Dans son éditorial du 15 Mars 2011, le journal Le Monde évoquant la situation en Libye s’indigne: « Traité comme un paria, mis au ban des nations, pestiféré et décrété “illégitime“, il est abandonné par ses derniers alliés. Il est condamné. Mais tout se passe comme si la communauté internationale s’était résignée à voir le colonel Kadhafi écraser l’insurrection et rester au pouvoir. Tout se passe comme si elle considérait que les exactions perpétrées par le régime ces dernières semaines – centaines de morts dans la population civile, tortures, arrestations arbitraires et “disparitions” d’opposants – ne fournissaient pas encore de base juridique à une aide militaire indirecte à l’insurrection »
La révolte libyenne commence le 15 mars. Les manifestants qui ne sont pas encore armés gagnent la sympathie et le soutien moral du monde occidental épris de liberté. On se permet même de promettre un soutien sur le terrain aux révoltés. Kadhafi se fâche et promet à son tour des «milliers de morts» si les Occidentaux interviennent militairement.
La dissidence de certains éléments de l’armée régulière qui se joignent aux civils fait que l’insurrection devient armée. Le soulèvement qui n’est plus à cent pour cent populaire prend l’allure d’une guerre civile : l’Est contre l’Ouest. Et c’est là que les choses se compliquent. Ce n’est plus une armée contre un peuple mais ce sont deux armées qui s’affrontent ; une des raisons pour laquelle Mme Catherine Ashton Vice Président de l’Union Européenne et M. Ban Ki-moon réagissent au sujet avec une certaine réserve.
M. Kadhafi reste dans la provocation et que font les instances internationales ?
A mon avis :
Pour l’Allemagne tant qu’il n’y a pas 4 millions de… Libyens tués, comme à Auschwitz, on n’intervient pas. Du côté Russe on estime que l’on n’a pas encore atteint les 200 000 morts Hongrois de l’insurrection de 1956. Ce n’est donc pas grave ! Le gouvernement Chinois n’a pu compter que 300 morts lors des évènements; ce chiffre comparé à celui des 1500 tués en une nuit (3 au 4 juin 1989) lors d’une seule intervention place Tiananmen n’est pas très important et ne nécessite aucune action contre le régime de Mouammar. Les Etats Unis affirment que Khaddafi doit partir et ne font rien pour (parole, parole, parole aurait dit Dalida dans sa chanson célèbre en réponse à Daniel Delon). Ils jugent peut-être qu’ils ne peuvent pas intervenir parce qu’on n’a pas encore prouvé que Le Guide a des Armes de Destruction Massive. Quant à Recep Erdogan, premier ministre de la Turquie, l’un des partenaires stratégiques incontournables de la région il a déclaré: « Nous considérons qu’une intervention militaire de l’Otan contre la Libye ou un autre pays serait totalement non-profitable ». C’est une question de profit voyez-vous ? La France et la Grande Bretagne plaident pour des frappes aériennes ciblées, mais leur suggestion ne trouve pas d’écho auprès du G8. Séduites par l’idée mais abandonnées par le reste de la (dés)-Union Européenne.
Que reste-t-il ? Ah oui, les Arabes. Leur Ligue décide d’exclure la Libye de ses rangs et approuvent l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne. Pourtant Bernard Henry Levy a bien suggéré une intervention militaire arabe. Il rêve ! Il ne se rend pas compte que mener une action de ce genre, surtout par les pays du Golfe, serait légitimer des insurrections chez eux ? De toutes les façons l’Arabie Saoudite s’apprête à réprimer… la révolte populaire de Bahrein grâce au Bouclier du Golfe.
Ajoutons que la catastrophe du Japon a relégué les évènements de la Libye au troisième plan. Du côté des médias, depuis cinq jours la priorité a été mise sur l’archipel et le temps consacré aux caprices de la nature est plus important que le temps consacré aux caprices de Khaddafi.
