تونس – خدمة قدس برس
طالب عدد من الناشطين الدولة بوضع حدّ للفساد وإرجاع الحقوق إلى أصحابها بضمان احترام الدستور والقوانين وتغليب مصلحة الوطن.
وقال الموقعون على اللائحة التي وردت تحت عنوان “عريضة وطنيّة ضد الفساد” حصلت “قدس برس” على نسخة منها إنّ بعض الأشخاص يستغلون نفوذهم المستمد من القرابة العائلية لرئيس الدولة ويقومون بتكديسهم الثروات على حساب الأموال العامة ومصلحة الاقتصاد الوطني ومصلحة المواطنين.
كما أشارت اللائحة إلى تنامي ظاهرة الرشوة في عدة مجالات وإلى غياب مبدأ المساواة وتكافؤ الفرص والشفافية في الصفقات العمومية ومنح امتيازات غير قانونية للموالين بما جعل الولاء يحلّ محلّ الكفاءة ونشر الأحقاد والفوضى داخل الكثير من القطاعات والمؤسسات، حسب نص اللائحة التي نبّهت كذلك إلى “استعمال مؤسسات الدولة لتجويع المعارضين وقطع موارد رزقهم كتوظيف إدارة الجباية أو مضايقة الموظفين منهم”.
كما عبّر الموقعون على العريضة عن انشغالهم من “تخلّي القضاء عن القيام بواجبه في حماية حقوق المواطنين وعدم وجود سلطة تضمن احترام القوانين وتشعر المواطنين بالأمان على أنفسهم وأملاكهم”.
وقالت اللائحة إنّ تلك الأوضاع “لم يعد من المقبول السكوت عليها”. وحذّرت “من الهزات التي قد تحصل جراء الاستبداد وغياب السلطة المضادة بما قد يؤدي بشباب تونس إلى الوقوع في اليأس من النضال السلمي والتوجه نحو الحلول المتطرفة”.
وأكّد الموقعون على هذه العريضة “إصرارهم على التصدي بكلّ الوسائل السلمية والقانونية لهذه الممارسات حتى تتوقف نهائيا”. وحثّوا ضحايا الفساد على “الخروج عن الصمت للمطالبة بحقوقهم وعلى تحدي الخوف بما يكرس ثقافة التصدي السلمي للاستبداد باعتبارها الطريق نحو التغيير الديمقراطي المنشود”.
وحملت العريضة الوطنية ضد الفساد 73 توقيعا أوّليا قبل عرضها على العموم وقد أراد مطلقو المبادرة أن يقع نشرها بمناسبة إحياء الذكرى الثانية والخمسين لاستقلال تونس في (20/3). ومن أبرز الموقعين عليها الأمين العام السابق للحزب الديمقراطي التقدمي أحمد نجيب الشابي والناطق باسم حزب العمال الشيوعي التونسي حمة الهمامي ورئيس حركة النهضة الشيخ راشد الغنوشي والصحفية سهام بن سدرين الناطقة باسم المجلس الوطني للحريات وكمال الجندوبي رئيس الشبكة الأورومتوسطية لحقوق الإنسان وعالم الرياضيات منصف بن سالم. إضافة إلى عدد آخر من الصحافيين والمحامين والجامعيين والمدافعين عن حقوق الإنسان.
وأوضح مصدر من هذه المبادرة أنّ إطلاق الحملة بمناسبة عيد الاستقلال إشارة إلى “أنّ الاستقلال لم يأت بالنتائج المنشودة رغم كل التضحيات التي قدمها الشعب التونسي وتذكير بأنّ تلك التضحيات لا يجب أن تذهب سدى”.
ونبّه المصدر بـ”أنّ الفساد كان من جملة الأسباب التي أوصلت البلاد التونسية سنة 1881 للوقوع تحت الاستعمار الأجنبي، بعد الديون التي تراكمت بسبب فساد الملك في عهد الصادق باي وهو ما جعل دولا أجنبية تتدخل لفرض الوصاية على تونس”.
