurs, privatisation…) et du secteur financier et bancaire, il est prévu de faciliter les opérations en devise et de limiter l’intervention de la BCT sur le marché ce qui accélérera la dévaluation du Dinars, de créer une institution qui jouera le rôle de prêteur en dernier ressort et permettre aux banques d’avoir l’assurance d’être sauvées en cas de faillite, sur le dos du contribuable bien sûr.
Conclusion
Il faut encore rappeler que ces réformes sont des exigences classiques du FMI, les proposer en premier pour ne pas avouer l’abdication au dogme des institutions financières internationales est une technique de communication, classique aussi, pour faire accepter au peuple ce traitement de choc.
La mort de Chokri Belaid, lui qui était le porte drapeau de la frange souverainiste de l’opposition, apparaît comme une aubaine pour ce gouvernement dans ce contexte. La route est pavée désormais pour offrir le pays aux multinationales et aux rentiers internationaux. Ce peuple n’a rien fait pour mériter une telle tragédie, les vrais coupables sont libres et continuent à s’enrichir. Les responsables quant à eux, font porter tout le poids de leur incompétence sur nous et sur les prochaines générations qui auront le fardeau d’arrêter cette drogue ultime: la dette odieuse ou le néo-colonialisme.
[…] Analyse de La Lettre d’intention de la Tunisie envers le FMI : Dernière étape avant la colonisat… – Un Etat mendiant et un peuple qui s’appauvrit : Explication très simplifiée du prêt […]
Joli travail et une tres belle analy
Merci beaucoup, espérons que les gens vont le lire…
merci bien une analyse simple ça ma bcp aidé
Merci pour ce papier tres instructif …..Nos gouvernants ne font que continuer a nous vendre aux financiers .La politique ultra liberale au “nom de la revolution” se met en place en l absence de la classe politique dite “democratique” …….Ceux qui “hurlent” contre la dette sont traités “” des sans paroles”” qui ne veulent pas honorer la dette du pays . Je ne vais pas revenir sur la dette odieuse , mais je tire l attention sur le trou enorme dans le secteur bancaire .Selon l ex diecteur de la bct il y a plus de 13000 millions de dinar des creances “irrecuperables” (emission tv hannibal je crois ) dont 2.5 ou 3 milliards a l ex famille de ben ali (une partie recuperée) le reste on va demander au peuple de renflouer comme vous dites .!!!!Ces chiffres et cette politique sont devant nous mais ce qui manque c est “”la culture economique” de nos politiques et “les journalistes specialisés” pour pouvoir “questionner et interviewer” sur le sujet ….Le peuple ne se rendra compte de la dangerosité de la situation que une fois qu un grand debat public sur nos choix economiques ne soit sur “la place”…..et “vulgariser” les chiffres , un deficit, une croissance , un taux d endettement (le vrai !!) …tout un travail !!!!!!!!!
il n’y a pas de débat économique dans ce pays alors que la révolution est née à cause de la misère des oubliés de la croissance…
Le secteur bancaire ne survit en ce moment que grâce aux liquidités injectées par la Banque Centrale. Entre les dettes du secteur touristique, les entreprises de sous-traitance asphyxiées par la crise en Europe, une belle ardoise laissée par la dictature et une crise économique dont on ne voit pas le bout du tunnel, le pays n’en peut plus. Malheureusement, ça sera toujours les plus pauvres qui payeront le prix le plus fort puisqu’ils sont les plus vulnérables face à l’inflation et que leurs sources de revenus sont les plus fragiles. Entre temps on débat concernant des sujets futiles (Place de la religion dans la société, danger de l’indépendance de la presse et de la justice, institution régulant la vie démocratique, guerre en Syrie…) j’ai bien peur qu’il ne soit déjà trop tard, le pays sera au même niveau que les républiques bananières africaines dans une dizaine d’année…
A radical action needed if we are to recuperate zibla and get some
money back:
we need to nationalise any property saoudi arabia has in tunisia
kick their ambassador out and have nothing to do with those desert
monkies until they return the despot.
until we have a government with balls and brains with interest in the good
of tunisia this action will stay a wild dream.
it would not matter if we don’t have a single representative in the middle east
they irrelevant to our trade with the world and would barely effect us
economoically.
save our money and breath and who in his right mind want to be part of that
grouping with air bubble brains.
in state of borrowing money: reduce the diplomatic corps by 70%,the police
by 80% and some unproductive public service.
no money should be borrowed unless it is for a wealth creating project.
tell that to allah pimps on earth….doubt if they get it.