En attendant, les Libyens n’arrivent pas à s’imaginer qu’on puisse les oublier. Ainsi va le monde.
bientot il feront la queu pour solliciter ses faveurs,
je voudrais bien savoir ce qu’a fait la ligue depuis sa formation?
Amr moussa est un agent des services secret americain et ca sera business as usual si les egyptiens l’electent comme president.
je ne comprends vraiment pas pourquoi les lybiens veulent se revolter, ils ont a mon avis la meilleure democratie qui existe dans ce monde .
les democraties du monde occidental sont basees sur un systeme capitaliste qui a son tour est base sur l’exploitation des autres et quand les autres ne veulent plus se laisser exploiter ils les bombardent.
ces democraties son maffieux , ils prechent la democratie,les droits de l’homme etc… et ils font le contraire.
leurs leaders sont tous des criminels de guerre et des voleurs .
http://www.informationclearinghouse.info/article27657.htm
http://vimeo.com/20355767
http://video.google.com/videoplay?docid=-4258131083758254736&hl=en#
Vous me faites rire, la meilleur démocratie au monde qui tue des journalistes, et où l’argent du pétrole est utilisé pour l’image d’un fou en Afrique et dans le monde, plutôt qu’à son peuple.
oui , quand on l’applique ,les lybiens etaient apparament d’accord autrement comment ca se fait qu’ils n’ont rien change depuis 1977, la date ou les conseils populaires etaient formes.
quand aux journalistes c’est commun ( assange ) ce fou est apparament acclame par sa population , regardez les images
l’argent il ont en assez , meme les citoyens en abuse.
” je ne comprends vraiment pas pourquoi les lybiens veulent se revolter, ils ont a mon avis la meilleure democratie qui existe dans ce monde . ”
Nous vivons dans la même planète ?
votre democratie et la meilleure, si vous aveez choisi de la negliger depuis 1977 c’est vos affaires a vous, si vous choisissez de vous revolter avec des armes c’est vos affaires aussi.
mon opinion est telle si on a eu le meme systeme comme le votre et la moitie de vos richesses nous aurons probablement changes le monde entier.
gaddfi comme tout autre despot a eu la possibilite d’etler son despotisme parceqque vous vous etes soumis en negligeant vos devoirs.
plonger le pays dans une guerre civile ( une partie de l’armee et de la population armee contre l’autre partie de la population et les milices de gaddafi ) est a regretter.
si le monde s’est montre indifferent c’est a cause de ces image qui montrent des jeunes armes
jusqu’au dent crier allahu akbar, ca leur fait peur imaginez vous sentiments des americains vis a vis quelqu’un qui frequente la mosquee ils ont peur, alors qu’attendez vous d’eux quand ils vous voyent brandissant des armes automatique, des tanks etc…
je suis vraiment desole pour vous.
pour repondre a votre question , oui on est sur la meme planete
Ce n’est pas facile, mais je crois qu’il est possible de voir ce fou dégager, c’est un intérêt majeur pour le peuple en Libye, pour la Tunisie et pour le reste de la méditerrannée.
jai perdu quelques minutes de ma vie en lisant un article aussi médiocre. un peu de recule s’impose et du respect pour les victimes au japon victimes des “caprices de la nature”
vous perdrez sans doute encore d’autres minutes de votre vie moins interessantes, comme dans les transports par exemple.
il faut donc pas en faire un fromage.
Dans un monde où tous le monde aurait accès aux mêmes ressources, le plus riche serait celui qui saurait trouver le plus de valeur à une même ces dites ressources.
Je suis désolé de vous avoir fait perdre votre temps avec « un article aussi médiocre » qui reflète un humble avis et qui ne concorde peut-être pas avec votre jugement. D’autres personnes aussi médiocres que moi l’ont apprécié.
Je vous pardonne votre ignorance de la signification du mot « caprice », car si vous consultez votre dictionnaire vous allez lire comme définition: « Changement ou variation soudain(e) affectant le cours des choses » que vous confondez sûrement avec un caprice de la mode ou un caprice d’une femme.
