Comme toutes les autres religions, l’islam doit prendre conscience d’un fait capital : pour survivre dans le monde moderne, il doit se justifier d’un point de vue universel. Seul ce point de vue rend une idée ou une proposition acceptable par tous, en tant que moralement supérieure. L’auteur s’interroge sur une conception moderne des droits de l’homme existant dans l’islam.
Extrait de « La Deuxième Fâtiha : l’islam et la pensée des droits de l’homme » de Yadh Ben Achour
Une victoire toujours annoncée, une défaite toujours recommencée. Ce malaise dans la liberté est aussi lointain que l’origine de l’homme. Pour une raison simple : la liberté, il la faut, pour aller de l’avant, pour penser, avant tout, pour espérer, pour défier les forces naturelles ou sociales qui nous enchaînent, pour progresser, dans le domaine de la pensée, de la science, de l’action morale et politique, en un mot pour améliorer la condition humaine.
La difficulté, c’est que l’homme est plutôt enfanté par ses servitudes. La liberté, dans son ampleur maximale, en tant qu’elle signifie l’absence de contraintes, supposerait un être inconditionné, ce qui n’est évidemment pas le cas de l’homme. En ce sens, l’histoire de la liberté est donc l’histoire d’une impossibilité, et aucune réflexion, aucune philosophie sérieuse n’a jamais prétendu attaquer le problème de la liberté sous cet angle. Elle se heurterait fatalement aux deux facteurs qui enchaînent l’homme en tant que créature.
Le premier est constitué par la chaîne du temps. Si je peux supposer être maître de mon temps présent, sachant que ce temps présent dépend d’un passé qui le conditionne par nécessité, et que ce passé que je ne peux plus gouverner a définitivement échappé à ma maîtrise, je dois en conclure que je ne peux être maître de moi-même et de mon destin.
Le deuxième est constitué par la chaîne de la nature, elle-même déterminée par la chaîne du temps. L’homme constitue un élément de cette nature. Il est, comme on l’a dit, poussière et retournera à la poussière. Naître, vivre, périr constituent les lois immuables de notre espèce, parce qu’elles sont les lois de la nature. Quelle liberté, pour des êtres qui ne peuvent rien espérer de plus que de perpétuellement donner la vie à des condamnés et qui ne cessent de recommencer, toujours recommencer, sans choix possible, le cycle infernal de la vie et de la mort ?
Pour certains penseurs, c’est pour répondre à l’inacceptabilité primordiale de l’humain que ce dernier a inventé la liberté céleste. Cette liberté absolue qui lui a été refusée, l’homme, au cours de sa longue existence, n’a fait que la penser en transférant ses conditions vers le ciel, par un acte d’abandon qui « le pose inéluctablement comme sujet du désir », désir de l’absent, de Dieu et de l’origine innommable(1). C’est au nom de cette liberté qu’une partie de l’humanité, celle du Dieu unique, a compris sa propre existence. La liberté a été posée comme un statut absolument inaccessible qui explique et justifie la condition même de l’humain.
Ce qui est certain, c’est que la religion pense la liberté au-delà du monde. Mais, en procédant ainsi, l’homme a préparé les mécanismes de sa dépendance. Par la suite, le progrès de la science, ainsi que celui de la philosophie, qui l’accompagne, a rendu caduque et inacceptable cette dépendance. La modernité a consisté, précisément, à reconquérir la liberté perdue, dans les limites plus ou moins étroites permises par la condition même de l’homme.
Comment la pensée religieuse a-t-elle théorisé la liberté en dehors du monde ? Comment sur le socle de cette liberté céleste s’est édifiée l’organisation de notre dépendance ? Enfin, comment est-il possible de reconquérir une part de cette liberté, pour la remettre au service de l’humain ?
Penser la liberté, au-delà du monde
Pour admettre le concept même de la liberté, pour le rendre possible, il a fallu ignorer et détruire ce qui le rend impossible dans l’expérience humaine. L’impermanence, le dépérissement, la finitude, sont devenus absolu, éternité et infinité. Un être en dehors du monde a ainsi été placé également en dehors du temps. Pour lui, il n’y a pas d’après, pas d’avant. Il n’est pas engendré. Il n’a pas de fin. Il est souverain – d’une souveraineté absolue. Il est l’intelligence première, à l’origine des intelligences inférieures des anges, des génies et des êtres humains. À ce titre, il devient l’ordonnateur de l’harmonie universelle.
