Antoine Sfeir a évoqué son contentieux avec renenaba.com et les autres sites partenaires dans une déclaration à “Reporters sans frontières”, à la suite de la parution d’un communiqué de l‘organisation de défense des journalistes exhortant les sites hébergeurs du papier publié sur nawaat.org de ne pas céder à l’injonction du journaliste.
Contacté par Reporters sans frontières, Antoine Sfeir a déclaré qu’il ne réclamait pas nécessairement le retrait de l’article dans son intégralité, mais uniquement les passages “diffamatoires”, concernant notamment les insinuations de René Naba selon lesquelles il aurait personnellement perçu de l’argent de la part de l’ancien président Zine el-Abidine Ben Ali.
Ces déclarations sont loin du ton menaçant de la lettre reçu de la part de l’avocat de M. Sfeir et surtout manquent cruellement de précision quant à ce qu’il demande réellement à l’auteur de l’article. René Naba replace l’affaire dans son contexte dans la mise au point suivante
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Nawaat : Antoine Sfeir assure qu’il ne réclame pas la suppression de l’article dans son intégrité mais la suppresion des passages concernant ses rapports financiers avec Ben Ali. Qu’en est-il vraiment ?
René Naba : Antoine Sfeir se livre à de l’enfumage, mais il n’abuse personne et n’amuse plus personne. Un spécialiste qui se trompe lourdement sur l’objet de sa spécialité se disqualifie ipso facto. Continuer à se prévaloir de cette qualité relève de la supercherie, voire de l’imposture.
Antoine Sfeir, de son propre aveu, s’’est lourdement trompé sur la Tunisie. Le sens du devoir et de l’honneur lui commande d’en tirer les conséquences.
Antoine Sfeir se livre à de l’enfumage lorsqu’il déclare à «Reporters Sans Frontières» qu’il n’a réclamé que la suppression du passage de mon papier «Les thuriféraires libanais de la dictature Ben Ali sur le grill tunisien», celui concernant ses rapports financiers avec Ben Ali.
Il cherche à minimiser l’impact de sa démarche de crainte de se couvrir de ridicule. L’assignation comporte en effet près de 96 pages et la liste des griefs est conséquente. Nawaat en est témoin d’ailleurs puisqu’il réclame à votre hébergeur la suppresion pure et simple du papier
La diffamation dont il s’estime victime peut trouver une explication dans le fait que mes analyses sur la situation tunisienne ont mieux résisté que les siennes à l’épreuve des faits.
Mon blog, une compilation de quarante ans de journalisme, en fait foi. Une étude comparative de nos écrits respectifs tant sur la Tunisie que sur l’ensemble des problèmes géostratégiques du monde arabo musulman pourra nous départager en toute objectivité et confirmer mes propos.
Drôle d’histoire que cette affaire de plainte. Elle confirme la règle selon laquelle “les conseilleurs ne sont pas les payeurs”.
Tout le monde avait oublié ce papier “les thuriféraires libanais de la dictature Ben Ali sur le grill tunisien” de René Naba publié conjointement par nawaat.org et www.renenaba.com, en signe de solidarité et d’hommage à la lutte du peuple tunisien à l’occasion de la célébration du premier anniversaire de la fête de l’indépendance nationale tunisienne post dictature.
Tout le monde l’avait oublié, non pas qu’il soit insignifiant, loin s’en faut, mais parce qu’il se publie beaucoup de papiers par jour sur des sujets autrement plus graves, la Libye, la Syrie, la flottille pacifique humanitaire sur Gaza, l’acte d’accusation du Tribunal spécial sur le Liban impliquant le Hezbollah dans l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, l’implosion de l’ancien directeur du Fonds Monétaire International Dominique Strauss Khan en pleine crise monétaire grecque, l’annonce du retrait prochain des Etats Unis d’Afghanistan.
Tout le monde l’avait oublié jusqu’à ce qu’une plainte d’Antoine Sfeir ne relance l’intérêt sur ce papier avec le cortège habituel de commentaires plus ou moins désobligeants aussi bien sur Facebook que sur twitter et les protestations des organisations de défense de la liberté de la presse, notamment “Reporters sans Frontières”.
En plein printemps arabe, tout ce qui de près ou de loin apparait comme une tentative de censure fait désordre, surtout, lorsque cela provient d’un journaliste supposé être, au premier chef, un défenseur de la liberté d’expression. Et voila le résultat.
Je confirme donc avoir été assigné en justice par M. Antoine Sfeir pour diffamation et remercie les sites partenaires de leur solidarité dans cette épreuve (nawaat.org, comité valmy, contact uzuba, palestine solidarite.org, ainsi que oumma.com).
Le procédé est singulier: En quarante ans de journalisme, je n’ai fait l’objet de la moindre récrimination.
