Parlant de l’importance des médias, autrefois on disait « Donnez-nous un journal, nous vous donnerons un parti ». Pendant longtemps les médias ont joué un rôle essentiel dans la vie des partis, souvent porte-paroles de leurs direction, parfois détracteurs de leurs actions.
Avec l’évolution des moyens de communication et la célérité des flux de l’information, les spécialistes de la communication politique ont pris conscience que créer un parti ne suffisait plus. Avant tout bouleversement de situation ou de données socio ou géopolitiques, il faut d’abord donner l’illusion aux masses que le processus répond à leurs aspirations et qu’elles en sont les acteurs principaux. Aujourd’hui, le principe est devenu « donnez-nous un média capable de toucher le public, nous vous donnerons une opinion publique capable de se mouvoir à droite ou à gauche ».
Malheureusement dans notre monde arabe, beaucoup de politiciens n’ont pas encore saisi l’importance de cette nouvelle donne. Les dictateurs tunisien et égyptien déchus en sont le meilleur exemple.
Dans leur méprise du rôle joué par les moyens de l’information, Ben Ali autant que Moubarak ont cru que se contenter de les museler suffirait à contrecarrer l’évolution des opinions.
Figés dans un mode de pensée révolu, ils pensaient que surfer sur internet à travers les réseaux sociaux ou les sites était un simple jeu d’enfants ou un loisir comme un autre. En ce qui concerne les télévisions, à côté de leurs chaînes nationales, simples instruments de propagande de leurs politiques, ils se sont contentés d’accorder des autorisations à des chaînes privées sous conditions de ne pas faire de politique. Ils n’ont pas réalisé que quiconque en possède les moyens, peut créer une chaîne et diffuser à partir d’un autre pays. Nombreuses sont aujourd’hui ces chaînes qui ont pris leur quartiers dans les pays européens ou au Moyen-Orient. Cantonnées au seul rôle d’observateurs et de forum ouvert aux opposants, avec parfois des pics de crise ouverte avec les régimes des pays concernés par leur couverture, ces chaînes n’ont pas trop dérangé les régimes en place.
Quand ils se sont enfin aperçus que certaines de ces chaînes étaient investies d’une mission précise, celle d’aider les peuples à les faire tomber, le glas de leur chute avait déjà sonné.
Dans le cas de la Tunisie comme de l’Egypte, fermer les bureaux d’Aljazeera, sujet de cet article, arrêter ses représentants et journalistes, confisquer leur matériel n’aura pas suffi.
La mission de la chaîne avait été menée jusqu’au bout et avec succès. Les peuples y étaient devenus addicted.
Selon le Directeur du centre d’Etudes stratégiques Amen, M. Anis Naccache, aujourd’hui nous vivons l’époque des médias pavloviens, c’est-à dire des médias capables d’aliéner leur public au point où seules les idées véhiculées par ces journaux ou ces chaînes sont faites siennes.
Loin d’être le fruit d’une aspiration nationaliste, Aljazeera a été dès sa création l’un des moyens mis à la disposition de l’axe américano-sioniste dans son projet de redécoupage de la région communément appelée Mena (Middle-East and North Africa).
Au départ, le choix du média approprié s’est porté sur la BBC qui devait porter la bonne parole en langue arabe. L’expérience a été de courte durée, les peuples y ont vu un média occidental dans lequel ils ne se reconnaissaient pas. Il fallait donc une chaîne pur sang arabe pour inspirer confiance. L’Emir de Qatar, Hamad Ibn Khalifa al Thani qui venait de prendre le pouvoir en renversant son père, a trouvé là une occasion de sortir son pays de son nanisme politique et de rompre la mainmise des Saoudiens sur le paysage médiatique arabe. Il a donc offert à ses maîtres occidentaux de créer une chaîne basée à Doha et qui porterait le nom de Aljazeera.
Dès sa mise sur satellite, le travail de sape va commencer. Selon une stratégie bien étudiée et basée sur le long terme, la chaîne va insidieusement pénétrer les foyers arabes pour voler la vedette à toutes les autres chaînes tant publiques que privées.
Dans un environnement muselé, où la moindre entorse aux règles établies par les dictatures en place, l’avènement d’Aljazeera annonce l’ouverture d’un espace public pour un public sans voix. En un temps record, la Chaîne est devenue le ballon d’oxygène pour des millions de personnes dans l’agonie politique.