يذكر أنّ تقرير منظمة الشفافية العالمية- الاتحاد العالمي لمكافحة الفساد الإداري – السنوي العام 2007، قد سجّل تراجعا في جهود مكافحة الفساد في تونس فحلّت في المرتبة 61 بعد أن كانت في المرتبة 52 في العام 2006.
PARTI TUNISIEN
DU TRAVAIL
COMMUNIQUÉ
Pour ce 1er mai, la classe ouvrière tunisienne, tous les travailleurs tunisiens ont présente à l’esprit
l’admirable révolte qui continue à mobiliser toute la population des bassins miniers de Gafsa, révolte qui a constitué l’éclatante preuve de la vitalité et du courage qui continuent à animer les masses populaires tunisiennes et notamment la jeunesse.
Ces évènements doivent nous rappeler le souvenir des grandes batailles historiques livrées contre le
régime colonial, et du rôle de ses éminents dirigeants particulièrement Farhat Hachad digne héritier
de M’hamed Ali, enfant de Gafsa, dont le patriotisme et l’abnégation au service de la nation doivent
guider nos pas pour continuer le même combat, et pour les même raisons, contre l’exploitation, la
répression, les humiliations, la misère et les les privilèges d’une minorité nantis sans fois ni loi et pour la souveraineté nationale.
En massant ses forces d’intervention dans et autour des zones minières, le pouvoir, fortement discrédité, qui pressentait les dangers que ferait courir la levée des masses populaires a montré sa persistance à défier, encore une fois et d’une façon provocante, les masses populaires.
Le pouvoir tunisien, comme à l’accoutumé, n’a pas hésité à stigmatiser les grévistes et les victimes
des rafles, de la répression et de la chasse à l’homme de trafiquants et de contrebandiers frontaliers et d’envoyer, en renforts, sa milice du RCD ( ex PSD ) faire en grande pompe sa démonstration d’un patriotisme creux et d’occasion.
Ce grotesque ne peut tromper personne : les immenses fortunes, les gros comptes dans les banques
occidentales, les luxueuses propriétés et résidences à l’étranger … le luxe insolent et provocateur auquel se donnent les hommes du pouvoir et la minorité privilégiée acquis par le vol, la corruption et le détournement caractérisé des richesses du peuple tunisien sont bien le fruit d’une politique économique du capitalisme dépendant poursuivie depuis la fin des années soixante avec ses conséquences désastreuses et ses méthodes répressives qui a ruiné le pays et hypothéqué son avenir.
L’adoption de ce genre de discours de propagande relève de la mauvaise fois manifeste et d’un cynisme incontestable. Cette attitude cherche non seulement à démobiliser la contestation mais aussi à propager les graines empoisonnées du chauvinisme dans nos populations maghrébines frères, à pervertir la conscience de solidarité de nos populations notamment frontalières, à dévoyer le sentiment patriotique du peuple tunisien en tentant de détourner la colère légitime que lui inspirent ses conditions de vie et les provocations du pouvoir et attenter à l’idéal de l’unité des peuples du Maghreb.
Cependant les marques de sympathie qu’ont rencontrées, sous toutes ses formes les familles tunisiennes auprès de la population algérienne, démontre l’inanité des manoeuvres du pouvoir tunisien tant elle est à l’opposé des traditions d’hospitalité du peuple algérien et des liens de fraternité qui l’unissent au peuple tunisien. Nombreux sont encore les algériens qui se souviennent de l’élan de solidarité qui a animé le peuple tunisien, dans son ensemble à l’égard du peuple algérien, au cours de son combat héroïque pour sa libération nationale.
L’entreprise criminelle du pouvoir contre toutes les organisations de masse, et notamment l’UGTT, a
créé ce désastreux vide politique, syndical et associatif dont les conséquences ne servent qu’à consacrer l’usurpation de l’état et de ses institutions et légitimer les grosses fortunes acquises par le détournement des fonds publics, la corruption et le clientélisme au détriment du développement réel du pays et de sa sécurité.
