Comment en effet, expliquer que ce que j’ avais fait rebaptiser Med Business Holding, n’ était plus qu’une coquille encore plus vide où il n’ y avait plus personne depuis que Imed Trabelsi avait sèchement annoncé à tous les journalistes qu’il avait débauché pour les besoins de son éphémère journal Univers Sports, sa décision de les licencier sans préavis ?
Ce ne fut pas facile d’obtenir qu’il consente à maintenir une dizaine de salariés, car l’ argument selon lequel jeter à la rue tous ces salariés ne manquerait pas d’ altérer sa réputation qui n’ en avait pas besoin se révéla totalement inopérant avec lui, et ce n’ est qu’ en invoquant la nécessité de disposer d’une équipe pour construire les sites internet de la holding et de Bricorama Tunisie que j’ eus droit à ce sursis inespéré en leur faveur.
Malgré mes efforts pour circonscrire les effets de ce licenciement massif, le torchon ne manqua pas de bruler entre Imed TRABELSI et le pseudo journaliste Senda BACCAR, qui s’était auparavant empressée de claquer la porte de Réalités Femmes, et de démolir son ancien patron Taieb ZAHAR et voulait en refaire autant, après son humiliant renvoi.
Il faut dire qu’elle avait passé son temps a martyriser le personnel et a livrer une pitoyable guerre d’influence au journaliste sportif Sami .Akermi, alors qu’elle ignorait tout de ce domaine ; et donc son départ nous débarrassa de ses gueulantes fréquentes qui remontaient du sous-sol où elle était heureusement confinée.
J’avais donc réussi a garder les infographistes, les informaticiens et quelques journalistes mais on était loin de pouvoir montrer une structure capable de générer les 70 millions (toujours ce satané 7) que Imed Trabelsi m’avait annoncé avec désinvolture lors de ma demande d’éléments de présentation du « groupe »
Or au rythme de ses soirées arrosées au Plazza, Imed m’avait allègrement chargé d’autres dossiers où j’avais réagi plus rapidement qu’il n’avait l’habitude.
Par exemple un soir alors que j’étais comme à l’accoutumée encore au bureau vers 22 h00, il me téléphona un soir avec sa voix guillerette lorsqu’ il prend du bon temps « Ahla Bel Tahfoun ! » (une appellation inadaptée à mon gabarit…mais bon c’était sa marque de sympathie, quand il était fortement imprégné…chaque soir !)
– Tu connais la bière Corona ?
– Oui bien sûr la bière mexicaine, la préférée de Chirac
– Bravo…c’est celle là, écoute le président m’a offert la licence de production de bière, je veux la faire fabriquer en Tunisie…Tu les contactes ?
– Euh vous êtes sûr ? Vous savez ce n’est pas une bière très connue par les tunisiens, et son gout est un peu spécial, pourquoi ne pas voir une autre marque.
– Non, non… Heineken c’est notre parent par alliance Boujbel qu’il l’a eue, je veux les baiser lui et Hamadi Bousbii…..vas y je sais que tu peux le faire …..et arrête de bosser viens boire un verre au Plazza. !
Je n’ avais jamais rien entendu d’aussi absurde, mais comme j’ avais mesuré sa capacité a obtenir ce qu’ il voulait de la présidence, à 1 heure du matin, j’ avais bouclé une note de synthèse sur les leaders mondiaux de la bière et bâti un plan détaillé sur le marché de la bière en Tunisie.
Dés le lendemain, quand il vint me voir à son réveil ,vers midi, je lui expliquais que la bière Corona n’était fabriquée qu’au Mexique et que même les États Unis qui représentaient la moitié du marché à l’export ne disposaient d’aucune unité….ce fût la aussi très difficile de le faire renoncer à cette idée , et là aussi je dus lui avancer ma capacité de nouer un partenariat avec Scottish & Newcastle , un des leaders mondiaux de la bière, pour y parvenir.