Pendant plus d’une décennie, en parfaite symbiose avec le public, la chaîne a diffusé des programmes répondant à ses aspirations de démocratie et de liberté d’expression. Après les couvertures des attentats du 11 septembre, des guerres en Afghanistan et en Irak, c’est surtout lors de la guerre au Liban que la chaîne se démarque par son parti pris pour le Hezbollah. Sa crédibilité atteint son plus haut point lors des bombardements de Gaza.
Des points de vue les plus extrémistes aux questions les plus épineuses, il n’est pas un problème dans le monde arabe qui n’ait pas été soulevée. Heureux les opposants qui avaient l’occasion de paraître lors des talk shows où, dans les échanges de « l’opinion et l’opinion contraire », toutes les sensibilités arabes pouvaient s’exprimer mais où le point de vue le plus près du peuple était toujours celui retenu.
Une fois les opinions formatées et prêtes à basculer dans la ligne que la chaîne leur a tracée, le temps était maintenant venu pour Aljazeera de répondre de manière plus précise à ses obligations envers les grandes puissances. L’année 2011 qui débute avec la révolution tunisienne lui en donnera l’occasion. Elle sera l’année du grand virage. Mais c’était sans calculer avec la situation au Bahreïn, une matière principale qui lui fera rater son examen d’entrée dans le monde des médias objectifs et crédibles De nombreuses fois auparavant soulevée, la question de son manque de liberté par rapport au Qatar, devient centrale lorsque la chaîne adopte un double langage. A coté d’une couverture des évènements qui tourne à l’acharnement contre la Libye, la Syrie et le Yémen, on assiste un quasi black out par rapport à ce qui se passe au Bahreïn.
Se calquant sur la voie de ses maîtres, Aljazeera adopte la philosophie de la démocratie à double vitesse. Là où des expressions libres, des élections démocratiques, des régimes basés sur le droit et les institutions sont une question de survie pour la Syrie, la Libye ou le Yémen, aux yeux d’Aljazeera, ces conditions ne sont pas nécessaires aux peuples du Golfe.
Se discréditant encore plus, la chaîne adopte un double langage selon qu’elle s’adresse au public occidental auquel elle ne peut mentir, à travers Aljazeera English ou à un public arabe à travers Aljazeera Arabe.
Aujourd’hui, beaucoup se posent la question, que reste-t-il à Aljazeera ? Nombreux sont ceux qui regrettent que leur chaîne préférée soit si rapidement devenue une chaîne banale, qui prend ses sources d’informations auprès de témoins virtuels, de mini vidéos d’amateurs diffusées sur les réseaux sociaux et dont l’origine est difficilement vérifiable, une chaîne prise souvent en flagrant délit de diffusion de fausses informations, allant jusqu’à les anticiper comme pour les manifestations des vendredis qui normalement se préparent la veille sur les réseaux.
Il n’est pas étonnant que suite à une telle débâcle, la chaîne commence à perdre ses plus éminents présentateurs. La démission de Ghassen Ben Jeddou n’est que la face immergée de l’iceberg de la faillite de la chaîne.
Quel profit tire le Qatar de ce parti pris, seul l’avenir le dira. Pour le moment, on pourrait répondre RIEN.
Le Qatar est un pays très faible, pas seulement par sa superficie mais c’est également un nain politique avec une structure royale, un régime autoritaire, des citoyens traités comme des sujets, un mauvais partage des richesses qui vont dans les caisses de la famille gouvernante.
Son seul moyen d’exister est de se mettre au service de l’Occident. Quant à ces attitudes positives par rapport aux résistances libanaises et palestiniennes, elles n’auront été qu’un os lancé aux chiens de Pavlov.
Mais l’opinion ne s’y est pas trompé qui demeurait perplexe quant à ses excellentes relations avec les Etats-Unis auxquels il a accordé le droit d’établir une grande base ainsi qu’avec l’entité sioniste avec laquelle il vient de signer un contrat pour assurer la sécurité de la Coupe du monde de football en 2020. Ces « relations amicales » ont de fortes chances de lui coûter très cher et qui sait, peut-être même dans un avenir très proche.
l’axe americano-sioniste est un mythe
pendant toute la duree du conflit israelo arabe il n’y a qu’un pays qui a aide les pays arabes a echaper a une defaite totale et aux concequences desastreuses qu’une telle defaite aurait du entrainer se sont les etats unis.
en 1956 eisenower le president americain a menace israel d’invasion si elle ne retirait pas ses troupes du sinai.ce qui evidement est arrive.
