Par Myriam Hefaiedh, Responsable communication et marketing,
La prochaine campagne publicitaire qu’entamera la Tunisie pour relancer le Tourisme se base sur le slogan« Enfin libre de bronzer », un jeu de mot qui fait allusion au vent de liberté qui souffle sur le pays depuis la Révolution du 14 Janvier.
La campage d’affichages aura lieu à l’aéroport parisien Charles de Gaulle. Elle est gracieusement offerte par l’afficheur urbain JCDecaux.
Malgré la gratuité d’une telle campagne, il est important de s’interroger sur son efficacité et son impact éventuel sur l’image du tourisme tunisien.
Certes, “la critique est aisée mais l’art est difficile” mais dans ce cas précis il n’est pas aisé de ne pas critiquer cette campagne. A mon sens elle n’est pas pertinente et ce à divers niveaux :
- Utiliser un jeu de mot est une démarche captivante et ludique qui marque souvent l’esprit de la cible. Mais encore faut-il en maîtriser le sens pour éviter tout dérapage sémantique et avoir un effet positif sur la cible visée. Ce slogan peut prêter à confusion dans le sens ou on peut comprendre qu’en Tunisie nous n’étions pas libre de bronzer …cela renvoie à l’idée de l’extrémisme trop souvent associé au Maghreb dans l’inconscient collectif français. C’est d’autant plus délicat, qu’actuellement l’Islam fait l’objet d’un débat en France ce qui réactive toutes ces associations d’idées.
- “Bronzer” évoque le concept du “bronze bête”, image trop souvent associée au tourisme tunisien. Avec la révolution, il aurait fallu en profiter pour marquer une rupture avec cette image. Laisser présager, qu’avec la parole libérée, la Tunisie a plus de choses à offrir et à partager ou du moins autre chose…
- le fait de communiquer autour de la gratuité de cette campagne, dévalorise encore plus le tourisme tunisien et ça donne une connotation de Cheap et bradé.
- Point de vue timing, les deux campagnes (I Love Tunisia et celle-ci) sont trop rapprochées et cela peut donner une impression de matraquage d’autant plus que la Tunisie a particulièrement occupé le centre de l’actualité durant cette dernière période. De plus la multiplication des slogans sur un laps de temps aussi court, nuit à la cohérence globale de l’image que l’on souhaite véhiculer. Une impression que les slogans se construisent au fil de l’eau sans réelle réflexion stratégique en amont.
- l’idée de surfer sur la révolution tunisienne est intéressante mais il aurait fallu l’exploiter autrement c’est à dire en mettant en avant le concept de liberté d’une manière plus authentique et plus parlante. En effet, “enfin libre de bronzer”, est réducteur par rapport à tout ce que pourrait incarner cette révolution dans les esprits (même si c’est un jeu de mot à ne pas prendre au premier degré).
Il aurait fallu imaginer un slogan adoptant un approche plus authentique du concept de liberté, authenticité souvent recherchée par la cible française et européenne :
– “Welcome to liberty city” (l’anglais me semble plus adapté compte tenu du lieu d’affichage de cette campagne et du public qui y transite: l’aéroport parisien Charles de Gaulle – cible internationale),
– “la Tunisie, pour se retrouver en toute liberté” ou ” Tunisie, la liberté de se retrouver“:
“se retrouver” invite à la rencontre de la tunisie. Ce verbe peut également interpeler ceux qui connaissent déjà la tunisie et leur propose un visage un différent.
Le jeu de mot en toute liberté ouvre une porte vers l’imaginaire…, cela peut aussi s’adresser aux couples (un voyage pour se retrouver) ou évoquer le fait de se retrouver avec soi même, via ( remplacer “comme” par “via”) la mise en avant des treks dans le désert, des centres de thalasso, des randonnées autour de certaines villages berbères authentiques, comme par exemple :
Takrouna
“Enfin libre de bronzer” : une campagne Top ou Flop?
Manque d’authenticité, jeu de mot pouvant avoir un effet négatif sur l’image véhiculée, mauvaise exploitation de ce que pourrait véhiculer le terme de liberté et plus globalement cette révolution, la communication autour de la gratuité de la campagne, mauvais timing… Dans TOP il suffit de changer une seule lettre pour en faire un FLOP et c’est le bilan de cette campagne. Comme on dit, le diable est dans les détails et dans le cadre de cette campagne, trop de détails ont été négligés pour qu’elle soit TOP.