Il est un fait que la situation libyenne est passée au deuxième plan par rapport à la catastrophe japonaise dans les médias, et je veux dire par là que l’évènement a donné de l’avantage à Kaddhafi et lui a permis d’amplifier ses attaques pendant que l’attention de l’occident est attirée par ce qui arrive au Japon. C’est tout !
J’ai toujours eu beaucoup de respect pour les Japonais et je suis profondément attristé par ce qui arrive chez eux. J’en ai eu des collègues au cours de ma carrière et j’en ai eu comme amis. Le peuple japonais ne mérite pas ce qui lui arrive. Sachez aussi qu’une vie humaine est toujours une vie humaine.
Réponse à Monsieur Citiboy:
Je suis désolé de vous avoir fait perdre votre temps avec « un article aussi médiocre » qui reflète un humble avis et qui ne concorde peut-être pas avec votre jugement. D’autres personnes aussi médiocres que moi l’ont apprécié.
Je vous pardonne votre ignorance de la signification du mot « caprice », car si vous consultez votre dictionnaire vous allez lire comme définition: « Changement ou variation soudain(e) affectant le cours des choses » que vous confondez sûrement avec un caprice de la mode ou un caprice d’une femme.
Il est un fait que la situation libyenne est passée au deuxième plan par rapport à la catastrophe japonaise dans les médias, et je veux dire par là que l’évènement a donné de l’avantage à Kaddhafi et lui a permis d’amplifier ses attaques pendant que l’attention de l’occident est attirée par ce qui arrive au Japon. C’est tout !
J’ai toujours eu beaucoup de respect pour les Japonais et je suis profondément attristé par ce qui arrive chez eux. J’en ai eu des collègues au cours de ma carrière et j’en ai eu comme amis. Le peuple japonais ne mérite pas ce qui lui arrive. Sachez aussi qu’une vie humaine est toujours une vie humaine.
cette crise lybienne prouve surtout que l europe n existe pas,qu elle ne peut pas parler d une seule voix ,qu elle ne peut s imposer sur l echiquier international et qu on ne peut aucunement lui faire confiance.Les europeens sont obnubiles par deux idees fausses :l islamisme et l immigration,ca bloque leur jugement et ils prennent des decisions stupides
presque d’accord avec vous.
bravo le révolutionnaire !!
chacun sa révolution, chacun sa vision du monde, chacun ses préocupations, le principe est que l’on respecte les autres et les libertés individuelles des uns et des autres.
L’article de M. KEDIDI est pertinent et clair. J’ajouterais cependant que l’occident, dans la volte face qu’il est en train de dessiner sous nos yeux ahuris, a peur de ce qui ressemble de près ou de loin à l’Islam. Il a suffi que KHADAFI, cet apôtre de la désinformation, brandisse la menace d’AL QUAÏDA dans le drame qui l’oppose à son peuple pour que l’occident recule. Ce n’est pas l’image d’un combattant libyen méditant en plein désert les paroles du coran à côté de sa KALACHNIKOV qui va le rassurer. L’engouement du début pour une cause juste se tranforme, alors et comme par enchantement, en une posture attentiste lourde de conséquences pour ce peuple exsangue.
N’oublions pas que la symbolique a son poids dans l’imaginaire collectif Européen. L’islamophobie a joué à plein dans cette tragédie. Si les révolutions Tunisienne et Egyptienne ont pu fédérer beaucoup de soutiens extérieurs efficients, c’est parce qu’elles ont su écarter fort opportunément toute connotation religieuse. Piège que nos amis libyens n’ont pas su, hélas, circonscrire.Regardez le débat exhumé sur la place de l’Islam en France et la montée corrélative de Marine LEPEN dans les sondages et vous comprendrez beaucoup de choses.
La bataille est aussi celle de la communication. De ce point de vue KHADAFI-avec ses stratèges bien connus- a, malheureusement, gagné la partie. Dommage!!!
Je ne crois pas que les européens sont stupides pour croire Kadafi, ils sont conscients qu’il ne peut guerre gouverner la Libye. S’il reste quant même la guerre civile aurait lieu très probablement, ce qui va entrainer certes le non contrôle des côtes libyennes et d’énormes vagues d’immigrations.
