Dix-sept. C’est le nombre de fois où est mentionnée la peine capitale dans la nouvelle loi antiterroriste – anti blanchissement d’argent, dite « 22/2015 ». Ainsi donc, contre la culture de la mort, la nouvelle majorité parlementaire propose la potence, hors service depuis 1991…
Triple culture du chiffre, de l’inquisition, et de la fraude
Signe que le climat ultra répressif n’a pas attendu le législateur pour sévir : au moment même où les députés se penchaient sur la loi de manière expéditive, symbolique du 25 juillet en tête, le ministère de l’Intérieur annonçait des descentes de police dans pas moins de 99 locaux, aux quatre coins du pays, soupçonnés d’« abriter des organisations terroristes ».
Parmi eux, l’auteur d’une banale vidéo de type conspirationniste, accusant les autorités de complicité dans l’attaque du 26 juin à Sousse. Il faut dire que la vidéo en question est rapidement devenue virale, avec plus d’un demi-million de vues en quelques jours, les esprits réceptifs aidant. De là à l’accuser, le 27 juillet, de « terrorisme », il y a clairement une fuite en avant dans l’hystérie collective.
Une névrose particulièrement explicite dans les titres d’une certaine presse adepte du terrorisme intellectuel, où le bon vieux procédé toujours fascisant des « listes » est de retour : les noms des 10 élus qui se sont abstenus de voter la nouvelle loi est donné en pâture, avec l’injonction implicite d’en découdre via le « takhwin », réflexe intellectuel cousin du « takfir ». Un exercice dans lequel excelle depuis peu le journal du service public La Presse. Dans son édition du 28 juillet, le quotidien appelle carrément à poursuivre en justice les députés qui se sont abstenus de voter la nouvelle loi antiterroriste.
Pourtant, l’héroïsme des dix iconoclastes est tout relatif. Reconnaissons-leur du moins le mérite d’être venus affronter la séance du vote, et de ne pas s’être défilés comme les 23 absents, probablement soucieux de ne surtout pas être associés pour le restant de leur vie au grotesque procès d’intention d’« absolution du terrorisme ». En soi, le 0 vote contre en dit long sur l’état de santé de la démocratie tunisienne.
A l’Assemblée, la « guerre contre le terrorisme » semble autoriser les fraudes les plus acrobatiques. Au moins trois députés Nidaa ont allégrement violé l’article 42 du règlement intérieur qui interdit tout vote par procuration, en exécutant toutes sortes de figures et cascades, dont le double vote plané par-dessus les sièges, le vote grand écart en position de crucifixion, et le vote par extension latérale, un grand classique, parmi d’autres manœuvres qui avaient coûté un lynchage public en 2013 à la députée Ettakatol Lobna Jerbi.
Mécontente de voir ses frauduleux votes multiples ainsi exposés par al Bawsala, l’élue Nidaa Tounes Kairouan, Ons Hattab, a accusé l’ONG « de manger des gâteaux chez un certain bord politique bien connu », ce à quoi Ons Ben Abdelkarim, nouvelle présidente de Bawsala, a ironiquement répondu que son staff « suit un régime sans gluten ».
Quelques garde-fous législatifs
« Nous avons maintenant une loi antiterroriste ». C’est le minimum syndical dont se félicitent certains observateurs qui déploraient la situation préexistante de flou juridique inhérente à la loi dite de 2003 à la constitutionnalité plus que discutable.
Au chapitre des rares éclaircies, notons également la protection du secret professionnel : initialement réservée aux avocats, elle a été ajoutée in extrémis de sorte de couvrir médecins et journalistes, ces derniers étant donc toujours protégés (quant à leurs sources) par le décret-loi 2011-115 relatif à la liberté de la presse.
Concernant les « procédures exceptionnelles d’investigation », les procédures d’écoute, d’interception et d’infiltration doivent par ailleurs désormais être strictement encadrées par un mandat judiciaire.
La création d’un pôle judiciaire permettra enfin de centraliser les affaires liées au terrorisme, tout en accélérant les procédures jusqu’ici confiées à des magistrats non spécialisés.
C’est à peu près tout pour les satisfécits…
Les 17 vocables de la honte
Car l’énorme pas en arrière opéré par cette nouvelle loi demeure l’obstination à réintégrer la peine de mort qui mine le texte : pour Human Rights Watch, il s’agit d’une « dangereuse régression » qui rompt implicitement le moratoire et menace de réactiver la peine de mort. La Tunisie rejoindrait ainsi le wagon du train à remonter le temps du sanguinaire régime de l’Egypte voisine. Joli coup de Daech en somme qui voit ses valeurs institutionnalisées, alors que sa stratégie en Tunisie est pour l’instant d’épargner les victimes civiles locales.
