La peur était toujours une invitée indésirable qui habitait nos esprits. Je ne parle pas de la peur de la mort, du vide ou de l’obscurité. Je parle plutôt d’une peur orchestrée par de hautes instances à savoir les institutions politiques qui l’ont utilisée et l’utilisent toujours pour nous asservir.
La politique de la peur est le fait d’utiliser la peur de la population dans le but de réduire les libertés individuelles. Elle consiste à manipuler les esprits des gens en les menaçant de dangers le plus souvent imaginaires, pour atteindre des objectifs politiques. Un cas d’école est celui des Etats-Unis qui ont eu recours à cette pratique pendant les années 1960 et 1970 contre le danger communiste et aussi après les attentats du 11 septembre contre le terrorisme islamique international. Ce suscitement de la peur a donné naissance à des procès infondés contre le Maccarthysme, des lois du type PATRIOT Act ainsi que des guerres et des conflits « préventifs » dont la communauté internationale subit encore les conséquences (guerre d’Irak, guerre d’Afghanistan).
Je cite aussi les partis d’extrême droite qui nourrissent en Europe la peur contre l’étranger (et surtout l’étranger musulman) et les gouvernements qui exploitent les épidémies (la grippe A par exemple), le chômage, le réchauffement climatique, le terrorisme et j’en passe comme armes pour asseoir leur pouvoir. Dans son rapport de 2007, Amnesty Internationale atteste que « les politiques qui encouragent la peur entretiennent le racisme et la xénophobie, divisent les populations, augmentent les inégalités et sèment les germes de nouvelles violences et de futurs conflits ».
Le but de cet article n’est pas d’exposer une revue de la littérature sur le phénomène (voir à titre d’exemple : Politique de la Peur, Revue Lignes, n°15, 2004) mais de vous décrire un vécu politique qui nous concerne tous : la Tunisie post-révolution. Mais avant, il est intéressant d’évoquer que par le passé, ZABA a pleinement usé de la stratégie de la peur pour nous dompter : peur contre l’extrémisme islamiste, peur pour l’unité nationale contre la division politique (je veux dire contre les partis politiques) et donc peur contre…l’intelligence. Dans l’illusion de démocratie à laquelle on veut nous faire croire aujourd’hui, ceci devient de plus en plus inquiétant, car l’avenir de la Tunisie en dépendra.
Mon exposé évoquera spécifiquement les marchands de la peur par excellence à savoir les islamistes. Après la chute d’un régime qui les a opprimés pendant des décennies (à juste titre souvent), les islamistes (Ennahdha essentiellement) sont revenus sur la scène politique en s’autoproclamant sauveurs de la Tunisie contre des dérives qu’ils ont inventées. Sans prétendre l’exhaustivité, j’exhibe en trois points les axes de la politique de la peur organisée et appliquée par ce mouvement :
La peur contre la politique et la différence
Depuis l’indépendance, les Tunisiens n’ont pas appris à vivre dans un cadre politique et démocratique. C’était le Destour puis le RCD qui ont inculqué au peuple les paradigmes de la pensée unique, du chef suprême qui réfléchit et agit pour les autres, de l’obédience totale ainsi que les techniques des applaudissements et des youyous. Ce vide politique peut même s’expliquer par une histoire où les peuples arabes ont sacralisé leurs khalifats par un devoir soi-disant spirituel. Si nous avions vécu durant des décennies sous l’emprise d’un super-président, c’est un peu à cause d’un subconscient collectif qui réfute les différences, les débats et trouve dans le conformisme et l’ignorance un réconfort. Ennahdha a compris ce fait et l’exploite parfaitement par sa politique de la peur. Concrètement, les dirigeants de ce mouvement et leurs disciples d’Imams ne cessent de nous répéter que nous devons rester unis sous la bannière de l’Islam et que la différence des opinions dissiperont notre unité et les fondements d’une société juste et pieuse. Cet assèchement de la pensée de tout exercice démocratique (le droit de penser différemment et discuter de sujets qui fâchent) donne lieu à l’émergence de doctrines divines émises par des chefs sages. Ce sont eux qui pensent et c’est le peuple qui obéit et celui qui ose s’opposer à leurs « fatwa » sera traité d’athée et d’ennemi « d’el Omma » (ou RCDiste). La politique selon Ennahdha est une fissure qui sépare les bons (eux) des méchants (les autres) (ça me rappelle l’axe du mal de G.Bush) et si on vote contre eux, les forces du mal s’abattront sur le peuple et transformeront la Tunisie en une terre aride.
Il est intéressant aussi d’exposer le cas des sit-in d’El kasbah organisés, en partie, par les islamistes afin de réclamer l’élection d’une assemblée constituante et l’édification d’un régime parlementaire. Ici, deux types de peurs ont été nourris : peur contre « un président » et peur contre la constitution de 1959. Les islamistes ont fait croire au peuple (avec d’autres parties) qu’un régime présidentiel est mauvais par nature, que l’élection d’un président aboutira à une autre dictature (ce qui est totalement faux). Le régime parlementaire serait, selon eux, plus démocratique et refléterait plus les aspirations du peuple. En fait, les islamistes ont imposé « ces volontés populaires » parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent jamais gouverner le pays à travers un président. A l’opposé, un régime parlementaire proportionnel leur octroierait un pouvoir peu visible mais puissant. Je cite à ce niveau le cas du FN (Front National) en France qui milite depuis des années pour un régime proportionnel car les chances de voir un président d’extrême droite en France sont quasiment nulles (à l’heure actuelle du moins). La constitution de 1959 est aussi, selon Ennahdha, un danger pour l’avenir « démocratique de la Tunisie » puisqu’elle a institué les dictatures de Bourguiba (paix en son âme) et de ZABA. Pour les islamistes, la véritable constitution doit être écrite selon leurs lectures « politiquement orientées » du livre saint.
La faiblesse du taux d’inscription aux élections de la constituante (une mauvaise idée en fait, voir mon article sur Nawaat : Tunisie : Au sujet de l’assemblée constituante, 16/03/2011) démontre que cette option n’est pas le fruit de la volonté du peuple (ecchaab la yourid), mais plutôt le résultat d’une politique de la peur bien ficelée et surtout (et ça c’est plus grave) implicite.
La peur contre la laïcité
Les laïques représentent un danger pour l’avenir de la Tunisie, les laïques veulent nous ôter notre identité arabo-musulmane, les laïques sont les ennemis de la nation et de notre cohésion sociale. Ces arguments sont diffusés par les dirigeants d’Ennahdha et disciples soit directement soit à travers de petites phrases où il est facile de lire entre les lignes. Le plus grave c’est que leurs propos trouvent échos auprès d’un large public « politiquement profane » et « intellectuellement naïf ». Comme je l’ai précisé plus haut, le vide politique et le manque de pratique de débats démocratiques sont à l’origine de la montée des islamistes en Tunisie (et aussi dans le monde arabe). Leur courant tire son essence de la soumission inconditionnée du peuple aux diktats de leurs cheikhs (et pas leurs chefs) « politiques ».
