La fin de la grève de la faim de Wael Naouar est-elle une victoire pour l’UGET ?

Au bout de dix jours, Wael Naouar, secrétaire général l’Union Générale des Etudiants Tunisiens a levé sa grève de la faim, suite à l’aboutissement des négociations avec le ministère de l’Enseignement Supérieur. En effet, un accord a été signé entre les deux parties concernant les revendications du bureau exécutif de l’UGET, dont principalement l’augmentation de la bourse universitaire et la participation de l’Union aux commissions nationales de réforme de l’enseignement supérieur.

Cet accord est considéré comme la première victoire de l’UGTE durant les dernières années. Si les revendications sont concrétisées, les étudiants pourront contribuer aux réformes du système de l’éducation et assurer la représentativité de l’UGET dans les décisions qui implique les étudiants.

Wael Naouar a entamé sa grève de la fin, le 1er avril 2014, suite à plusieurs refus de la part du ministère de dialoguer avec l’UGET. Son état de santé s’étant détérioré, hier, il a été transporté à l’hôpital Charles Nicole où les médecins lui ont conseillé d’arrêter la grève immédiatement afin d’éviter le pire. Durant la grève de Naouar, plusieurs universités tunisiennes ont tenu des manifestations, des rassemblements et des grèves, pour le soutenir et maintenir la pression.

Des centaines d’étudiants ont investi les locaux de l’UGET, scandant des slogans et prolongeant leur sit-in, tout au long des dix jours de la grève d la faim de Naouar. Entre temps, des négociations avaient lieu entre l’UGET et le ministère afin d’avoir cette fois un engagement signé pour toutes les revendications.

Le ministre de l’Enseignement Supérieur, Taoufik Jelassi, a exprimé à travers les médias sa surprise de savoir le secrétaire général en grève de la faim, alors que les autorités concernées ont, effectivement, été positives par rapport aux revendications des étudiants. A ce propos, Wael Naouar a expliqué que ces revendications datent de plusieurs mois et que, depuis, l’UGET a procédé à plusieurs formes de contestations. La dernière étant la conférence de presse tenue le 12 mars pour rappeler les revendications et dévoiler, à travers les médias, les différentes correspondances envoyées au ministère et restées sans réponses.

Rappelons que les revendications de l’UGET sont les suivantes :
– augmentation de la bourse universitaire de 3 dinars par journée d’étude, soit l’équivalent de 870 dinars par an
– augmentation du nombre des étudiants bénéficiaires
– la révision du barème des notes et du système des examens
– la récupération des archives de l’UGET et de son droit à un financement public
– l’annulation des conseils de disciplines et procès intentés contre les adhérents de l’UGTE
– création d’une commission commune pour étudier les dossiers des anciens militants qui doivent bénéficier de la justice transitionnelle

Un suivi reste à faire pour vérifier si l’exécution de l’accord sera, cette fois, prise au sérieux et concrétisée. Sinon, il est clair que le dialogue et les échanges ne font pas encore dans la culture de notre administration. Le recours à diverses formes de revendications syndicales qui met, parfois, en péril la sérénité de l’université et la vie estudiantine sont encore la solution la plus efficace pour se faire entendre.

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