La tournure qu’a pris l’affaire Nesma TV suite à la diffusion en dialecte tunisien du film franco-iranien “Persepolis” est révélatrice des maux de la Tunisie d’aujourd’hui, une Tunisie qui se cherche, toute convelescente qu’elle est du temps de la dictature.
Beaucoup de tension, de colère, de violence…et parfois de haine se sont cristrallisés, de part et d’autres, autour du tabou religieux de la représentation d’Allah, mais aussi du nouveau phénomène du port du voil intégral. Ces réactions exacerbées, de part et d’autre, révèlent le visage d’une société male dans sa peau et qui peine encore à s’accepter comme elle est : c’est à dire plurielle. Une société qui a aussi peur pour ses acquis identitaires, dont la définition varie selon les bords : conservatrice et arabo-musulmane pour les uns, progressiste et sécularisée pour d’autres.
Cet affront de la chaine privée Nesma- et son parti pri pour une certaine conception de la société tunisienne – provoque des démonstrations de force, mais qui sont restées pacifiques jusqu’à preuve du contraire, d’une poignée de salafistes accompagnés de sympathisans conservateurs. Dans le même temps, on assiste à une levée de boucliers de la part des progressistes, avec parfois des messages un brin alarmistes quant au danger de la talibanisation imminente de la société. La réaction pitoyable du directeur de la chaîne en est un parfait exemple…Remarquez que des deux côtés, on a recours aux mêmes procédés : la dramatisation des faits et la persuasion par la peur du camp adverse…
Ces réactions prouvent que le chemin à parcourir est encore long, avant qu’une Tunisie plurielle ne trouve son équilibre.
C’est que naître, grandir et vivre dans une société cadrée, contrôlée, surveillée dans ses moindres gestes et expressions, et élevée dans la peur de la différence et la detestation des extrêmismes, laisse des traces chez tous et n’aide pas à la tolérance. Avant la révolution, les tunisiens étaient de deux genres : les “khobzistes”, ces opportunistes tout lisses qui renonçaient à leurs convictions pour plaire à l’Etat, et les passifs, ces êtres creux qui préféraient ne croire en rien et suivre la mouvance. Aujourd’hui, on voit encore beaucoup de “khobzistes” et de passifs, mais on voit également des communistes, des salafistes, des laïcistes, des humanistes, des athés, des conservateurs etc. et la liste est longue.
Les tunsiens, de tous bords, semblent à peine découvrir le vrai visage de leur pays, sans le fard et loin des clichés mauves de la propagande de Ben Ali qui prétendaient que les tunisiens formaient un bloc monolitique et homogène composé de citoyens tolérants, modérés, ouverts sur l’occident, attachés à leur tradition et laïques…Les tunsiens, pour une bonne part, découvrent aujourd’hui leur société sous ses différentes facettes : du religieux radical, au laïque radical, en passant par une large frange composée de conservateurs et de modérés.
Les médias étangers, mais également pas mal de nos médias, semblent aussi être dans le même état de torpeur face à l’enchaînement rapide des évènements, et ne s’intéressent, par fénéantisme, qu’aux plus bruyants. Au lieu de chercher à comprendre les motivations profondes des uns et des autres, et leur réel impact dans la société, on nous ressort une bonne vielle recette benalienne éprouvée : la montée dangereuse de la fièvre salafiste qui menace tout le pays…et qui pourrait rapidement justifier tous les abus et les dépassements.
Les choses sont pourant un peu plus compliquées que cela, et la Tunisie n’est ni laïque et progressiste dans sa majorité, ni subitement envahie par les salafistes et par le voil intégral. C’est le fait de minorités, qui sont beaucoup plus visibles aujourd’hui, et determinées à s’exprimer et à réclamer l’espace qui leur a été confisqué. Quoi de plus normal dans ce cas que de voir des barbus et des conservateurs resurgir, à chaque fois que l’occasion s’y prête, en gardiens du livre et de ses règles sacrées? Ils sont dans leur rôle, comme leurs contradicteurs sont dans le leur quand ils défendent leurs propres convictions.
