Par Abou Ayoub,
Depuis plus de 23 ans, nous vivons dans un cauchemar.
Tout au début de l’histoire j’ai compris que ce n’était qu’une petite mare.
Une désillusion et une controverse, La Tunisie apparaît le pays stable
Un pays de liberté et de démocratie durable
Quand on voyait les scores imbattables
On se disait que le peuple aime son président, d’un amour drastique
Qui a dépassé toutes les histoires romantiques.
Ce n’est que des apparences,
Croyez-moi et je ne veux pas qu’on recommence
Il y a moins de dix ans je n’ai pas accepté
D’être acteur de cette histoire d’amour inventée
Plusieurs partageaient mon désarroi
Mais chacun a fait part de sa voie
Quant à moi j’ai choisi de m’enfuir avant de devenir fou
Non pas d’amour, mais de l’attitude des filous.
Des partisans du régime de l’époque
Se noyaient dans une corruption sans équivoque.
Depuis quelques années je réfléchissais à moi,
A mon pays à mon peuple et au roi.
Pourquoi je n’ai pas pu aimer ce dernier ?
Suis-je sans état d’âme ou un simple arriéré ?
Ai-je le cœur dur comme du bois ?
Je pense que j’étais plutôt sincère avec moi
Car j’ai aimé d’autres personnes autour de moi
Quand je voyais et écoutais des vrais opposants
Qui n’aimaient pas le président
Je me disais : ils sont des extravagants
Peut-on ne pas aimer le président ou être un vrai opposant ?
Cela à l’époque relève de la fiction
Mais ils nous ont prouvé la possibilité du changement
D’imposer leurs voix avec le bouleversement
De tout un empire qui se croyait très résistant
Mais la volonté de changement était profonde
Et rapidement le peuple s’est débarrassé de l’immonde
Le bien aimé est délaissé seul sur sa corde
Et pour celui qui a traité mon peuple de horde
Je lui dis vous êtes un hypocrite et un trompeur
Pourquoi vous n’avez pas dénoncé les voleurs ?
Avant votre information de la fuite du dictateur
Vous seriez banni à vie par le peuple
Vous allez passer le reste de vos jours dans un temple
C’est le prix d’avoir insulter toute une nation
Très chère, qui vous a payé toutes vos additions
Vous n’êtes qu’un traitre qui a collaboré avec le tyran
Je n’accepte pas de traiter mon peuple de cette façon
Grace à lui je respire la liberté et je vois la justice atterrir.
Mon peuple ne te laisse pas endormir
Par des promesses et des paroles essayant de vous abrutir
L’appareil du dictateur est toujours là et pourra un jour rebondir
Rappelez vous de tous ceux qui ont milité et surtout vos martyres
Ne laissez pas le sang qui a coulé
Faire parti du passé et être vite oublié.
Rassemblez-vous contre le rassemblement
Il faut absolument l’abolir sans accablement
Pour revivre, s’épanouir et respirer tout simplement
Avec tous mes remerciements.
A mon peuple qui m’a rendu fier et heureux de lui appartenir
Même si j’ai choisi un jour de fuir
Je n’avais pas votre courage de mourir
Pour libérer toute une nation
J’ai déjà lu ça dans d’autres révolutions
Mais je n’ai jamais pensé que vous allez marquez l’histoire
Par cette révolution qui restera pour toujours dans les mémoires.
Et un dernier merci à l’armée
Vous êtes formidables et vous êtes notre fierté
Merci…merci…merci
Abou Ayoub