A vrai dire, je sentis sa volonté de tester mes capacités à travers son accord de me mettre en relation avec ce mastodonte pour qui la Tunisie appartenait à un marché « reste du monde », et encore nous étions peu de chose sur ce segment.
Néanmoins grâce à un cordial contact, la rencontre fut anticipée de quelques mois et nous fumes donc confrontés à l’arrivée prochaine du directeur des marchés RW et du Directeur Régional la même semaine que Le directeur de Bricorama.
Comment faire ?
J’avais déjà opéré le nécessaire passage d’ Univers Group à Med Business Holding (j’ avais choisi Med Alliance Holding) préférant éviter la connotation péjorative de « bezness » mais Imed Trabelsi avait tenu bon….le mot lui plaisait !
Alors première chose, décrocher du toit l’horrible enseigne rouge et noire qui représentait un planisphère surmonté du mégalomane « Univers Group ».
Maintenant la plaquette, elle m’était réclamée par SCOTTISH & NEWCASTLE., BRICORAMA…et les autres sociétés que j’avais démarchées et dont je parlerai plus loin.
Deuxième étape, faire photographier tout ceux qui étaient présents dans l’administration, on arrivait péniblement à 12 personnes en incluant tous les rescapés d’ Univers Sport que j’ avais fait maintenir en poste….un peu léger pour un groupe censé générer plus de 70 millions d’ Euros.
Le comptable dégoulinant de sueur fut chargé de me fournir toutes les boîtes archives des sociétés du groupe, à l’intérieur ?
-Des statuts et une patente au meilleur des cas , pour certaines sociétés « c’ était plus compliqué… » les papiers était encore chez Chafik Jarraya, son ancien associé avec lequel la rupture était consommée à l’époque de mon arrivée.
Bref, il fallait tout inventer, et les infographistes Majdi, Leîla, et même ma future épouse Ana furent lourdement mis à contribution pour inventer tous les logos et mettre en page les faux bilans que Majdi le comptable dégoulinant fut chargé d’ inventer lui aussi.
Mais nous manquions cruellement de têtes a faire figurer dans l’organigramme de ce groupe, ne serait ce que pour afficher un responsable par société.
Solution ? Le chantier !
Oui avec l’entrepôt de vente de bière, le chantier était la seule activité concrète du groupe, c’était le premier projet d’envergure pour lui, et il me confia qu’il avait bataillé des années auprès de sa tante ( ?) Pour réussir a obtenir de réaliser ce building qui dominerait tout le Kram où il avait vécu modestement élevé par sa grand-mère et voulait prendre sa revanche sur les bourgeois(es) de la banlieue envers lesquels(les) il nourrissait une certaine rancune.
Donc disais je, le chantier lui grouillait d’ouvriers, c’était le vivier qu’il fallait pour trouver quelques têtes potables a faire figurer sur l’ambitieuse (et fantaisiste) plaquette du groupe que j’étais désormais contraint de boucler dans les plus brefs délais.
Ce fut l’occasion de franches rigolades avec les infographistes quand il fallut faire défiler tout ce monde pour leur mettre une chemise, une cravate et une veste et les photographier, la majorité n’avaient jamais revêtu un tel accoutrement, et le supportaient mal même pour le bref temps de la pose; Majdi fut sommé de cesser de se marrer et de laisser ces braves ouvriers regagner le chantier où la tension était tous les jours à son comble !
C’est dans ces conditions épiques que des maçons eurent le privilège d’ être propulsés Directeurs Généraux de filiale pour les besoins de la plaquette, qui ne leur fut jamais montrée.
Mais ce n’était pas tout, comme dans le film la vérité si je mens, nous allions devoir faire visiter notre siège social à nos visiteurs, et il nous fallait pour cela une dizaine de figurant(e)s pour ce faire.
Suite….
enfin cette suite tant attendue ! mais bon c’est un peu léger quand même…c’est ce qui explique le peu de commentaires ? ou c’est peu être les vacances ? comparé à la première partie qui comptabilise plus de 50 commentaires on est loin du compte…
Ehlan bik Faouzi (*) !