en 1967 la guerre a ete si courte qu’il n’on pas intervenir mais ont envoyer le liberty navire espion vers les cotes israelienne.
en 1973 les americains vers la fin de la guerre quand la troisiemme armee egyptienne encerclee par les troupes israeliennes etait au point d’etre completement anneantie les americains ont ordonne a israel de metre fin a ses attaques sauvant ainsi cette meme armee..aujourd’hui on parle d’un complot (avant cette guerre) americain qui a somme israel de laisser l’egypte attaquer afin de lui permettre une victoire qui entrainerait des pourparles de paix.
pendant toutes les guerres au liban les americains ont fermement commande a israel de ne pas toucher aux infrastructures libanaises.
ne pas attaquer ni routes ni centrales electriques ni centre de communication ni aucun site libanais officiel.
pendant l’attaque de gaza les americains se sont totalement opposer a l’ellimination en masse de tous les leaders du hammas ils doivent leurs vie a l’oncle sam.
israel n’attaque pas l’iran parceque l’amerique opose sont veto a toute attaque israelienne.
pendant toute cette histoire de guerres les pays arabes n’on pas eu de meilleurs allies que les americains se sont eux et eux seul qui empechent les israeliens de transformer leur victoires militaires en victoire politique.
les americains savent se mettre au devant de la scene une foi les hostilites terminees (se sont eux aussi qui decident quand)pour en recueilir les meilleurs fruits pour eux.
c’est toujours sur le dos des israeliens et des arabes que l’amerique se cree ses zones d’influences aux moyen orient.
il n’y a pas d’aliance americano-sioniste.
les americains profitent et exploitent leur aide miliaire a israel (qui en a certainement besoin) pour mener leur politique d’influence imperialiste souvant et toujours sur le dos du sang israelien et arabe.
rien d’autre que ce qui sert les interets de etats unis et seulement des etats unis n’est pris en consideration dans cette soit disante aliance strategique
les israeliens menaces se tournent vers leur “ami” ce meme “ami” avec son aide dicte ses conditions et sa politique faisant de cet “allie” leur bras strategique ne servant que leurs interets
il n’y a pas d’axe americano-sioniste.il y a une politique americaine cynique au depend de tous les peuples de la region.
Une analyse exotique qui nous fait penser aux analyses des Borhane Bseiss et autres démagogues de Ben Ali contre Al Jazeera.
Elle exprime plutot la frustration des occidentaux pour n avoir pas réussi à faire taire Al Jazeera parceque cette chaine a permet à
l opinion arabe de s exprimer librement. Traiter Al Jazeera d etre un instrument americano-sionnsite c est la preuve que l article lui meme eh oui !et une continuation des campagnes americano-sionistes pour faire taire Al Jazeera. L observateur constatera qu il y eu une couverture étendue des manifestations du peuple de Bahrein de la part d Al Jazeera. la repression féroce du peuple par les monarchies du golf á empeché les journalistes de faire leur travail dont ceux d Al Jazeera tout comme en Syrie maintenant. L article est un bon exemple de la désinformation occidentale contre Al Jazeera et pourquoi pas. Il faudrait plutot convaincre les peuples arabes et non les lecteurs de Nawaat, Bonne chance !
C’est tres bien Madame, quelle clairvoyance! felecitations!Osons aller plus loin dans l’analyse! l’interrogation est sur le role “confié” ou “negotié” par la “confrerie des freres musulmans”(avec l’apport en numeraire de la finance dite “islamique”)! quel projet de societé sont -ils en train de nous “mijoter”…l’obscurité fait peur…
Que ce que tu raconte!
Axe de mal ou je sais rien
Tu te voit plus intelligente que des milliers des gens qui regardent cette et qui reconnaissent clairement son rôle majeure dans le soutien de la revolution tunisienne et égyptienne
Ils la remercient toujours
Parcequelle a fait quelques boulettes tu crois quelle est fini
Moi je ne le croi Pa et elle reste une chaine objective qui pousse vers la démocratie de toute la région et tous les peuples arabes et musulmans
Qd a Qatar et ses relations avec israeel, tu es naïf si tu croi qu’il ya un seul pays qui n’a Pa des relations avec en commençant par notre pays mai certainement personne ne le dira
Donc arrêtons de supsonner tous le monde de sionisme et américanisme et surtout Pa aljaazeera et souvien toujours quelle était a cote des tunisiens dans les moments difficiles
On a jamais trouve les médias occidentaux sous entendu libres!!!!!!
