Le journaliste tunisien Zouhair Makhlouf, membre d’un parti de l’opposition condamné à trois mois de prison ferme, a été renvoyé en prison à l’issue d’une audience en appel mercredi à Grombalia (40 km au sud de Tunis), apprend-on auprès de la défense.
La cour d’appel a rejeté une demande de libération provisoire, bien que Zouhair ait purgé la totalité de la peine à laquelle il avait été condamné à la suite de son arrestation en octobre, a indiqué à l’AFP Me Ahmed Nejib Chebbi.
Les audiences ont été repoussées au 3 février et le prévenu renvoyé en prison, a dit l’avocat dénonçant “une vengeance” et des “mesures dilatoires”.
Selon lui, le prévenu a été privé du droit d’assister aux funérailles de sa soeur dont il a appris la disparition en cours d’audience, une lettre déposée par son épouse pour l’en informer ayant été ignorée.
Rédacteur d’El-Mawkif, hebdomadaire du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale) et du site international d’information en ligne “Essabil On Line”, basé en Allemagne, Zouhair Makhlouf a été condamné début décembre pour avoir réalisé un reportage sur l’état de l’environnement dans une zone industrielle à Nabeul (nord-est).
Selon une source judiciaire, il a été inculpé sur la base d’une plainte déposée à son encontre par un artisan interrogé dans le reportage, qui lui reprochait d’avoir “porté atteinte à son droit à l’image par la diffusion de photos sans son consentement…”.
Il a été jugé coupable de “faits de nuisance à autrui par voie des réseaux de télécommunication” et condamné au versement d’une amende de 3.000 euros.
Membre fondateur d’une association non autorisée de défense des droits de l’Homme (Liberté et Equité), M. Makhlouf a été arrêté peu avant les élections du 25 octobre en Tunisie.
Synthèse selon AFP
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