The problem, that since 2 years, the Qatar has become the Second investor after France…
C’est la fuite en avant. Ce gouvernement, après avoir bradé l’essentiel des richesses de la Tunisie pour subvenir aux dépenses courantes, est entrain de faire entrer le pays dans la spirale de l’endettement car il ne reste rien à brader. On gratte les fonds de tiroirs. Que restera-t’il après? On est déjà entrain de vendre nos garçons et filles pour aller en Syrie….
nos professionnels de l’information pour ne citer que ceux de nawaat(comme pour leur mentor) ont pour tache de créer une peur général chez les tunisiens par des informations multiple et toute plus sombre les unes que les autres!!je comprend leur impatience,ils n’ont pas réussi jusqu’à ce jour atteindre leur objectif!!chaque nuit qui passe ils n’ont qu’une rêve”qui risque de se transformer en cauchemar”celui de voir le président syrien Bashard Al Assad assassiner,destituer,ou abandonner à son sort.et pourtant au réveil,ils se précipitent tous face aux information pour écouter les nouvelle du jours ,leur fragilité se révellent et commencent à se traduire par des erreurs du à cette peur croissante qui s’installent en eux,pour preuve l’assassinat de Bélaid grand patriote!!j’ai pu le remarquer lors de mes derniers voyages sur Tunis,les tunisiens dans leur ensemble ne croient plus leur dire,ils réalisent que le seul rempart se trouvent être le président syrien Bashard Al assad!!!preuve en est chaque manifestation que vous observerais maintenant et à l’avenir,le portait du président syrien et son drapeaux prend de plus en plus d’ampleur et se trouve représenter le lien qui unis tous les tunisiens “le patriotisme”contrairement à cette secte islamo-atlanto-sionniste n’ayant qu’un objectif arracher notre patrimoine commun pour le remettre au FMI et à la banque mondial(le camp des mondialistes en oeuvre)!!qu’ont ils fait depuis leur arrivé,!!1er acte mr jeballi et plusieur membre de ce gouvernement fantôche se sont rendu à wachington quémander le 22 juillet 2012 plusieurs trions de dollard d’aide au FMI avec un taux d’usure de 8,7% de taux d’intérêt,bravo aux islamo_sionniste pour l’endettement perpétuel de nos enfants!!2ème acte grâce au programme et le remplacement de tous les imams malékite dans les mosquées de Tunisie par des imams formé dans les pays du golf”wahabisme ou sionnisme c’est identique dans la forme”,,ils ont réussi à manipuler notre jeunesse à des fins désastreuse en les envoyant mourir comme chaire à canon en Syrie pour le compte du quatar!!bravo aux irresponsables!!!La Syrie est déterminé à défendre ses acquis et se trouve conforté par le soutient de la majorité des pays patriote de la planète,les tunisiens prennent conscience de ses vérités et ils s’accrochent à l’espoir syrien pour une nouvel donne!!en tant que citoyen tunisien,musulman et patriote,je tenais à saluer le courage et l’obstination du seul espoir arabe reconnu à ce jour mr BASHAR AL ASSAD
Un conseil, arrête le narguilé au jirak…
@M-A BM : la faute de grammaire que vous avez relevée n’est pas une preuve, parce qu’il ne s’agit d’une faute de grammaire.