Bien Dit !
Je n’ai pas eu l’occasion de commenter la première partie mais je tiens à te féliciter pour celui-ci (quoiqu’un peu court Comme le note si bien Wild Aayla).
Les coquilles en trompe l’œil rien de nouveau par chez nous puisqu’on aime à se montrer sous un faux jour — juste pour épater les potes — mais de là à couler d’honnêtes entrepreneurs et spolier les travailleurs, il y a des limites à ne pas dépasser !
Dis nous tout sur ces assoiffés de pouvoir et comment t’en es arrivé à te mêler à leur basses entreprises. Quel courage ! Perso, je ne retourne même plus à Tunis pour ne pas être confronter à toutes ces manigances. Mais chapeau bas aux jeunes tunisiens qui n’hésitent pas à braver les familles de vampires !
J’attends avec impatience la suite et encore Bravo Mister Faouzi.
(*) Félicitations pour ton union et désolé pour ta mésaventure.
Bonjour Bachir,
Merci pour ton message amical.
C’ est un peu pour expliquer comment le choix de ne pas être un simple salarié (comme des milliers de tunisiens), même payé à prix d’ or, m’ a permis de ne pas être évincé d’ un projet dont j’ étais le promoteur que j’ ai écrit ce récit.
Mais mon but était aussi d’illustrer par ma mésaventure les méthodes de l’ un des plus puissants tenants de ce régime et des moyens d’ y résister.
C’ est sans doute mon mérite essentiel, à côté de la réalisation du projet Bricorama.
ya si faouzi sachez ue la caravane passe et…….Auriez vous, peut être perdu cette chance de devenir un promoteur innovateur et créateur d’emploi. La tunisie progresse sans vous et c’est dommage.
La vie privée et le passé des individus sont personnels et je trouve dommage que vous attaquez les gens sous cet angle avec bassese ce qui me gêne le plus chez vous quant à vos opinions et point de vue vous êtes libre
Cessez donc d’ aboyer pour le compte de vos congénères, car la seule chose qui progresse c’ est le volume des avoirs que détournent les tenants de ce régime.
Ils ne sont pas la Tunisie, et ils ne le seront jamais, ils ne sont qu’ une horde famélqiue qui sera bientôt balancée dans les poubelles de l’ Histoire.
Quant à ces brefs extraits de mon récit, ils ne sont qu’une illustration de la bassesse de vos employeurs, qu’ il me semble utile de mieux souligner par des faits circonstanciés.
J’ ai accompli mon projet, et personne ne l’ ignore, et c ‘est d’ailleurs pourquoi je continue a le faire avec succés en attendant le prochain changement qui balaiera tous les scolopendres de votre espèce de notre Tunisie aimée, trops longtemps bafouée et trahie.
Il n’y a que la vérité qui blesse, je pense, de par mes rares et efficaces interventions, toucher votre sensibilité, j’en suis désolé; De grâce cessez de traîner mon pays et ses dirigeants dans la boue, il n’y a pas si longtemps vous les cotôyer.
Je n’aime pas que mon pays soit bafoué par vous ya si ELMAHBOULI.
Très cher Monsieur Lahbib Trabelsi, le minimum des choses quand tu appartiens à une famille de pilleurs est de passer inaperçu ou bien mieux de se lever contre eux. Très cher, il y’a une différence entre gagner sa vie honnêtement et soumettre un peuple à ces désirs. La première option permet de vivre heureux quant à la deuxième , elle te permet d’avoir de longs cauchemars et de mauvais jours chaque fois que tu mets ta tête sur l’oreiller pour dormir. Le plus pire jour dans la vie des deux clans sera le jour du changment de régime: les plus chanceux d’entre vous auraient quitté déjà le pays mais ce que je peux dire à ce niveau est qu’il va avoir une nouvelle génération de tunisiens, une génération forte et instruite qui ne vous laissera pas rentrer le territoire encore sans que vous ne rendiez l’argent volé, détourné…
Merci beaucoup et sois plus honnête envers toi même, t rempli de complexes et ça ne peut se guérir que par l’honnêteté.
