Mise à jour 18h :
Selon nos sources sur place à Kasserine, l’adjudant-chef Mokhtar Mbarki a été le chef du camp. Le nombre de balles par lesquelles il a été tué, tirées par ses propres soldats, serait plutôt de 10 et non 7. Nous avons recontacté le porte-parole du ministère de la Défense qui a répondu qu’il ne savait rien des détails de ce drame.
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L’adjudant-chef de l’armée nationale Mokhtar Mbarki a été tué la nuit du 2 juin, par des tirs amis*. Son frère, Mohamed Mbarki en a été informé vers 23h. Ce n’est que vers 3 heures du matin (3 juin) qu’il a été transféré à l’hôpital de Kasserine. D’après nos sources sur place, M. Mbarki aurait quitté son campement pour uriner. D’après le ministère de la Défense, en revenant, il a refusé de s’arrêter, ignorant les “haltes”. Il a alors été abattu sur le champ par sept balles, dont cinq en pleine tête.[1] Lors de cette nuit, l’armée était en train de préparer un piège pour les terroristes à la montagne Chambi selon le communiqué du ministère.
Nous avons contacté le ministère de la Défense pour comprendre comment un soldat aurait pu s’éloigner autant au point de se trouver près d’un autre groupe.[2] M. Rachid Bouhoula, porte-parole du ministère nous a répondu que
en retournant à sa position, M. Mbarki a pris un autre chemin.
Dans son communiqué, le ministère de la Défense affirme que l’adjudant-chef a refusé de s’arrêter devant ses collègues
L’adjudant-chef a quitté son positionnement et est revenu d’un chemin différent. Il a été sommé de s’arrêter (Halte) mais il a refusé d’obéir et il a été abattu.
Les funérailles de M. Mbarki, auront lieu aujourd’hui. Selon des habitants à Kasserine, l’adjudant-chef habitait à “Hay Ezzouhour” avec son épouse et ses enfants.
Jusqu’à aujourd’hui, aucun “terroriste” positionné à Jebal Chambi, n’a été arrêté et le nombre de suspects dans cette affaire reste indéterminé bien que plus d’une dizaine de soldats ont été blessés à cause des explosions de mines dans la montagne. Dans la conférence de presse du 31 mai, M. Aroui, porte-parole du ministère de l’Intérieur a déclaré que ceux qui sont actuellement détenus sont accusés d’avoir soutenus ou financé les terroristes à la montagne et non les terroristes eux-mêmes.
Outre les 40 personnes actuellement détenues et impliquées dans les événements de Chambi, les unités de la Garde nationale ont arrêté, le 28 mai, trois membres qui finançaient et soutenaient les terroristes à Jebal Chambi.
En outre, le dernier chiffre avancé, par le ministère de l’Intérieur, de 45 personnes impliquées dans des actes terroristes mêle plusieurs affaires à la fois, notamment celles de Chambi, du dépôt d’armes à Mnihla et de l’assassinat de Chokri Belaïd. Le porte-parole de la garde nationale Tarek Amraoui a été incapable de nous communiquer le nombre exact de personnes arrêtées pour chaque affaire.
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[Notes et mise à jour]
*”Tir ami, feu ami ou tir fratricide, tir fraternel est un euphémisme militaire désignant le fait d’être touché par les tirs venant de son propre camp ou de ses alliés.” wikipedia
[1] Chiffre donné par une source à l’hôpital de Kasserine.
[2] Après vérification, il s’est avéré que M. Mbarki a été abattu par des soldats de son propre campement et non par un autre.
Une histoire rocambolesque ! comment un sous officier va s’égarer en allant uriner? par la suite il va oublier le mot de passe, et refuse d’obtempérer à l’ordre de s’arrêter ! Comment les militaires de l’autre campement vont lui tirer directement en pleine tête !?