Hier, dans un cercle d’amis l’on a évoqué l’insuffisance rénale (IR). Je me suis alors étonné que depuis le temps, en guise de solution l’on n’a pas mieux fait que la dialyse. La rétorque à cet étonnement était simple : trouver un remède à l’IR n’est pas rentable. Entre les labos pharmaceutiques qui préfèrent investir contre l’impuissance sexuelle et les médecins contraints de protéger leur gagne-pain, il faut d’abord présenter un intérêt financier afin de pouvoir se faire soigner. Pendant ce temps-là, en France, le débat portait sur la recherche scientifique où les tenants du tout-privé vantaient l’impressionnante efficacité des labos américains à “trouver”.
Comme a dit l’autre, la famine dans le monde est devenue tragiquement ridicule : il y a plus de fruits dans le shampooing des nantis que dans le ventre des affamés de ce monde.
Mon problème n’est pas tant le FMI qui propose des solutions de développement durable de l’absurdité capitaliste qu’en face, les opposants s’opposent déjà l’es uns aux autres. Allez, pour employer un euphémisme, on dira que l’alternative n’est pas claire. Alors face à une non-solution, ou plutôt des non-solutions, le FMI passe et les peuples trépassent.
J’aime bien toutefois l’euphémisme “pas claire”, car il montre à quel point en fait le problème est la complexité du système capitaliste actuel.
cher compatriote vous avez deux choix face à vous.soit a
cher compatriote deux choix se présente à vous,soit vous suivez le mondialisme représenté par cette équipe d’islamo-antlanto-sionniste de mr Ganouchie et marzouqui,,soit le patriotisme représenté par la président syrien Bashard Al Assad!!!les mondialistes tentent par tout les moyens de soumettre notre peuple au Fmi et banque mondial en arrachant notre patrimoine commun!!contrairement au force résistante qui elle représenté par le président syrien tient la dragée haute face aux états-unis,israel,la france,la grande-bretagne,la turquie,l’arabie-saoudite,la quatar et la Tunisie”tout ces mondialiste à la solde d’israel”!!de toute manière ces mondialistes n’atteindront pas leur objectif car la Syrie est soutenue et décidé coute que coute à se défendre ce qui met à mal les affaires de notre gouvernement fantôche,le temps joue contre eux,leur fuite en avant ne les sauvera pas de leur déchéance,patienté encore un peu,nous verrons bientôt le bout du tunnel inch’ALLAH!!!vive la patrie,vive la drapeau,vive la Tunisie!!que dieux nous protège face aux mondialiste et nous donne la force de les chasser de notre terre inch’ALLAH.
La syrie a une “autosuffisance alimentaire” et peu de dette ………La finance n a jamais permis ça ……Oui la lumiere va jaillir coté damas qui a su resister.. et fera echouer “le plan” meme si le prix payé est enorme …..la libetré n a pas vous allez me dire !!! Coté tunesten , meme si le gendre n est plus là .on a renvoyé l ambassadeur syrien pour donner l ambassade “aux terroristes jihadistes de karado dollar et son gros ….hamad””””” que dira les tunisiens laisseront ils faire??,
Vous savez, face à ce choix, je n’ai qu’une envie : aller vivre en ermite.
Je vais néanmoins donner ce conseil : Se débarrasser de tout moralisme derrière FMI, capitalisme et communisme, altermondialisme et et autres “ismes”. Toutes sont des idéologies qui proposent un système. Et tout système est une machine. En l’occurrence, les idéologies sont des machines où les humains sont les modules et les bénéficiaires. Il se trouve que, comme toute machine, un système comporte des failles, des bugs et se détraque à la fin. Le capitalisme néo-libéral a fini comme l’URSS à se transformer en usine à gaz, et il va s’écrouler. Ce qui m’intéresse c’est comment les failles ont abouti à la perversion d’un système et non pas quel système est certifié sans failles. Parce que sinon, côté morale, qu’Adam Smith ait proposé que chacun se spécialise dans quelque chose, et tout le monde profitera de tout le monde, je décèle énormément de bonne foi et de souci de bien-être commun. Tout comme Karl Marx est de très bonne foi lorsqu’il propose de débarrasser l’humanité de l’exploitation de l’homme par l’homme.
