Se pourrait-il que le pillage de la Tunisie continue encore ? Et qu’en est-il de l’enquête sur le milliard détourné par le ministre des affaires étrangères ? Voilà ce que les Tunisiens ignorent et aimeraient savoir, à un moment où les caisses de l’état peinent à se réapprovisionner.
Dans mon pays, la personne qui ameute l’opinion publique sur un vol hypothétique, ou une malversation, se transforme en accusée par la justice; puisqu’un mandat d’interdiction de voyager a été émis à l’encontre de Olfa Riahi ! Alors que la personne présumée coupable est excusée et simplement encouragée à restituer la somme détournée ; une personne responsable d’adultère, au Sheraton, aux frais des contribuables, mais qui n’est nullement inquiétée et est même exonérée de toute remontrance.
Tristement, la liste des victimes de l’injustice du nouveau pouvoir s’allonge de jour en jour, avec le dernier en date, Ayoub Messaoudi, ancien conseiller chargé de l’information auprès du Président de la République; lui et tant d’autres encore.
Comble de l’injustice, aujourd’hui, 21 Février, l’avocate, Raja Ben Slama vient de recevoir un mandat d’amené pour “calomnie vis-à-vis d’un fonctionnaire“. Le fonctionnaire en question étant le rapporteur de la constitution au sein de la constituante. Mme Ben Slama affirme sur sa page personnelle qu’elle s’est juste contenté d’émettre une critique objective et un avis négatif sur cette personne.
L’énormité de l’injustice est intolérable ! Et les tentatives de museler la liberté d’expression sont trop évidentes. Comme elle l’a elle-même dit, même du temps de Ben Ali, elle n’a pas été menacée de prison pour ses idées ; mais juste d’une interdiction de publier. Il faut dire que Mr Khedr a fait du très bon travail pour Ennahdha, puisqu’il a réussi à introduire la charia dans notre future constitution, à travers le fameux terme « Les constantes musulmanes » (athawebet). Il est également important de le ménager puisqu’actuellement, il fait tout son possible pour inclure dans notre future constitution un haut conseil islamique dont les fatwas prévaudront sur les lois civiles. Autrement dit, ce monsieur s’acharne à nous faire une constitution qui instaurerait un état islamique.
C’est malheureux à dire, mais dire la vérité maintenant mène en prison; car la prison est pratique pour empêcher les citoyens courageux et intègres de se déplacer, et d’alerter l’opinion publique, à travers les médias et la participation dans des émissions télévisées entre autre.
Quant à ceux qui se disent musulmans et commettent de telles injustices, ils devraient savoir, que c’est justement ça la vraie définition du Jihad sacré : résister à toutes ces tentatives d’intimidation, et continuer à se battre malgré tout pour révéler la vérité et dénoncer la corruption sous toutes ses formes. Ils sont donc bien plus musulmans que ceux qui ont brandi l’islam pour avoir le pouvoir, car l’islam, c’est avant tout : justice, vérité (sidk) et honnêteté. Ceux dont le plus grand tort est justement l’image négative qu’ils sont en train d’envoyer de cette merveilleuse croyance; image déformée et totalement infondée; ce qui est injuste, car, au-delà de l’injustice commise à l’égard des citoyens, la plus grande injustice qu’ils sont en train de commettre, c’est celle vis-à-vis de l’islam.
Pour conclure, j’aimerais par une question réveiller certains de ces islamistes qui sont peut-être musulmans sincères : on dit que le plus important signe de l’avènement de la fin tant attendue, est l’immensité, l’énormité de l’injustice ; une injustice tellement étouffante qu’elle a un mot en arabe : “al jour“. Ces islamistes musulmans sont-ils conscients qu’ils sont à l’origine de cette injustice, et que par conséquent Dieu ne peut en aucune manière être de leur côté ?
Voilà ce que Dieu leur dit à la sourate « Al Baqara » :
« 11. Et quand on leur dit : “Ne semez pas la corruption sur la terre”, ils disent : “Au contraire nous ne sommes que des réformateurs! ” 12. Certes, ce sont eux les véritables corrupteurs, mais ils ne s’en rendent pas compte. »
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