Durant ma carrière, –un journalisme de terrain et non un journalisme de bureau puisque j’ai été correspondant de guerre dans la sphère arabo musulman–, j’ai brossé le portrait de plusieurs dizaines de personnalités internationales (arabes, occidentales ou françaises), à l’apogée de leur puissance, mon blog en fait foi, de Ben Ali, à Moubarak, à Bernard Kouchner, à Philippe Val, à la dynastie wahhabite au tandem Chirac Hariri, l’ancien couple vedette de la politique moyen orientale, sans jamais susciter la moindre plainte. J’ai également écrit une dizaine d’ouvrages, sans la moindre assignation
Le procédé est curieux en ce que la menace de la justice a été brandie avant même qu’il use de son droit de réponse. Le procédé est fâcheux entre collègues de réclamer la suppression pure et simple de la totalité d’un article qui mentionne, au delà de l’auguste personne du plaignant, une dizaine de journalistes et autant de personnalités politiques.
Il me parait grave et contreproductif qu’un journaliste vise la censure d’un autre journaliste, lui déniant l’usage de la critique, qui est le fondement du débat contradictoire, la sève de la démocratie. Grave de grave.
Réclamer, de surcroît, en dédommagement, la somme de vingt mille euros en sus des frais de justice, pose la question de la motivation de la démarche, à savoir laquelle des réparations prévaut chez le plaignant, la réparation morale ou la réparation matérielle.
Que devient, dans ce contexte, la Common Decency, la décence, qui se pose en vertu cardinale du journalisme de qualité?
Cela dit, je m’inscrire en faux contre les déclarations d’Antoine Sfeir me concernant et ne saurait cautionner le fait qu’il travestisse encore une fois les faits.
Son assignation réclame bien la suppression pure et simple de la totalité de l’article “Les Thuriféraires Libanais de la dictature Ben Ali sur le grill tunisien” et non comme il le prétend les passages où j’insinue qu’il (Antoine Sfeir) a touché de l’argent du régime tunisien.
Non seulement il réclame la suppression pure et simple de l’article, mais animé par un sens élevé de la fraternité, il réclame en sus la somme de vingt mille euros de dommages intérêts. (Bien vingt mille euros et les frais de justice, soit près de vingt fois le SMIG).
A propos précisément de ses rapports d’argent avec le régime tunisien, je n’ai pas éprouvé le besoin d’en parler pour la simple raison qu’il s’est, lui-même, abondamment répandu dans les médias sur cette question, pour se justifier.
Bien que je sois animé de l’esprit de confraternité, je ne lui ferai pas la charité de citer les sources mentionnant cette question de son financement. Je les réserverai à la justice où il a choisi de me convoquer pour me faire condamner, dans un procès qui pourrait être le sien.
Nawaat : Avez vous idée des propos qu’il estime diffamatoires
René Naba : Par euphémisme, je dirai qu’Antoine Sfeir maquille la vérité ou la masque partiellement. Dans son assignation, il énumère comme diffamatoire pas moins de vingt expressions allant de “thuriféraires” à “caution exotique de la politique anti arabe de la France“, à “des bonnets d’âne” qui se sont égarés aux abords de la mer d’Oman.
Une expression que j’ai utilisée, il est vrai, lorsqu’il s’est permis de livrer une explication originale à l’immersion de Ben Laden en mer d’Oman: “mangé par les poissons, il ne pourra aller au paradis”
A suivre ce raisonnement, et en vertu de la jurisprudence Antoine Sfeir en la matière, les naufragés du Titanic, qui ont péri dans des conditions épouvantables, n’auront pas eu droit rétrospectivement au paradis, pas plus que les naufragés de Lampedusa, ni les passagers du vol Air France Paris Rio.
Voila qui va réconforter les familles des victimes. Malheur aux naufragés, qui périssent dans des conditions épouvantables, de surcroît voués à l’enfer.
Prendre la liberté de jeter des anathèmes du haut des tribunes médiatiques et récuser, dans le même temps, toute critique témoigne d’un ego surdimensionné et d’un mépris de l’opinion. Antoine Sfeir, qui n’ignore pas mon professionnalisme, aurait du percevoir mon article comme une sonnette d’alarme et me remercier de lui servir de garde fou.
Nawaat : Selon vous qu’elles sont les motivations d’Antoine Sfeir ?
La lévitation stratosphérique engendre une mégalocéphalite, une pathologie qui se soigne par de doses quotidiennes de modestie et de séjours prolongés dans l’anonymat.
Le terme thuriféraire n’est pas en soi désobligeant. Je revendique l’honneur d’être le thuriféraire de Ernesto Che Guevara de la Serna et de Gamal Abdel Nasser et n’en rougirai pas tout au long de ma vie. Tout le problème est de savoir à qui l’on tresse des louanges.
Gardons nous des idoles de pacotille. Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. La leçon vaut pour Ben Ali. Elle vaut aussi pour ceux qui ont conseillé Antoine Sfeir de s’engager dans une voie conflictuelle.
Je ne m’étendrai pas plus longtemps sur ce sujet. Il aurait été plus simple qu’il use de son droit de réponse
Enfin, passons: La sagesse ne vient que quand s’achève la route. Mais alors il est déjà trop tard.