Tout ce qui est humain est par essence, imparfait, l’idéal auquel ont pensé nombre de penseur est toujours incomplet et ne peut prendre en considération toutes les contraintes de la vie humaine. On oublie aussi que les humains ne sont pas toujours bons (même si la bonté est un concept abstrait, ici je veux dire qu’il ne fera pas quelque chose à autrui qu’il se refuserait à lui même).
Un jour un ami m’a dit que la civilisation, c’est limiter la violence, c’est baisser l’intensité de la force de la loi de la jungle. Il relativise mais il n’a pas tort, au fond. Malheureusement, la violence, d’un certain point, a beaucoup augmenté pendant ces 2 derniers siècles (60 Millions de morts pendant la seconde guerre mondiale, explosion des inégalités, stress intense, explosion des maladies de “vieillesse”, et dans un futur proche un environnement complètement dégradé…).
Je pense finalement que la Tunisie, malgré son importance stratégique, ne peut pas changer le monde, seuls trois grands unions peuvent le faire, les USA, l’UE et la Chine. Dans ce système là, nous n’avons pas beaucoup d’axes de liberté, il nous faut essayer de rester indépendant (au sens large du terme, c’est à dire qu’on peut subvenir à nos besoins même si on importe) au niveau de l’alimentaire, de l’énergie, de la sécurité. Dans un monde “ouvert”, cette indépendance nécessite une balance courante positive ou nulle, des dettes en devises maîtrisées, et surtout une justice sociale qui assurera réellement la sécurité des citoyens. Il restera toujours le problème de l’environnement et les inégalités frustrantes, mais au moins nous pourrons y penser au niveau local, au niveau micro, un citoyen qui se sent réellement libre essayera toujours de préserver cet acquis pour lui et pour les générations à venir.
Malheureusement, nous sommes loin de ces exigences, et nous sommes en train de devenir dépendant aux grands argentiers de ce monde, qui ne veulent que maximiser leurs gains sans se soucier si Mr Mohamed ou Ali est en train de devenir esclave. Certains diront que les peuples ont les gouvernants qu’ils méritent, je dirais que l’ignorance et le poids de l’Histoire rendent l’affaire un peu plus compliquée.
on ne peut pas changer le monde vous dites? optimiste par nature je ne supporte pas le défaitisme.dans l’histoire de l’humanité il n’y a pas que les forces économiques militaires ou démographiques qui comptent,il y a le génie et l’intellect qui peuvent produire des idées des richesses et des valeurs qui seront capables de changer la face du monde.je reconnais qu’on est encore loin mais tout reste possible.il faut exclure l’idée de changer le monde dans l’optique de le dominer (guerre de civilisations,islam contre les autres etc…..) dans l’immédiat il faut une certaine dose de patriotisme et une quête de souveraineté qui nous permettront de tirer meilleur profit de ce monde dans lequel vous avez identifié trois entités dominantes (usa,ue,chine)il faut jouer de la concurrence impérialiste.je pense qu’il faut s’inspirer des non alignées qui ont su parfois tirer leur épingle du jeu malgré une situation plus explosive qu’aujourd’hui (nacer et son canal de suez,essod el3ali,bourguiba et bizerte……….)aujourd’hui,on ne semble pas prendre ce chemin parce qu’on préfère encore aller chercher le soutien extérieur,même sur le compte des petites gens, pour garder le pouvoir au lieu de s’appuyer sur une légitimité populaire pour servir une foi au pouvoir.un changement de mentalités doit s’opérer pour espérer entrevoir une quelconque amélioration.