C’est une étrange histoire qui nous vient de “Bracorama”, dans les environs de Tunis. Le 5 octobre dernier, Imed Trabelsi, le patron de l’enseigne Bricorama par usurpation, n’a pas pété un câble mais plusieurs. Semant accessoirement la panique au sein de l’entreprise.
En une heure à peine, sa réputation de gros nounours cajolé a été confirmée. Tout se passait bien dans cette entreprise si calme, au parking vide faute de clients, aux magasins désertés par les bricoleurs du week-end et des autres jours de la semaine, lorsqu’une voix de stentor retentit comme du fond de la cave de Ben Ali Baba : “Qui est entré dans mon bureau ? Mon bureau aux mille milliards de mille secrets ?”
Le bras droit de Nounours tremble
Les caissières crurent à une plaisanterie, puis se sont mises à s’amuser de cette rocambolesque histoire. Las ! Elles ne réalisaient pas qu’avec Imed “tout est possible”. Voler un yacht, être reconnu comme le principal commanditaire et échapper à la justice, c’est du Imed tout craché ! Etre recherché par la police internationale, et se travestir au Carnaval de Venise, ça aussi c’est du Imed !! Construire un Empire quand sa véritable identité est à démontrer, c’est toujours du Imed !!!
La police a quand même débarqué chez Bricorama à la demande du fils de sa mère et a cru bon d’interroger deux secrétaires impayéees elles-mêmes depuis des mois, car l’argent ne rentre pas. Le bras droit du Nounours, Atef Zehani, d’abord médusé, s’est même mis à trembler. Soudain, la voix d’Imed plus sereine, proche de la compassion : “Qui m’a dérobé des documents de mes tiroirs ?”
Ah ! Là, ça devient sérieux !!! Quand Imed se fait voler des documents pour lesquels il a sur le champ une crise d’hystérie, la Tunisie retient son souffle.
Alors jouons à une petite devinette : 1/ Ce ne sont pas des factures impayées ; 2/ Ce ne sont pas des lettres de relance des banques ; 3/ Ce n’est pas la version définitive de son livre “Le Matelot” ;
Qu’est ce qui peut bien mettre Imed dans ce vilain état ? Le faire plonger dans pareille hystérie ?
Imed a désactivé son compte facebook !
Il n’a pas eu beaucoup de succés avec ses vidéos bidon !
Nous avons gagné sur ce point ! il est trop bête ce mec ! il joue sur la puissance de sa tante mais il représente rien ! je ne pensais pas qu’il était aussi méprisé ! Personne ne veut être à sa place même s’il est considéré riche aujourd’hui mais est il vraiment heureux ? je ne pense pas ! pauvre gars !
Ben Ali réélu : les USA “préoccupés”
AFP
26/10/2009 | Mise à jour : 20:25 | Commentaires 33 | Ajouter à ma sélection Les Etats-Unis ont qualifié aujourd’hui de “préoccupante” la réélection la veille de Zine El Abidine Ben Ali à la présidence de la Tunisie, mettant en avant l’absence d’observateurs internationaux durant le scrutin.
La réélection du président tunisien sortant dimanche “nous préoccupe”, a dit Ian Kelly, le porte-parole du département d’Etat.
M. Ben Ali a remporté 89,62% des voix, ce qui lui permet d’entamer son cinquième mandat successif.
“Le scrutin s’est déroulé dans la transparence, aucune objection sérieuse n’a été signalée”, a affirmé le ministre de l’Intérieur, Rafik Haj Kacem, au lendemain de l’élection.
Mais, selon Ian Kelly, “le gouvernement tunisien n’a autorisé aucun observateur” à contrôler le bon déroulement du scrutin. “A notre connaissance, aucun observateur indépendant crédible n’a obtenu l’autorisation” de contrôler le vote, a-t-il ajouté.