Je vais me faire l’avocate du diable, mais d’un point de vue politico- stratégique, la base américaine a été installée au Qatar par crainte des ambitions hégémoniques de l’Iran d’une part, et celles de l’Arabie Saoudite d’autre part.Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil sur la carte de la région.
Pour avoir visité toute la région des pays du Golfe Arabo-Persique et m’y être particulièrement intéressée dans le cadre d’une recherche, je peux vous affirmer que le Qatar n’est pas un pays faible, économiquement parlant, vu ses ressources pétrolières et gazières(3éme réserve mondiale après la Russie et l’Iran)
En outre ce pays mise énormément sur l’Éducation, la recherche et la libération de la femme(très conflictuelle dans une société traditionaliste, proche du wahhabisme) et a instauré dans ce sens une politique courageuse planifiée sur le long terme.
Évidemment, il serait souhaitable que l’État du Qatar se montre plus impliqué dans la garantie concrète et sincère des droits de l’Homme telle qu’elle est stipulée dans les principales conventions internationales qu’il a signées ainsi que celle stipulée dans sa propre constitution.Un meilleur partage des richesses et une reconnaissance des milliers de “bidoun”(apatrides sans aucun droit civique)lui garantiront une stabilité politique autrement que par la répression.
Quant à ses relations avec Israël, ce n’est pas un scoop, mais TOUS les pays arabo-musulmans ont des relations non ouvertement déclarées avec Israël. (officiellement déclaré comme état ennemi, d’où la grande hypocrisie du siècle !)Le Qatar a le mérite de ne pas les occulter.La preuve, AL JAZEERA est la seule télé arabe à donner la parole à des israéliens.Il est temps que d’autres chaines arabes le fassent afin de démontrer qu’en Israël aussi des milliers de voix s’élèvent pour la paix et contre l’occupation des terres palestiniennes.
Il est temps que cesse l’hypocrisie des pays arabes et la manipulation des peuples. Cela ne fait que renforcer l’état criminel d’Israël.
je ne sais pas pourquoi mais les etats criminels ressemblent surtout a ceux qui massacres leurs propre citoyens.
ceux ou par esprit d’appartenance religieuse ,le comble entre fraction differente dans la meme religion ,on s’entretue a coup de suicidaires dans les mosquees.
avant de chercher les criminels chez les autres occupez vous des votres.
evidemment, tache beaucoup plus dificile..mais tellement plus efficace
مقال يعتمد على نفس الاطروحات التقليدية المناوئة لقناة الجزيرة وهي اطروحات تعتمد على التركيز على التوظيف الايديولوجي لهذه الشبكة وهو امر عادي اذ لا تخلو وسيلة اعلام من هذا التوظيف ولكن المهم الالتزام بدرجة محترمة من المهنية والتغطية المتوازنة للخبر. اشكالية الجزيرة رغم المهنية العالية التي يتمتع العاملون بها فان الاجندة السياسية تضعف احيانا من درجة حياديتها.الاقتراب من نبض الشارع لا يبرر التنازل عن المهنية ولكن رغم هذه النقائص فلا يجب الذهاب بعيدا في نزع اية قيمة اعلامية لهذه الشبكة فهي تساهم في تشكيل الراي العام العربي
l’bscurité n’a jamais donné la lumiere!” le noir et blanc “est un danger pour notre democratie…..on “tansmet” une experience culturelle….la tunisie et les tunisiens sont des eclaireurs(culture ,histoire,syndicalisme,place de la femme,sport……)Gardons notre flamme face aux “marchands des tenebres”
الجزيرة و المشككين قصة لا تنتهي الا بانتهائهم. قالوا الجزيرة صهيونية فرأوا تغطيتها لحروب اسرائيل و فضحها امام العالم فكان ذلك اول تناقض.
قالوا انها من صنع الامريكان فجاء استهدافها في العراق الذي وصل الى حد قصف مكتبها و قتل صحفيها فكان ذلك اول تناقض.
قالوا انها قناة المقاومة و هي المتحدث باسم محور الممانعة فوجدوها تغطي بكل شراسة الاحداث في سوريا و ليبيا فكان ذلك اول تناقض.
قالوا ان الجزيرة اخوانية و تريد ان تضرب النموذج الهائل الذي لا مثيل له و لا مصور له الا بورقيبة و زين العابدين بن علي فكانت الثورة اول رد عليه و بذلك يكون التناقض الاول.
