une-chomage

L’INS (Institut National de Statistiques) a publié le 16 mai dernier les nouveaux chiffres du taux de chômage en Tunisie pour le premier trimestre 2013. L’institut a enregistré une baisse de 0,2 point mais la situation reste encore fragile notamment en matière de création d’emplois.

L’étude a été réalisée sur un échantillon de 45 000 familles. Le chômage est donc aujourd’hui à 16,5% contre 16,7% pour le quatrième trimestre 2012. Les créations d’emplois sont quant à elles estimées à 25 400 emplois au cours du premier trimestre 2013. Les femmes seraient plus touchées que les hommes par le chômage selon Yémen Helal, directeur des statistiques de l’emploi à l’INS. Elles sont 23,3% à connaitre le chômage contre 13,9 % pour les hommes.

Le taux de chômage a diminué dans la plupart des grandes régions à l’exception du Nord-Est et du Sud-Ouest. On voit que dans le Grand Tunis, le chômage est à son taux le plus bas depuis le premier trimestre 2012, mais dans la région Nord-Est et Sud-Ouest, le taux a sensiblement augmenté depuis le dernier trimestre 2012. Mais malgré une baisse globale du chômage, ce sont toujours les diplômés du supérieur qui sont les plus touchés avec plus de 231 000 jeunes sans emplois. Parmi les diplômes qui ont généré le plus d’emplois pour le début de l’année 2013, il y a celui de technicien du supérieur avec 76000 emplois créés.

Des recommandations pour l’employabilité

Pour l’INS, qui a aussi établi un rapport conjointement avec la Banque Mondiale sur la dynamique des entreprises, l’encouragement des entreprises est un des points les plus importants. Encourager les entreprises dont l’employabilité et la productivité sont élevées doit être une priorité, tout comme le fait de renforcer la lutte contre la corruption. Il s’agit de « libérer le potentiel du secteur privé » selon le rapport afin d’éviter le mal dont il est victime, à savoir, la « stagnation structurelle ».

Le problème est que malgré la forte création d’entreprises en Tunisie depuis 2010 qui créent de l’emploi en même temps, celles-ci n’évoluent pas en taille et près de la moitié d’entre elles cessent leur activité au bout de quelques années. « Les jeunes entreprises sont de manière disproportionnée responsables de la création d’emplois, mais après environ 4 ans en moyenne les entreprises enregistrent des pertes d’emplois » selon le rapport.

Il est à noter que malgré la baisse relative du taux de chômage et l’amélioration de la création d’emplois, le déséquilibre régional entre l’est et l’ouest du pays persiste selon Abdelkader Boudriga, vice-président du cercle des financiers tunisiens (CFT).