Sans promouvoir une laïcité farouche et extrémiste où on dénigre la religion, je dirais que les peurs pour l’avenir de la Tunisie à ce niveau sont infondées, car le peuple tunisien est très attaché à sa religion. En fait, la religion est un lien intime qui relie chacun à Dieu et nul ne peut faire varier son intensité dans un sens ou dans un autre. Instaurer une société islamique n’est pas la solution aux dérives moralistes auxquelles on veut nous faire croire. Elle imposerait plutôt un ensemble de restrictions qui limiteront nos libertés individuelles (je cite les cas d’Iran, du Soudan, de Gaza). Ennahdha va encore plus loin dans sa politique de la peur en parlant au début de l’été d’informations sur d’éventuelles attaques de salafistes contre les vacanciers sur les plages !!!
La peur contre l’autre
L’émergence de cette peur est certainement la plus grave pour l’avenir de notre pays. La peur contre l’autre peut prendre deux formes : peur contre l’individu et peur contre tout ce qu’il représente. L’autre peut être un concitoyen qui refuse de se soumettre aux enseignements des chefs spirituels du « parti suprême ». Il peut être aussi un étranger qui complote pour ôter à la Tunisie son identité arabo-musulmane.
Les islamistes ainsi que les communistes et les nationalistes arabes ont réussi à nourrir une peur contre le système libéral avec toutes ses valeurs progressistes, contre le monde occidental qui nous veut du mal et contre ceux en Tunisie qui prônent un universalisme politique et religieux. On nous parle aujourd’hui des dangers de la normalisation avec Israël comme si c’est le sujet le plus important pour les Tunisiens. Les dirigeants d’Ennahdha exigent une clause dans la constitution qui évoque la libéralisation de la Palestine comme cause principale des tunisiens. Les nationalistes arabes ne parlent que de cela sans fournir aucun programme sérieux pour le pays. Ces derniers oublient que le nationalisme a été à l’origine de tous les maux du monde arabe et que Saddam Hussaine, Kadhafi, Al Assad (père et fils) et autres chefs nationalistes ont plus tué d’arabes qu’Israël. Je ne prétends pas défendre Israël qui est un Etat raciste, xénophobe et anti-démocratique mais y-a-t-il un nationaliste qui est descendu dans la rue pour soutenir le peuple syrien contre les tueries perpétrées par Bachar Al Assad ? Faut-il incriminer l’autorité palestinienne qui a des liens normaux avec les israéliens ?
Leo Strauss, un philosophe allemand (1899-1973) disait que les peuples étaient divisés en deux catégories : « les sages » et « les communs ». Par l’usage de la peur et de « nobles mensonges », les sages imposent aux communs leurs lois et se positionnent comme garants de la pérennité de l’ordre public. Je pense qu’Ennahdha et ses partenaires exploitent un terrain idéologique propice et une méconnaissance de la majorité des tunisiens des vrais rouages de la politique, pour proposer une alternative en apparence démocratique mais en réalité despotique. Une fois, j’ai posé une question à un sympathisant d’Ennahdha : « pourquoi tu votes Ennahdha ? », il m’a répondu : « on en a marre de cette société qui s’éloigne de l’Islam !!! C’est Ennahdha qui fera de la Tunisie une terre de moralité». Quel programme, j’en ai….peur !!!!!
“j’ai posé une question à un sympathisant d’Ennahdha …j’en ai….peur !!!!!”
donc si je comprends bien, tu trouve qu’ennahda est un danger en se basant sur UN SEUL sympathisant du parti ???? très subjectif comme article je trouve !!!!
personnellement je voterais ennahdha inchaa allah, je sais bien que c’est le parti le plus clean, mais quels sont ceux qui le sont ??? AUCUN !!! les politiciens sont tous des menteurs et des manipulateurs, sans exception, donc il faut choisir le moins méchant. SI tu veux juger sur un parti, fais un sondage sur des milliers de sympathisant et non pas UN SEUL !!!
bref voilà une n-ième preuve que la démocratie n’est pas faire pour nous, tunisien, pays du tiers monde : personne n’acceptera sa défaite … personne :(
@sami cet article ne se base par sur les propos d’un sympathisant, je ne suis pas imbécile. il se base sur une lecture rationnelle d’un ensemble de pratiques mafieuses et malhonnetes d’Ennahdha qui exploite les peurs des tunisiens et leur crédulité pour passer ces messages et gouverner le pays. je ne vois pas comment ils sont honnêtes avec leurs magouilles et l’achat des voix qu’ils font (mariages, cadeaux…) ainsi que leur double langage.
cet article se base sur des faits et sur une technique reconnue mondialement et à travers l’histoire.
finalement, je vous remercie pour ne pas m’insulter car c une habitude de nos jours en Tunisie, merci encore
ils font des mariages et autres, en tout cas c’est mieux que les sandwitch du PDP non ?
brabbi .. au lieu de vous disputez sur les mariages et cie de tel parti politique… @ Sami, visiblement sympathisant d’Ennahdha, pourrais-tu me résumer la “PROGRAMME POLITIQUE, SOCIAL et ECONOMIQUE” du parti pour les Tunisiens?
Bien malin qui répondra!!!
Bonjour,
@l’auteur
Vous nous faites peur cher ami. Sur la peur, justement, je vous suggère de lire non pas Strauss, mais Spinoza.
merci
CARTHAGENA says
LES TUNISIENS N’ONT PLUS PEUR MAIS ETRE PRUDENT
DU SYS-POLICIERS /Menistere de L’Interieure
DU VOISIN LA LIBIYE
DU ISLAMISTES RADICALE
DU MAFIA TARBELSI-CHIBOUB
et aussi en TUNISIE il ya une 10 de Serv.de Rens actives dans 3 villes .TUNIS-DJERBA-SOUSSE …..
Excellent article, dommage qu’il soit très partial. On sent bien votre tendance politique.
Avant de juger les autres, il faut d’abord balayer devant sa porte.
Au risque de vous décevoir, je suis pour un régime parlementaire et pour un état laïque. Voyez toutes les grandes démocraties occidentales. Et ceux dont le président a beaucoup de pouvoir comme la France, voyez l’état du pays.
Quand au réchauffement climatique, vous trouvez que c’est une arme ? c’est une réalité incontestable.
Là où je suis entièrement d’accord avec vous c’est quand vous dites que « Si nous avions vécu durant des décennies sous l’emprise d’un super-président, c’est un peu à cause d’un subconscient collectif qui réfute les différences, les débats et trouve dans le conformisme et l’ignorance un réconfort ». En effet, l’individu de culture musulmane, inconsciemment, est cloître dans l’idée du chef unique qui lui est gravée dans l’esprit.
Les leaders d’Ennahdha ne sont-ils pas eux-même dans ce cas.