L’article 35 qui prolonge de 6 (3 + 3) à 15 jours la période de détention préventive, sans accès à un avocat, ouvre en outre la voie à toutes sortes de dérives et de maltraitances.
La création d’une Commission nationale de lutte contre le terrorisme reste bien en deçà des attentes : simple commission gouvernementale interministérielle, elle restera soumise aux orientations de l’exécutif, en l’absence d’experts et de représentation de la société civile.
Enfin, la définition même du « terrorisme » reste vague, laissant la porte ouverte à l’instrumentalisation politique, tout comme l’absolu anonymat des témoins et délateurs, détail qualifié de « terrifiant » par certains observateurs.
Plus généralement, c’est l’échelle d’application de la loi, le nombre et la teneur des procès à huis clos, qui diront si oui ou non nous sommes encore dans un Etat de droit qui garantit un procès équitable, ou si nous sommes déjà virtuellement dans un despotisme programmé, du moins de sérieuses limitation des droits et libertés. Au moment où Ennahdha et Nidaa Tounes multiplient, en chœur, les déclarations pro peine de mort (voir les déclarations de Majdouline Cherni « contre les droits de l’Homme en temps de guerre », le pire est à envisager.
قبل أن تكون أمنية/استخباراتية أو اجتماعية/ثقافية، الحرب ضد الإرهاب قيمية وأخلاقية بالأساس. لا يمكنك إدّعاء البراءة والطهرانية أو الوقوف في صف الحق والعدل إن كنت تستعمل وسائل لا تقل وحشية وقذارة عن تلك التي يستعملها عدوّك! وفي المجال القيمي والأخلاقي، ليس هناك لهذا الشعب الحثالة وحفنة اللصوص والجلادين الذين سلّمهم رقبته الكثير من السبق والتفوّق، فالرداءة، الهمجية، الانحطاط، البذاءة والابتذال هي الخواصّ الأعمّ والأبرز لغبار البشر التائه في هذا البلد المنكوب بأهله. بقي أنّ قانون “رعاية” الإرهاب و”شرعنة” تبييض الأموال الذي أسال الكثير من حبر الفاشية في إعلام دولة الاستبداد والفساد، لا يكشف فقط حجم تآمر العصابة التجمّعوخوانجية على أبسط الحقوق والحريات المدنية فقط، وإنما أظهر علانية ذلك الدعشوش المختبىء في أنفس أصحاب الكرافات الحدثوتية ولحى الدجل السياسي الإسلاموي على حد سواء! إنها عبثية التاريخ بحقّ
دولة_الفساد_والاستبداد_باقية_وتتمدّد
الجماهيرة_التجمّعية_الاسلاموية_البوليسية_العظمى
شعب_القردة_المخصية
عربان_جرذان_ويفتخرون
يا مروان جدّة أنت أجبن من أن تكتب هذا التعليق باسمك
مرحبا بميليشيات فراس قفراش وحميدة بن جمعة الالكترونية. شنّوة الوكالة الفنية للاتصالات (أو عمار 404 بيس) ما نجمتّش تعرف آنا شكون ياخي بعثوك ترمي في صنّارة؟ حاول لا تيأس يا بصّاص
ملاحظة: صحيح شعبنا الحثالة رجّع أسيادك وأولياء نعمتك للسلطة والمال والنفوذ، آما تغلطو ياسر كان تعتقدوا أنو الأقلية النادرة اللي انتفضت في 1978 و1984 و2008 و2010 بش تخلّيكم تتمتعوا بيهم مطمئنّين. بش تلقاوهم ديما شوكة في حلقكم، وأنتوما عندكم كرطوش كلاب ليلى الحجّامة وهوما عندهم فايسبوك الزوكربرغ والمواقع المناضلة كيف نواة
ميليشيات_التجمّع
باندية_الصياح
حملة_المباخر
لجان_اليقظة
اللجان_الشعبية
حثالة_الحثالة_في_شعب_الجهالة
أولا هذه عصبة لفراس قفراش وكل ساكني القصر
ثانيا هذه عصبة لحميدة بن جمعة
ثالثا، مليح أنك اعترفت أنها أقليات نادرة، هذا يسهل الأمور بدرجة لا يدركها عقلك الصغير
الشعب لاهي بالعروسات و المهرجانات و البحر، وعن قريب باش يتلهى في العودة المدرسية و علوش العيد .. ماهوش لاهي بالقحب و الدروشة متاعكم
والأقلية النادرة خذات تعويضها على “سنوات الجمر” و أهيكة تو تمشرع وتبني في العمارات
الشوكة ماهي موجودة كان في ترمتك انت و أمثالك من مبيضي الارهاب
وختاما، وباش ما تقولش نساني، هاي عصبة ليك أقسمها انت و الآنسة إيناس حراث بمعرفتكم
والمرة الجاية اكتب باسمك كيف الرجال
;)
L’usage du mot Fascisme interroge. Le recours à un concept politique aussi chargé pour dire, ou tenter à tout le moins, quelque chose de ce qui a lieu, aurait lieu ou en cours de l’ètre, semble pousser certains à en faire un usage si récurrent que cela lui enlève de sa saveur et réduit la puissance heuristique qu’on voulait lui conférer.