Je suis d’accord, l’idée de cette campagne est fondamentalement gênante. Elle met mal à l’aise, pour les raisons évoquées.
Mais le problème du tourisme bête et cheap n’est pas prêt d’être résolu, pas en une saison. Ça a été trop longtemps l’argument qui a attiré les touristes qui choisissaient la Tunisie plutôt que le camping du sud de la France, parce qu’au moins il étaient sûr d’avoir du soleil et c’était moins cher.
Un tourisme de qualité, à la hauteur du patrimoine et de l’histoire tunisienne, ça prendra du temps à se developper.
La révolution ne va pas attiré les touristes qui choisissent habituellement la Tunisie, c’est certain. Les slogans autour de la liberté, je doute que ça ramène du monde. La politique n’a jamais fait vendre du tourisme de masse. Donc inutile de vouloir trouver des slogans avec “liberté” dedans, ça n’aura jamais l’effet escompté.
Il vaudrait mieux se résigner d’après moi, la saison n’est pas rattrapable, et ceux qui le voudront pourront toujours se dire que de toute façon, le tourisme à la tunisienne (cheap) pourra à nouveau séduire l’année prochaine, quand le vacancier lambda aura oublié qu’il s’est passé quelque chose ici.
Mais il serait peut-être aussi temps de rompre avec le tourisme promus par ceux qui ont bradé le pays aux touristes étrangers, qui nous ont ridiculisés en faisant de nous des guignols pour offrir du folklore bon marché et assouvir les fantasmes orientalistes d’européens qui nous prenaient de haut.
Le tourisme bas de gamme a permis de remplir suffisamment les caisses pour maintenir une façade de bonne santé économique.
Mais il faut absolument que l’économie tunisienne cesse de dépendre des aléas de l’actualité de la sorte, nous obligeant à feindre le bonheur et la satisfaction pour continuer à vendre une image de carte postale.
On n’a pas besoin de faire croire que tout va toujours pour le mieux, qu’on vit dans la torpeur et que notre seul objectif est d’être agréable aux visiteurs pour survivre économiquement.
On a aussi le droit d’être exigeant avec les touristes, si seulement on arrivait à être nous-même exigeant avec notre tourisme.
On a tellement mieux à offrir. Mais pour ça, il faudrait revoir entièrement notre conception de la Tunisie et du tourisme.
Je partage totalement votre point de vue!
J’ADORE CA
BRONZAGE ENFIN TOUT LIBRE.
SUCH A SEDUCTIF SLOGAN
MELANOMA AND
THE SUN WORSPHIPPING CLUB.
Bien sûr il y a la plage et le soleil.
Mais moi je veux revoir le Bou-Kornine et tous les lieux où j’ai vécu en Tunisie et où je ne pouvais plus aller parce que les prisons étaient pleines. Je veux boire de la bourha, respirer l’odeur de jasmin, revoir les amandiers en fleurs. Je veux… je veux retrouver ma jeunesse, rien de moins, et grâce à vous. Soyez-en remerciés à jamais.
Bien sur il y a tellement d’autres valeurs et de richesses à promouvoir en Tunisie à l’écart des “zones”dites touristiques et qui permettraient à une autre économie plus responsable de l’environnement de se mettre en place dans le sud et le centre de la Tunisie.
Un beau projet à promouvoir et à soutenir à condition d’y faire participer ceux qui déjà essayaient d’en vivre bien modestement et avec beaucoup de difficultés en privilégiant l’accueil dans de petites structures familiales et l’artisanat local. Je pense plus particulièrement aux villages berbères dans le Dahar (Toujane par exemple) et à la région des ksour.
Détourner les symboles de luttes et de subversion pour les vider de leur substance. Ne voir chez l’individu qu’un consommateur sans conscience politique. Bref, rien de nouveau sous le soleil capitaliste.
Cette publicité est honteuse.
Soyons sérieux. La plupart des touristes viennent en Tunisie pour bronzer. Il ne faut pas reprocher à une campagne d’attaquer le coeur de cible.
Maintenant, les autres formes de tourismes doivent avoir leur campagne.
Changer de type de touristes n’est pas une mince affaire.