Pour Gaza, ces religieux n’avaient pas compris qu’Israel a utilisé la religion et a créer le hamas pour déstabiliser Arafat, pour diviser et foutre la pagaille chez les palestiniens.
Le jeu diabolique d’Israel consiste à sortir la carte qu’il faut quand il faut et toutes les options sont bonnes quand il faut bloquer toutes avancées de paix et continuer à coloniser.
Est-ce qu’Ennahdha est bien consciente de cela ?
Un régime politique est à l’image de son peuple, si Ennahdha arrivera à prendre le pouvoir, ce qui est peut probable car que ce soit de l’intérieur ou de l’extérieur, on ne la laissera pas (se rappeler l’algérie) démontrera l’esprit dans lequel se trouve le tunisien aujourd’hui, mais j’espère me tromper.
Un pouvoir corrompu car un peuple corrompu, pour le premier il n’y a aucune excuse, pour le second, c’est l’ignorance et la pauvreté.
sami:::
je suis d’accord avec vous mais voila,,,vous dites que tout les partis politique ,sont des politiciens tous des menteurs et des manipulateurs, sans exception..donc on comprend bien que ennhadha aussi est sur la liste puisque elle pretend qu’elle est juste un parti politique rien avoir avec la religion,là il y a un grand PROBLEME.
en effet, ennahdha, comme les autres parti, cache bien ses intentions, mais je vais peut être voter pour eux quand même, pourquoi ?
car c’est le 1er parti dont j’ai entendu parlé depuis X temps…
car c’est le seul qu’on entend parlé à l’ère de zaba, si zaba les détestait c’est (peut être) car ils cherchent le bien du peuple (en tout cas ils sont contre le régime de zaba, ce que j’apprécie)…
car le gouvernement actuel et tous nos médias sont contre ennahdha…
if they sell goats then they are friends of the sheep.
what a way to say how much you love your political party.
J’accuse
J’accuse le gouvernement provisoire de compromission et de lâcheté. Il a cru négocier la paix civile et sociale en acceptant les compromissions avec les dirigeants des partis politiques et des syndicats. Il a cédé à toutes les demandes des corpuscules, des voyous et des barbouses de toutes sortes. Il n’a négocié la paix civile, il a négocié en réalité l’instauration de l’anarchie et du désordre. Il voulait la liberté et la paix sociale et il n’a récolté que le désordre et le déshonneur de l’Etat.
J’accuse le gouvernement provisoire de ne plus assumer la sécurité des citoyens et l’application des lois. Rien ne justifie l’absence des forces de sécurité dans les villes, rien ne justifie les constructions anarchiques, rien ne justifie que des infractions ne soient pas sanctionnées : étalage sur la voie publique, entrave à la circulation, démentiellement d’usine (ciment), incendie de forêt pour accaparer les terre de l’Etat, apparition de bandes de malfaiteurs qui s’attaquent aux citoyens. Mais plus grave encore, le gouvernement provisoire négocie avec des groupes et des personnes qui violent les lois et qui s’attaquent aux personnes et aux biens publics et privés.
J’accuse l’Etat de ne pas donner des instructions claires et de ne pas soutenir les forces de sécurité et les juges pour appliquer la loi tout la loi et rien que la loi. L’armée doit retourner dans les casernes, elle n’est pas faite pour assurer la sécurité. Le pays dispose de suffisamment de policiers pour assurer cette mission.
J’accuse le gouvernement provisoire de mettre en péril l’Etat et le pays. La contre révolution est en marche. Elle a un nom insécurité et effondrement économique. Elle a un emblème sectarisme idéologique l’esprit partisan, et le régionalisme. Elle a ses agents qui agissent à l’ombre dans les partis politiques, dans les syndicats et dans le gouvernement provisoire.
J’accuse Enahda d’avoir mis main basse sur l’islam. Elle crée de plus en plus de clivage entre ses partisans (les vrais musulmans) et les autres. Elle tisse sa toile en agissant comme une secte : les adeptes d’Enahdha achètent chez des commerçants d’Enahda. Elle a déjà gangrénée les associations : création d’associations de bienfaisances pour ses adeptes ou ses futures adapte, organisation de préparation du BAC, remise de prix pour les élèves les plus méritants de leur mouvement, organisation de mariages pour des personnes pauvres de leur mouvement, mise en place de service de sécurité pour leur réunion.
Pour quand on posera sur la devanture des magasins, des bouchers, des cafés, des mosquées le sigle d’Enahda
Pour quand des écoles, des universités, des hôpitaux, des taxis, des sociétés d’électricité et de distribution de l’eau porteront le sigle d’Enahda
J’accuse Enahda d’être une secte agissant de la même manière et avec les mêmes méthodes que la Mafia de Ben Ali et de diviser le pays et de préparer la guerre civile. J’accuse le mouvement Tahrir le mouvement Enahda d’être les deux faces d’une même pièce de monnaie : l’un joue au méchant et l’autre au gentil.
J’accuse la gauche tunisienne d’être très éloignée du pays réel et de fonctionner en circuit fermé. L’idéologie marxiste, ou marxiste léniniste dans le contexte de la Tunisie actuelle est un anachronisme historique. Les gens du peuple n’ont rien à faire de votre idéologie ce qu’ils veulent savoir ce que vous allez apporter réformer, modifier pour améliorer leur quotidien.
J’accuse la gauche tunisienne d’être la gauche la plus conservatrice du monde et de ne pas porter un projet d’avenir, c’est dire un plan d’action concret pour les cinq années à venir.
J’accuse les Partis du Centre d’être un amas de nostalgiques de Bourguiba et de Ben Ali qui souhaitent retrouver leurs privilèges d’autrefois. Ils développent souvent un discours de myopie politique embellissant le règne de Bourguiba à qui on doit le parti unique et l’absence de démocratie. C’est aussi le parti de l’argent qui bénéficie du soutien des hommes d’affaires.
J’accuse les dirigeants syndicalistes de devenir un Etat dans l’Etat, de nommer des ministres et des hauts fonctionnaires. Les syndicats doivent défendre les revendications professionnelles et non politiques. Ils ne doivent avoir aucun rôle dans le gouvernement.
J’accuse le conseil national de la révolution d’être complice par son silence du démantèlement de l’Etat et du Pays. La révolution n’est pas une fin en soi, c’est un outil pour permettre à tous les tunisiens de mieux vivre dans leurs pays dans la liberté et dans la sécurité.
J’accuse les médias tunisiens de devenir des bureaux des doléances pour les individus ou les groupes d’individus en détresse. Cette compétence appartient à l’Etat qui se doit d’écouter les doléances des gens et ou des régions. Les médias doivent œuvrer pour la défense du bien public, des libertés individuelles, du fonctionnement des institutions et de l’Etat.
