C’est désormais une habitude (voir ici et là) que de faire payer aux citoyens Tunisiens les escroqueries de la propagande officielle.
Mais où est donc le “Conseil Supérieur de la Communication” qui affirmait le 17 septembre dernier (via la TAP) ” son engagement […] à consacrer le droit du citoyen tunisien à une information crédible et honnête, en vue de renforcer le rôle de l’information dans l’approfondissement du sens civique et l’enracinement des valeurs de tolérance et de modération.”
Astrubal, le 10 novembre 2008
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Ça fait plus de cinquante ans que le régime en Tunisie – indépendamment du chef de gang en exercice – est passé maître en faux et usage de faux. Il réunit toutes les caractéristiques méphistophéliques ihérentes à une bande de gangsters tout en jouant les innocents.
Mais le plus écoeurant dans cette affaire c’est la bénédiction dont jouit le régime de la part des puissances occidentales. Ce sont elles et particulièrement la France, de celle de Mendès France jusqu’à celle du plus arabophobe et islamophobe Nicolas Sarkozy.Quant au reste des membres de l’Union Européenne tous, sans exception aucune, sont disposés à prêter main forte au régime avec tous les moyens.
Lui reconnaître des “réussites éclatantes” sur tous les plans, économique, social, droits, justice etc. reste très peu de chose, une bagatelle à côté du matériel de repression tous azimuts qu’ils lui fournissent sous différentes formes.
Sarkozy a dit qu’il va de la sécurité de la France et des français d’aller combattre les “Talibans”, à plus 10.000 lieux de Paris, en Afghanistan, que dire si jamais cette sécurité, comme au temps de Hannibal, se trouve sous la menace de nouveaux cartaginois. Une raison de poids pour toute l’Europe de maintenir le Sud de la Méditerranée totalement neutralisé. Et qui mieux que des individus du genre soient installé au pouvoir et approvisionnés de toutes les munitions nécessaires afin de maintenir le peuple hors d’état de nuire?
– Lors de l’installation sur le “trône” de Ben Ali, la France de Mittérand et l’Italie du mafieux Andréotti et son compère Bettino Craxi, allaient entrer en guerre. Chacun revendiquait les attributs du “coup médical” comme prouesse de ses propres services secrets.
Voir le régime tunisien en dehors de cette optique, c’est faire abstraction de la plus grande partie de la vérité et réduire la question à un simple dictateur de la nature d’un Franco par exemple. Hors ce n’est pas du tout le cas.À part les États-unis qui avaient apporté un certain soutien durant les quarante ans de sa dictature, quand Franco est mort, le 20 novembre 1975, tout le monde savait que le glas de la dictature a bien sonné en Espagne.C’était une dictature que dirigeait un homme. Avec sa mort elle s’est immédiatement effondrée.
Hors en Tunisie les racines du mal ne se trouvent pas à Carthage ou à Tunis, elles se trouvent bel et bien dans les bureau de l’Élysée et des autres instances européennes qui se qualifient pompeusement d’institutions perennnes, au-dessus de tout soupçon et incorruptibles. Alors que la corruption en Occident n’est ni circonstancielles ni de date récente, elle est bien structurelle.
Sarkozy maintient le bouclier français dit “l’épervier” dans tous les états africains ou en Afrique tout court. L’Afrique colonisée, pillée, massacrée, oui justement par l’homme blanc européen, le même homme de nos jours, continue aujourd’hui même à se déchirer. Non seulement, mais il a ouvert une nouvelle succcursale pour les marines français au coeur même du monde arabe et musulman.Les troupes françaises campent à leur aise à Qatar, en Arabie “Séoudite”, à Abou Dhabi et ce sans parler du Liban, du Maroc, de Tunisie et même de l’Algérie de son “ami” Abdelaziz Boutaflika.
En tout cas le même scénario de Tunis, se répète dans tous ces pays arabes, musulmans ou africains. L’ogre ne lache pas prise. La féroce voracité de l’homme occidental est toujours aussi vive. Elle n’a pas changé d’un iota depuis des siècles. Ce ne sont que les moyens utilisés pour la même finalité qui changent selon les circontances du moment et les stratèges de chaque époque.
Aucun dictateur arabe n’a les caractéristiques d’un authentique dictateur comme l’était le général Francisco Franco, qui a eu au moins le “mérite” si on peut qualifier un génocide comme tel,d’avoir dirigé une guerre civile qui a duré trois ans (1936-1939), a fait plus de 800 mille morts et plus de 350 mille exilés.
Mais les espagnols depuis qu’ils se sont installés – grâce à la manne europèenne et particulièrement l’allemande – dans la démocratie et surtout l’opulence ont retrouvé le même appétit impérial d’antan et agissent avec la même agressivité et les instruments de duplicités les plus sophistitiqués que leurs autres corelégionnaires européens et traite les Ben Ali, les Kadhafi, les Sultans du Golf et surtout Abdelaziz (Le Gaz de Hassi Messaoud y est pour beaucoup)sans oublier Sidi Mohammed VI, comme des authentiques dirigeants élus au suffrage universel.
Tous passent périodiquement – dans le cadre des consultations bilatérales disent-ils – par Madrid, comme c’était le cas, il y a quelques jours de Monsieur Ghannouchi, le premier ministre de Ben Ali, sans soulever la moindre répulsion d’aucune nature,même pas au niveau des “ONGs” locales.
Probablement les termes qui les qualifie leur réelle nature à tous, une nature qui dépassent de loin, dans l’horreur et la nausée, le fait dictatorial, ce sont probablement les termes “Pinochet” “Batista” ou “Somoza” car les noms de ces vils individus sont réellement des synonymes de la vilénie et de l’infamie, le stade le plus bas que pourrait atteindre l’être humain, que le dictionnaire de la féroce voracité occidentale hésite encore à les intégrer en tant que tels. Et tant que l’Occident est ce qu’il est, c’est à dire loin, très loin de renoncer à sa féroce voracité, on a des Pinochets et des Somozas encore pour longtemps.
En ce qui me concerne personnellement,probablement je survivrai encore durant le prochain mandat de Ben Ali qui va durer, sans le moindre doute et ce n’est un acte de pessimisme de ma part, jusqu’à 2014. Au-delà, vu mon âge, je ne serai vraisemblablement plus là pour le suivant.C’est plus que mon coeur et mon âme puissent en supporter. A moins que la crise actuelle ne soit beaucoup plus qu’une crise mais une fin de monde. Un certain monde. Ou la fin d’un monde qui n’a jamais cessé d’être incertain pour la plupart de ceux qui ont habité cette planète depuis Christophe Colomb.
[…] approfondie et améliorée du commentaire que j’ai fait le 20 novembre dernier à l’article “Encore une escroquerie de la TAP via l’International Herald Tribune” posté par M. […]