Certes il n’est pas évident de changer de coeur de cible en si peu de temps. Mais cela ne justifie pas de se hasarder à un jeu de mot qui peut porter à confusion et nuire à l’image de la tunisie. Je pense que justement il aurait fallu profiter des derniers évènements pour marquer une rupture ne ce serait-ce au niveau du discours dans un premier temps…Je trouve ce message léger, vide de sens et réducteur de la liberté retrouvée…Si vous en doutez, lisez les retours relatifs aux différents communiqués de Presse…
D’ailleurs il y absolument personne surcette plage. C’est du slogan genre Novlangue ! (mais ils s’en aperçoivent pas je pense)
la Tunisie une richesse culturelles, il faut le sauver.
Je me souviens toujours de la réplique du patron d’un grand restaurant parisien Maxim’s ,pour ne pas le nommer, qui répondait à une Gaillarde journaliste de France Inter . Elle l’avait interpellé en lui reprochant de ne pas mentionner le prix de ses plats dans sa pub au Pariscope . Il lui répondu ceci : Madame, vous parlez pour une clientèle que je ne connais pas ,celle qui viendrait chez moi au prétexte qu’elle aurait vu ma page de pub dans un journal !
La clientèle qui choisit de passer des vacances en Tunisie est une chose et la publicité pour inciter les touristes à choisir la Tunisie, en est une autre . Il n’y a pas de cause à effet alors que les deux sont indispensables . Tous les gestes de bonne volonté sont les bienvenus dont celui de JCDecaux à CDG, que rien ne contraint particulièrement d’y participer . Qu’il en soit chaleureusement remercié d’autant que les emplacements dans un lieu pareil, si exposé , à la vue des passagers du monde entier, on se les dispute et ils sont très coûteux .D’autant qu’on sait qu’il est difficile de les obtenir dans un si grand espace de circulation qui se calcule , se loue et se réserve au millimètre carré . Pour vous donner un idée, en 2009 il y a eu 57 884 954 passagers qui sont passés par cet aéroport . 57 millions de passagers uniquement qui transitent par cet aéroport qui n’est qu’une ville en fait avec 9 terminaux.
Par ailleurs , en ce qui concerne l’effet du geste gracieux de JCDecaux sur la campagne elle-même, je n’ai qu’un réponse et elle est l’exemple suivant l’illustre bien :
La meilleure campagne de pub qui a eu le plus d’effet en marquant le public parisien à peu de frais ,elle a eu lieu il y a 30 ans en 1981 . C’est les photos de Myriam Szabo dans la campagne d’affichage d’Avenir , intitulée : “Avenir, l’afficheur qui tient ses promesses.”. Cet afficheur s’apercevant qu’il y a des dates dont personne ne veut car elles se situent en septembre , a eu l’idée de remplir ses panneaux pour sa propre pub et à la dernière minute . Depuis cette campagne à peu de frais est entrée dans l’histoire .Ce qui indique bien qu’il n’y a pas de corrélation directe entre le prix de la campagne et son effet sur le public .
@Salah Ben Omrane :
Je trouve votre argumentation bien démagogique :
1. Vous partez d’un exemple très particulier pour en faire une conclusion générale stipulant que la publicité n’a pas un effet persuasif. L’anecdote que vous citez n’est pas du tout adaptée à notre contexte.
Vous prenez l’exemple d’une adresse prestigieuse, jouissant d’un capital marque qui a été bâti tout au long de l’histoire. Je rappelle que ce restaurant fondée en 1893 puis racheté par Pierre Cardin dans les années 80, a toujours attiré une clientèle fortunée et connu un rayonnement international. La notoriété du lieu n’est plus à construire et elle n’est ni tributaire de la publicité et encore moins des prix comme argument de persuasion. La réponse du patron est tout à fait logique et dans ce cas précis, il n y a pas de lien de cause à effet entre la publicité et les personnes qui choisissent d’aller à ce restaurant. Mais vous ne pouvez pas en faire une règle générale.
2. D’ailleurs, quand bien même il n y aurait pas de lien de cause à effet entre la publicité et la clientèle qui choisirait de se rendre en Tunisie, cela ne justifie en aucun cas le fait d’adopter un slogan vide de sens et qui peut prêter à confusion…
3. L’objet de l’article n’est pas de critiquer le geste de bonne volonté de JCDecaux (qui est bien entendu à saluer) et encore moins le choix du lieu d’affichage. Il porte sur la manière de communiquer autour de cette campagne. En effet, dans le communiqué annonçant cette campagne, il aurait été préférable de parler de parrainage qu’utiliser l’expression “offrir gracieusement à la Tunisie”. D’ailleurs, à la lecture du communiqué, nous avons plus l’impression que c’est l’Etat français qui fait sa propre pub que le contraire (mais bon c’est un autre sujet…)
4. Il n’a jamais été question dans le présent article de corrélation entre le prix d’une campagne et son efficacité. Cela aurait été absurde. Il est question de forme et la manière de présenter les choses ( cf. pt précédent).
