Le dernier mandat constitutionnel du président Ben Ali marquera sa fin en octobre 2014.
Afin d’assurer la continuité du succès économique et sociale, ancrer les choix démocratiques et pluralistes réalisé graduellement en Tunisie depuis le changement du 7 novembre 1987, et afin de protéger notre droit à l’expression que nous exerçons aujourd’hui en Tunisie, nous, tunisiennes et tunisiens, réclamons un processus graduel et transparent de passation pacifique de pouvoir en 2014.
L’année 2014 marquera pour toujours l’histoire de la Tunisie contemporaine! Nous réclamons la participation de toute la société civile et politique dans ce consensus démocratique.
D’abord, une commission indépendante de réformes (CIR) dirigée par plusieurs personnalités intègres devra voir le jour d’ici la fin du mois de février 2011.
Parmi les membres de cette commission nous suggérons Mohamed Ghannouchi, Ahmed Brahim, Abdelaziz Ben Dhia, Maya Jribi, Kamel Morjane, Mustapha Ben Jaafar, Mohamed Ghariani, Hichem Djaït, Slim Tlatli, Sarra Kanoun, Zeïneb Benzina, Kalthoum kannou, Yadh Ben achour, Abdelfath Amor, Bechir Tekkari, Ridha Grira, Hédi Baccouche, Mohamed Talbi, Mohamed Gueddiche, Taoufik Baccar, Oussama Romdhani, Mongi Chouchane, Hedi Jilani.
Cette commission prendra en charge ce qui suit :
- La mise en place d’une commission de réformes constitutionnelles. Parmi les réformes nous suggérons ce qui suit :
- La transformation du régime politique présidentiel à un régime parlementaire, où le gouvernement est politiquement et collectivement responsable devant le Parlement.
- La création d’une charte constitutionnelle des droits et libertés.
- La mise en place d’une commission de réformes politiques. Parmi les réformes nous suggérons ce qui suit :
- Le parti destourien constitue pour les tunisiens un héritage politique et sociale incontestable en Tunisie. Depuis sa création le 2 mars 1934, il ne cesse de grandir en popularité au point de devenir aujourd’hui une université en matière politique, qui représente de nos jours la majorité écrasante des tunisiens inscrits au suffrage. Ceci représente en soit une sérieuse menace au débat et à la vie politique et démocratique en Tunisie. Nous pensons qu’il est devenu nécessaire aujourd’hui de diviser le parti en deux grands partis (de gauche et de droite), avec deux noms différents, pour n’accorder aucun avantage historique à l’un au détriment de l’autre. Les cadres et les membres du parti choisiront leur nouveau parti selon leurs idiologie politique respective.
- La mise en place d’une commission électorale indépendante et impartiale qui relèvera en premier lieu du CIR, par la suite directement de la Chambre des députés, et qui sera responsable de l’application de la Loi électorale en qui a trait aux élections du domaine électoral national, régional, et municipal.
- La mise en place d’un organisme public indépendant chargé de réglementer et de superviser la radiodiffusion et les télécommunications tunisiennes
- La ratification de la section de l’article 42 de la constitution tunisienne, immunisant juridiquement le président après la fin de l’exercice de ses fonctions en ce qui concerne les actes qu’il a accomplis à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, et ce même dans l’éventualité que la totalité de cet article soit dissoute par la commission de réformes constitutionnelles. Le consentement et l’engagement irréversible de respecter cette section de l’article 42 de la constitution tunisienne est cruciale pour le succès du processus de passation démocratique du pouvoir en 2014.
Nous sollicitons le président Ben Ali lui-même de profiter de cette occasion pour graver son nom pour toujours dans l’histoire de la Tunisie, en fournissant toute la logistique nécessaire pour la mise en place en toute liberté et transparence de la CIR qui prendra en charge ce projet. Nous sommes tous conscients du fait que le parrainage de l’état à cette action est capital, mais non outre plus nécessaire à sa réussite.