Mais quand, d’un côté, les uns dénoncent la pseudo influence sioniste et franc-maçonne qui agit sur les esprits des tunsiens pour justifier leur projet de société conservateur (pour ne pas dire rétrogade pour certains d’entre eux…) et appeler à la censure; et quand, de l’autre côté, on crie au ras de marée islamiste…on frise rapidement la caricature et on se trompe de combat. Car le seul et vrai enjeu du moment est de faire de nos premières élections libres un succès! Nos élus autront ensuite le temps de débattre de ces sujets, entre autres.
Le danger de radicalisation de la société existe réellement en Tunisie, surtout en cette phase de transition, et comme c’est le cas un peu partout dans le monde. Les plus vielles démocraties occidentales font face aujourd’hui aux mêmes phénomènes de société, comme la radicalisation religieuse. Mais il ne tient qu’à nous de nous prévenir des mouvances violentes et radicales, en adoptant et en imposant un système démocratique et des institutions fortes, seuls romparts contre tous les extrêmismes. Agissons alors avant qu’il ne soit trop tard, au lieu de s’inquiéter!
Seul un vote massif, gage d’une assemblée fidèle à notre société, révèlera enfin notre vrai visage. Il faudra ensuite l’accepter comme il s’est dessiné… Les plus sceptiques diront que les votes traduiront une manipulation des masses. C’est possible. Mais si la participation au vote est forte, le poids des voix manipulées ne peut être que relatif. Cette affaire a eu le mérite de pousser les partis en compétition dans leurs retranchements et à les obliger à clarifier leurs positions respectives sur ces sujets brûlants, profitons-en alors pour affiner nos choix, pour voter en son âme et conscience et inciter ses proches à faire de même.
Publié initialement sur Carpe Diem
Salut
Je pense que ces éléctions accoucheront de toutes façon d’une direction islamiste. Ce peuple est dans sa grande majorité ignorant. Ce ne sont pas les demonstrations de forces d’hier qui me poussent à le dire. J’en suis convaincue de part l’intellect de ce peuple. ZABA et sa dictature mafieuse a abruti la majorité de la population et bon nombre de ceux qui se trounent à l’islam radical sont les mêmes endimanchés qui revenaient des stades en saccageant la plus part des bagnoles et des biens publics… L’ignorance est le plus grand mal que les 23 ans de dictature ont léguait de gré comme de force à cette tunisie “libre”…pour l’instant…
Bien avant la chute du régime je n’espérais plus grand chose de la population tunisienne. Je ressens un profonds malaise à chaque visite. Déjà depuis une dizaine d’année ce peuple dans sa grande majorité à régressé en tout. A mon sens l’une des plus grandes catastrophes réside dans l’enseignement et les perspectives des jeunes diplomés… C’est affligeant tout ca… Une sensation de i7bat wa fachal généralisés m’envahissent à chaque fois que je discute avec un citoyen X dans la rue, un café… l’agencement des idées, la manière de raisonner, et de formuler ces préoccupations ne sont plus celles du pauvre quidam qui répondait par des réponses simples mais efficaces à ses problèmes du quotidien mais à des personnes atteintes d’une maladie cérébrale… Oui nous sommes en présence de schizophrénie généralisée dont une grande partie sont des cérébraux testiculaires…
Raison de plus pour rester la ou vous etes !
Oui peut être mais c’est pas à vous de me dicter là ou je voudrais être d’autant plus que je suis quand même tunisien aux dernières nouvelles…
c’est malheureux
votre constat reflète parfaitement la situation
tu as totalement raison , nouis sommes devenu un peuple de Akhta rassi wadhreb
c’est déprimant et puisque le peuple est partagé entre des ignorants et des akhta rassi wadhreb je pense que les idéologies des sectes se nicheront bien en tunisie
message à la dite “majorité silencieuse”: je trouve que vous êtes des laches et des akhta rassi wadhreb
Il fallait enseigner l’islam au lieu de le combattre et combattre sa justice sociale, ses moeurs, sa tendresse et ses valeurs.