Car, sinon, comment « tout cela » tiendrait-il, sans l’intervention divine, sa volonté, sa grâce, son action, y compris la présence du mal dans l’existence ? Le mal a embarrassé la pensée religieuse. Elle a alors répondu : les actes de Dieu ne sont pas justiciables des catégories de la morale humaine. Ce n’est pas l’affaire de Dieu de plaire aux hommes et de s’adapter à leurs valeurs ou à leur représentations. Il revient à l’homme, exclusivement, de se justifier, par ses oeuvres, auprès de Dieu.
Dieu, par conséquent, est libre. Il est la seule liberté concevable. C’est cette liberté qui rend tout le reste possible (2). Mais alors plus de libre arbitre pour l’homme. Avec l’idée de Dieu, il devient en effet inconséquent de croire au libre arbitre inconditionnel, comme l’ont cru les pélagiens ou les mutazilites.
Saint Augustin, qui croyait au libre arbitre de la volonté(3) de choisir entre la passion du mal et la raison du bien, avait reproché à Pélage d’avoir prétendu : « Tous sont régis par leur volonté propre, et chacun est abandonné à son propre désir. »(4) En conséquence, Pélage, sans nier évidemment le rôle de la grâce, faisait prévaloir le libre arbitre. À ce titre, les pélagiens enseignaient que le péché originel ne se transmettait pas aux enfants. Célétius, disciple de Pélage, affirmait : « Le péché ne peut être qu’un délit de notre volonté et non pas de notre nature. » (5). Partant de l’idée que l’homme est doué de raison, et donc de discernement, les pélagiens en ont déduit une faculté humaine qui consiste en la possibilité de choisir entre des contraires, comme le bien et le mal. Cette même raison qui permet à l’homme d’accéder à la connaissance de Dieu et à sa justice devient ainsi la source de sa liberté, y compris la liberté de violer la loi divine (6). La liberté règle les rapports entre les hommes, mais également entre l’homme et Dieu, ce qui exclut la contrainte du péché originel.
Pour les mutazilites, qui réagissent au déterminisme fataliste des jabrites, la liberté procède à la fois de la justice de Dieu et de la raison humaine. La raison devient la source du libre arbitre, c’est-à- dire, comme chez les pélagiens, de la possibilité de choisir entre des contraires. Sans cette liberté, Dieu serait injuste et le Jugement dernier serait absurde. Or, Dieu s’est obligé à être juste. La rationalité de Dieu ainsi que sa justice rendent nécessaire la liberté de l’homme.
Les mutazilites furent combattus et vaincus par les asharites. Ces derniers prétendirent adopter une thèse moyenne entre le déterminisme et le libre arbitre, par leur théorie du kasb. D’après cette théorie, l’homme n’est pas l’auteur de ses actes. Ces derniers sont créés par Dieu, l’homme ne fait que les endosser. Mais Averroès, en véritable philosophe, démasquera les faiblesses de la théorie asharite, qui n’était à ses yeux qu’un déterminisme masqué. Mais il montrera également les contradictions de la théorie mutazilite du libre arbitre, philosophiquement intenable, pour les raisons que nous avons indiquées précédemment. Le temps et la nature, régis par le principe de causalité, disqualifient en effet l’idée d’une liberté humaine.
Yadh Ben Achour, La Deuxième Fâtiha : l’islam et la pensée des droits de l’homme, Cérès éditions, juillet 2011, p85-89.
Un débat-signature aura lieu mercredi 27 juillet, 18h30, à l’Espace Sophonisbe, Carthage Hannibal. M. Abdelmajid Charfi sera aux côtés de M. Yadh Ben Achour pour débattre du livre.
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1- Olfa Youssef, Le Coran au risque de la psychanalyse, Paris, Albin Michel, coll. « L’islam des Lumières », 2007, p. 185 et 186.
2- En posant ces fondements, la philosophie religieuse tombe dans une contradiction indépassable. En effet, pour pouvoir être au-dessus du temps, sans avant ni après, une liberté absolue suppose une immobilité absolue, sans mouvement, sans manifestation, sans communication, sans action. Or, par le fait même de la création, en particulier celle des êtres vivants, par le fait de sa communication avec les anges, avec le diable ou avec les hommes, par la réunification dernière de l’homme et de Dieu, Dieu tombe, en définitive, dans le piège du temps. Il s’inscrit lui-même dans l’avant et dans l’après, il se conditionne lui-même, ce qui limite sa souveraineté et contredit la thèse de départ d’un Dieu libre et absolument souverain, en dehors du temps.