Les USA et quelques pays européens comme l’Allemagne ne se sentent pas pressés, il préfèrent attendre..
Par contre les français et les anglais (qui contient une grande communauté libyenne) se sentent très concernés à court terme. ce qui est rassurant.
Pour le moment, la situation en Libye est certes grave, mais je pense qu’elle n’est pas en faveur de Kadafi, au contraire..
après 40 ans de pouvoir kaddafi doit dégager,ça c’est un premier constat.La deuxième chose qu’il faut se demander c’est comment le peuple libyen est-il arrivé à l’insurrection armée? La plupart des soldats qui ont désertés n’ont pas rejoints la révolution(le chef d’état-major des révoltés leur a lancé aujourd’hui un appel pour qu’ils réintègrent les casernes).un autre constat concerne les membres des commandos aussi bien anglais que néerlandais qui ont été attrapés,sans oublier ceux qui ne l’ont pas été(probablement quelques italiens et surement beaucoup d’israéliens)et dont la mission n’était certainement pas de faire de l’exploration mais plutôt d’attiser le feu de la guerre civile;surtout qu’un sioniste aussi notoire que Bernard Henry Levy suggère très innocemment d’étendre cette guerre pour en faire une guerre,tout court, entre arabes et les pays du golfe sont prêts a adhérer à cette idée pour faire oublier que les flammes de la révolution commencent à venir lécher le bas de leurs djellabas au Bahreïn,en Oman et même en KSA.Peut être est-ce la vraie raison du début de revirement occidental
La censure de mon interevention ne vous convient pas ou vous soutenez LE DESPOTE, LE DICTATEUR ET MALFRAT LIBYEN?
Libye : coup d’Etat et géopolitique
par Alessandro Lattanzio*
http://www.voltairenet.org/article168860.html
Pour le géopoliticien italien Alessandro Lattanzio, l’insurrection en Libye mixe des éléments de coup d’Etat et de soulèvement populaire au profit d’une coalition hétéroclite rassemblant anciens monarchistes pro-occidentaux et khomeinistes ou communistes anti-Khadafi. Cette alliance contre nature profite en définitive aux puissances impérialistes.
14 MARS 2011
Depuis
Rome (Italie)
Les dynamiques sous-jacentes de l’explosion de la crise en Libye sont sans doutes nombreuses. Il y a des causes internes, en raison des frictions entre factions au sein de l’administration et des organes politiques de la Jamahiriya. Cependant le cœur du coup d’Etat manqué et transformé en révolte se compose de franges de l’ancien régime colonial, certains transfuges du gouvernement et diverses organisations de mercenaires, qu’ils soient les mythiques bloggers démocratiques résidant à Londres ou Washington, ou les escadrons de mercenaires composés des éléments issus des Frères musulmans égyptiens et des anciens combattants des guerres en Afghanistan (qui ont été déjà utilisés par les Britanniques pour chercher à assassiner Kadhafi, dans le milieu des années 90). Le tout coordonné par les agents de renseignement et des forces spéciales anglais, français et égyptiens. Cette description de la situation est maintenant acceptée et même saluée par les médias mainstream, de toute évidence à l’exception des déchets de ce qui avait été un puissant mouvement d’émancipation, mais qui aujourd’hui, surtout dans l’Ouest, ne sont que des déchets de l’aliénation, qui adaptent la réalité à un romantisme vain et vide.
