J’ai recu le 25 octobre durant l’après-midi un coup de téléphone de la part d’un Tunisien résident à l’étranger demandant de l’aide, il affirmait que son frère est séquestré avec 27 autres ouvriers tunisiens et un Italien chef de bord (Girolamo Croce) au chantier de traitement pétrolier de Tazarka au gouvernorat de Nabeul, un chantier appartenenat à l’ENI (Ente nazionale idrocarburi) -la société nationale italienne des pétroles, créée en 1953 et privatisée en 1998- et à l’ETAP l’entreprise tunisienne d’activités pétrolières. la prise en otage éffectuée (selon les ouvriers du chantier) par “un groupe de criminels essayant d’instrumentaliser la colère des habitants des alentours du chantier a cause des répercussions environnementales” dure depuis le vendredi 21 octobre, les ouvriers du chantier ont contacté les medias nationaux comme la première et la deuxième chaine nationale, ainsi qu’Hannibal TV et Nesma TV et ils ont été ignoré sous pretexte que l’interet des medias était focalisé sur les élections, ils ont aussi demandé l’aide de la garde nationale et de l’armée qui ne sont pas intervenus jusqu’a l’instant, les ouvriers assiégés au chantier affirment qu’ils ont été privé de nouriture et de medicaments pendant 5 jours, les habitants des zones entourant le centre de traitement pétrolier ont exigé du groupe assiegant le chantier qu’ils fassent entrer les medicaments et la nourriture, une trève de 2 heures a été annoncée, durant laquelle 4 ouvriers ont été transporté via ambulances à des cliniques et un groupe d’ouvrier a remplacé le groupe assiégé depuis le vendredi, j’ai parlé entre temps à Mr Said Dhifi un responsable du chantier et il a affirmé que si la sécurité du chantier était compromise le pire des scènarios c’est des dégats explosifs qui atteindraient 25 Km de périmetre détruisant toute la ville de Nabeul ! Mr Dhifi s’est étonné de l’abscence de l’armée pour protéger au moins les 3 portes d’entrée au chantier et il s’est étonné de l’abscence de négotiateurs pour résoudre l’affaire, ainsi que de l’abscence totale de l’ETAP l’entreprise tunisienne d’activités pétrolières dans un processus éventuel de négotiation, la matinée du 26 octobre j’ai informé des faits Maitre Abdessataar Ben Moussa president de la ligue nationale de défense des droits de l’homme qui a contacté des membres du gouvernement Tunisiens et des medias locaux pour demander des explications a propos de l’état des lieux…cependant le siège continue jusqu’a maintenant et la bombe à retardement que représente ce chantier sans protection pourrait exploser d’une minute à l’autre, j’accuse entre autres l’ENI de polluer l’environnement et d’essayer d’échaper à ses responsabilités , l’ETAP, et le gouvernement Tunisien de passivité face à la gravité de la situation durant les 6 jours pendant lequels la situation aurait pu dégenerer à tout instant et elle est encore condidate à évoluer en une catastrophe aux dimensions colossales !

En résumé:

  • 27  ouvriers et cadres Tunisiens et 1 Italien sont pris en otage sur le chantier, et ce depuis Vendredi dernier.
  • La situation risque de mettre en danger leurs santé (4 ont été déjà transportés à l’hôpital).
  • Le chantier est une bombe, la moindre étincelle pourrait avoir un dégât sur 25km de diamètre.
  • Les autorités sont au courant depuis le début. Ils ont été alerté et des contacts ont été initié par Nawaat aujourd’hui, toujours aucune réaction.
  • La garde nationale ne bouge pas sous prétexte qu’ils attendent des ordres du gouverneur, et l’armèe se dit préoccupée par la protection des bureaux de vote.
  • Les médias sont alertés mais ils ignorent l’affaire.

Des questions se posent:

  • Pourquoi cette passivité alors que des vies humaines sont en danger (les victimes de la prise en otage) et que la sécurité de toute une région est compromise (risque majeur d’explosion à une échelle colossale).
  • Quelle serait l’explication des autorités si des pertes humaines seront causés par ce drame, pire, si l’explosion redoutée ait lieu?