En conclusion, compte tenu de la qualité du lieu d’affichage, de la gratuité de cette campagne, je pense que la Tunisie aurait pu en tirer plus d’avantages en se basant sur un slogan plus pertinent ou à la limite en gardant le même slogan “I Love Tunisia”, au lieu de multiplier les slogans et se hasarder à un jeu de mot inapproprié. L’objet de l’article n’est pas une critique stérile de toute bonne volonté bien au contraire…
@ Myriam
Affirmer que mes remarques sont une argumentation et que celle-ci est démagogique ,est inapproprié à la circonstance si ce n’est qu’un pur jugement de valeur . Car, dans mes observations je n’ai fait que relater des faits d’une part , d’autre part étymologiquement le sens de la locution « démagogie » s’entend à propos d’un « discours qui sort du champ du rationnel pour s’adresser aux passions ». Tel n’est pas le cas et certainement en ce qui concerne ma prose.
Ceci-dit ,par principe toute généralité a son contre exemple . C’est ce que je me suis efforcé de vous faire entendre . A cet effet , je n’ai pas touché le fond de votre propos, mais puisque vous m’y invitez par votre remarque ,voici quelques unes de mes critiques ,dont j’espère que vous trouverez qu’elles ne sont en rien démagogiques et qu’elles peuvent vous être utiles :
Vous écrivez ceci et je vous cite :
« Cela [à propos du slogan « Enfin libre de bronzer » ] renvoie à l’idée de l’extrémisme trop souvent associé au Maghreb dans l’inconscient collectif français ».
Ne trouvez vous pas exagéré ,si ce n’est prétentieux de supposer connaître ce que recèle « l’inconscient collectif français » qui, excusez du peu ,va encore plus loin que « l’inconscient collectif des Français » ?
En laissant entendre l’idée qu’il associe à l’expression « enfin libre de bronzer » l’idée qu’il s’agit bien « d’un extrémisme associé au Maghreb », permettez moi de deviner où vous voulez en venir sans point le nommer qu’il s’agit bien d’un « extrémisme musulman » . Je crois que j’ai bon ! Toutefois ,il y a des psy qui passent des heures et des heures en récoltant des fortunes pour faire ressurgir à la surface des éléments du passé chez leurs patients . Pour pas un rond vous faites extraire le réceptacle qui peut heurter l’inconscient collectif « français » .Dîtes moi, si ceux qui parlent d’inconscient collectif ne sont pas des psy grossistes au même titre les grossistes en fruits et légumes ?
Pour ne pas faire trop long ,je reprends juste votre formulation « Manque d’authenticité » et vous répétez souvent ce mot « authenticité » aussi bien à propos de la campagne publicitaire qu’à propos des villages berbères .
Qu’est ce que l’authenticité ? Et qu’a à voir l’authenticité dans les domaines que vous évoquez ? La définition de ce mot ,est ceci : « Dont l’origine, la réalité, l’auteur sont certifiés ! »
En ce qui concerne le ou les auteurs de la campagne ,plus authentique(s) en termes de transparence ,je ne vois qui pourrait l’être . Car ,il est porté à la connaissance d’une grande majorité des Tunisiens cette campagne de pub avant même sa réalisation ,y compris le contenu de son slogan et les moyens mis à sa disposition . Vous en connaissez d’autres qui communiquent autant sur leurs campagnes ?
Sinon lorsque vous parlez de villages berbères authentiques ,je ne vois pas franchement comment n’importe quelle ville ou village dans le monde ne peut pas être authentiquement authentique ? Ce qui en résumé signifie qu’il s’agit d’un mot creux puisque dans chaque village il n’y a pas une réalité mais des réalités ,qu’il y a également des origines et non une seule , que pour le vérifier il suffit de le visiter pour s’apercevoir que l’authenticité est une chimère .