Le porte-parole du département d’Etat a toutefois souligné que Washington avait l’intention de “travailler avec le président tunisien et avec son gouvernement afin d’approfondir les relations entre la Tunisie et les Etats-Unis”.
“Nous continuerons à oeuvrer dans le domaine de la coopération bilatérale (…) et poursuivrons notre travail pour que des réformes politiques aient lieu et que les droits de l’homme soient respectés” en Tunisie, a encore dit M. Kelly.
Catherine Graciet: «La dérive presque mafieuse de l’épouse Ben Ali»
20 minutes
INTERVIEW – Elle est co-auteur, avec Nicolas Beau, du livre «La Régente de Carthage. Main basse sur la Tunisie» (éd. La Découverte)…
Dans quel état d’esprit sont les Tunisiens? Vous évoquez dans votre livre «une mauvaise odeur de fin de règne»…
Ils sont passifs et défaitistes car ils connaissent d’avance le résultat, sans faire quoi que ce soit pour que cela change. Il y a une ambiance de ras-le-bol. Beaucoup n’iront pas voter.
Vous décrivez aussi la mainmise sur le pays de la femme de Ben Ali, Leila Trabelsi, et de son clan. Qui a véritablement le pouvoir en Tunisie aujourd’hui?
C’est la grande question: monsieur ou madame? Ce qui est sûr, c’est que Ben Ali, ex-général et policier, gère tout ce qui est du domaine sécuritaire et diplomatique. Leila Trabelsi est, elle, très puissante dans l’économie.
Leila Trabelsi mène, selon vous, un double jeu, en première ligne pour défendre un féminisme d’Etat, mais discrète sur «les jeux du sérail». Une stratégie payante?
Jusqu’ici, oui. Elle n’a pas d’ambition pour elle-même, mais pour son clan, qu’elle place et renforce depuis son mariage, en 1992. Son frère, Belhassen Trabelsi, est ainsi devenu un des hommes les plus puissants du pays. C’est une dérive presque mafieuse.
Comment est-elle perçue par le peuple?
Le nom des Trabelsi est honni. Leila est surtout détestée par la grande bourgeoisie, qui ne peut plus faire de business comme elle veut, car elle doit bakchicher le clan Trabelsi dès qu’un business dépasse les 15.000 euros.
Comment sont les relations entre la France et la Tunisie aujourd’hui?
Plutôt bonnes. Ben Ali a rendu service à la France en adhérant à l’idée de Nicolas Sarkozy de faire l’Union pour la Méditerranée, et en plaidant pour elle auprès des pays voisins. En retour, Sarkozy a loué en 2008 «la progression de l’espace des libertés» en Tunisie, ce qui est faux : les ONG montrent une régression dans ce domaine.
Quel avenir pour le pays après Ben Ali?
La suite est incertaine. Je ne crois pas que Leila se présentera à la succession. Mais elle peut garder le pouvoir en plaçant un de ses hommes. La suite dépendra aussi des Etats-Unis, influents en Tunisie, et du rôle de l’armée et des services de sécurité, selon qu’ils optent pour la solution familiale ou non.
Recueilli par Faustine Vincent
quand la réalité dépasse la fiction, je ne sais si je dois en rire ou en pleurer !!!
Non c’est bien la réalité que vous ne voulez pas admettre !
Le frère de Leila Ben Ali, Belhassen Trabelsi, rencontre des haut-gradés de l’armée tunisienne en cachette et se brouille avec le colonel Kadhafi.Va-t-on vers 7 novembre-bis ? L’information qui a agité le landerneau politique tunisien en fin de semaine dernière ne laisse guère de doutes sur les intentions du clan de la première dame Leila Trabelsi.
Le chef de clan et frère de Zinochette — et jusque-là celui qui apparaissait le moins pourvu d’ambitions politiques, Belhassen Trabelsi — a été convoqué par le président Ben Ali pour s’expliquer sur les soirées très discrètes qu’il organise depuis quelque temps avec de hauts gradés de l’armée.