D’ailleurs ce vide est devenu l’argument du régime pour continuer, en l’ absence de soi-disant concurrents sérieux, la même politique avec les mêmes hommes.
Cette révolte d’une ampleur inégalée, constitue une condamnation sans appel du régime des inégalités et des faveurs. Elle exprime d’une façon irréfutable la faillite du pouvoir et de ses représentants, de celle de toute l’opposition qui s’est ralliée au régime et qui continue , pour camoufler son déficit patent, d’incriminer le peuple d’aventurier et d’immature parce qu’elle n’arrive pas à s’ en attirer une quelconque adhésion.
Malgré la répression et les manoeuvres du pouvoir et du patronat, cette levée en masse est aussi une leçon d’espoir car :
* le peuple tunisien et la classe ouvrière en particulier ont une conscience aiguë de l’affaiblissent grave du pouvoir des minorités privilégiées et de ses complices de l’opposition officielle qui ne peuvent plus le détourner, par des promesses fallacieuses de tout genre, de sa lutte pour son pain quotidien et contre les orientations désastreuses de la politique économique et sociale.
* ils ont conscience que le régime est miné par la politique économique désastreuse et ses conséquences néfastes sur le plan social à savoir l’extension du chômage, les terribles inégalités sociales et régionales, l’école et la santé publiques rudement touchées par les privatisations et l’abandon du service public, etc.
* ils ont conscience que ce régime, fondé sur le culte de la personnalité, souffre aussi de son pro- occidentalisme et pro-américanisme permanent qui l’on conduit à accepter toutes les compromissions et notamment celles des commissions militaires avec les États-Unis qui mènent leurs guerres criminelles contre nos peuples, menacent la paix dans notre région et continuent à porter leurs aides aux criminels sionistes ;
* la classe ouvrière a conscience qu’elle doit se réapproprier l’UGTT en la débarrassant de tous ces hommes de poigne et des opportunistes que le pouvoir a placés après son entreprise de destruction de la centrale syndicale fondée par Farhat hachad, destruction caractérisée par la répression sanglante, les manoeuvres de division et de séduction, l’emprisonnement de ses dirigeants, la mise en place des cellules professionnelles, la violation du droit syndical, la condamnation de ses militants, les réquisitions, le reniement de nombreux accords et conventions etc.
* elle a conscience que l’UGTT a été frappée parce qu’elle constituait et quelle continue à constituer le vrai et unique obstacle sur le chemin de la politique du capitalisme dépendant que le pouvoir poursuit son application, sans relâche, derrière le paravent de l’ « ouverture démocratique » puis celui de l’ « ère nouvelle » du 7 novembre , et ce malgré ses échecs répétés, et dont les conséquences ont été l’aggravation des conditions de vie des masses populaires qui affrontent la montée incessante des prix et l’extension du chômage.
Connaissant parfaitement l’Histoire glorieuse de cette prestigieuse organisation syndicale, les principes élevés qui fondent son action et la haute conscience patriotique qui a toujours animé ses militants et ses adhérents, les travailleurs dans leur immense majorité ne se laisseront pas abuser par les les procédés mesquins et pitoyables du pouvoir et de ses hommes auxquels certains dirigeants et militants sont soumis.
Le Parti Tunisien du Travail est convaincu que la mise en échec du pouvoir dans ses entreprises
anti-populaires, anti-ouvrières et anti-syndicales constitue le premier devoir de tous les patriotes et est la condition primordiale pour la défense de l’intérêt de la nation et sa sécurité.
Le Parti Tunisien du Travail considère que les sacrifices du peuple tunisien imposent à tous les patriotes à redoubler d’effort pour s’élever au niveau exigé par la situation tragique que vit notre pays et renouvelle, dans ces conditions dramatiques, son appel à toute l’opposition authentique qui aspire au vrai changement à s’unir et agir pour :
* la fin immédiate de toutes les formes de répression qui frappent notre peuple
* renforcer la solidarité totale et entière aux révoltes légitimes des masses populaires, qui luttent pour la dignité, le vrai changement et l’avenir du pays.
Tunis, le 1er mai 2008