Ce qu’on observe en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, n’est pas le renversement révolutionnaire de l’équilibre des pouvoirs au sein des sociétés arabes. Mais le contraire, une vague de changement de l’équilibre des pouvoirs au sein de la direction des États-Unis, de la stratégie offensive des factions politiques à Washington, de ceux qui ont subi l’attaque networkcentrique représentée par les « révélation » de Wikileaks. D’où la mise en garde de Robert Gates, secrétaire à la Défense états-unien, qui à la fin de l’administration Bush Jr., a été invité à diriger le Pentagone pour remédier aux fautes de M. Rumsfeld et des néo-cons. Les franges de l’administration internationaliste actuelle, Brzezinski et Clinton, ont un intérêt à participer et à guider les émeutes arabes plus ou moins spontanées. Ne disposant plus de la force militaire capable d’imposer leur stratégie, ils utilisent l’arme de la propagande, conçu, implémenté et testé dans les environnements politiques et sociaux les plus divers. Ils ont analysé où ’la cinquième arme’ a réussi et où elle a échoué. Ils ont constaté que ces « révolutions », une fois victorieuses, n’ont jamais une longue espérance de vie, car elles sont conçues pour mettre en œuvre les recettes économiques libérales, un objectif qui porte en lui leur rapide extinction. C’est pourquoi il est naturel de s’interroger sur le but réel de ces « révolutions » : visent-elles à imposer de nouveaux régimes pro-occidentaux ou pro-israéliens, ou à créer le chaos regional. ? Les dirigeants israéliens ont été choqués par les événements en Egypte. Ils craignent que de telles transformations se produisent aussi dans leur arrière-cour jordanienne, au détriment du gouvernement Netanyahu. Celui-ci est un gouvernement de droite —donc pro-républicain— avec une forte présence d’opposants à la clique Brzezinski/Clinton. En outre, le parti russophone d’Avigdor Liberman y maintient des contacts constants avec Moscou et Minsk. Par conséquent Netanyahou ne recueille pas beaucoup de sympathie dans l’administration états-unienne actuelle. Ceci pourrait expliquer l’offensive « colorée » du département d’Etat U. S. contre des amis et alliés d’Israël, quoique vieux et usés. Ceci expliquerait aussi l’enthousiasme d’une partie du monde islamique pour les événements en Afrique du Nord et le Proche-Orient : l’Iran, le Hezbollah et le Hamas. Entre autres choses, l’Iran et le Hezbollah soutientent le putsch revanchard en Libye, en raison de leur contentieux historique avec Triopli, depuis la disparition de l’imam Moussa Sadr, fondateur du parti chiite Amal du Liban, disparu en 1978 lors d’un voyage à Tripoli.
Même les partis communistes régionaux —dont le poids est marginal à l’exception notable du Parti communiste syrien, le seul qui a un poste de responsabilité dans le monde arabe— ont exprimé leur soutien à la révolte-coup de Benghazi. Ceci aussi est aussi le fruit de l’histoire : le Parti communiste du Soudan échoua à s’emparer du pouvoir en 1970, puis ses dirigeants furent capturés par Khadfi et condamnés à mort par Nimeiry.
L’administration Obama est au centre de cet affrontement, en présence de Moscou et de Pékin, qui ne comprennent pas bien la dynamique interne du sommet de la politique états-unienne. La Russie et la Chine sont dans une position d’attente, en particulier en ce qui concerne l’affaire libyenne. Certes, le consentement donné aux sanctions et à l’embargo de l’ONU sur les ventes d’armes, doit avoir quelque chose de rafraichissant pour Washington. Il est certain que cette décision à été prise avec des arrières-pensées : avec la Libye hors le jeu et la hausse des prix du pétrole, l’Europe sera un peu plus dépendante du pétrole et du gaz russes. Et sans aucun doute la position de l’Iran est dicté par le même genre de considérations. Pour Téhéran, le chaos au Proche-Orient est une police d’assurance : si les pays producteurs de pétrole et de gaz sont perturbés par des émeutes et des révoltes, ou s’ils sont en proie à des guerres civiles, la production et la disponibilité du pétrole mondial seront affectés, ce qui contraindra les pouvoirs malveillants à suspendre toute idée d’agression armée, de peur de dévaster plus encore l’économie mondiale en provoquant une crise énergétique supplémentaire. La Chine a sans doute eu à choisir : soutenir la Libye, avec qui elle n’a pas de relations économiques notables, ou resserrer ses liens grandissants avec l’Arabie saoudite, qui entretient déjà de fortes relations économiques et stratégiques avec Pékin, sachant que la monarchie des Saud joue également dans le coup contre Kadhafi, grâce à la puissante influence qu’il exerce sur les Frères musulmans égyptiens.