J’accuse les gens qui ont organisés les élections d’incompétences et d’avoir exclut par une organisation désastreuse la majorité du corps électoral
Je regrette que nos jeunes révolutionnaires n’aient pas créé un mouvement politique qui aurait pu être un rempart pour défendre les valeurs d’une démocratie tunisienne porteuse d’espérance.
La démocratie tunisienne brule, l’économie est dans une situation désastreuse et l’Etat est absent, les dirigeants des partis politiques et des syndicats se disputent la dépouille de la Tunisie et les tunisiens tournent le dos et regardent ailleurs.
J’adhère à ce que vous écrivez et pas de gaieté de coeur!!!
Je ne comprends pas:
– l’abandon du pays par les forces de l’ordre (elles sont payées? pq sont-ils absents alors qu’avant ils étaient à chaque carrefour?) Qui a un intérêt à créer une insécurité en Tunisie? Aucun citoyen, mais ceux qui veulent rafler le pouvoir quand la situation sera devenue inextricable, et que le peuple réclamera la paix et la sécurité à tout prix, eux oui, y ont intéret!!
– L’attitude des médias. Les mêmes qu’avant, avec les mêmes attitudes…le 14 Janvier ayant juste remplacé le 7 Novembre dans les discours!!!
– L’attitude du gouvernement provisoire. Pourquoi une constituante (la majorité des gens ne sait pas ce que c’est, ni à quoi elle va servir ..?) Pourquoi tant de temps pour organiser les élections? (des listes électorales, il y en avait. Il fallait les mettre à jour, mais bon, ça ne prend pas 10 mois!!!)
– L’attitude des politiques en général. La multiplication des partis ne facilite pas la compréhension de la donne par le citoyen lambda qui a plutôt l’impression que ces gens cherchent une place au soleil plutôt que le bien pour le pays!! Quand aux islamistes, avancer masqués (double langage, noyautage de la sociéte, des associations…), ça a toujours été le moyen d’action des extrémistes de tout bord pour arriver au pouvoir. Après seulement on voit leurs vrais visages, et là, malheur à vous!!!
Bravo mais alors franchement bravo, excellent commentaire, ca fait plaisir de vous lire :)
Ajili Hamadi ::
il faut aussi s’accuser vous meme de ne pas avoir creer un parti digne pour contre carré tout ces assoiffés du pouvoir,
Vous avez certainement raison. Pour moi la politique n’est pas un métier, c’est se mettre à la disposition des citoyens pour les servir. Mon premier reflexe après la révolution c’est écrire un pré programme pour construire ensemble la Tunisie de demain. Je peux le mettre sur le web si certains le souhaitent
tous les politiciens sont sals y compris ennahdha, qui prépare une dictature pire que celle de ZABA
je ne crois pas qu’eddnahda prépare une dictature pire que celle de zaba! Sinon comment expliquer la phobie de zaba envers ennahda ? il ne cherchait surment pas le bien être de son peuple !!
La phobie des islamistes, c’était juste parce qu’il craignait pour sa place!!!
Ennahdha est un parti d’extrémistes. Comme tous les extrêmes, il ne peut pas être démocratique. Ils se servent de la démocratie pour arriver au pouvoir, c’est tout. Après leurs modes de pensées totalitaires fait qu’ils ne peuvent qu’instaurer une dictature. C’est le seul régime qui leur permet d’imposer (par la force si besoin)leurs points de vue!!!
Ne soyez pas naïf, vous risquez de le payer très cher et pendant longtemps!
Les sandwichs du pdp c juste pour donner aux gens a manger pendant les meetings, au moins ils sont sinceres et de veritables militants contre ZABA de Tunisie et non pas de l’etranger.le PDP a longtemps defendu les islamistes qui le salissent auj a tord.
Voter ennahdha, c voter pour la peur, le vide et l’hypocresie, je pense que pour un eclairé comme vous ça sera la catastrophe
Arretons de s’accuser et pensons a notre avenir
ou sont-ils les 106 partis polit ?
ajili hamadi:
j’ai déja écris ça quelque part.
peut etre ,je voterai pour le parti qui approuve ceci:::
deux mandats au maximome pour le président ( homme ou femme)de (2x5ans)
Dans la Constitution de la nouvelle République tunisienne, on doit stipulé que les citoyens tunisiens jouissent de la liberté de croyance religieuse , qu’ aucun organisme d’État, aucun groupement social, aucun individu ne peut contraindre un citoyen à épouser une religion ou à ne pas la pratiquer, ni adopter une attitude discriminatoire à l’égard du citoyen croyant ou du citoyen athée , et que l’État protège la pratique religieuse, et les non croyants normale . on doit aussi stipulé : Nul ne peut se servir de la religion pour troubler l’ordre social, nuire à la santé des citoyens et entraver l’application du système d’enseignement de l’État , et Les groupements religieux et les affaires religieuses ne sont assujettis à aucune domination étrangère.
Loi sur la scolarité obligatoire jusqu’à18 ans, le Code électoral des assemblées populaires , la Loi sur l’organisation des comités de villageois , la Loi sur la publicité , on stipule que les citoyens ont le droit d’élire et d’être élus, sans distinction de croyance religieuse ; les biens légalement acquis des groupements religieux sont sous la protection de l’État ; l’éducation est indépendante de la religion ; les citoyens jouissent légalement de l’instruction sans distinction de croyance religieuse ; les communautés doivent respecter mutuellement les langues et écritures, les mœurs et coutumes, et la croyance religieuse ; dans l’emploi, les citoyens ne sont pas discriminés pour leur croyance religieuse ; la publicité et les marques de commerce ne doivent pas présenter de contenu discriminatoire face à l’islam, juif chrétien ,hatées, et autre religion.(exemple ; un musilman ne peut pas imposer la marque hallal à tout les boucherie, et vis vers ça.
dans la costitution , on doit stipulé que ,auqu’un peuple ou un pays ne seras désigné comme ennemi à vie.
remplacer la peine de mort par le prison à vie
libre de choisir l’homme ou la femme pour le mariage quelque soit ca réligion.
justice indépendante de l’état,armeé indépendante de l’état,réligions indépendant de l’état,médias indépendante de l’état
égalité homme ,femme, libérté pour tous ,(limiter à la libérté de l’autre)
droit de parole,droit de voyager librement, droit des enfants, et , et et et et et et…
biensur la peur
nous sommes en guerre
Il faut chasser ceux qui trahissent les règles du jeu, voilà la vraie religion en tout domaine, et ceux qui installent ces règles devraient être les plus sincères, les plus crédibles au monde, . Quel que soit le gagnant, peu importe, l’essentiel c’est d’être à l’abri de toute manipulation, (Ce ne sont certainement pas les fanatiques religieux, ou les arrivistes). La vraie justice ne fait, ni peur, ni mal. L’oppression passe par la manipulation, ceux qui tirent actuellement les ficelles du jeu sont de vrais “escrocs”, ne méritant pas la responsabilité dont ils sont chargés.
