Depuis fort longtemps, dites-vous, mais la situation s’est empirée ce week-end atteignant un seuil quasi infranchissable d’amateurisme et d’immaturité tout en bafouant la déontologie du journalisme et le premier devoir de la profession celui d’informer.

La situation exceptionnelle que vit la chaine ces derniers jours caractérisée par un sit-in des journalistes et des techniciens pour des revendications non salariales, tout à leur honneur, car il s’agit de la défense de l’Indépendance de la ligne éditoriale de la Télévision Nationale n’explique en aucun cas les débordements et les bourdes du Samedi et du Dimanche derniers.

Voici les faits que j’ai vécus perplexe et impuissant devant mon poste de télé:

Acte 1:

Lors d’un “débat” sur le sit-in de La Kasbah, une journaliste de la première chaine de la Télévision Nationale a invité quatre jeunes porteurs de la parole des manifestants et s’exprimant en leurs noms afin d’éclairer l’opinion publique sur leurs revendications et motivations. Tout a bien commencé quand soudain, poussé par un élan “révolutionnaire”, l’un de nos jeunes exige la pendaison du 1er Ministre. Oui, vous avez bien lu.

Ne nous sommes pas en pleine Révolution ? Ne doit-on pas couper des têtes pour vivre pleinement notre révolution ?

Ne sont-ils pas les Robespierre, Marat et les autres ??? Avec, peut être, une différence ces événements datent du XVIIIème siècle !!!
Inadmissible et condamnable ces propos mais notre journaliste et d’un laxisme flagrant n’a pas pris la peine d’intervenir et d’arrêter le massacre de la liberté d’expression !

Acte 2:

Ce Dimanche 27 Février, un événement “historique” a eu lieu celui de la démission du 1er Ministre du gouvernement provisoire. La déclaration de Mr Ghannouchi a été faite lors d’une conférence de presse transmise en Direct par la chaine satellitaire Al-Jazeera. Notre Télé Nationale n’y était pas et n’a fait qu’établir une liaison avec la chaine qui a raflé SCOOP, publicité et tant d’autres choses !!! Cet événement était pourtant TUNISIEN qui intéresse les Tunisiens en premier lieu ???
Au nom d’une grève aussi légitime soit-elle, on a passé à côté d’une occasion de conquérir un public de plus en plus réticent.