3 -Comme cela ressort des trois livres de son Traité du libre arbitre (Oeuvres complètes de saint Augustin, t. III, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1869), p. 322. Et comme cela ressort encore plus clairement de son livre De la grâce et du libre arbitre (OEuvres complètes, t. XVI, Barle-Duc, L. Guérin & Cie, 1871), p. 268.
4- Dans sa « Lettre à Aurèle, évêque de Carthage », in « Les actes du procès de Pélage », OEuvres complètes de saint Augustin…, tome XV, op. cit., p. 565.
5 -M. Poujoulat, Histoire de saint Augustin, t. III, Paris, J. Labitte, 1845, p. 2.
6- Michel Meslin, article « Pélagianisme », Encyclopædia Universalis.
the law of dependancy is a must to understand an existance.
the existance of one person depended on father,mother and the rest.
islam existed because of a founder ,a teacher a prophete,a text
and then the accepters or believers plus the product is god.
the interdependance of all these combined assures it’s survival.
this is the living islam and the submission to god.
if islam is not pliable and culturaly adoptable with times it
will loose it’s relevance like any other belief.
human liberty doesn’t depend on god but inter actions and reactions
of fellow beings.a sort of a code of conduct agreed upon.
happiness and it’s pursuit is limited by what others allow you,
you depend on their generosity and you do to theirs.
the source of happiness is others in what we call outside factors.
people are capable of creating the right conditions to attain
and fulfil their wishes including liberty.
you only harvest what you plant: good action,bad action.
to put a mundane uncapacity of humans into the celestial realm
is a cop out theory unless you use god as a prompter and motivator
to do a wholesome action.
we do things because we believe we can that’s how we need beliefs.
there is no permenance,your life is as long as the last breath you take but that is the motivation: life is short and precious lets
do the right things or our life is wasted.
infinite time,: the present is the link to either past or future knowledge is always there,how you access it is a thirst for learning. not because you don’t know it it didn’t exist.
thanks to the author exellent work.
@ son of carthage
you are not for islam and not egainst it , I like everything and agree with everything you have said , becose all what count is how we human react to our believe and to each other , how we understand our religions and make it grow with rest of the world culture and socio economics.that’s we as a people should act and react to our dayily life the way we want and not to wait for someone else to give us direction , we have to see our life everyday like when we look at the mirror in the morning to see if our tie is good or we have to change it. we have to take control of our life .
I do read most of your comment and I like them , but this one captivate me . thank you .
cordialement et patriotiquement
wild el bled
USA.
je suis d’accord que l’islam doit prendre conscience et de se débarrasser des recommondations arkaik: pour survivre dans le monde moderne, il doit participer à l’évolution de l’humanité.
il est temps de sortire de cette ideé: ou personne ne peut modifier la réligion, car l’homme de 2011 n’est plus l’homme de 1400 ans en arriere, une réligion qui ne s’adapte pas au ritme des générations ,tot ou tard sera condanné à disparaitre,et ce n’est pas en utilisant la force pour mintenire sa position, qu’elle gagnera des points.
pour metre tout le monde musilman d’accord ,et éviter des acrochages par ci et par là, on doit creer un mini etat quelque part indépendant, comme chez les chrétiens à rome qui gerera les conflits idéoligique et imposer des nouvelles consignes .
et surtout q’elle désigne les imams dans chaque pays, et elle seras la seule respensable de la réligion.
il ne faut pas faire pousser une barbe et dire qu’il est imam
Une quation se pose: Le Coran ce sont les paroles de Dieu, non? Et Dieu sait ce qui s’est passé et ce qui se passera jusqu’au jour dernier. Donc ce qu’il a révélé est valable pour tous les temps, c’est pas logique ca?
Quand au supposé problème de l’interprrétation, ce qui est un problème seulement pour les non connaisseurs de la matière où de ceux qui ont des fins diaboliques pour emettre le doute chez les croyants,c’est un faux problème car comment dire que le Dieu tout puissant nous laisse planer dans l’obscurité a l’encontre du plus précieux des aquis, a savoir le chemin qui guide vers lui.
Allah dit:يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا أَطِيعُوا اللَّهَ وَأَطِيعُوا الرَّسُولَ وَأُوْلِي الأَمْرِ مِنْكُمْ فَإِنْ تَنَازَعْتُمْ فِي شَيْءٍ فَرُدُّوهُ إِلَى اللَّهِ وَالرَّسُولِ إِنْ كُنتُمْ تُؤْمِنُونَ بِاللَّهِ وَالْيَوْمِ الآخِرِ ذَلِكَ خَيْرٌ وَأَحْسَنُ تَأْوِيلًا
Si Allah demande comme seule solution de revenir au coran et a la sunnah pour lever l’ambiguité, ce serait certainement absurde d’affirmer que la solution réside ailleurs.
