Traduit de l’espagnol par Mizaanoun.
Plus d’une demi-centaine de personnalités et partis politiques tunisiens vient d’envoyer une lettre au président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, lui exprimant leur refus de croire que la formation An Nahdha soit en relation avec le réseau terroriste El Quaida, comme le soutient la justice espagnole.
La lettre envoyée hier (30 juin 2005) de Tunis, Paris et Genève, lieux de résidence des signataires en réponse à une missive adressée par la Direction Générale de la Politique Intérieure du Ministère de l’Intérieur espagnol au tunisien Ridha El Barouni résident à Valence et dans laquelle il lui est communiqué le rejet de sa demande d’asile politique.
La communication du ministère de l’Intérieur fait suite à la décision prise par la Cours Nationale de refuser l’octroi de l’asile politique à El Barouni pour son appartenance à An Nahdha, une organisation que le tribunal considère en relation avec le réseau terroriste Al Quaida, ce qui du coup la transforme en « une menace pour la sécurité nationale ».
La lettre envoyée au président du gouvernement est signée, entre autres, par Alima Boumediene Thiery, sénateur français au nom des Verts, dans laquelle est rejetée toute existence de liens terroristes entre An Nahdha et Al Quaida.
Les signataires se déclarent sûrs « d’être convaincus que les regrettables accusations portées contre An Nahdha soient le résultat d’un malentendu » dont ils se montrent confiants qu’il « finira par être clarifié » et que El Barouni, qui préside à Valence depuis cinq ans le Centre Culturel Islamique « pourra bien continuer dans sa tâche pour la paix et la concorde ».
Le Tribunal National se base sur un rapport du Centre National d’Intelligence (CNI) en date de 2004 qui lie An Nahdha à Al Quaida et sur une autre procédure judiciaire du juge d’instruction de ce même tribunal, Baltasar Garzon, envoyée en novembre 2001.
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