@ Mr Salah Ben Omrane et @Salama
Je vous remercie pour votre réponse. Je trouve votre analyse sémantique fort intéressante mais cela ne démontre pas la pertinence du slogan adopté (objet focal du texte).
Je suis d’accord sur le fait que prétendre connaitre l’inconscient collectif français est exagéré car nul ne détient une vérité absolue à sujet. Mais cette méconnaissance au sens stricte du terme ne dispense pas de la prise en compte de cette dimension dans toute démarche de communication. Ma perception de l’inconscient collectif français est certes subjective, mais correspond à une réalité que l’on peut notamment observer dans les médias et sur le terrain. Certains préjugés existent et il faut en être conscient dans toute démarche de communication.
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Je maintiens par ailleurs, que vos propos constituent bel et bien une argumentation puisque vous avez défendu un point de vue. Vous avez d’ailleurs procédé notamment par analogie via l’exemple du restaurant mentionné.
Pour revenir à notre sujet principal qui est de la pertinence du slogan utilisé. Au risque de me répéter, je maintiens que ce slogan ne me semble pas très pertinent. Je trouve qu’évoquer la révolution tunisienne, constitue certes une démarche intéressante car la Tunisie bénéficie actuellement d’un capital sympathie important grâce à cet évènement et son influence sur le monde arabe. Mais hélas, je trouve que cela a été fait d’une manière fort réductrice en associant la liberté retrouvée à celle de bronzer. Donc même pour promouvoir le tourisme de masse, je trouve ce slogan inapproprié.
Par ailleurs, cela contribue à conforter le tourisme tunisien dans la même image du “bronze bête” alors que le contexte est idéal pour commencer à créer un renouveau en termes d’image et d’identité. Certes, la Tunisie ne peut pas économiquement se détourner de ce tourisme de masse qui constitue aujourd’hui son cœur de cible mais n’est-il pas regrettable de se limiter à cela dans un contexte propice au renouveau ?
Je suis totalement consciente que changer l’image du tourisme tunisien, se fera sur le long terme, mais dans l’urgence, à défaut de changer de discours, il aurait été plus judicieux de maintenir à la limite le même slogan “I love Tunisia” qui a une connotation plutôt neutre, en attendant de mener une réflexion plus élaborée en termes d’image.
Quant aux “villages berbères”, ils ne sont cités qu’à titre d’exemples dans le but d’exprimer qu’il est bien dommage de continuer à privilégier uniquement « la bronzette » au détriment de toutes les richesses que la Tunisie peut offrir. J’aurais pu parler également des sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, ou des sites de plongée etc. Elargir le champ de références associées à la Tunisie, est un travail de longue haleine, mais le contexte actuel me semble idéal pour commencer à le faire…
PS: M. Ben Omrane, vous avez un style d’écriture remarquable!
SHARE THE LOVE OF
TUNISIA
U CAN COME TOO
ON HER SHORES.
JUST IN THE NAME OF LOVE?.
BRONZING FOR FREE
Certaines personnes croient vraiment qu’en un mois tout va changer et que les touristes qui viendront en Tunisie l’été penseront à autre choses que les plages et voudront aller passer leurs vacances à Sidi Bouzid pour voir le berceau de la révolution tunisienne!! Soyons pragmatique et arrêtons d’être idéaliste!! Le tourisme a besoin de gens qui agissent selon la réalité du marché; changer l’image du tourisme en Tunisie et intéresser les touristes à découvrir les vrais valeurs de notre pays prend tu temps et ne peut être réalisé que sur des années et non au cours de cette saison estivale qu’on doit sauver en attirant les touristes qui ont l’habitude de venir en Tunisie l’été pour bronzer. Les touristes “intelligents” qui veulent découvrir les autres aspects de la Tunisie viendront sans campagne publicitaires!
Au cours de cet article, je ne milite pas pour un tourisme révolutionnaire. Je trouve juste que la tentative de faire un clin d’œil à la révolution (en associant la liberté retrouvée à celle de bronzer) n’est pas pertinente et ce même pour attirer notre cœur de cible habituel…
Attendre de la créativité révolutionnaire de Decaux … !!
@Nad
@Salah Ben Romdhane
Merci à tous deux sincèrement; je partage.
Merci à toi.
Désolé pour l’erreur Si Salah Ben Omrane
Ce sont de belles vues que celles des villages encore inconnus de Chenini et Takrouna.
