Reporters Sans Frontières a publié un communiqué dans lequel l’ONG dit s’inquièter de l’avenir des radios nées aprés la révolution en Tunisie. Or la survie de ces radios est « un véritable enjeu pour le droit d’informer et d ‘être informé pour les citoyens tunisiens. » déclare Christophe Deloire, le secrétaire générale de l’organisation.
Seulement douze radios ont obtenu une licence pour pouvoir diffuser. Mais elles sont aujourd’hui menacées. Celles qui ont signé un contrat avec l’ Office Nationale de Télédiffusion (ONT) ne peuvent payer les sommes faramineuses qui leur sont demandés et sont menacées, celles qui n’ont pas signé de contrat émettent de façon illégale.
Par ailleurs aucun cahier des charges n’a été mis en place par le gouvernement afin de définir un cadre juridique pour les différentes radios : privées ou associatives.
Il est également important de noter que ces nouvelles radios, privées comme associatives, sont pour huit d’entre elles installées en dehors de Tunis et s’intéressent à la vie communautaire et locale des régions où elles se trouvent. Ces radios sont des médias de proximité importants qui permettent aux citoyens d’être informés de l’actualité dans leur région, de communiquer avec les institutions et responsables locaux et régionaux, et de parler de leurs problèmes quotidiens.
Lors d’une réunion aujourd’hui le SNJT s’est dit conscient du problème et a décidé de mener une action de plaidoyer afin de faire pression sur le gouvernement pour qu’il y ai application du décret 116. Ce travail de plaidoyer sera mené en partenariats avec les organisations nationales et internationales qui militent en faveur des médias.
Je pourrais inviter RSF à s’occuper aussi un peu de ce qui se passe chez eux en France où le fascisme avance à pas de géants, porté entre autres par le fondateur de RSF, le pied-noir algérien Robert Ménard, fait chevalier de la Légion d’honneur par le grand ami de la Tunisie de Ben Ali, Nicolas Sarkozy. Ménard après avoir trompé beaucoup de monde a finalement tombé le masque en se rangeant là où se trouve son coeur, les nostalgiques de l’Algérie française. D’ailleurs il a publié l’année dernière un petit bouquin avec comme titre: Vive l’Algérie Française. Robert Ménard a clairement choisi son parti: Celui de Le Pen. Dans le sillage de son aîné il dresse même un tableau apocalypique de l’avenir de la France qui d’après lui s’achemine vers une guerre civile entre les Français de souche et les immigrés Nord-Africains qu’il faudra bien sûr éliminer, même s’ils ont la nationalité française, car il faut enfin avoir enfin la paix chez soi. C’est d’ailleurs ce qu’écrit Christine Tasin, collègue de Ménard au site ‘Boulevard Voltaire’ sous le titre: Que faire des musulmans, une fois le Coran interdit? Car c’est son rêve. Interdire le Coran et ensuite comme elle l’écrit si bien: ” À cela s’ajoutera un moratoire sur l’immigration s’accompagnant de mesures de préférence nationale pour les prestations sociales. Bien sûr, il faudra ou sortir de l’Union Européenne ou la faire exploser puisqu’elle voudra nous empêcher de faire la loi chez nous. Bien sûr, il y aura contestations, émeutes et même menaces terroristes. Le pouvoir y mettra fin grâce à sa détermination sans faille, et s’il faut sacrifier quelques extrémistes pour redonner à 65 millions d’habitants paix et protection, il faudra faire savoir que l’armée, dépêchée à chaque menace, n’hésitera pas à tirer dans le tas. C’est terrible, mais il n’y aura pas d’autre solution pour calmer le jeu et imposer notre loi”. Rien que ça. Car c’est ainsi que la France restera le pays de la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen. Ce qui lui donne des lettres de créance pour combattre le fascisme islamique en Tunisie qui empêche le ministre de l’intérieur français, Manolo Valls de dormir. La France manquerait-elle d’opticiens? L’ambassadeur de France qui vient de nous faire savoir que son pays a formé 500 journalistes tunisiens depuis la révolution afin de promouvoir la démocratie chez nous, connaît-il le proverbe: Charité bien ordonnée commence par soi-même? Ou bien lorsque des prises de position racistes, basses et ignobles s’expriment en France, c’est avec le manteau de la liberté d’expression qu’il faut les recouvrir, mais tout en montrant d’un doigt infâme la Tunisie? Comment accorder les appels des Ménard et Tasin à génocider les musulmans de France avec l’appel de Valls aux Tunisiens de venir chercher refuge dans la même France? Valls n’aurait-il pas lu cette prose de Ménard à l’occasion du cinquentenaire de l’indépendance de l’Algérie: “Assez, à l’heure où nous commémorons le 50e anniversaire de la fin de la guerre et de l’indépendance de l’Algérie, assez de ces contrevérités sur les pieds-noirs, qui n’étaient pas tous des colons roulant en décapotables américaines. Assez des mensonges sur le bilan de la colonisation, largement positif en termes d’infrastructures, de santé, d’agriculture ou d’éducation, n’en déplaise à nos directeurs de conscience. Assez de ces historiens qui ne parlent que des membres du FLN torturés, mais si peu de ceux qui ont été torturés par le FLN; des victimes de l’OAS mais jamais des milliers de pieds-noirs disparus”. Et parlant de sa proposition d’expulser les musulmans de France: ” Bien sûr on nous dira qu’il y a trop de citoyens concernés. Et qu’on ne peut expulser des gens présents depuis si longtemps en France, avec la nationalité du pays. À ceux-là, nous répondrons qu’en 1962, on a fait partir d’Algérie plus de 10 % de sa population, dont la plus grande partie n’avait plus aucun contact avec la France depuis plusieurs générations”. Bien sûr Ménard n’a jamais entendu parler des musulmans d’Afrique du Nord qui depuis des générations ont été enrégimentés dans deux guerres mondiales pour verser leur sang et sacrifier leur vie en défendant la France. RSF à Tunis, à deux heures de Paris n’entend certainement pas les grognements de son gourou et n’a certainement pas le temps de lire ses écrits. Est-ce parce que comme dirait Sartre: “L’enfer, c’est les autres”?