Dans le même temps, ces officiers ont été longuement interrogés sur le sujet et l’on s’attend, à quelques jours de la parodie présidentielle du 25 octobre prochain, à ce que des têtes tombent, même si le tyran tunisien, affaibli physiquement, semble avoir perdu la main sur les clans dont il s’est entouré depuis 20 ans.
Le livre « La Régente de Carthage » fait une première victime
Il faut dire que ces clans évoluent déjà dans l’après-Ben Ali. Et dans les faits, c’est une Régente Leila qui est aux commandes d’un Etat à la dérive, à l’image de son chef cerné de toutes parts par des forces avides de pouvoir et d’argent qu’il a lui-même créées de toutes pièces. Dans un régime qui parle plus de transparence et de démocratie qu’il ne les exerce, comme pour se donner bonne conscience devant ses excès, de grandes purges sont annoncées pour qui essaie encore de sauver les formes.
Le premier officiel touché a été, samedi dernier, le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Rafaä Dkhil. Il a été limogé sans aucune explication à la veille de l’ouverture officielle de la campagne électorale, dimanche 11 octobre. Dans les milieux informés, deux raisons essentielles sont invoquées : l’organisation d’un tirage au sort pour l’ouverture de la campagne ne donnant pas le RCD, le parti-Etat au pouvoir, en première position. Raison qui vient s’ajouter aux propos du ministre Dekhil du temps où il dirigeait Tunis Air et rapportés par les auteurs de l’ouvrage « La Régente de Carthage ». Selon ces propos, Rafaâ Dekhil dit « s’être couvert par des instructions de son ministre de tutelle concernant le désossement de Tunis Air par la compagnie Kartago », propriété de Belhassen Trabelsi.
Le colonel Kadhafi veut se venger de Belhassen Trabelsi
Ce même frère de Leila Ben Ali vient par ailleurs de démontrer que le chef Zine el Abidine est plus que jamais isolé et a perdu tout contrôle sur la famille de sa dulcinée. Belhassen a récemment vendu deux hôtels sur l’île de Djerba à l’agité libyen Kadhafi pour une somme plus que modeste de 80 millions d’euros. Le colonel a même commencé à payer 50 % de la transaction. Et patatras boum boum, Belhassen a subitement mis un point d’honneur à disposer dans ces hôtels respectivement d’un grand appartement et d’une villa. Un caprice qui a déplu au Guide libyen qui a tout simplement annulé la transaction et tenté de récupérer son argent.
Or, rembourser les gens est une pratique voire un terme qui n’existe pas chez les Trabelsi. L’envoi d’un émissaire libyen auprès du président Ben Ali et l’intercession de ce dernier auprès de son gendre pour rendre à Kadhafi ce qui appartient à Kadhafi est aujourd’hui dans l’impasse. Déjà, le bouillonnant colonel jure de ne pas en rester là…
Entre panier de crabes et marigot, la Tunisie offre une triste fin de règne et une non moins triste mainmise d’un clan de ripoux dans l’entourage immédiat de « La Régente de Carthage »…
Je prèfère encore Ben ali que la famille Trabelsi qui gouverne notre pays !
Pauvre Tunisie !
C’est un drôle de bourbier qu’aura vraisemblablement à gérer Carthage dans les mois, voire même les semaines à venir. Et, coïncidant avec la tenue de la parodie électorale du 25 octobre 2009, date où les yeux de l’opinion internationale seront tournés vers Tunis, cela ne pourra être que du meilleur effet pour l’image de marque du pays de « Ben Ali Baba et les cent voleurs ».
Les choses ont commencé à se corser avec le scandale des Généraux, qui a éclaté au Maroc fin 2007, dans lequel ils se trouvèrent impliqués dans un gigantesque trafic de drogue, notamment de la cocaïne ou « blanche » pour les initiés. Selon l’Observatoire international des stupéfiants, ce trafic évalué à des milliards d’euros a connu une nette augmentation de 27% ces dernières années, grâce à une évolution crescendo du volume des drogues dites dures transitant par les pays du Maghreb, trouvant leur point de départ dans le Triangle d’or allant du Mexique au Vénézuela, et leur chute en Europe, notamment en Espagne et en Italie…
Sur ces gros volumes qu’acheminent via la Tunisie les passeurs, bon nombre de kilos « tombent du camion », selon le terme usagé au profit de trois noms célèbres : Imed Trabelsi, fils de Madame ; Moez Trabelsi, neveu de Madame ; Mourad Trabelsi, frère de Madame.