قالوا الجزيرة لا تمثلنا لانها تتحدث العربية و نحن دولة الحداثة دولة الفرنكفونية (الدلبل واضح امامكم بأي لغة كتب هذا المقال و بأي لغة يكتبون هؤلاء المشككين الذين لا يخجلون حتى من قول ذلك امام العموم) فكان ذلك اول تناقض.
و سيبقى ذلك التناقض دائما أول تناقض لان الجزيرة خلقت في التناقض العربي و هذا التناقض مازال و ما يزال قائما لدى العرب.
Si certains doutent de la capacité des USA à instrumentaliser “l’islamisme” qu’ils lisent cet article de “Confidencial Maghreb”:
Washington prêt à jouer la carte de l’islam soft
Les Etats-Unis, meilleurs amis des islamistes d’Ennahda ? Ce ne serait
pas le moindre des paradoxes de la Tunisie post-Ben Ali. En pointe
pour peser sur la scène politique du pays (MC nº960 ), Washington
multiplie les appels du pied en direction du mouvement de Rached
Ghannouchi, qui caracole en tête des sondages.
Le secrétaire général d’Ennahda, Hamadi Jebali, en a fait l’expérience
lors de son récent périple à Washington. Venu participer à un forum
organisé le 9 mai par le Center for the Study of Islam & Democracy
(CSID, lire ci-contre), Hamadi Jebali a surtout pu caler, selon nos
sources, de discrets rendez-vous au Sénat avec Joe Lieberman et John
McCain, ainsi qu’avec l’équipe de John Kerry. Il s’est également rendu
au département d’Etat, où il a rencontré Margaret Nardi, directrice de
l’Office of Maghreb Affairs. Ennahda devient ainsi le premier
mouvement islamiste arabe à être “adoubé” par les Etats-Unis, au
moment où ceux-ci réfléchissent à limiter les contacts entre
politiciens américains et les Frères musulmans égyptiens… Ennahda
tient, depuis des années, un discours répondant en tous points aux
attentes occidentales : le parti rejette la charia et dit s’inspirer
de l’AKP turc et des partis chrétiens-démocrates européens. Si, à
Washington, on veut y croire, à Bruxelles et Paris, le doute subsiste
encore…
Autre parti d’inspiration islamiste qui pourrait s’attirer la
bienveillance de Washington : l’Alliance nationale pour la paix et la
prospérité (ANPP). La jeune formation est présidée par Skander Rekik,
ingénieur formé aux Etats-Unis et décidé à importer en Tunisie les
méthodes de communication politique “à l’américaine”. Ce mouvement a
déjà bénéficié (comme d’autres partis) d’une formation à
l’organisation de campagnes de porte-à-porte, délivrée par deux
experts de l’International Republican Institute (IRI, dépendant du
Parti républicain américain). Parmi les fondateurs de l’ANPP figure
l’avocat Moncef Barouni, fondateur et ex-président de la
Tunisian-American Chamber of Commerce (TACC) et patron de
l’Association d’amitié tuniso-américaine. Washington ne devrait pas
manquer de relais dans la Tunisie post-révolutionnaire !
Le discret Dr Masmoudi
Le CISD, cheville ouvrière. Ingénieur tunisien installé aux
Etats-Unis, Radwan Masmoudi est l’un des principaux artisans du
rapprochement entre les diplomates américains et les islamistes
modérés tunisiens. Il a fondé, en 1999, le Center for the Study of
Islam & Democracy (CSID), et il prévoit d’ouvrir bientôt un bureau à
Tunis. Prônant le dialogue laïcs-islamistes, le centre est financé par
le département d’Etat, le National Endowment for Democracy, l’US
Institute of Peace, etc. L’un de ses représentants à Tunis est l’homme
d’affaires Mondher Ben Ayed, bien introduit à l’ambassade américaine.
Six années de contacts. Les premières rencontres entre diplomates
américains et islamistes tunisiens ont été organisées dès 2005 par
Radwan Masmoudi. Un envoyé américain s’est notamment rendu en 2006
chez Hamadi Jebali, alors en résidence surveillée. Washington a misé
sur les bons interlocuteurs : les militants d’alors sont très bien
placés aujourd’hui. Saïda Akremi représente les avocats au sein de la
Haute Commission pour la réalisation des objectifs de la révolution ;
Slaheddine Jourchi est vice-président de la Ligue tunisienne des
droits de l’homme ; Zied Daoulatli est l’un des poids lourds d’Ennahda
; etc.
