« Il n’y a pas de danger plus grave pour l’État que celui de soi-disant intellectuels. Il vaudrait mieux que vous soyez tous illettrés. »
Hassan II, message à la Nation, 30 mars 1965Bourguiba avait tenu des propos similaires comparant l’intellectuel à un rat empesté.
Une information publié le 24 juin par les quotidiens tunisiens sous le titre de « Communiqué de presse de la fédération tunisienne de l’hôtellerie » aurait fait scandale et provoquer un tollé médiatique si elle s’est passé dans n’importe quel autre pays qui à un minimum de respect de la loi et d’égard aux institutions d’un régime qui se dit républicain. Le contenu du communiqué de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie indique que « des membres de l’Ordre des avocats viennent de se plaindre de l’attitude de certains responsables des hôtels de la capitale qui, à leurs dires, refuseraient de mettre à leur disposition des salles pour leurs réunions. Afin d’éclairer l’opinion générale, la Fédération tunisienne de l’hôtellerie a voulu apporter les précisions suivantes ».
« La Fédération qui, par ailleurs, a beaucoup de respect et de considération pour l’Ordre des avocats, précise que, dans le passé, et à maintes occasions, des membres de l’Ordre ont pu louer des salles dans les hôtels pour tenir leurs réunions.
Mais au cours de ces réunions, certains membres ont fait preuve d’actes irrévérencieux, causant des dommages aux équipements, portant, notamment, atteinte à la sécurité et à la quiétude des hôtels en question. Ces agissements ont, par ailleurs, terni la réputation des hôtels et ont eu des répercussions négatives sur leurs activités. Dès lors, les responsables des hôtels s’abstiennent de louer leurs salles à l’Ordre pour abriter ce genre de réunions ».
Ce nouveau procédé d’obstruction à l’exercice de toute liberté qui intervient à un moment ou le pays connaît un blocage sans précédent de tout activité politique associative ou syndicale qui ne s’inscrit pas dans le consensus que le pouvoir en place continu à prétendre faire l’objet dans le pays. Il vient sceller la chape de plomb sous la quel le pouvoir donne l’impression de vouloir maintenir à l’infini un pays entier.
Contesté principalement sur trois front ou les positions semblent avoir arrivé à un point de non retour tellement le décalage entre ce que le pouvoir veut ou plutôt peut accorder et les revendications dont il est confronté semblent inconciliable sans de profondes transformations dans le système même de gouvernance et la nature du rapport du pouvoir avec la société.
Ces rapports, arrivés au point mort sur la question de l’ouverture politique sur le débat et à la libre expression ou celui du statut de la société civile face au pouvoir et son droit d’existence et les garanties demandées concernant son autonomie et les moyens de son fonctionnement ou en fin sur le registre de la mise à niveau de la justice par le respect de son statut de pouvoir constitutionnel indépendant avec tout ce que cela implique de mise en action de plans de reformes et de déblocage de moyens pour sa réalisation ; le pouvoir semble accuser le pas sur ces trois volet et révéler une hésitation que ses actes concrets traduit par un catégorique refus.
Subissant les effets conjugués de pressions internes et internationaux, la stratégie du pouvoir qui consistait jusqu’à présent à donner des promesses pour gagner du temps tout en s’investissant dans des efforts inouïs de perfectionnement de son appareil interne et de lobbying de son image internationale misant sur un changement dans la nature même de la situation qui ôterait à ces échéances leurs acuité et l’intérêt dont ils ont réussi à soulever. Cette stratégie semble aujourd’hui produire l’opposé des effets escomptés.