Merci pour cette intéressante contribution, à laquelle je voudrais juste apporter quelques précisions en tant que Françis enseignant souvent en Tunisie et aimant ce pays:
– Leo Strauss n’a jamais prôné cette histoire de “noble mensonge” qui est une ineptie répandue par une universitaire de gauche canadienne (Shadia Drury) pour régler des comptes avec les straussiens qui ont fait une critique radicale du naufrage de la civilisation américaine dans le relativisme des valeurs. Strauss insistait pour que les amis de la démocratie libérale critiquent la démocratie libérale parce que sans cela elle ne pouvait se réformer et dégénérait.
– La qualité de la démocratie dépend du niveau général d’éducation du peuple, et la Tunisie a un avantage sur ce point qu’elle doit cultiver. Il ne peut y avoir de démocratie directe chez un peuple inculte: regardez ce que deviennent les Etats-unis où plus de la moitié des Américains rejettent la théorie de l’évolution ! La démocratie directe est le régime politique le plus efficace pour un peuple qui est habitué à la vie politique.
– Cette habitude du débat politique (sur les vrais sujets) s’acquière par la qualité des institutions comme l’avait fort bien analysé le grand Machiavel, ce qui requiert un “Prince” fort et vertueux et des institutions qui garantissent une opposition forte qui permettent la représentation des intérêts contradictoires de diverses classes de la société.
Sans cela, le peuple va chercher des substituts à la morale publique défaillante, sur laquelle des sectes islamistes ou autres vont faire leur commerce. Un pays sans vitalité politique, sans Etat fort est un pays qui dégénère: regardez la France où les présidents et les hommes politiques étalent désormais au grand jour leur corruption (Sarkozy, Strauss-Kahn…) et maintienne une opposition et un débat politique factice entre deux partis qui pensent la même chose sur les questions politiques importantes. Le projet d’assimilation des populations immigrés a depuis longtemps été abandonné – notamment par l’école – les renvoyant vers des sectes islamistes de plus en plus violentes qui prônent ouvertement la destruction du pays d’accueil.
Etat fort et démocratie directe sont complémentaire.
Bien cordialement et bon courage,
Monsour Says:
Tous les mandats électifs: députés, maires, conseillers municipaux ou régionaux, président de la république doivent être limités à deux mandats afin de renouveler les dirigeants politiques. Paradoxalement, la Tunisie continue d’être gouvernée par la génération de Bourguiba. Il faut laisser la place à des jeunes compétents seuls capables de construire et de regarder vers l’avenir. Aucune génération n’a le droit de monopoliser le pouvoir pendant cinquante ans. Dans le contexte actuel, l’expérience est un frein à l’évolution et au développement et les idées nouvelles viennent des nouvelles générations qui ont qui ne sont pas prisonnières du carcan du passé.
la “peur” entre hier et aujourd’hui ….non il y a une différence ….du moin “énorme” ce qui , a mon avis , n’a pas pris le bon chemin est le degrés de patriotisme des plus que cent parties dont bon nombre des dirigeants en voient du bizness
1. Construisons ensemble la Tunisie du futur
La bourse aux idées
J’invite tous les tunisiens à organiser des états généraux de la société avec un état des lieux et des perspectives pour bâtir la Tunisie du futur. Il faut mettre en place des groupes de réflexion pour échanger sur tous les aspects de la société tunisienne, dans les quartiers, dans les villages, dans les entreprises, dans les organisations syndicales et patronales, dans les partis politiques. Ces groupes font un état des lieux et surtout fixent des perspectives d’évolution pour construire une société démocratique et réaliser le décollage économique. La révolution est une occasion qui ne se présentera plus pour tous réinventer : une nouvelle gouvernance politique, économique, sociale et culturelle.
Je souhaite pour ma part lancer cette réflexion sur internet pour donner à tous les personnes qui le souhaitent la possibilité de s’exprimer. La synthèse de ce débat sera présentée à tous les partis politiques comme une contribution populaire à la construction de la Tunisie du futur.
Ce forum n’est pas un parti politique c’est une bourse aux idées et aux propositions pour construire la Tunisie du futur. De cette mobilisation des ressources et des intelligences nous espérons proposer un programme de modernisation de la Tunisie qui va au delà des partis politiques et des intérêts particuliers.
Ainsi pour donner l’exemple, je me lance et je propose toute un série d’idées et d’opinions que j’espère permettront d’ouvrir le débat
Les réformes politiques
Les propositions
La réforme politique doit prendre en compte les dérives du passé :
1. La dérive du régime présidentiel et concevoir un régime parlementaire. Le régime présidentiel finira inévitablement par s’éloigner du peuple de ses préoccupations et risque toujours de se retourner contre le peuple. Il comporte en son sein tous les ingrédients pour se transformer en dictature. Le régime présidentiel favorise l’émergence de la dictature. La Tunisie n’a pas besoin d’un leader à idolâtrer et à suivre. Nous sommes tous responsables d’avoir laissé pendant 55 ans un régime anti démocratiques prospérer en Tunisie.
2. Le nouveau régime politique doit ressembler à la révolution tunisienne qui est la première dans le monde qui s’est faite sans chef et sans leader. Il faut traduire cette volonté populaire dans le nouveau régime politique. Il est nécessaire de réduire le pouvoir du président et d’augmenter le pouvoir du parlement.
3. Il s’agit également d’instituer une démocratie directe : Les citoyens selon quelques conditions (100 000 signatures favorables à une initiative populaire) peuvent mettre au vote national certaines questions et peuvent également mettre à approbation de textes législatifs ou constitutionnels décidés par le parlement par le biais du référendum
4. Redonner au citoyen plus de pouvoir politique et avoir moins d’Etat transforment les citoyens en véritables acteurs de leur destiné et celui de leur pays. Ils doivent de moins en moins attendre des solutions de l’Etat, mais proposer et de mettre en œuvre les réformes. Le rôle de l’Etat consistera désormais à accompagner, dynamiser structurer et harmoniser les initiatives des citoyens. La Tunisie doit parier sur l’intelligence collective. Car elle a besoin d’équipes avec des talents différents qui ont une ambition pour moderniser et développer leur pays.
5. Mettre en place une démocratie locale : création d’un pouvoir régional populaire avec des compétences réelles pour toutes les questions de développement économique et social et administratif.
6. Il est important que les jeunes occupent des fonctions politiques. Aucune génération n’a le droit d’exclure les générations suivantes du pouvoir politique. Il faut oser faire confiance à la jeunesse. Il s’agit d’imposer un quota de jeunes compétents de moins de 30 ans dans toutes les sphères de la vie publique.
7. La fonction politique ne doit pas devenir un métier, elle doit être une représentation des citoyens limitée dans le temps pur permettre le renouvellement des élites politiques. On peut par exemple limiter la durée des mandats électifs à deux mandats.