Outre l’implication des deux principales factions dominantes états-uniennes, qui, si elles n’ont pas lancé cette vague de « révolutions colorées » les soutient largement, il y a une forte implication de Londres et éventuellement de Paris. Et, amère et tragique ironie de l’Histoire, les Britanniques et les Français ont envoyés des « conseillers » militaires à Benghazi pour aider le « peuple » à organiser la lutte contre Tripoli. Ils ont apportés leur soutien à d’obscurs dissidents et aux épaves de la Senoussia, le clan de la monarchie coloniale. Ils se sont appuyés sur une campagne de diabolisation médiatique et incontrôlée à travers des networks pseudo-arabe, al-Jazira et Al-Arabiya, qui ont leur siège à Londres et à New York. Une campagne médiatique pour soutenir une intervention armée et l’invasion de la Libye. Une opération d’un succès extraordinaire, compte tenu du faible niveau d’analyse critique de la cible : la gauche de l’Union européenne et le militantisme islamiste arabe. Déjà au Pakistan, le public et les élites politiques doutent.
L’ironie âpre et amère est que, après l’échec d’un mois d’insurrection « spontanée », l’impérialisme est acculé à intervenir ouvertement. Londres, Paris et Washington seront en mesure de régler leurs comptes avec ce qui reste de l’héritage anti-impérialiste et populaire de Gamal Abdel Nasser, dont Kadhafi est le dernier disciple. Depuis la défaite du colonialisme anglo-français en 1956 à Suez, les impérialistes à Paris et à Londres attendaient le moment de leur vengeance, pour chercher à réimposer leur domination dans la région, fusse au détriment des Etats-Unis en difficulté, et surtout contre les peuples. Derrière les changements de façade à Tunis et au Caire, les vastes ressources de la Libye seront de nouveau saisies par l’Occident, tandis que les côtes libyennes qui accueilleront une fois de plus des bases de l’OTAN, essentielles à l’expansion de la domination régionale des États-Unis et ses alliés.
En ce qui concerne l’Italie, 150 ans après sa prétendue « unité », les milieux dirigeants de Londres lui rappellent que les frontières géopolitiques sont absolues. Les conséquences géostratégiques et géopolitiques peuvent se révéler mortelles, si les forces populaire de la Libye doivent répondre à l’agression armée combinée de l’islamisme et de l’impérialisme occidental. Comme indiqué ci-dessus, les puissances occidentales, très affaiblies par des années de guerres, n’ont pas la force d’imposer un nouvel ordre régional, mais peuvent encore créer le chaos et démanteler le Maghreb/Mashrek. L’effet perturbateur de cette stratégie suicidaire rappelle celle des kamikazes japonais, arme de désespoir du Japon impérial lorsqu’il prit conscience d’avoir perdu la guerre du Pacifique, pourrait toucher l’Europe et apporter de graves dommages aux pays les plus exposés, comme l’Italie, l’Espagne, la Grèce.
Cet épisode est la dernière tentative de terre brûlée autour de Moscou, Berlin et Pékin, avant qu’ils ne forment le masse géopolitique qui inquiéte les apologistes et les « stratèges » de la mondialisation, du « monde unipolaire » : la réalité dominée par l’élite politico-économique rhodesiano-rockefellerienne de l’axe Wall Street-City.
Alessandro Lattanzio
Rédacteur à Eurasia. Rivista di studi geopolitici, et expert de questions stratégiques.
Khadafi a t-il financé Sarkozy ?
http://www.voltairenet.org/article168909.html
Dans un entretien à la chaîne publique Euronews le 15 mars 2011, Saïf Al-Islam Kadhafi, fils du Guide libyen, a affirmé que son pays avait financé la campagne électorale de Nicolas Sarkozy et qu’il publierait prochainement les preuves bancaires de ses assertions.