Sur le plan national la revendication de ces différentes réformes ne sont plus aujourd’hui le fait d’une minorité de contestataires radicaux comme il plait au pouvoir de les présenter pour minimiser leur portée. Ils constituent qu’il soit au sein des différentes composantes de la société civile et des partis d’opposition un consensus général et total qui transcende tous leurs querelles et leurs divergences qu’on peut relever dans leur différents discours et documents officiels malgré la division qui caractérisent encore leurs rapports. Au sein des médiats comme au sein de la justice Journalistes, magistrats et des avocats sont unanimité sur le fait que leurs secteurs ne peuvent plus êtres gérer comme ils l’ont étés jusqu’à présent. Une conscience d’une profonde crise et en train de s’instaurer face à l’atermoiement d’une politique gouvernementale qui commence à susciter plus qu’une interrogation sur ses véritables raisons.
Aujourd’hui l’image répandue de la Tunisie comme contrastant avec son environnement par son modernisme et son ouverture sociale, soulignant le statut acquis par la femme et le paris sur la généralisation de l’enseignement qui ont permis cette évolution sociale intégrée à son époque et disposant d’une élite modernistes et dynamique capable par sa gestion à supplier au manque de ressources naturelles que le pouvoir lui même cherche à cultiver et à inscrire dans ses réalisation est de plus en plus associée à l’image d’un pouvoir autoritaire fermé qui est entrain de faire obstruction aux aspiration dont cette société est en droit de croire avec ces potentialités. C’est l’avis répéter par les plus importants partenaires de notre pays même si les formules diplomatiques prenne la forme d’encouragement et d’incitation à l’ouverture politique et au changements.
Ces aspirations d’intégrer le monde libre et de voir en fin l’avènement d’une ère de prospérité n’ont plus rien d’idéologique, ils sont aujourd’hui retenu par un pouvoir qui opprime la liberté d’expression, qui ne reconnaît pas le droit a la liberté d’organisation, qui continu à détenir des centaine de prisonniers politique et d’opinion et qui refuse l’alternance au pouvoir ne permettant ainsi aucun contrôle de sa gestion du pays ni l’exercice souverain des citoyens du choix de leur gouvernants. Les choix du pouvoir ainsi exprimés s’inscrivent dans l’autre camp, celui des dictateurs des oppresseurs des tortionnaires et de tout ce que l’humanité cherche aujourd’hui à dépasser.
Cette évolution dans la position de la question des réformes et de l’ouverture politique qui à amener des islamistes et des communistes à travailler ensemble, une entente qualifiée de coalition contre nature par les ténors du pouvoir n’est en réalité qu’un pas avancée dans la nouvelle configuration qu les rapports a l’intérieur de la société tunisienne avec sa dictature sont entrain de prendre. Un nouveau rapport caractériser par le refus par tout afficher de la soumission aux règles de imposés jusqu’à présent qui consacre la présidence à vie la censure les persécutions pour crime d’opinion et l’inégalité par l’apparition d’une oligarchie de profiteurs au dépend de la majorité des citoyens traités par l’exclusion et qui voient leur situation se détériorer et sombrer dans la précarité et le besoin.
Le dernier communiqué de presse de la fédération tunisienne de l’hôtellerie s’inscrit dans le cadre de cette mutation. C’est un autre clan de profiteurs qui accourt à son secours de la dictature dans son différent avec l’ordre national des avocats comme l’ont fait les prétendu présidents de sections dans son différend avec la ligue tunisienne des droits de l’homme pour lui apporter la justification de l’interdiction de son congrès.
Sur le plan juridique la décision annoncée par le communiqué de la FTH constitue de leur part un appel à enfreindre la loi. Les hôteliers prestataire de service par leur fonction ne peuvent en aucun cas exclure de leurs service une catégorie déterminée de clients pas même un individu sans décision de justice. En plus l’entente contraire a la loi qu’il annonce parait prendre un aspect juridique d’une telle gravité qu’aucun juge ne peut tolérer. Les allégations par lesquelles la FNH cherche à motiver sa décision, sans fondement étant moi-même avocat et ayant assister à de tel réunions jamais les débats n’ont tournés aux agissements entraînaient les dégâts décrites par le communiqué et même si cela arrivait le droit des propriétaires d’hôtels ne peut dépasser la demande des repartions en dommage intérêts. Ce que la FNH commet par son acte c’est un « banditisme » qui se proclame publiquement au dessus de la loi, venant de sa part un tel appel ne fait que traduire à grand jour des pratiques secrètes qui n’ont rien à avoir avec le comportement des gens utilisés pour empêcher les organisation de la société civile de trouver des espaces pour d’abriter leurs réunions.