Après la tristement célèbre affaire de Moncef Ben Ali en 1992, connue en France sous le nom de « Couscous Connection », les Trabelsi raflent donc le jackpot. Autre siècle, autres mœurs, en effet !
Si le tout Tunis évoque encore l’overdose qui a failli emporter Mourad Trabelsi il y a quelques années, overdose à la suite de laquelle Leïla Ben Ali a ordonné un coup de pied dans la fourmilière, faisant arrêter des fils de notables dont la fille de son gynécologue Ben Amor ou encore une ancienne maîtresse de Slim Chiboub, Coucou Mami, ce n’était pas dans le cadre d’une quelconque lutte contre le trafic ni la consommation de la drogue, loin s’en faut, mais parce que son frère en avait abusé ce jour-là sans que personne ne lui mette un frein.
Comme s’il était aisé de mettre un frein aux abus d’un bonnet de la drogue, mais passons ! Car en Tunisie, le frère de Leïla Ben Ali a le droit d’empoisonner des consommateurs, consommateurs qui n’ont que le devoir de veiller sur lui. Vous avez compris le raisonnement ? Non ? Eh bien moi non plus !
Jusque-là, tout le monde pensait que Imed Ben Leïla n’était qu’un escroc, un apprenti homme d’affaires soucieux brusquement de son image de marque, surtout depuis l’affaire du yacht volé au banquier français Bruno Roger, et pour lequel il est renvoyé en correctionnelle en France.
Mais en fait, il n’est pas que cela puisque les témoins proches de son épouse Sarra Bouaouina racontent que cette dernière a tenté plus d’une fois de mettre en garde Ben Ali lui-même. « Je crains surtout pour sa santé », dit-elle à qui veut l’entendre. Sous-entendu, le trafic, elle ne s’en mêle pas !!!
Ces informations seraient corroborées par les services de lutte contre le trafic de stupéfiants qui s’intéressent à lui de très près. A ce titre, une boîte de nuit du nom de Calypso située à Hammamet ferait aussi l’objet d’une surveillance particulière des services d’Interpol. Son gérant, M. Aloulou, se trouverait entre le marteau et l’enclume : se venger suite à son incarcération dans l’affaire de l’overdose de Mourad Trabelsi ou alors gagner la protection de la famille régnante pour faire prospérer son commerce en n’ignorant pas qu’il est devenu un des hauts lieux où la cocaïne s’échange et se renifle.
Jamais sans ses kleenex
Pour revenir à Imed Ben Leila, tous ceux qui le rencontrent de près sont unanimes : cet enfant gâté éternue sans discontinuer et ne se sépare jamais de ses kleenex dans lesquels il souffle à y laisser ses cloisons nasales. Sa nervosité empire, son anxiété se rapproche inexorablement de l’état d’un cocaïnomane et ses insomnies chroniques. En témoignent ses appels téléphoniques à des heures indues où dans un langage indéchiffrable, il cherche de la compagnie.
De peur d’éviter le scandale de son épouse Sarra, il a dû renoncer à sa suite à l’hôtel Acropole, sur les berges du Lac de Tunis où il passait ses après-midis en charmante compagnie au cours desquels la drogue essaie en vain de se conjuguer au sexe.
Nous y reviendrons dans un instant.
Imed Ben Leïla a donc quitté sa suite pour installer sa vie secondaire (plutôt première dans le cas de l’espèce) dans un appartement, à la Résidence Tanit, en face du supermarché Carrefour.
La pilule Cialis, vous connaissez ?
