A défaut de boycott, votons utile !
Chères consœurs,
Chers confrères
Dans la nuit du 12 au 13 janvier 2008, vous allez, peut être, réaliser un rêve que plusieurs parmi vous caressent depuis une trentaine d’années.
En apparence tout à fait ordinaire, ce rêve a été rendu inaccessible par un pouvoir scélérat et perfide qui, depuis de longues années, nourrit et entretient, astucieusement, la discorde et la désunion dans les rangs de la profession, en manipulant de pseudo-journalistes qui ne sont en réalité que des supplétifs, des mercenaires ou des marionnettes.
Dans une dizaine de jours, vous serez les derniers journalistes de la planète à accéder à un droit des plus élémentaires : créer un syndicat professionnel pour défendre vos intérêts.
Il vous appartiendra, à vous seuls, de faire en sorte que ce rêve, longtemps caressé, ne se transforme en un affreux cauchemar.
Le 12 janvier 2008, vous serez appelés à entériner un projet sur lequel vous n’avez pas été réellement consultés. Un projet improvisé, concocté à la hâte et en catimini par une poignée d’opportunistes, de conspirateurs et de félons qui, aveuglés par une ambition démesurée et une soif inextinguible de pouvoir et de notoriété, ne cessent, depuis une vingtaine d’années, de traîner dans la boue l’honneur de toute une profession, au service exclusif de leurs intérêts personnels et de leurs privilèges.
Le pouvoir et ses affidés ont déjà tout organisé, planifié et arrangé pour que le congrès du futur Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) débouche sur l’élection d’un bureau qui soit une copie conforme du comité directeur de l’Association des Journalistes tunisiens (AJT). Une association au passé prestigieux qu’ils n’ont pourtant pas hésité à sacrifier à l’autel de la cupidité et de l’ambition, après l’avoir, vingt années durant, souillée et pervertie, dévorés qu’ils sont par cet appétit insatiable et morbide de tout contrôler, régenter, asservir et dominer.
La question lancinante qui se pose est donc la suivante : que faire pour déjouer cette conspiration scabreuse ? Que faire pour que notre rêve de créer, enfin, un syndicat réellement autonome et indépendant ne tourne pas au cauchemar ?
Sous d’autres cieux plus cléments, c’est le boycott pur et simple qui aurait été préconisé Mais, connaissant bien la réalité de notre pays, il est absolument évident que ce mode d’action est inopérant, voire impensable face à la machine infernale et bien huilée qui sera actionnée le jour du scrutin.
Le seul mot d’ordre qui vaille et qui tienne serait donc “No pasaran!” : Ils ne passeront pas ! Autrement dit : votons utile ! Sur les 40 candidats en lice, il y a certainement 9 qui sont de vrais professionnels, intègres et dignes de confiance.
Aucun membre du comité provisoire autoproclamé ne doit être élu pour la simple et unique raison qu’ils étaient tous et sans exception, jusqu’au 24 octobre 2007, des opposants farouches et acharnés au projet de création d’un syndicat autonome. N’ayons donc pas la mémoire courte !
Aucune liste de diversion ne doit, non plus, passer. Car le pouvoir tentera, certainement, par des moyens détournés, d’établir une liste de consensus. Ce ne sera que subterfuge et supercherie.
Le pouvoir prétend que nous sommes 1000 journalistes. En réalité nous ne sommes que 600 au grand maximum. Alors, de grâce, faites en sorte que ce ne soient pas les 400 autres qui viendront voter !!!
A bon entendeur salut !!
Bonne et heureuse année 2008 et meilleurs vœux
Patriote 2005
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