“A la découverte d’une nouvelle Tunisie”
C’est à l’office de Tourisme Tunisien de faire découvrir tous ces villages pittoresques et ces endroits historiques encore inconnus du grand public.
Véhiculer les photos de ces sites, développer le concept “chez l’habitant”, investir dans l’infrastructure de ces zones, mettre en place des circuits, former des guides…etc voilà un sacré chantier à entamer pour relancer et diversifier cette activité.
Bon courage à tous et ne comptez que sur votre travail ;-)
Je partage totalement votre point de vue. C’est un travail de longue haleine et qui englobe plusieurs aspects ( infrastructure, formation etc.). Je pense que le potentiel existe.Il faudrait adopter une communication intelligente en concertation avec les différents acteurs du secteur.
ce slogan est tres sympa ,il faut utiliser la revolution pour attirer les etrangers.une revolution en general fait peur en l utilisant pour des slogans anodins cela rassure et meme interesse les gens a venir voir la nouvelle tunisie….bravo
Merci pour l’article. Oui je sui totalement d’accord. Le slogan est douteux. C’est déconcertant d’imaginer que c’est tout ce que la révolution a apporté !!Il auarait mieux valu ne pas aborder la revolution que de l’aborder d’une manière aussi simpliste et dénuée de sens…Mes amis français m’ont même demandé si on allait pas bronzer les hommes d’un coté et les femmes de l’autre:)
Je ne vois pas du tout le coté sympa de la campagne!! Enfin libre de bronzer??? pourquoi vous vous adressez à une cible qui n’est pas libre de bronzer???? Vous pensez que ce slogan est séducteur??Pour moi il n’a aucun sens et aucun fondement … Je préfére les slogans proposé par l’auteur : “La liberté de se retrouver” …ça suscite un désir de retrouvailles, et on y trouve la référence à la liberté …
this slogan is a subtle appeal to nudists.isn’t it?.
otherwise it is saying that sun worshipping and enjoyment
was banned before the kasbah stand or sit.
what’s behind the words is as much as it is in front of them.
bronzage didn’t exist in france before 1889 then.
TUNIS
MEANS
YOU NEVER FEEL LONELY
TUNIS
MEANS
YOU NEVER FEEL LONELY
IN THIS ENCHANTED LAND
propositions :
“cette année, je m’éclate en Tunisie !”
“on s’éclate en Tunisie”
“je m’éclate en Tunisie”
“j’explose en Tunisie”
“je m’épanouis au pays du jasmin”
“du soleil le jour, du jasmin le soir”
“Je m’offre une renaissance en Tunisie”
“je me révolte : je pars en Tunisie”
etc …
gratos !
@Elmokh : mon slogan préféré c’est ” gratos!” :))))
Et qu’est que tu penses de ça ? c gratos aussi:)))
REVE,
EVOLUTION,
EVASION:tous les chemins mènent à la TUNISIE!
@ elmokh: Dommage la mise en page a été perdue à la publication. Les trois mots devraient être en escalier…
c vrai que ce slogan ne me semble pas le plus approprié et Meryam a fait une analyseassez pertinente….LE TOURISME N4EST PAS QUE BRONZAGE …..CE n’est pas valable pour l’écotourisme( qui rapporte gros car la clientèle est plus sélect )et le tourisme culturel;au moins 4 langues Fr ,Ang,allemand ….
Je pense que cette campagne a été faite à la hâte, et c vrai qu’il aurait été intéressant de développer une autre image que le “bronzer pr pas cher”. Avec ce message on attire pas les touristes les plus intéressants alors que nous avons un patrimoine autrement plus riche que nos concurrents marocains par exemple. “Envolez-vous vers la liberté : redecouvrez la Tunisie”. Ça donne aussi le sentiment de changer d’air et de quitter les pbs du quotidien, en se depaysant. Ceux qui veulent juste bronzer partiront de toute façon ailleurs, en Espagne, en Grèce, ou en Turquie….pas la peine de se battre pr attirer les touristes les moins rentables….profitons en pr changer notre image
C’est pourtant agréable de bronzer idiot pour pas cher….
mdrrrrrrrrrr
C agréable pr le con…..pr le tunisien, c souvent une plaie de supporter ça !
Belle analyse . Merci . Article tres intéressant ! Vous devriez participer a des campagnes pour la promotion de la Tunisie ;)