Je me considère pessimiste pour l’humanité, mais j’essaie d’être réaliste pour la Tunisie. Et je suis comme vous pour assurer à ce pays une souveraineté qui lui permet de pouvoir rester non aligné dans le conflit qui confronte la finance internationale et les intérêts mercantiles face à ces milliards d’opprimés et de gens qui souffrent en silence, il ne sagit pas seulement des pauvres mais aussi de ce qu’on appelle “la classe moyenne” qui souffre en silence depuis l’avènement du néo-libéralisme.
Ce qui me rend pessimiste pour l’homme, c’est sa tendance à suivre le mouvement, à se déresponsabiliser face à son destin et à ne pas être conscient des enjeux qui gouverne le monde et les dangers qui le guettent réellement, et je pense que notre rôle est d’aider ceux qui sont conscients de leur malheur à en comprendre l’origine et à participer pour essayer d’inverser la tendance. à être conscient de soi finalement.
[…] choc de la semaine, 2 documents confidentiels concernant le prêt de précaution de 1,78 Milliards de Dollars (2.7 Milliards de Dinars) ont […]
trés bonne analyse
Merci pour vos encouragements :)
Ce qui importe le plus, ce sont les analyses prospectives CHIFFREES (au moins trois: pessi, opti, pondérée) faites à partir des engagements mentionnés en amont et une chronologie associée. Sinon c’est du blabla des années 50, un peu à la sauce “Gosplan” et de la poudre aux yeux pour le FMI pour ouvrir les vannes du crédit, et c’est le peuple, qui, in fine, payera la facture, comme toujours d’ailleurs (voir Grèce, Portugal, …….en attendant la France). Le FMI (Regardez qui sont les principaux contributeurs pour comprendre ?), est une courroie de transmission pour ces “principaux” contributeurs afin D’OUVRIR LES MARCHERS AUX PRODUITS DE CES CONTRIBUTEURS + UNE PLUS VALUE DE LA VALEUR DE L’EMPRUNT AU PRORTA TEMPORIS, (soit un double gun dans la durée en plus de l’asservissement technologique, donc économique). Pour cela, il est du devoir des acteurs économiques et en particulier du GOUVERNEMENT DE TRANSITION (ce qui est plus GRAVE) c’est à dire l’état, doivent soumettre en toute transparence ce qu’ils attendent des tunisiens avec leur accord afin de ne pas signer un chèque en blanc au détriment des générations à venir, qui risquent malheureusement de finir dans des bateaux de fortune entre la Tunisie et l’Europe, comme c’est le cas actuellement, mais cette fois ci en plus grand nombre et probablement à la nage (plus de bateau).
Article à lire, dont un paragraphe intéressant sur le gestion économique en Tunisie, rédigé par “the Guardian” . L’URL ici: http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2013/apr/02/tunisia-egypt-need-arab-revolutions-to-spread
[…] FMI concernant un prêt de « précaution » de 2,7 Milliards de Dinars, plusieurs médias, dont Nawaat, ont analysé et critiqué ce choix économique .L’ancien ministre des finances de la Troïka, Mr […]
Toujours au RDV avec cette très bonne et méticuleuse analyse.
Bravo.
Ok, “jebtou essid men wodhnou” N’importe quel financier/ économiste suivant un peu l’économie mondiales sait que ces mesures sont très communes et très connues et ce n’est un secret pour personne. Il suffit d’observer le cas de la Grèce et de voir le matraquage qu’elle subie du FMI… Le problème est le même pour tout le monde, du pays le plus développé au plus arriéré : Le modèle économique de l’état providence qui assure le pouvoir d’achat et les retraites est un modèle qui n’est pas “self-sustaining” .Donc, c’est ou bien l’austérité ou bien l’endettement.
Si en plus, on parle du cas de la Tunisie munie d’une populace pour la plus part fainéante, non productive et ayant pour ambition la vie de chèvre et de chameau du 7 ème siècle, les conséquences ne peuvent qu’en être plus graves.
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[…] suivront par la suite car quand un pays signe un accord avec le FMI, il ne peut plus prétendre être le maître de sa politique économique. Nestor Kirchner, l’ancien président de l’Argentine l’a bien exprimé en 2005 quand il […]
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