Par la même occasion, et afin de donner plus d’ardeur à cette action, et remercier le président Ben Ali pour ce qu’il a fait pour la Tunisie, pour l’encourager à appuyer cette initiative et faire de son dernier mandat un mandat historique et à la fois héroïque, nous appelons toutes les tunisiennes et tunisiens à un rallie de soutien à travers toutes la Tunisie, le dimanche 20 Mars 2011 devant les sièges des municipalités, et partout dans le monde là où il y a des tunisiens, tous les dimanches subséquents devant les consulats Tunisiennes, en commençant par :
France, dimanche 27 Mars 2011
Allemagne, dimanche 3 Avril 2011
Angleterre, dimanche 10 Avril 2011
Italie, dimanche 17 Avril 2011
Espagne, dimanche 24 Avril 2011
Hollande, dimanche 1er Mai 2011
Canada, dimanche 8 Mai 2011
Etat Unis, dimanche 15 Mai 2011
Suisse, dimanche 22 Mai 2011
Belgique, dimanche 29 Mai 2011
Le reste du monde, dimanche 5 Juin 2011
Peu importe que vous soyez seuls, plusieurs dizaines, ou plusieurs milliers, l’essentiel c’est de participer, prendre en photos et/ou filmer l’événement, ensuite postez les sur Facebook, sur le mur de la page Tunisie2014.
L’année 2014 sera une année pas comme les autre pour la Tunisie! Participons tous à forger notre histoire. Soyez nombreuses et nombreux à soutenir cette action populaire et réformiste pour une Tunisie libre, prospère et démocratique.
Rejoignez-nous et invitez tous vos ami(e)s, plus nous serons, et plus d’influences nous aurons !
Tunisie Le 11 Aout 2010
Tunisiennes & Tunisiens pour une action sage
http://tunisie2014.org/
http://www.facebook.com/tunisie2014
Vive la Tunisie !
Cet appel me fait penser à la fin du Parrain I lorsque Al Pacino (Michael Corleone) prend la relève du parrain Don Vitto, il déclare que désormais son intention c’est de blanchir et de légaliser les affaires de la famille et il met le grappin sur les casinos de Las Vegas. En gros, on demande une transition en offrant une immunité et une sécurité au parrain pour les atrocités qu’il a commis et l’argent volé. Des élites qui trahissent une énième fois leur peuple. Du djà vu en Tunisie. Je termine par remarquer qu’ils ne disent mot sur l’indépendance de la justice comme pour si celle ci ne compte pas et en réalité, elle ne comptera pas car le but de cette manoeuvre ce n’est pas la justice mais le pognon et le pouvoir.
Quant à moi elle me fait penser à la stratégie de Bourguiba qu’il a annoncé lors du deuxième congrès du Néo-Destour en 1937 :
“L’indépendance ne se réalisera que selon trois formules :
1. une révolution populaire, violente et généralisée, qui liquidera le protectorat (la dictature)
2. une défaite militaire française au cours d’une guerre contre un autre État (une invasion américaine comme en Irak par exemple)
3. une solution pacifique, à travers des étapes, avec l’aide de la France et sous son égide.
Le déséquilibre du rapport des forces entre le peuple tunisien et la France élimine toutes les chances d’une victoire populaire. Une défaite militaire française n’aidera pas l’indépendance parce que nous tomberons dans les griffes d’un nouveau colonialisme. Donc, il ne nous reste que la voie de la délivrance pacifique sous l’égide de la France.”
Le plus grand des justices maintenant c’est de rendre le pouvoir au peuple, et les tunisiens sont épuisés du langage révolutionnaire qui n’a plus de résonance nulle part. Je pense que c’est une bonne initiative, et la justice ça se récupère en étape aussi. Pense à l’Argentine…
Sincèrement, je ne vois pas le lien avec la stratégie de Bourguiba que vous venez d’évoquer. Pour dire les choses simplement, il y a une différence entre une transition démocratique désireuse de rendre justice (réparer les victimes de la torture et rendre l’argent volé durant plusieurs années et surtout rétablir la vérité) et une tentative d’une poignée d’élites corrompues, rompue aux manoeuvres de bas étages, de proposer une sortie “honorable” à une bande de cléptocrates et de tortionnaires au pouvoir. Ben Ali peut accepter et ça sera bien jouer de sa part. Mais ne vous trompez pas, ce n’est pas une transition qui aura lieu mais tout simplement un sordide partage du pouvoir entre élites. aux sortants l’impunité, l’argent et la moitié du pouvoir et à leurs nouveaux alliés les honneurs, la moitié du pouvoir et l’argent qu’ils auront tout le loisir de piquer dans les caisses. Épuisé ou pas, le peuple n’a qu’à se battre pour sa liberté et s’il ne l’a pas c’est qu’il ne la mérite pas. Il n’y a pas de sauveur ni homme providentiel et l’histoire l’a prouvé.
