Avec Me Mokhtar Trifi, président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme.
Présidé par Jean-Simon Gagné, journaliste au Soleil
À la Maison de la coopération, 155 Charest Est, Salle 3.
Québec, le 10 mai 2005 – Me Mokhtar Trifi, président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) entreprend une tournée au Canada du 10 au 13 mai pour le lancement de la campagne « Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) et le droit à la liberté d’expression en Tunisie » à travers une série de conférences qui débute à Montréal le 10 mai prochain et qui l’emmène par la suite à Ottawa et à Québec jeudi le 12 mai.
À la veille d’être l’hôte du Sommet mondial des sociétés de l’informations (SMSI), les autorités tunisiennes continuent de bafouer quotidiennement les droits de la personne les plus fondamentaux dont celui à la liberté d’expression. En Tunisie, la presse est maintenue sous contrôle total par les autorités. Les sites Web et les journaux qui critiquent le gouvernement sont bloqués ou empêchés de publier, la censure de l’Internet est pratique courante et l’on continue d’emprisonner des citoyens parce qu’ils exercent leur droit à la liberté d’expression.
Au cours des années 2003 et 2004, 19 jeunes internautes ont été accusés d’avoir utilisé l’Internet pour préparer des attentats terroristes et ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 19 ans de prison ferme. Selon les avocats de la défense et Reporters sans frontières (RSF), les condamnations ont été fondées sur des aveux extorqués sous la torture et en l’absence de toute preuve sérieuse.
Du 16 au 18 novembre 2005, la Tunisie sera le pays hôte de la deuxième phase du SMSI organisé par l’Union internationale des télécommunications (UIT), sous les auspices de l’ONU. Plus de 11,000 participants ont assisté à la première phase du Sommet et aux activités connexes à Genève en 2003. On en attend autant pour la deuxième phase à Tunis.
« En accueillant le sommet de l’ONU sur la société de l’information, déclare Human Rights Watch dans un communiqué du 14 décembre 2004, la Tunisie veut être considérée comme un leader international en matière d’accès accru à l’information. Mais en ce qui concerne son bilan dans le domaine des droits humains, le gouvernement tunisien est un leader en matière de suppression de l’information ».
Dans une pétition adressée au Premier ministre du Canada, une coalition d’organisations québécoises et canadiennes réclame, entre autres, d’exiger du gouvernement tunisien qu’il cesse de surveiller, d’intimider, d’inculper ou d’emprisonner qui que ce soit en raison d’opinions, d’informations ou de communications diffusées par quelque média que ce soit.
Cette coalition est composée des membres suivants :
Alternatives
Amnistie internationale, section canadienne francophone,
Association des droits de la personne au Maghreb (ADPM),
Centrale des syndicats du Québec (CSQ),
Centre québécois du PEN International,
Confédération des syndicats nationaux (CSN),
Droits et Démocratie, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ),
Journalistes canadiens pour la liberté d’expression,
Ligue des droits et libertés,
PEN Canada et
Reporters sans frontières (RSF).
Informations : Alternatives au 521-4000 ou par courriel à marienoelle@alternatives.ca
Valérie C.-Guilloteau,Coordination-Tunisie, AISCF
http://www.amnesty-volunteer.org/aiscf/coord-tunisie
Source : Alternatives
http://www.alternatives.ca/article1809.html
Jeudi 12 mai À 19h – mercredi 11 mai 2005
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