La dernière victime de cette politique d’exclusion est l’association des femmes démocrates qui n’ont pu trouver un lieu adéquat en Tunisie pour tenir leur dernier congrès. Une organisation féminine comme la ATFD serait elle aussi irrévérencieuse et tapageuse pour porter atteinte à la sécurité et à la quiétude de leurs hôtels ou croit-ils par leur mentalité de nouveaux parvenu nous accueillir dans leur palais privés pour répondre à la tête du client ? Cela fait longtemps que les espaces publique partout dans le pays sont fermés face à toute réunion qui ne s’inscrit pas dans le soutient au gouvernement sans aucun fondement légal malgré leur appartenance à la communauté nationale il sont réserver exclusivement aux adhérant de l’RCD dont les activités à l’intérieur du pas se réduit à réunir l’apparatchik de la région chaque fois qu’un « responsable » vient leur expliquer les protocoles de la dictature du moment.
Sur le plan éthique cette nouvelle affaire vient apporter un éclairage nouveau sur la nature de la crise politique dans laquelle se débat le pays depuis plusieurs années entre ceux qui se prévalent du pouvoir pour imposer leurs volontés et ceux qui se tiennent à la loi pour refuser le dictat des premiers. Si sur le plan de l’équilibre des forces opposés il n’y a aucune commune mesure entre ceux qui ont le pouvoir dans sa conception totalitaire et absolue et qui sont prêt à faire enfreindre tout règlement ou loi jusqu’a la constitution pour parvenir à leurs fins et ceux qui n’ont que la force de leur voix pour appeler au respect de la loi et de leurs droits. Si la force physique devient le domaine exclusif de l’autorité et lui permet d’arriver chaque fois à ses fins, ses décisions sont de plus en plu entrain d’accuser l’absence de la force morale seule à même de leur assurer le minimum de légitimité dont leur pouvoir à besoin pour continuer à être accepté. En détruisant le référentiel commun que doit assurer la loi la dictature ne fait que saper les fondements du pouvoir par lequel elle exprime sa domination.
La FNH qui prétend représenter un secteur porté à bras le corps par tout un pays qui à été construit à crédit dans sa presque intégralité puisé dans l’épargne national. Bénéficiant de toute sorte d’incitations sous formes de dotations, d’exonérations et de privilèges il est resté malgré tout ça en tête de la liste des mauvais payeurs des crédits bancaires et des impôts sur les revenues malgré les signe ostentatoire de richesse et le train de vie que ses acteurs affichaient. Confinée dans le travail précaire, il n’a rapporté gain qu’à ses propriétaires. Cette richesse facile dont des intrus ont bénéficiés, grâce à leurs passes au prés du pouvoir et leurs introductions de faveur n’a value aux citoyens tunisiens qu’un traitement de client de second degrés dans leurs établissements et une facturation lourdement majorée par apports à celle accordée à leurs semblables étrangers. Cette situation que les dénonciations répétées chaque année n’ont rien apportée à leur statut de client de second plan vient ce communiqué nous la rappeler. Si le tourisme à besoin de quiétude et de calme que rien ne doit venir perturber, aujourd’hui la démocratie à besoin de débats de querelles et de manifestations et tant pis pour le tourisme s’il doit être sauvegardé au dépend de la démocratie et à nos maîtres d’hôtels qui veulent nous convertir aux protocoles des sages de la dictature.
Yahyaoui Mokhtar – Korba 28 juin 2006
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