Dernière chose, arrêtez d’insinuer que les scénarios argentins, chiliens et autres sont des modèles de transition: les dictateurs se sont enrichis, le peuple a été abusé, affamé pendant et après la dictateur et ce ne sont pas les quelques jugements rendus ici ou là qui changeront les choses. La justice n’est pas un bien qui se récupère par tronches, c’est un idéal, un combat de tous les instants et seuls ceux qui le mérite y auront droit.
épargnez moi votre argument de pragmatisme et de real politique que je vois venir car je suis convaincu que quoiqu’il en soit, le scénario semble écrit: le peuple va se taire encore une fois, les élites vont se partager le gâteau ou pas d’ailleurs mais rien ne changera sous le soleil de la Tunisie, si ce n’est qu’on aura travesti encore plus la vérité et transformer des nains en héros. “souriez vous êtes en Tunisie”.
Voici le rapport avec la stratégie de Bourguiba:
C’est quoi notre but ultime aujourd’hui ? L’instauration de l’État de droit, n’est-ce pas ?
L’achèvement de ce but ne se réalisera que selon trois formules :
1. une révolution populaire, violente et généralisée, qui liquidera la dictature
2. Une invasion étrangère sous forme de protectorat ou libération
3. une solution pacifique, à travers des étapes, avec l’aide du régime et sous son égide.
Le régime autoritaire en place est de plus en plus fort, sophistiqué, manipulateur, à jour avec la fine “technologie” propagandiste. Il joue bien le jeu de la “dictocratie”, et distribue bien ses cartes à l’intérieur comme à l’extérieur… Bref, un parmi quelque grand expert en la matière au monde !
Un peuple (l’ordre des mots qui suivent est constant) affaibli, isolé, assiégé, manipulé, dépolitisé, endetté, désespéré, complètement dépaysé, dans un état de prostration total !
Une opposition maladroite, toujours incapable de créer un front national uni derrière des personnages, à la fois idiologues, et pragmatiques. Elle n’a pas le sens du marketing politique, ni des techniques moderne de communication. Elle n’a pas non plus les moyens financiers, ni les ressources humaines nécessaires pour mener un combat, déjà déséquilibré !
De ce fait, le déséquilibre du rapport des forces entre le peuple tunisien et le régime élimine toutes les chances d’une victoire populaire. Une invasion étrangère n’instaurera pas l’Etat de droit parce que nous tomberons dans les griffes d’un nouveau colonialisme. Donc, il ne nous reste que la voie de la délivrance pacifique sous l’égide de Ben Ali.
Autre façon de voir cette initiative :
On sait tous que ben Ali n’acceptera jamais cette offre. Par contre l’aspect pacifique de cet appel pourrait remuer les tunisiens, et révéler plein de pièges et de surprises. Et avec un effet de boule de neige, on pourrait voir un bouleversement spectaculaire !
Mon fils, en politique la rigidité tue !
qui sont ces gens sur la liste et qui les a choisi,pourquoi eux et pas d autres?ont ils acceptes ?ou leur nom est il sorti sans leur accord?
une action dite sage est une invitation a la molesse et a la demission.Encore une fois on laisse l initiative au president en lui faisant miroiter la grandeur de l histoire comme on donnerait une sucette a un gamin.Ben ali est deja dans l histoire et tous les tunisiens savent laquelle.
malgrés tous les éloges que cette initaitve fait à Ben Ai, et malgré l’immunité qu’elle lui offre, le blog, ainsi que la page facebook de cet appel ont été censurés moins de 24 heures après son lancement !! Dire la nature du régime et son refus de toutes initiative “sage”.
Sami,
rahou il veut mourir sur le trone. yé5i makoumche féhminha la7keya! Ca sert à rien tout ça. Il est inutile de gesticuler de faire de l’opposition en faisant de la leche! zeyid!