Personne n’a dit que l’adjudant-chef s’est égaré ou qu’il ait oublié le mot de passe. Il ne peut pas l’oublier puisque de tte façon c’est pas son campement. Chaque campement a son propre mot de passe.
en pu conaitre une pu sur cete pirsonag mbarkia lbidi
Chère Lilia, je ne met pas votre récit en doute. C’est plutôt la version livrée par les sources militaires qui est invraisemblable.
Que les khiech-s, curieux et combien juste anagramme ! qui s’égosillaient pour nous persuader que les criminels de Jbal Ash-Sh’ânbi et d’ailleurs sont “nos enfants” – égarés par tant de souffrances au temps de l’ancienne dictature !-, qui criaient à tous les coins de rues à l’exagération de ceux qui criaient au danger, niant les évidences et banalisant le fascisme noir, viennent donc nous expliquer cette nouvelle mort plus qu’absurde !
Ou est-ce encore la faute à “pas de chance” ?
Ne voient-ils pas que “leurs enfants”, épouvantail à la fois et de bras armé naguère jouet entre leurs mains, sont désormais “grands et autonomes” dans le terrorisme international et que leurs victimes se comptent désormais par dizaines ?
A combien doivent s’élever les statistiques macabres avant que les islamistes de tous poils -ceux qui sont au pouvoir, notamment – fassent, vraiment, amende honorable ?
Quand vont-ils admettre publiquement leur part de responsabilité dans les drames incessants qui frappent le pays ?
Quand vont-ils s’attaquer finalement à ce cancer d’une manière crédible ?
Qui ne voit que les coups de menton et les moulinets dans le vent que l’on voit depuis peu – attitude, d’ailleurs dictée sinon exigée par nos bailleurs de fonds – démontrent jour après jour leur valse-hésitation et souligne leur tragique inefficacité ?
إذا كانت الحيثيات التي وردت في مقالكم صحيحة، فإني لا أعتقد أن قائدا عسكريا سيستهين بالإجراءات العسكرية. و هنا يطرح السؤال: ألا يكون عدم الامتثال لأوامر الجنود مقصودا؟ . رحمه الله رحمة واسعة
C’est exactement la question que j’ai posé à M. Bouhoula. Comment un adjudant-chef peut-il ignorer les règles de base, à savoir s’arrêter et donner le mot de passe. Autre confusion aussi : le ministère de la Défense ne veut pas préciser si M. Mbarki est revenu au même camp ou s’est trouvé sur un autre. D’après nos sources, il a été abattu par ses propres soldats. Cette histoire est très bizarre. Je continue à suivre l’affaire et toute aide de la part de nos lecteurs nawaat est préciseuse. Merci.
Je lis: “Le porte-parole du ministère de la Défense a répondu qu’il ne savait rien des détails de ce drame”. Puis je lis: “M. Rachid Bouhoula, porte-parole du ministère nous a répondu que en retournant à sa position, M. Mbarki a pris un autre chemin.” Et je lis: “Dans son communiqué, le ministère de la Défense affirme que l’adjudant-chef a refusé de s’arrêter devant ses collègues.
L’adjudant-chef a quitté son positionnement et est revenu d’un chemin différent. Il a été sommé de s’arrêter (Halte) mais il a refusé d’obéir et il a été abattu.” Que dois-je comprendre de tout cela?
Il faut arrêter de tourner autour du pot, nous avons une armée sous instruie, sous entrainé, sous équipée, et sclérosée par des officiers generaux trop occupée a faire de l’intelligence avec des armées étrangères au lieu de faire leur travail, au lieu de lancer de vrais programmes de défense et une vraie réforme de toute la défense nationale. Mais cela ne les interresse pas, je sais que la misère financière derrière la quelle ils se cachent les arrange bien. Si le général Skik et son équipe n’avaient pas été assassinés, ils seraient eux même a chaambi maintenant. Pour quoi les traitres s’en sortent toujours? Pourquoi les bons partent toujours trop tôt?
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