Saida Chtioui

NDLR: Suite à un complément d’information, il s’est avéré que cet article contient de nombreuses mises en cause erronées. Mme Chtioui n’a pas quitté le territoire tunisien et n’est pas la soeur de Mohamed Mahjoub.

Toutes nos excuses pour la personne mise en cause. Il va de soi que Nawaat demeure ouverte à Madame Chtioui pour exercer tout droit de réponse qu’elle jugera utile.

Nawaat.org

 

A quoi joue le gouvernement provisoire ? Que fait la magistrature Tunisienne ?

Après la fuite de Saida Agrebi, nous avons appris que Saida Chtioui a pu quitter le pays à partir de l’aéroport de Tunis Carthage et cela grâce à son passeport diplomatique qui ne lui a jamais été retiré tout comme Saida Agrebi qui disposait également du passeport diplomatique. Elles sont censées être dans la liste des interdis de voyages.

Saida Agrebi a pu rejoindre la France sans aucun problème tandis que Saida Chtioui a pu rejoindre la Suisse où son fils réside du coté de Lausanne en Suisse.

Saida Chtioui, amie proche de Leila Ben Ali, et sœur de Mohamed Mahjoub, mari de Jalila Trabelsi tous « détenus » à l’Aouina, est un symbole fort de l’ancien régime, son nom figure dans les cables de l’ambassade américaine à Tunis comme l’a signalé le blogueur de Nawaat Malek Khadhraoui dans son article publié le 9 juillet grâce à Wikileaks .C’était une fervente porte-parole de la propagande officielle .Elle est aussi à l’origine de très graves abus en faveur de Leila Trabelsi comme nous l’avons signalé le 1er juillet.

Des membres influents de l’ancien RCD font encore partie du ministère de l’intérieur, du ministère de la justice, du ministère des affaires étrangères ainsi que de la magistrature. Ces membres influents n’ont pas intérêts que des femmes et des hommes comme Saida Agrebi, Saida Chtioui, Kamel Morjane, Hamed Karoui,etc se fassent juger car ils risqueraient eux même de devoir rendre des comptes pour leurs liens directes avec ces anciens « collaborateurs directs » du régime qui n’hésiteront pas à les dénoncer. La corruption est toujours présente que ce soit au sein des ministères ou de la magistrature.

Nous tenons à signaler que cette attitude du gouvernement provisoire et de la magistrature risquerait d’avoir comme conséquence un raz de marée des islamistes aux prochaines élections de l’assemblée constituante.

Ces « évasions » qui s’ajoutent à la libération de Béchir Tekkari et de Abderrahim Zouari ne font qu’amplifier le climat de méfiance des Tunisiens envers leurs justices et leurs institutions judiciaires.

Il faut à tout prix de la transparence de la part du gouvernement, et une accélération dans le traitement des procédures judiciaires avec des condamnations exemplaires de tous les anciens dignitaires du régime. Les procès doivent être ouverts aux médias. C’est la révolution de tous les Tunisiens, c’est dans le droit de tous les Tunisiens de voir ces anciens collaborateurs rendre compte de leurs actes à la justice de notre pays.

Quelles seront les déclarations du ministère de la justice suite à la fuite de Saida Chtioui qui est pire que Saida Agrebi ?Pourquoi le gouvernement provisoire cherche a protéger certains anciens dignitaires du régime comme cette Saida Chtioui?

Par ailleurs, la Tunisie n’a pas fournie de preuves nécessaires au Canada et au Qatar pour faire extrader Belhassen Trabelsi et Sakher Materri. L’absence d’accord d’extradition entres ces pays ne signifie pas qu’un accord ou une solution ne puisse être trouvé. Sakher el Materi et Belhassen Trabelsi ne sont pas si importants pour le Qatar et le Canada refusent de nous les extrader. Il faut juste transmettre les preuves nécessaires.

Nous appelons donc le gouvernement provisoire ainsi que la justice à prendre leurs responsabilités dans cette étape décisive du pays. Il faut absolument:

  1. Accélérer les jugements des Familles Trabelsi et des Familles Ben Ali détenus à l’Aouina et les condamnées de façon exemplaire.
  2. Accélérer les jugements de Ben Dhia, Kallek, Abdallah détenus à l’Aouina et les condamnés de façon exemplaire
  3. Accélérer le jugement de Ali Sériati et de le condamner de façon exemplaire
  4. Médiatiser tous ces procès
  5. De tout mettre en œuvre afin d’extrader Belhassen Trabelsi, Sakher Materi et son épouse Cyrine, ainsi que Slim Chiboub.
  6. Demander l’extradition à la France et à la Suisse de Saida Agrebi et de Saida Chtioui (des accords d’extraditions existent entre notre pays et ces pays)

Il est très important que le peuple regagne confiance afin que la démocratie et le calme se mettent en place en Tunisie.

Groupes de Diplomates Tunisiens.