Ou quand les libertaires s’embarquent, s’embrouillent, pataugent en un tissu d’inepties, s’imaginant défendre la « liberté d’expression ».
Non, les « sujets » de Monsieur Ben Ali ne l’ont jamais affublés de ce ridicule, controuvé et ignominieusement imaginé « bac-3 ». C’est à « l’Express » que nous le devons. Nous ne pourrions, nos traditions sociétales aidant, et quand bien même ce qui précède serait vrai, tomber aussi bas dans les mensonges, dans les commentaires fallacieux, dans les ignobles contrevérités. Et pour en revenir à ce fameux…« Notre ami Ben Ali » de Beau et Tuquoi, on y lit, entre autres, « …la seule chance de Zine El Abdidine Ben Ali de sortir de la misère c’était les études. Il réussit, cahin-caha, ses études primaires, mais sa médiocrité devient apparente lorsqu’il débarque au Lycée de Garçons de Sousse…Son dossier ayant disparu quelques jours après le putsch du 7 novembre 1987, il est difficile de savoir son niveau scolaire réel… ».
La Tunisie serait dirigée, selon ces deux éminents journalistes/écrivains (d’écrits vains), d’une part, par un « général » (bien entendu, De Gaulle – président de la République Française, ou encore, Dwight Eisenhower – président des Etats-Unis d’Amérique, étaient….des danseurs étoiles de l’Opéra de Paris, avant d’accéder à la charge suprême de leurs pays respectifs. Bé non ! C’était (aussi) des …généraux. D’autre part, Monsieur Ben Ali n’était pas, au Lycée de Garçons de Sousse, d’une médiocrité apparente, encore moins, »Bac-3 », et pour preuve :
« La Dépêche Tunisienne » (fondée par Lecore –Carpentier, plus connu pour être un chantre du colonialisme) publiait, chaque année, les « palmarès des lycées », dont celui de Sousse. On y retrouve, s’agissant de la « classe 2ème moderne » (année précédant celle du bac), la liste des lauréats. D’une « médiocrité apparente » (selon Beau et Tuquoi, bien entendu !), Ben Ali « n’avait », alors, obtenu que : « Le prix d’excellence » (devançant Sauveur Cacchia /prix d’honneur), le « 1er prix d’arabe », le « 1er prix de Math », le « 1er prix d’anglais », des « accessits en composition française, en science physique et en… dessin ». Trop médiocre, notre « zizou » ???
Par respect pour la France, par amitié pour les français, il ne me viendrait pas à l’idée de leur rappeler que eux, par contre, se sont offerts, pour les gouverner, en qualité de « premier ministre » : un ouvrier fraiseur de la SNCF, s’agissant du regretté Pierre Bérégovoy, et un jeune qui ne dépassa pas le stade d’ « élève de l’école d’apprentissage de Cachan », j’ai nommé Pierre Mauroy. Rappelons, aussi, que le Ministre d’Etat, Ministre de la Culture, André Malraux (l’un des plus grands écrivains français du XXème siècle) quitta le lycée à l’âge de …17 ans (4ème secondaire)
Cher Monsieur Beau, laids sont vos mensonges, ignoblement fallacieuses vos contrevérités qui vous ont été rapportées par des “tuyauteurs” de bas étage, qui se vendent au plus offrant, fournisseurs de ragots fallacieux, politicards amers, aigris et rejetés par leurs propres compatriotes tunisiens car n’ayant jamais tenté de faire la différence entre un discours politique sérieux, une critique objective, un raisonnement clair, méthodique, rationnel et de misérabilistes médisances, d’acerbes commérages ou de vaines diatribes qu’ils déballent à tout venant, s’imaginant ainsi porter préjudice à une Nation dont ils se sont, par eux-mêmes exclus.
Certains, parmi mes compatriotes, ont lu, avec délectation, la haine, obnubilant leur esprit, obscurcissant leur pensée, votre violente diatribe, intitulée « Notre ami Ben Ali », et à défaut de s’informer quant à la véracité de ce que vous avancez, et d’en vérifier le contenu, se déchaîneront, comme d’hab, contre moi, me traîneront dans la boue, m’insulteront, m’accuseront de lèche, de flagornerie, de grossière flatterie, alors que rétablir la vérité n’est pas, fatalement, défendre Monsieur Ben Ali. J’y échapperais, peut-être, s’ils voulaient se donner la peine de vérifier la crédibilité de mes dires, en consultant les journaux d’époque, auprès du « Centre National de Documentation » ou des « Archives Nationales ».
Pour terminer par un rappel, par un appel aux sceptiques : « la liberté d’expression, la liberté de presse existent, pour autant qu’on ait le courage d’oser et la sagesse de doser »
Hamadi Khammar
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Ce texte a été publié sous forme de commentaire.
Lire dans le contexte ici
le sage a dit
C’est vrai, les tunisiens ne disent pas bac – 3 mais bac – 7
la liberté ne se dose pas, elle se prend.