8. L’impartialité de l’Etat passe par la séparation et contrôle respectif des différents pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire. L’Etat se situe au dessus de tous les partis politiques. Elle implique l’égalité de tous les citoyens en droits et en devoirs et l’Etat doit protéger et faire respecter les droits de tous les citoyens. Il garantit les libertés individuelles : liberté d’opinion, d’expression, de réunion, de créer des associations ou des partis politiques.
9. l’impartialité de l’Etat passe par la délimitation des compétences de l’Etat et des partis politiques. Les partis politiques ne doivent en aucun cas investir les champs de compétence de l’Etat comme l’éducation, la santé, la cohésion sociale, le secteur économique, la justice, la sécurité etc. Ils doivent rester des partis politiques et ne devenir un Etat dans l’Etat.
De même les partis politiques ne doivent en aucun cas mettre main basse sur les associations et les syndicats qui doivent rester en dehors de tous les partis politiques en tant qu’organismes, mais rien n’interdit aux individus d’appartenir à des partis politiques
10. Réconcilier les institutions de l’Etat avec les citoyens et mettre en place une culture républicaine : police, éducation, justice, administration. De même, il faut réviser le code électoral pour permettre aux agents de sécurité et à l’armée de participer aux élections comme tous les autres citoyens.
Les réformes économiques et sociales
Le commerce
Les propositions
1. Le développement du commerce par internet doit s’appuyer sur un artisanat de qualité et sur des productions à moindre coût. Il s’agit de donner à chaque à chaque tunisien la possibilité de devenir un petit entrepreneur et libéraliser totalement les ventes par internet. Il s’agit enfin de faire de la Tunisie le pays des deux millions de vendeur par internet.
2. Revoir totalement la politique touristique et parier sur la qualité :
-qualité des équipements et du service rendu. Création d’une banque de donnés sur l’industrie touristique dans le monde et sur la connaissance des goûts, des sensibilités des touristes. Cette banque de donnée doit permettre à l’industrie touriste d’anticiper les évolutions et de préparer l’avenir.
-qualité de l’accueil avec l’établissement d’une charte de respect du touriste qui n’est un porte-monnaie mais une personne qui est sensible. Certaines attitudes sont indignes de la Tunisie petite escroquerie, marchandise de mauvaises qualités, mensonge sur le produit etc.
-création d’un label de restauration de qualité avec formation de vraies restaurateurs.
-encourager un tourisme populaire et solidaire : chambre d’hôtes, location de maison etc.
Le tourisme
Les propositions
1. Développement d’un tourisme culturel et écologique en dotant le pays d’un ensemble d’équipements : création d’un jardin botanique, création de musée paléontologie de minéralogie et des fossile de Tunisie et création de nouveaux musées : musée de l’olivier, musée de la connaissance de la faune et de la flore de la Tunisie, jardin et musée des parfums et des plantes odorante
2. Mieux repartir à l’échelle du territoire les musées archéologiques et opérer une spécialisation pour chacun. Il est totalement absurde de concentrer l’archéologie de la Tunisie sur le Bardo. Il est crucial de mailler les musées avec l’industrie touristique.
La politique agricole
Les enjeux de l’agriculture d’aujourd’hui sont la sécurité alimentaire, l’environnement et les dynamismes des territoires. L’agriculture est une activité qui contribue à fixer des populations et de développer d’autres activités sur les territoires tout en y assurant le développement économique.
Les propositions
La politique agricole doit permettre de :
1. Mettre en place une politique agricole de grands travaux pour augmenter les superficies des terres agricoles : barrages (pas une goute d’eau ne doit arriver à la mer), retenues d’eau, des stations de dessalement de l’eau de mer et des centres de recherches appliquées pour développer une agriculture compétitives et explorer l’agriculture hors sol dans les régions où manquent les surfaces agricoles. Il est important de soutenir la diversification de la production agricole et de développer l’agriculture biologique.
2. Après l’indépendance l’Etat s’est accaparé les terres des colons et certaines terres « houbous ». En dehors, d’un certain nombre de cadeaux donnés par Bourguiba aux anciens combattants et des personnes proches de lui, toutes ces terres appartiennent aujourd’hui à l’Etat. Or ce dernier n’a pas pour vocation d’être le premier agriculteur de Tunisie. L’Etat doit leur céder sous certaines conditions ces terres au secteur privé et aux petits paysans afin de mieux répartir la propriété privée de la terre. Les revenus de ces ventes doivent permettre le développement de la recherche en général et du recherche agronomique en particulier. L’Etat doit par ailleurs nationaliser ou créer une nouvelle industrie stratégique dont il doit garder le monopole comme l’énergie, l’eau, le ciment et les nouvelles technologies, la chimie, le transport aérien etc .
3. Créer des centres de recherches pluridisciplinaires pour proposer des solutions de développement économique des régions déshéritées afin d’élaborer un plan et une stratégie de développement agricole et de mette en place de grands projets de développement et répartir équitablement les aides : donner plus à ceux qui ont le moins.
4. organiser des rencontres inter régionales et inter nationales pour mutualiser les connaissances et le savoir-faire agricole.
5. la politique agricole doit élaborer une stratégie pour repenser totalement le fonctionnement actuel de la caisse de compensation. En effet, cette caisse indispensable pour faciliter l’accès des faibles revenus aux produits de première nécessité pénalise les producteurs locaux en maintenant des prix trop bas et finance indirectement les produits étrangers. L’Etat doit transformer progressivement cette caisse en caisse de compensation pour les producteurs nationaux. Ainsi, le prix de vente du blé local au marché intérieur doit bénéficier du même taux de compensation que le prix du blé acheté à l’étranger
L’environnement
Les propositions
Il est nécessaire de
1. Mettre en place un plan de développement écologiste pour la Tunisies avec mise en place de stations dépurations et de déchetterie.
2. Remplacer les sacs en plastique par des sacs bio dégradables
3. Développer les espaces verts dans les milieux urbains et de renforcer la propreté urbaine
4. Réinventer une politique intelligente la gestion des ressources de la mer et de lutter contre les pollutions marines
5. Rompre avec la dépendance de Tunisie vis-à-vis du pétrole et de développer les énergies renouvelables l’échelle des grandes entreprises parc solaire et énergie éolienne et à l’échelle domestique : chaque tunisien doit avoir la possibilité d’utiliser l’énergie l’électricité solaire ou éolienne pour son usage personnelle avec possibilité de revendre à la STEG.
6. Renforcer la coopération et le soutien des pays développés à la Tunisie pour lutter contre le changement climatique, en acceptant des transferts massifs de technologie-
7. Lancer des programmes d’investissements dans les secteurs d’avenir (transports propres, énergies renouvelables) et élaborer une stratégie favorisant une croissance écologique et qui créera des centaines de milliers d’emplois : création d’usines de fabrication d’éoliennes, de panneaux solaires etc. Cela nécessite la mise en place de formation pour préparer les salariés à ces emplois de demain et qui sont liés aux technologies “vertes” et aux énergies renouvelables.