Nous serions en dictature, sous le régime d’un parti unique?
Un peu de calme. Attention à ne pas participer de la banalisation de ce que vous semblez vouer aux gémonies. L’exaltation et les excès sont une composante de l’esprit du fascisme.
Voilà le vent de la revolte qui se lève pour soufler sur les voiles des moulinsà vent de Sancho Pancha. Pardon. Pour defendre la liberté, la démocratie…. et autres moulins à vent, qui n’ont crées que la pagailleà tous les niveaux, et qui nous ont plongés dans la chute vers le sous développement accélérée à tous les niveaux.
متى ينتقل عمل الحكومة إلى محاربة الارهاب ؟
لا يمكن للحكومة الحالية أن تنتج سياسات متكاملة بينها في محاربة الارهاب ، لكثير من العوامل :
– عامل غياب قدرة الحكومة الحالية لوضع الارهاب الحالي في اطاره الحقيقي ، كمشروع سياسي يهدد الدولة المدنية و الديمقراطية ، و علاقات التسامح بين الناس .
– غياب عامل القدرة ، ناتج أيضا عن عدم فهم هذا الارهاب ، و قدرته على التكيف مع السياسات الأمنية المختلفة .
هذه محاولة ، إضافة بسيطة لفهم إرهاب داعش .
الإرهاب الذي نعيشه اليوم (إرهاب داعش) جزء لا يتجزأ من خريطة طريق معينة و محددة الأهداف :
إذا هو مشروع سياسي ، مشروع نوع حكم جديد يراد من خلاله إدارة شؤون العباد بنوع مخالف للمعتاد (للسيطرة الحالية ).
إذا هو بديل ، يطرح نفسه على الساحة .
لماذا تطور الإرهاب من عمليات تفجير ، و هجوم محدد على مقرات ، لأن يصبح معارك ، استيلاء على الجغرافيا ، هدم المدنية ، للآثار، إدارة شؤون مدن و جغرافيات شاسعة ، تدمير اقتصاديات ، إحراج دول إلى دراجة الشعور بعدم الكفاءة، فتقرر الحكومات حالات الطوراء …؟
كيف نفكر سياسة متكاملة لمحاربة هذا النوع من الإرهاب ؟
الكثير منا كتب و نشر، الكثير اجتمعوا، و فكروا و أدلوا بآرائهم.
بالنسبة لي ، هذا النوع من الإرهاب هو وليد اختلال التوازن في المجتمع إلى درجة خطيرة . غياب واضح للعقد الاجتماعي و للمشروع السياسي المتكامل .
اختلال توازن على مستوى توزيع الثروة و على مستوى توزيع الحكم، و على مستوى الاعتبار الإنساني (الكرامة و المواطنة المتعارف عليها ) ليست للجميع، وجود عدة مواطنات في دولة واحدة (حال تونس اليوم).
للحديث بقية، الإرهاب لا يزال متواصل، وهو في حالة تكيف مع السياسات الحالية التي تنتجها الدول (تونس، العراق، قوى التحالف الدولي،…) لمحاربته.
إختلال التوازن في نفسية, و عقلية التفكير للفرد الذي يختار الإرهاب : إرهاب داعش كمشروع سياسي .
اختلال التوازن بين حالة الأمل الممكن، و الشعور بالغدر (سرقة الأمل بلباقة من الغير، من ابن الوطن).
المغدور في أمله و حلمه الممكن ، لا يصاب باليأس ، و لا ينتج ميكانيكية قدرة التأقلم مع الوضع المفروض بالغادر .
وإنما يفبرك برغماتية انتقامية ،ليس لينتقم فقط ، و إنما لتصل به إلى الحكم . فيصبح ما نسميه عمل إرهابي أو إرهاب ، شيء أخر له ، ذا مرحليات و أهداف (، objectifs évolutifs) ، و كل عملية جديدة ، هي من أجل إحداث التكامل في الإرهاب على مستوى الجغرافيا ، الربح و الحكم و التحكم . و يصبح كل ما هو معايير متعارف عليها ، كل ما هو دولة مدنية ، جمهورية ، أساليب تداول سلمي على السلطة ، كل ما هو حقوق إنسان ، قيمة العمل من أجل المعاش ، … كل هذه الأشياء لا تدغدغه
).
حسب رأي هذا هو الإرهاب الذي نعيشه و الذي ينتظرنا.