Mais comme chacun sait, enfin comme doit le savoir chaque être normalement constitué, l’inhalation régulière de cocaïne cause des dommages très importants dont l’inflammation et la perforation des parois nasales. A moyen terme, cela provoque une réduction de la performance sexuelle, provoquant de fait l’état nerveux. Elémentaire, mon cher Watson !!!
C’est ainsi que le sieur Imed Ben Leïla se fit domicilier ses ordonnances dans une pharmacie des Champs-Elysées, sous le faux nom de M. Omrane afin de suivre un traitement à la pilule Cialis. Le nez dans la farine, mais rien de bien grave : le cialis est juste une pilule concurrente du viagra.
J’applaudie des 2 mains. Mais savoir que Imed Trabelsi n’arrive plus à baiser parce qu’il consomme trop de cocaine… me parait aussi peu pertinent que vaseux, limite calomnieux. Les cocainomanes sont plus à plaindre qu’autre chose, meme s’ils sont fils de tyrans je crois. Pour le reste, le peuple tunisien est ce qu’il y a de plus important dans l’histoire. Et si l’opinion publique mondiale peut aider à donner un peu plus d’audace et de courage à cette population endormie par l’odeur de son jasmin et le bruit de ses vagues, ce serait vraiment bien.
J’incite les filles qui ont eu des avenutres avec ce con de faire des tests du sida !???
mala khonar !
Imed Trabelsi : Ceci est l’adresse d’ou le détraqué utilise son proxy pour isurper mon identité !
ce n’est que le malade faouzi mahbouli (son nom déjà explique ses actes )
Pauvre Imed !!! il devient fou avec les faux profils !!! sur 2 218 amis que 10 commentaires pour prouver leurs soutiens !! quelle hypocrisie !! il incite ces amis à aller voir l’autre faux profil !!! peut etre que c’est lui qui a créé ce profil pour jouer à la victime et attirer l’attention des autres !! j’en suis sur !! il veut soigner son image !!
Rebondissement en Tunisie : le franchisé Bricorama vivant !
Le très décrié Imed Trabelsi n’aurait pas été tué aux premières heures de la révolution tunisienne. Bricorama a donc toujours son franchisé… mais toujours bien des ennuis
Bricorama ne savait plus à quel franchisé se vouer. Le contrat intuitu personae signé avec Imed Trabelsi devait revenir à ses héritiers s’il était réellement mort. Nous avions annoncé prudemment qu’il était “supposé” mort tant la rumeur tunisienne était contradictoire. De son côté, le directeur de la Franchise chez Bricorama, Jean-Noël Cornillaud avait également souligné n’avoir aucune confirmation de ce décès. Un médecin annonçait bien sa mort mais ses détracteurs criaient à la manipulation. Aujourd’hui, le ministère de l’Intérieur tunisien prétend le détenir pour interrogatoire. Cela devrait tout de même simplifier les affaires de Bricorama car détecter les héritiers pouvaient devenir une gageure. Reste le problème de F. Mahbouli, premier franchisé de Bricorama , qui aurait été dépossédé de son droit de façon scandaleuse par Imed Trabelsi. ce dernier aurait organisé des menaces, des actions et des intimidations afin que F. Mahbouli cède son contrat. Et de fait, le contrat changea de mains tandis que F. Mahbouli se réfugiait en France et portait plainte pour extorsion de fonds. Il met aujourd’hui en cause non seulement Imed Trabelsi mais également Bricorama pour “Recel d’extorsion de fonds” estimant que les dirigeants de l’enseigne était au “courant de son préjudice” mais aurait quand même signé un nouveau contrat avec Imed Trabelsi plus avantageux pour l’enseigne . Des accusations graves sur lesquelles l’enseigne devrait sans doute s’expliquer rapidement. D’autant que si la justice suit désormais son cours en Tunisie et que les accusations de F. Mahbouli sont avérées… le contrat de franchise d’Imed Trabelsi serait annulé et F. Mahbouli sinon remis en piste de franchise… au moins dédommagé.