Emploi et vie sociale
Les propositions
1. la question de l’habitat et de l’accès à la propriété pose problème pour les jeunes et pour les familles les plus modestes. C’est pourquoi il est important de mettre en place une politique volontariste pour faciliter l’accès à la propriété. Celle-ci consiste à créer une société nationale de Bâtiments qui élabore des produits de construction de qualité et de moindre coût et de construire en série (avec une production massive de plaques de béton) des maisons peu chères afin de faciliter l’accession à la propriété
2. le renforcement de l’économie sociale et solidaire et des services publics (énergie, transports, santé, logement, éducation, télécommunications, solidarité sociale).
3. permettre à tous les citoyens d’avoir accès à un emploi correct, leur permettant de vivre décemment.
4. la création d’un fond d’aide sociale pour prendre en charge des personnes marginalisées vivant en en dessous du seuil de pauvreté pour leur permettre le minimum vital
• la création pour les jeunes de 50 000 emplois d’avenir
Culture, éducation, recherche
Les propositions
1. Il faut mettre en place un enseignement tourné vers la curiosité et l’innovation et en lien avec la vie et l’économie réelle. L’éducation doit être ancrée dans le réelle afin qu’elle ne devienne pas une machine qui tourne à vide et qui produit des chômeurs diplômés. Ce nouveau modèle d’éducation et de recherche au service d’un nouveau modèle de croissance
2. créer une banque publique pour soutenir l’innovation et mise en place d’un prix de l’innovation et des bourses pour la recherche
3. Développer la recherche appliquée dans toutes les industries tunisiennes. La part de la recherche sera déductible des impôts.
4. Créer un label qualité pour toutes les productions tunisienne délivrées par un organisme indépendant et donner une vraie place et reconnaissance à la maitrise dans les entreprises
5. Favoriser l’implantation de nouvelles industries à haute performance technologique pour employer les jeunes diplômés
La politique étrangère et les tunisiens vivant à l’étranger
La politique étrangère de la Tunisie doit s’orienter vers deux axes majeurs : s’occuper des tunisiens à l’étranger et favoriser le la coopération. Il faut réinventer une nouvelle diplomatie équilibrée qui consacre l’indépendance d’une Tunisie démocratique et décomplexée. Ceci implique la fin de la diplomatie de la dépendance et la construction d’une diplomatie et une coopération ou tous le monde joue gagnant gagnant.
Les propositions
1. Renforcer la coopération et l’ouverture sur le monde.
La liberté retrouvée des tunisiens doit se conjuguer à l’intérieur du pays mais aussi à l’extérieur. Il faut prendre garde à ce que cette liberté retrouvée ne devienne une nouvelle prison qui nous coupe du reste du monde. La Tunisie a plus que jamais besoin de coopération, de solidarité, des échanges et des transferts de technologie.
2. Collecte de l’information et promotion des produits et du savoir faire des tunisiens. Les ambassades doivent être des lieux de collecte de l’information de veille documentaire, concurrentielle technologique afin d’aider la Tunisie à profiter des expériences des autres pays et de leur savoir et de leur savoir faire dans tous les domaines de la vie moderne. Il faut transformer les ambassades :
-en cellules veille favorisant l’innovation dans tous les champs de la vie politique, sociale, économique.
-en lieu de promotion de nos produits et de notre savoir faire
-en espace de collecte des investissements étrangers pour la Tunisie
3. Renforcer le lien entre les tunisiens vivants à l’étranger et la Tunisie en
-pratiquant une politique tarifaire favorisant le retour aux pays : billet d’avion, billet de bateaux, séjour dans les hôtels pas cher
-Simplification des formalités douanières et policières lors du retour en vacances _
– Construction ou achat de nouveaux consulats afin d’accueillir le gens dans de bonnes conditions
-Favoriser les investissements des tunisiens vivants à l’étranger en accordant un certain nombre d’avantages.
-Intégrer dans les manuels scolaires (histoire et éducation physique du phénomène migratoire et œuvrer pour la transformation de l’image que les tunisiens se font des tunisiens vivant à l’étranger
-Création d’un ministère de la coopération et des tunisiens de l’étranger
Hamadi AJILI
Joli programme, d’accord avec vous et ceci prendra une vingtaine pour se concrétiser. le problème en Tunisie c l’infrastructure et l’enseignement de très mauvaise qualité. si on veut un tourisme qui accueille 20 millions de touristes (Le chiffre annuel de Londres qui n’a pas de plages!!!) il faut l’étaler sur toute l’année mais il faut une infrastructure (des routes, des hotels partout, des musées…) et un service de qualité (aujourd’hui chacun peut devenir serveur).
Le plus important reste la mentalité du tunisien qui reste encore ancrée dans des préceptes religieux qui nous disent que nous sommes les meilleurs au monde et que les autres sont mauvais!! qu’on est les plus polis et les autres de bandits.
si on veut réaliser tout ce que vous proposer, édifions une société laique, libre et civilisée
Dernière chose cher monsieur, vous proposez un programme mais vous faites la faute de presque tous les partis politiques: où est le financement, ici il faut revoir la politique fiscale qui est injuste: tout le monde doit payer et d’une manière juste. c en fait sidérant de voir qu’un fonctionnaire paye 3000 dinars par an comme impôts et une société qui fait des milliards et qui ne paye rien!!! Il faut penser à ça
quand j’etais encors gosse ,je disais pourqoui on creuse pas ( un oued) du nord de la tunisie en partant de la mer .jusqu’au sud pour irriguer tout le pays et ou les bateux peuvaient naviguer.
c’est vrais a cette epoque on parlait pas encors de l’energie solaire ,et dessalement de l’eau de la mer.
apres tout ,pourquoi pas ,ce projet peu donner du travail a 20.000 personne au moin pour 10 ans.il peut aussi creer des nouveaux emploi surtout dans le transport ,a l’entoure.
bon j’arrete de rever avec quel argent,avec quel argent ???
N.B. je ne serais pas étonné de voir un parti polotique de sauter sur cette ideé pour la mettre dans son programme pour gagner des points
bonne idée, déjà on le fait en Europe (entre la France et l’Allemagne) pour faciliter le passage des marchandises et réduire la pollution par les camions
figure toi, cher mansour que le projet a éxisté…. au XIXème siècle.
Les colons avaient étudié un projet de liaison du chott jrid à la mer méditerrannée. ce projet avait l’avantage de contrer la désertification avec l’humidité amené av ec la masse d’eau constante du désormais “lac” jrid dans le sud. Donc, barrière climatique. Secondo, il permettait, au moyen de ce canal creusé, de mettre à l’abri, comme dans le lac de Bizerte, toute une flotte militaire et d’en faire usage au besoin…
Et pleind ‘autres avantages.
ça s’est joué à très peu. au parlement, ils ont estimé qu’ils n’avaient pas assez d’argent pour financer le projet. mais techniquement, il était faisable… il y a de cela 120ans!!!!!