Si de tels faits étaient avérés, ils constitueraient une faute pénale et seraient de nature à invalider l’élection du président de la République.
L’Association de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy était présidée par Eric Woerth, également trésorier de l’UMP.
Extrait de l’entretien
Euronews : La France fut le premier pays à reconnaître le Conseil national de la révolution. Que pense le régime du Président Sarkozy ?
Saïf Al-Islam Kadhafi : Tout d’abord, il faut que Sarkozy rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale. C’est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler. La première chose que l’on demande à ce clown, c’est de rendre l’argent au peuple libyen. Nous lui avons accordé une aide afin qu’il œuvre pour le peuple libyen, mais il nous a déçu. Rendez-nous notre argent. Nous avons tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert. Nous révélerons tout prochainement.
http://www.youtube.com/watch?v=NvLqf1Zt8_k&feature=player_embedded
Cher monsieur merci pour votre définition du mot caprice mais en lisant votre phrase “le temps consacré aux caprices de la nature est plus important que le temps consacré aux caprices de Khaddafi” j’ai un peu de mal à le croire.
Je rajoute une dernière rectification. Je n’ai traité personne de médiocre. Je parlais de vos réflexions sur les victimes en Allemagne en Chine etc
La manière dont vous traitez le sujet est à mon avis irrationnelle.
@deghbaji
Il faud cesser de croire que que tous les soulèvements ou revolutions sont fomentés ou téleguidés par l’oncle sam.
Si les peuples ne font rien on les traite de soumis, et s’ils brassent les régimes et les systèmes en place on dira c’est l’oncle Sam.
La théorie simpliste du complot.
Revealed: US Spy Operation That Manipulates Social Media
Exclusive: Military’s ‘sock puppet’ software creates fake online identities to spread pro-American propaganda
By Nick Fielding and Ian Cobain
http://www.informationclearinghouse.info/article27703.htm
March 17, 2011 “The Guardian” — The US military is developing software that will let it secretly manipulate social media using fake online personas designed to influence internet conversations and spread pro-American propaganda.
A Californian corporation has been awarded a contract with the US Central Command (Centcom) to develop what is described as an “online persona management service” that will allow one serviceman or woman to control up to 10 separate identities at once.
The contract stipulates each persona must have a convincing background, history and supporting details, and that up to 50 controllers must be able to operate false identities from their workstations “without fear of being discovered by sophisticated adversaries”.
The project has been likened by web experts to China’s attempts to control and restrict free speech on the internet.
Centcom’s contract requires the provision of one “virtual private server” in the United States and eight appearing to be outside the US to give the impression the fake personas are real people located in different parts of the world. It calls for “traffic mixing”, blending the persona controllers’ internet usage with the usage of people outside Centcom in a manner that must offer “excellent cover and powerful deniability”.
Once developed the software could allow US service personnel, working around the clock in one location, to respond to emerging online conversations with a host of co-ordinated blogposts, tweets, retweets, chatroom posts and other interventions. Details of the contract suggest this location would be MacDill air force base near Tampa, Florida, home of US Special Operations Command.
Centcom spokesman Commander Bill Speaks said: “The technology supports classified blogging activities on foreign-language websites to enable Centcom to counter violent extremist and enemy propaganda outside the US.”
He said none of the interventions was in English, as it would be unlawful to “address US audiences” with such technology, and any English-language use of social media by Centcom was always clearly attributed. The languages in which the interventions are conducted include Arabic, Farsi, Urdu and Pashto.
The multiple persona contract is thought to have been awarded as part of a programme called Operation Earnest Voice (OEV), which was first developed in Iraq as an psychological weapon against the online presence of al-Qaida supporters and others ranged against coalition forces. Since then OEV is reported to have expanded into a $200m programme and is thought to have been used against jihadists across Pakistan, Afghanistan and the Middle East.