Excellent article.Analyse pertinente de toute l’hypocrisie actuelle dans laquelle on baigne jusqu’à la calotte cranienne.Il suffit de voir qui a financé ce média pour comprendre l’état réel des choses.Le quatar c’est une des plus grosses prostituées des US! Cette station a été créée par les frères David et Jean Frydman, des milliardaires français qui furent conseillers d’Ytzakh Rabin et d’Ehud Barak. Ils souhaitaient créer un média qui permette un débat entre Israéliens et Arabes, alors que ce débat était interdit par la loi dans chacun des pays concernés.
aljazeera fait parti des révolutionnaires tunsiens et elle a participé à la révolution tunsienne plus que certains tunisiens ce sont les ingrats qui nie cette réalité.
merci aljazeera.
Cette manie de voir des complots “américano-sionistes” partout est vraiment ridicule. Le monde est bien plus complexe que ça.
Et oui, il n’y a pas de complot américano-sioniste car tout simplement c’est très difficile à mettre en œuvre!
Remercions Aljazeera d’avoir recréé le monde arabe des peuples et d’avoir été là quand tout le monde fuyait. Le petit émirat du quatar est bien plus malin que ce que la plupart croit et son poids politique dans la région commence a dépasser celui de l’Arabie saoudite sans parler des investissements à long terme qu’il fait (beaucoup de matheux maghrébins sont embauchés par faire des mathématiques financières, …. et connaissez vous l’histoire de l’achat de ports américains bloquée par le congrès…)
Un grand merci à Aljazeera et tous ses journalistes malgré leur tendance un peu islamiste.
Ali
oui j’ai entendu l’histoire de l’achat du port aux US entre autre des commentaires surprenant que j’avais reçu lors d’une interview, tout le monde en parle au Moyen orient…
C’est sur qu’il y a de la manipulation dans diverses chaînes notamment El Jazeera, ils ont tout fait pour renverser certains régimes, c’était clair. Mais le comble de la manipulation restent les feuilletons qui passent sur MBC et qui sont dans leur majorité à mon avis commandés par des services secrets. En matière de manipulation, la chaîne nationale est aussi une spécialiste ainsi que les diverses autres chaines tunisiennes. Sous Ben ALi, ils ne faisaient que cela, avant de devenir tous révolutionnaires!
Comme on dit, de nos jours, il y a des petits mensonges, des grands mensonges et puis il y a le 11 sept. 2001.
Et le silence d’al-jazeera là-dessus.
Et le clivage est sur la construction ou non d’un lieu de culte.
Aie Aie Aie.
D’abord pour ceux qui croient que ce texte là vient de l’occident, une petite remarque; l’écrivain est arabe, il s’agit d’Anis Naccache qui est célèbre et qui est plus qu’opposé à toute sorte de dictature et de colonialisme occidental…
Il a raison d’évoquer la malhonnêteté d’Aljazeera envers le peuple bahreïni… Al Jazeera a servi la propagande des dictateurs du golfs, c’est une réalité et on ne peut pas se la cacher…
Excellent article. Je suis d’accord avec vous, il y a clairement une differenciation interessee entre la couverture des differents pays arabes. Pour autant, j’ai ete tres heureux de regarder aljazeera pendant toutes ces annees ou il n’y avait pas beaucoup de choix. J’espere que nos journalistes continueront dans la bonne voie et qu’on aura la chance d’entendre des analyses tres differentes de notre actualite, ce sera le meilleur gage pour se rapprocher de la verite.
Jusqu’à quand on va nous gonfler avec l’axe americano-sioniste, c’est la premiere fois que des Arabes se prennent en main spontanement. C’est du sovietisme de croire ce genre de conneries. J’ai toujours dit que si on s’etait inspiré d’israel on en serait pas là…
Mais nous avons la manie de toujours chercher un bouc-emissaire au lieu de voir nos propres defauts (ils sont nombreux). Cette révolution le Peuple Tunisien l’a menée jusqu’à sa réussite et elle ne doit pas tomber entre les mains des ignorants du passé
n’importe quoi !!
américains ou sionistes ou frères musulmans ou nahdha ou quoi exactement
Aljazeera était la seule chaîne qui couvrait des territoires palestiniens tout ce qui se passait intégralement
je ne vous rappelle pas aussi le cas du liban de l’irak de l’afghanistan, la mort de ben laden et les exemples sont très nombreux
très déçu !!!
La dénomination de scène médiatique pavlovienne est exacte et bien appropriée.