Propos recueillis par email le 11.07.11
Malek Kadhraoui
Nawaat.org
@malekk
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Pour aller plus loin
– Politis : Quand Antoine Sfeir se prend…
– Arrêt sur Image : Le blog Nawaat menacé par Antoine Sfeir
et Avant/après : La Tunisie vue par Antoine Sfeir(BAKCHICH)
– Webdo : Le journaliste Antoine Sfeir veut censurer un article de Nawaat
– Fhimt.com : Sfeir, Nawaat, ZABA et l’argent du contribuable
@monsieur rené naba
à la parution de votre papier concernant les deux antoine
je vous ai remercié pour le bien que cela m’a fait!
surtout le sfeir,pendant des années le voir et l’entendre sur
les plateaux de TV,était pour moi une souffrance!j’ai en tête
toutes insanités et les dénigrements ,proférés envers le monde
arabo-musulman!et le plus frustrant,jamais,un contradicteur,sinon
gare à(l’objectif)calvi la terreur et son patron bellay!
monsieur naba et nawaa,il ne faut pas céder!il y a des milliers de
gens qui pensent comme moi!il a fait des declarations qu’on peux
qualifier d’incitation à la haine,sous couvert d’analyse géo-politique!et les proverbes arabes qu’il traduit pour imager ses
arguments(ça fait rigoler,calvi)!quant à l’avocate anne vitale
a intégrée ce cabinet depuis 2010 et pas loin de la retraite!on
peut en déduire ce qu’on veut!chaque mot de ce commentaire est
verifiable et n’engage que moi!
Pauvre petit Antoine qui cherche a tout prix a assainir son image mais
Trop tard petit sioniste d’Antoine les masques sont bien tombé cette fois et tout
Le monde sait maintenant vous travaillez pour le compte de qui”tout finira par se savoir” puisque vous êtes un adepte des proverbes et en voila un a votre taille mister Antoine .
Antoine a des lèvres de vache mais la vache ne fait de mal a personne et ne dis pas de bêtises comme lui
Pauvre petit Antoine …!!!
@nordine, nous sommes au moins d’accord sur un point…
Sfeir est un idiot de 4 eme categorie, qui ecrit et vend ses articles selon le gout du jour en occident.
Le paroxisme de la legerete de sa plume s’est tres bien fait sentir dans la parution de ses eloges sur la Tunisie de Ben Ali.
Il n’a que ce qu’il merite, et que les traitres pareils soient exposes afin que le monde sache a quoi ils s’ent tiennent et que tout mot prononce sur une onde a pour repercussion une retorque a son niveau.
Antoine Sfeir a longtemps parle sans que qui que ce soit ne s’oppose a ses mensonges et diffamations sur toute une culture mediterraneenne qu’il se disait bien connaitre mais qui a prouve le contraire au cours des six derniers mois.
Je serai meme pres a l’ataquer en justice, pour diffamations, et inictation a la guerre tant ses propos etaient axes sur l’obtention d’un support mediatique pour justifier toutes les actions militaires menees a ce jour au Liban par Israel, en Afghanistan par l’Otan etc….Alors que les autres peuples vivant sous le joug total des dictatures, lui avalait sa couleuvre et se faisait insulter jour sur jour.
Antoine Sfeir est une honte du journalisme,c est un mercenaire qui mange a tous les rateliers et qui a ete copieusement arrose par ben ali qu il flattait sans retenue.Ce genre de journalistes ne devrait plus avoir le droit d ecrire et personne ne devrait plus le lire
Ben, il a arrêté de cachetonner à la TV…
Merci Naba, Merci Nawat pour la mise en crculation de ses infos.
qu il aille pourir en enfer , ce sfeir de merde , il etait sur tous les plateaux pour travestir la realité,j ai eu ce matin en lisant l article une toute petite revanche ! bravo nawat! merci naba d avoir demasqué cet imposteur !
Monsieur “je sais tout” fait encore des siennes….J’ai arrêté de regarder “C dans l’air ” à cause de lui tellement il était irrespectueux de l’opinion des autres qui vaut bien la sienne sauf que ces autres ne sont pas des “faussaires” de l’histoire. Merci Monsieur Naba pour votre article
Lamia says
http://www.dailymotion.com/video/xjrvn5_la-solution-de-bhl-pour-le-monde_news
sans commentaires
Je voudrai savoir, qui a initie ce projet, quelle est cette compagnie de relations publique qui a contacte Sfeir, paye Sfeir pour ecrire cette apologie de Zaba.
Car il y en a qui ont vite fait de tourner la veste et ils agissent aujourd’hui comme ci de rien n’etait.
Entre ceux qui louaient les capacites intellectuelle de la plus grande pp que l’histoire de la Tunisie ai connue, aux affres mediatiques des exploits exonomiques, ils etaient tous derriere.
Lorsque on parle de pais en soi, elle ne peux venir que si tout ces idiots et leches bottes sont traduits en justice pour complicite et intention a la securite de l’etat.
pauvre antoine il fume 5 paquets de cigarette par jours,en sait que ta toucher bcq d’argent de l’ATCE ya des preuve par la banque centrale,dis?j’espere que ta déclaré cette somme chez le fisc.
C’est en effet un pauvre mec….
Brendy says
Right on-this hpeled me sort things right out.
Deandra says
Extremely helpful atrilce, please write more.