De quel droit il parle d’une religion qui n’est pas la sienne (Cf. L’interview sur Europe 1 où il a refusé ou a eu honte de dire que sa religion est l’islam).
Qu’il parle de sa religion “la démocratie”.
meme qlc. a l’Islam est aussi les betes islamistes doit changer
RELIGION UN HACHICH POUR DORMIR
ET LA POLICE POUR LES ISLAMISTES
Sic:Comme toutes les autres religions, l’islam doit prendre conscience d’un fait capital : pour survivre dans le monde moderne, il doit se justifier d’un point de vue universel. Seul ce point de vue rend une idée ou une proposition acceptable par tous, en tant que moralement supérieure. L’auteur s’interroge sur une conception moderne des droits de l’homme existant dans l’islam.
A ceux qui croient pouvoir changer l’Islam à leur guise et les seuls “musulmans” qu’ils tolèrent sont ceux qu’ils appellent les musulmans laïques, ou ceux qui se réclament d’un islâm des lumières ou encore de l’islâm modéré.
Voici ce que dit le TOUT PUISSANT SOUBHANOU WA TA3ALA :
“ils veulent éteindre de leur bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah parachèvera Sa lumière en dépit de l’aversion des mécréants.”
sourate 61 verset 8
BIEN DIT !!!
RIDICULE ! La religion c’est l’opium du peuple,point final !
Pauvre Marx… S’ils savait qu’il serait si mal lu et si mal compris…
« La misère religieuse est tout à la fois l’expression de la misère réelle et la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée, l’âme d’un monde sans cœur, l’esprit d’un état de choses où il n’est point d’esprit. Elle est l’opium du peuple ».
HAKE-THE -ISLAMIST says
look @ Tataouine how the islamist distroyed the org.Tunisian culture !!!
They build and traning IMAM Position (only mens)
in TUNISIA will be more coran school as Sec.learning school
ans will be more IMAMA as Prof. of Mathematique.
THIS IS THE SYS FROM PAKISTAN OR IN TALIBAN …
and THE MONEY FROM THE STUPPED ARAB BEDOUIN SAOOUDI ARABIA
La spécificité de l’Islam
Les hiérarchies religieuses (clergés) se sont toujours emparés des religions, et les ont utilisé pour leurs propres intérêts, des sortes de relais incontournables entre Dieu et les croyant, ils monopolisent le pouvoir et le savoir et s’approprient notoriétés et privilèges de donneurs de certificats de bonnes conduites religieuses. Ces institutions cléricales ont imposé à leurs administrés des comportements stricts et ont toujours favorisé la chasse aux sorcières à tous ceux qui se permettent des écarts. Galilée, l’inquisition, l’affaire Salman Rushdie sont des exemples célèbres qui montrent, jusqu’ou peut aller l’autoritarisme de ce type d’institutions, et combien de phobie de la religion créent elles chez les populations, ce qui explique la difficulté réelle de l’expansion spontanée de ces religions
En Islam l’absence de ce type d’institutions a libéré les croyants et a constitue le secret de la stabilité de l’islam, sous toutes ses composantes (textes stables depuis la révélation, individus et société langue stable grâce au coran l’arabe est la seule langue inchangée depuis le septième siècle). Cette absence de clergés, donne à l’Islam une auto-immunité, contre les modifications parachutées et les tentatives de manipulations, et le distingue de toutes les autres religions, Par conséquent tout musulman est appelé à construire lui-même sa culture religieuse (oua lakad yassarna alkor’ana lidh’dhikri fa hal min mod’dakir) puisqu’il dispose d’un accès directe aux originaux des textes fondateurs de sa religion et possède le droit d’accommoder son comportement religieux selon sa propre interprétation et l’adapter à sa façon de pensée et peut faire fonction d’ imâm et devancer la prière ; sans attendre pardons ni autorisations ni certifications pour sa conduite par n’importe quel clergé, même le prophète a été privé de cette autorité ( Inna ma Anta moudhaker lasta alayhem bimoussa’iter)
En d’autres termes la religion (Inna addina inda allahi al’Islèm) est enracinée dans chacun de nous ? Même ceux qui prétendent être non croyant croient à quelque chose fut elle leur non croyance.