OEV is seen by senior US commanders as a vital counter-terrorism and counter-radicalisation programme. In evidence to the US Senate’s armed services committee last year, General David Petraeus, then commander of Centcom, described the operation as an effort to “counter extremist ideology and propaganda and to ensure that credible voices in the region are heard”. He said the US military’s objective was to be “first with the truth”.
This month Petraeus’s successor, General James Mattis, told the same committee that OEV “supports all activities associated with degrading the enemy narrative, including web engagement and web-based product distribution capabilities”.
The discovery that the US military is developing false online personalities – known to users of social media as “sock puppets” – could encourage other governments, private companies and non-government organisations to do the same.
Critics are likely to complain that it will allow the US military to create a false consensus in online conversations, crowd out unwelcome opinions and smother commentaries or reports that do not correspond with its own objectives.
Centcom confirmed that the $2.76m contract was awarded to Ntrepid, a newly formed corporation registered in Los Angeles. It would not disclose whether the multiple persona project is in operation or discuss any related contracts.
Nobody was available for comment at Ntrepid.
In his evidence to the Senate committee, Gen Mattis said: “OEV seeks to disrupt recruitment and training of suicide bombers; deny safe havens for our adversaries; and counter extremist ideology and propaganda.” Centcom was working with “our coalition partners” to develop new techniques and tactics that the US could use “to counter the adversary in the cyber domain”.
According to a report by the inspector general of the US defence department in Iraq,, OEV was managed by the multinational forces rather than Centcom.
Asked whether any UK military personnel had been involved in OEV, Britain’s Ministry of Defence said it could find “no evidence”. The MoD refused to say whether it had been involved in the development of persona management programmes, however, saying: “We don’t comment on cyber capability.”
OEV was discussed last year at a gathering of electronic warfare specialists in Washington DC, where a senior Centcom officer told delegates that its purpose was to “communicate critical messages and to counter the propaganda of our adversaries”.
Persona management by the US military would face legal challenges if it were turned against citizens of the US, where a number of people engaged in sock puppetry have faced prosecution.
Last year a New York lawyer who impersonated a scholar was sentenced to jail after being convicted of “criminal impersonation” and identity theft.
It is unclear whether a persona management programme would contravene UK law. Legal experts say it could fall foul of the Forgery and Counterfeiting Act 1981, which states that “a person is guilty of forgery if he makes a false instrument, with the intention that he or another shall use it to induce somebody to accept it as genuine, and by reason of so accepting it to do or not to do some act to his own or any other person’s prejudice”. However, this would apply only if a website or social network could be shown to have suffered “prejudice” as a result.
© Guardian News and Media Limited 2011
L’article de Monsieur KEDIDI est pertinent. Il n’appelle aucune objection à ceci près que le désengagement de l’occident vis à vis des insurgés Libyens sonne comme un soutien tacite à ce nouvel Hitler des temps modernes qu’est KADHAFI, dont toutes les chancelleries souhaitent par ailleurs et “OFFICIELLEMENT” le départ. Allez comprendre! Les intérêts géostratégiques de l’Europe et des Etats Unis deviennent insondables pour les non-initiés de la chose internationale que nous sommes. De surcroît, ce désengagement prépare corrélativement le terrain à une logistique renforcée d’AL QUAEDA dans la région qui, à l’instar des mauvaises herbes, prolifère dans les zones abandonnées pour prendre racine et se renforcer. Au nom d’idéaux aussi obscurs que mafieux, les ennemis de la liberté vont en profiter pour essaimer davantage et asseoir une légitimité avec les moyens qui sont les leurs.
Pour nous autres Tunisiens le danger est double: d’une part, le maintien de KADAHAFI est une menace pour nos intérêts et notre REPUBLIQUE naissante; car ce type -sans vergogne et bourré de fric- ne sait rien faire d’autre que déstabiliser et semer le trouble autour de lui. D’autre part,le renforcement d’AL QAEDA, qui vient de déclarer le JIHAD contre KADHAFI et l’occident, est-à n’en pas douter- un foyer de tension permanent à nos côtés. Quels stratèges ces occidentaux!!!! Nous sommes bluffés.