Le peuple est ignorant a cause de qui ?
Cela prendra du temps, mais l’islam prendra a nouveau sa place dans toute la région.
votez islamiste.Apres tout l Iran et l Arabie saoudite c est tres bien comme exemple.Ah j oubliait le Soudan ca c est un pays.On pourrait meme faire une federation tunisosoudanaise…quel pieds
que connaissez vous d’Iran a part la propagande occidentale?
Avez vous lu cette meme presse occidental du temps de Mossadegh?
Qu’est ce qui a vraiment changé?
Une chose, Iran se développe dans tous les domaines et fait un pieds de nez a tout l’occident.
Iran est un pays ou il fait bon vivre contrairement a la propagande.
bien que je trouve que Nessma à réussi à tracer sa ligne directrice moderniste et progressiste, selon mes convictions ,Il me semble un article,présentant une vision cohérente et aussi positive de cette phase.Ne pas prendre une position quant aux faits marquants, est un point positif.La nuance est dans la capacité des gens, du peuple à assimiler les prérogatives d’un vote massif.
alors que plus de 80% des protestants étaient des citoyens ordinnaires,nawaat préfère comme ses confrères relégué cette histoire sur des soit disant barbues,comme le prouve cette photo,c’est de la pur propagande!!nesma tv a pris soin de dépeindre l’Iran,pour tout autre raison?sachant que l’empire israélien s’effondre comme neige au soleil dans nos région,la carte de l’iranofobie est utiliser afin de détourner les tunisiens et de créer une guerre injuste contre l’Iran!!nesma tv a choisi de justifier l’idéologie sioniste par cette fiction!!plusieurs universitaires tunisiens ont décidé de contre attaquer en proposant à nesma tv de diffuser un document sur la PALESTINE vu par un enfant de trois ans!!jouant à son propre jeux,les responsable de nesma tv ont refusé sans apporté de raison!!voila réellement la colère des protestants!!j’ai pris conscience que notre presse est aux mains de l’étranger!!!
notre problème actuel est l’avenir de la TUNISIE qui est en train de se talibaniser ou iraniser
mélange pas stp
on procède par priorité et la priorité c’est la Tunisie!
IS AN IDENTITY A FIXED DRESS OR ADRESS?
Unconfortable in our skin,imagining all sorts of threats interior
and exteriors,totally absorbed in paranoia.
are growing beards or adopting niquabs will shield us from this
imaginary perceived threats?.
do we fear an identity loss?
will we wake up next day on the 24 th of octotber converted into a
soft cheese eating monkeys like the french of perhaps with both hands filled with macdonald burgers imitating the yanks.
how does a nation of at least 3 millenium deny it’s history and reduce it to only the period of when the sand cowboys from the middle east arrived to it’s shore and invaded it.
though most of our historical glory happened before the arab invasion ,it was discredited and even denied existance.
these plots and counter plots are to sustain our love of fear:
among our fears that maybe we become a democracy and were more confortable in dictatorship.
will our fear aspire us to become an afghanistan,saoudis,somalian
pakistanis or iranians.
we will blame the harissa for making us hot under the skin and
ready to defend our imaginary identity.
grow the beards,put the niquabs on? for they are the first defensive
shield against our identity loss.
but which identity are we defending?
that of dressing like afghan/iran/saoudis?
that of being ruled by despots?
is an identity a fixed dress or adress?
is driving a car a threat to the identity of the camel jokeys?
and no thanks to those that invented the net,the phone,the tv,the
radio………………they are not from the arabian golf.
how nostalgic craving the past to hide a fear.
On aura beau dire que le peuple est musulman il faudra juste nuancer avec le peuple est musulman et ignorant! Un peuple qui réagit épidermiquement est forcément ignorant.
En lisant cet essai je n’ai pas vraiment regarder la photo qui le précédait! Brabbkoum vous musulmans pourriez vous me dire ce que c’est ce déguisement? C’est ca un musulaman! Je doute même qu’a l’epoque du prophète il y avait de tels energumènes… Malla a7wél hal bléd…