L’Islam est organisé à tous les niveaux d’une main de génie qui provoque l’émerveillement. D’abord, chaque musulman est appeler, par son devoir de lecture qui sous-entend aussi déchiffrer et ceci dés le premier mot du Coran, à constituer en lui seul sa propre institution religieuse singulières, ainsi la disparition ou la divergence d’une ou plusieurs de ces institutions singulières, ne nui en rien à la masse des musulmans (lan tajtamia oumati ala dhalalatin). En plus, ses rassemblements spontanés ,local par la prière du vendredi ,national par les prières des aïds, mondial par le hajj n’ont besoin d’aucune autorisation de n’importe quel autorité civil et constituent des manifestations de grandeurs qui offrent la sérénité à tous les musulmans et les rassurent quand au devenir de leur foi, comme si Dieu épargne les musulmans de soucis des controverses inutiles pour qu’ils se consacrent à vivre leur foi pleinement et ne pas avoir ce double langage dont on veut nous mettre en garde. Dieu ne s’est-il pas chargé lui-même de cette mission quand il dit « c’est bien moi qui ai appliqué le texte, et c’est moi qui m’en charge de préserver » (inna nahnou nazalna aldhikra oua inna lahou lahaafidhouna) n’a-t-il pas dit aussi « ils sont entrain de comploter, et je complote laisse les faire » (innahoum yakidouna kaida oua akidou kaida fa mah’hil alkafirina amhilhoum rou’aida). Il est donc inutile de vouloir éradiquer l’Islam, en faisant semblant de combattre les islamistes.
En se référant à l’évolution des religions au fil de l’histoire, nous constatons que des hiérarchies religieuses se sont installées sous forme d’autorités aux sommets des religions, et ont modifié leurs préceptes, pour les adapter aux besoins des autorités civils, pire encore dans plusieurs cas ces deux autorités se sont souvent associés pour imposer leurs pouvoirs sur leurs administrés. Cette évolution a aussi touché l’Islam dans sa version chiite ou un clergé d’Ayatollahs a chapeauté effectivement cette tendance islamique, et a drainée tout les privilèges économiques et sociaux.
Le manque de connaissance des préceptes de l’Islam a engendré une confusion chez certains musulmans comme chez leurs détracteurs. En voulant éviter les suspicions dans leurs pratiques religieuses beaucoup de musulmans s’imposent des excès qui dénaturèrent l’image de l’Islam. De même les laïques qui déclarent être musulmans et qui fondent leurs croyances sur des bases estrangères à l’Islam, estimant que toutes les religions se ressemblent, et ignorant la spécificité de l’Islam, ci-haut détaillée, ont voulu suivre les européens dans leur démarche pour se libérer du jouc de l’Eglise, ils n’hésitent pas à afficher des comportements qui font croire que laïque veut dire ennemi de l’Islam.
Je trouve vos constats tres interessants, mais ils me poussent a poser une autre question.
Si chaque croyant est invite a dechiffrer pour lui meme, qui peut pretendre de l’autorite religieuse? Et si deux croyants sinceres different dans leur interpretation, qui peut donner raison a l’un des deux?
Je sous-entends de ce que vous dites que quiconque s’appropriant une autorite religieuse est un manipulateur. Je ne nie pas que les hommes sont attires par le gain, le pouvoir et la cupidite. Cependant, la vie exige un peu d’organisation. Alors qui peut-on considerer apte de gerer?
La ou l’organisation et la religion se confrontent par exemple, en Arabie Saoudite, pour le pelerinage. Les autorites saoudiennes utilisent l’access au pelerinage a des fins politiques et meme monetaires.
Je pense aussi que peut-etre l’utilisation du terme “laic” est nuisible pour la discussion. Comme il est bien difficile de separer de son context historique, traitant de conflit republicain/eglise Catholique, il serait peut-etre bien de redefinir la discussion avec un autre terme, qui vehicule mieux l’idee que le pouvoir doit etre a la service du bien de la population, sans entrer dans des discussion de qui detient une interpretation “correcte”.
Ce qui manque terriblement aux pseudo-intellectuels Tunisiens comme Iyadh B. Achour, c’est la methodologie. A lire, ce ramassis de resume, on ne retient aucun message…Aucun fil directeur. Juste un paraphrasage de plusieurs idees eparpillees ca et la…Ah, ces psychopathes Tunisiens qui se prennent pour d’intellectuels, habitees par des idees importees, denuees de leur contexte historique!