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Par Fares Mabrouk,

Nous sommes seuls, isolés et dans la colère et l’inquiétude. Nous faisons face à un régime qui se trompe de siècle et de pays.

Cette révolte des Tunisiens, aucun parti politique, aucune organisation ou association, aucune figure de l’opposition ou du parti ne peuvent la revendiquer ou se prévaloir d’en être les initiateurs.

Cette révolte vient du peuple et lui appartient. Ce peuple que certains pensaient à la traine donne une leçon à sa classe politique et au monde.

Les manipulations idéologiques ne prendront pas le relais d’une colère spontanée et populaire.

Il appartient à l’élite de notre pays de répondre à l’appel et d’imaginer l’avenir. Nous devons construire nos modèles politique, économique, social et culturel. Nous devons montrer au monde ce qu’est une démocratie arabe.

Il est urgent de rêver à une Tunisie, porteuse d’espoir pour tous.

Pour cela, deux conditions indépassables. Il nous faut nous réapproprier ce droit à la parole auquel nous n’aurions jamais dû renoncer. Un droit nécessaire pour que les idées fusent, les intelligences s’épanouissent et se marient pour enfanter notre devenir commun.

L’autre condition sina qua non est la contractualisation du rapport entre les tunisiens et leurs élites politiques. Elles doivent être à notre service et pas le contraire.

Pour que les sacrifices ne soient pas vains, il est urgent de rêver la Tunisie de demain.

Rêvons.