EXCLENT article MR Fathi Klabi et EXCLENTE analyse. Les islamistes et ennahdha a leur tête jouent avec les sentiments des tunisiens et les trompent sur beaucoup de sujets. non seulement ils focalisent l attention sur eux avec des discours ambigües et contradictoires souvent mais corrompent aussi certaines franges de la société tunisiennes fragilisées et démunies après des décennies de dictature. L argent coule a flot chez les islamistes que pourrions nous faire pour connaitre l origine de cette argent. A t elle le droit d’ acheter les votes des tunisiens. Moi je condamne Farhat rajhi qui s est precepite en autorisant ce parti que je qualifie de dangereux. Le retour de tous les islamiste et surtout les salafistes s’avère une vrai catastrophe. Non seulement il l ont confisques mais ils font tout pour nous la faire regretter. Zaba n a t il pas raison sur ce point?
stop;;
j’ai toujours dis que je condamne ben ali de (à z)sauf une raison que je lui accorde ( d’avoir mis ces fous de dieu en boite)..
leur argent y a pas photo, l’arabie saoudite
puisque ghannouchi , il se fait appeler deja (KALIF) et c’est le but de l’arabie saoudite pour contrer l’iran.
et je ne serai pas etonné que l’iran et les saoudiens font des surenchers entre eux en faveur de ghannouchi
l histoire nous enseigne que partout ou les partis religieux sont au pouvoir , c est le regne de l intolerance,de la violence ,du fanatisme.pas de place pour la modernite,la democratie ,le respect de l etre humain voir la condition de la femme chez les princes de l hypocrisie j ai nomme les p…saoudiens qui ont finance le FIS ,les TALIBANS,mate la revolte a BAHREIN et qui financeront leurs propagandistes comme enahdha
a part la religion qui devient un code de conduite obligatoire quel est leur programme en 2011???
y a t il un projet economique,social,scientifique,educationnel,politique novateur?????
non ,toujours ces vieilles barbes a la TV pour faire la lecon aux autres , nous sommes indignes par ce spectacle debile qui n a pour but que d abrutir le bon peuple et gagner des voix pr etablir leur charia et leur CALIFAT .
N EST CE PAS MR GHANOUCHI vous qui avez ete abrite en UK et qui avait pu etre LIBRE d exercer votre religion sans entrave a londres.qui vs a finance pr vivre la bas REPONDEZ…
BECHIR TOUNSI ..
si vous le permettez je rajoute un petit témoignage concernant de ces soit disant bien faitteur .
hier j’ai vu sur une chaine (TN) quelque chose qui resempble à un reportage dans un petit coin perdu au fin fond de la tunisie.
le gas avec son micro demandait à ces gens qu’est ce que vous attendez de ce gouvernement,un monsieur l’air triste ,une route au moin, un autre quelque chose ou on peut se soigner, une vielle famme avec des larmes aux yeux une petite usine pour nos enfants.
et parmis cette foule,un jeune bien abillé et berbue il avance vers le micro , (ici on a meme pas un mosqué ,on sait meme pas prier).
ceci montre bien qu’elle est leur but final,ces (…..) je ne dit pas le mot car je suis polie.
Oui bon… à force de diaboliser les islamistes, vous ne ferez que stigmatiser les musulmans pieux et tranquils du pays…
Qu’on le veuille ou non, ce pays traine derrière lui quatorze siècles continus de traditions musulmanes. Il est bien légitime qu’on veuille d’un lieu de culte pour accomplir sa foi.
Je suis laïc. Mais pas sectaire. Evitons de jouer aux Marat et aux robespierre… Cette intransigeance n’est pas le signe d’une intelligence de l’histoire, mais bien celle d’un fanatisme, peut-être plus criminel. Car le libéralisme sans foi, aussi, est une secte!
sincèrement, en lisant quelques commentaires concernant cet article, c’est pas des islamistes que j’ai peur mais des soit disant intellectuels, qui se comportent comme des ignorants, en ne faisant que semer la haine entre les tunisiens.Pendant la révolution, j’étais tellement triste de ce qui se passe dans mon pays que ça m’a rendu malade réellement ; mais en voyant la solidarité entre les tunisiens cela me donnait de l’énergie pour continuer à me battre, mais hélas à la première occasion et au premier test de la démocratie, voilà que chacun sort ses griffes et se tient prêt pour attaquer son compatriote, c’est celle là la Tunisie démocrate que vous voulez bâtir pour vos enfants, si c’est celle là Dieu m’en garde !!!!
c ça la démocratie, voyez comment en France comment les socialistes et l’UMP se tuent pour gagner les élections, aux USA, les rancunes DEM-REP ont failli ruiner le pays et lui ont couté (entre autres) son AAA
en Tunisie, on a appris depuis des décennies qu’êtres différent, c pas bien. c un fait social et même religieux où la différence est mal vue
malheureusement, les islamistes jouent à un jeu pas sain dans la pays avec un double langage et l’achat des voix. c lorsque Ghannouchi est revenu que nous avons commencé à nous détester: islamistes contre laiques et on a vu aussi la recrudescence du régionalisme et des haines du passé
j’espère que ça passer, inchallah
Je suis étonné du silence assourdissant de la classe moyenne tunisienne et des intellectuels qui ne font pas le contre poids du discours démagogique des partis politiques. C’est leur devoir de participer au débat politique et d’enrichir ce débat avec des idées nouvelles. C’est également leur devoir de s’indigner et de dénoncer toutes les dérives sectaires, le régionalisme et toutes les atteintes aux libertés individuelles, aux biens et aux personnes. Les intellectuels ont une responsabilité historique par rapport à la révolution.
Ennahdha au pouvoir? dans d’autres circonstances…oui.
On peut admettre l’hypothèse dans le cas ou nous avons un système d’alternance du pouvoir , elle aura cette chance et le peuple pourra juger. s’aventurer à lui donner une chance dans le contexte interne et mondial actuel est vraiment un saut dans le vide.
A mon avis et c’est partagée par la majorité des tunisiens, je crois, ce parti de par son passé confus et par certaines pratiques désordonnées s’est exclu lui même du paysage politique.Toutes les opérations de maquillage et détournement d’attention ajoutés aux sommes fabuleux dépensés dans des meetings de haut standing nous laissent perplexes et de plus en plus douteux.
Ennahda n’est pas un modèle de société , c’est une société modelée. quoi q’on dise ce parti est hors du temps et des aspirations d’une société regardant vers l’avenir. Ils ont une conception rigide sur des questions qui demandent la flexibilité et la modération comme bonne société musulmane que nous sommes.
Associer la religion à la politique c’est comme associer le sel au sucre,on ne produit aucun gout sinon le gout d’inachevé.
je voudrais bien dire que je m’associe à tous les commentaires dans cette page, si bien ordonnes , si bien exposés et je félicite cette détermination si bien claire à éviter les blasphèmes et les propos mal placés.
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