Le fait nouveau en Tunisie, et c’est déjà un des acquis majeurs de la Révolution, est que l’on parle désormais librement de tout et de rien, et la multiplication de sujets encore tabous hier en est la plus éclatante des illustrations.
Or, que n’écrit-on et que n’entend-on au nom, non seulement de cette liberté de pensée enfin assumée à plein régime, mais aussi et surtout d’une certaine vision se voulant objective alors qu’elle n’est que subjectivement déformée par un manque flagrant de nombre de critères de base qui demeurent nécessaires à tout avis se voulant honnête et scientifique.
Dans cette contribution, outre ma vision de l’islam et celle que je souhaite voir se former en Tunisie, je me permettrais d’apporter quelques éclairages sur des éléments essentiels parmi ces derniers afin que nos échanges sur les thèmes sensibles propices aux débats les plus passionnés, pour le moins, soient plus sereins moins dogmatiques et donc plus profitables.
1 – Islam et islams :
Et tout d’abord, je signalerais qu’il n’y a pas un seul islam, mais plusieurs islams, en ce sens que l’interprétation que font les musulmans du corpus sacré qu’est le Coran et son explicitation qu’est la Sunna ou Tradition du Prophète, n’est ni unique ni uniforme. Ainsi, pour nous limiter aux deux manifestations majeures de la communauté musulmane, quelle commune mesure trouver entre l’islam sunnite et l’islam chiite?
Ensuite, au sein de chacune de ces déclinaisons importantes, que ne compte-t-on de tendances, orientations et sectes?
Enfin, dans l’orientation majoritaire qu’est le Sunnisme, peut-on mettre sur le même plan l’islam d’un soufi et l’islam d’un Wahabite, l’islam de l’homme du peuple dans une société africaine et dans une société du Proche-Orient ou du Maghreb?
Aussi, parler d’islam ne veut pas dire parler nécessairement de la même chose. Et dire que l’islam est moderne ou archaïque relève de l’interprétation que l’on s’en fait et du jugement porté sur ses manifestations. Surtout que, souvent, notre interprétation et nos jugements n’échappent pas au filtre déformant de l’anachronisme, cette confusion amenant à ne pas replacer les faits jugés dans leur contexte.
2 – Anachronisme quand tu nous tiens :
Il est flagrant, en effet, de relever l’anachronisme sous-jacent à nombre de jugements sur l’islam et ses manifestations variées et diverses. Il faut dire que le fait que l’islam ait gardé sa prégnance intacte sur les plus larges foules, bien plus que les autres religions, amène plus facilement à l’identifier à certaines pratiques qu’on ferait relever exclusivement de son propre esprit quand elles n’y sont pas exclusives, relevant de toutes les autres religions, telles la condamnation de l’homosexualité ou l’admission de l’esclavage.
Ainsi est-il fréquent de dénoncer des usages religieux comme étant soi-disant spécifiquement islamiques alors qu’elles sont tout simplement religieuses, des illustrations non seulement similaires, mais aussi identiques se retrouvent dans toutes les religions monothéistes, ainsi que peut s’en rendre compte tout un chacun pour peu qu’il n’ait pas une culture religieuse étriquée.
C’est juste le fait de l’attachement plus grand chez les masses musulmanes à leur religion et, disons-le, à une conception parfois tellement univoque qu’elle finit par devenir intolérante, que pareilles pratiques semblent spécifiques à l’islam alors que cette religion n’a fait que confirmer ce qui était déjà de rigueur dans les deux religions abrahamiques qui l’ont précédé. L’islam ne se présente-t-il pas comme le retour à la tradition du patriarche Abraham?
C’est le cas, par exemple, pour l’homosexualité qui a fait l’objet d’un récent et excellent article ici même de nature à susciter un débat utile sur cette question si sensible du fait de son aspect emblématique sur l’état présent et futur en notre société des questions des libertés individuelles et de la tolérance (voir la contribution de Sophie-Alexandra Aiachi : L’homosexualité en Tunisie, et si on en parlait ?).
L’islam a même été très tolérant en la matière permettant que la société arabo-islamique soit très tôt à l’image — sinon bien au-delà — des sociétés occidentales d’aujourd’hui en termes de tolérance et de libertés des moeurs quand celles-là baignaient encore en pleines noirceurs du Moyen Âge et de l’obscurantisme clérical.
Il suffit à ce propos de conseiller à ceux dont la mémoire est courte ou le savoir limité de revenir à la riche littérature en la matière générée par la civilisation islamique, des incunables non seulement de l’Adab mais aussi et y compris du Fiqh, et dont un ouvrage de Frédéric Lagrange réédité en Tunisie en 2008 chez Cérès éditions en rend compte de superbe manière : Islam d’Interdits, Islam de Jouissance, dans la collection D’Islam et d’ailleurs.
3 – Mon islam à moi est un islam des Lumières :
Cela me permet de rappeler aussi bien aux intégristes — ayant une vision caricaturale de cette belle religion qui nous unit au point de lui faire du tort sans s’en rendre compte — tout autant qu’aux femmes et hommes épris de liberté et qui pensent à tort que l’islam est rétrograde, que notre religion fut à la pointe du progrès et de l’humanisme durant un long moment de l’histoire des hommes qui a duré de nombreux siècles, au point d’avoir été à l’origine d’une civilisation des Lumières, brillante bien avant la Renaissance occidentale.
Celle-ci, d’ailleurs, pour fonder sa modernité a eu besoin d’un retour à ses propres sources gréco-romaines et ce à travers le riche apport culturel musulman, grâce surtout à l’éminente oeuvre de traduction et aux apports éminents des philosophes musulmans.
Aussi, si c’est à retour similaire que nous invite le gouvernement à coloration religieuse en Tunisie, c’est de bonne guerre, car les sociétés arabes, aujourd’hui, ont davantage à gagner en s’inspirant de leurs racines que de l’expérience occidentale qui est en bout de course, sa modernité étant désormais dépassée.
En effet, en nos temps postmodernes, le retour aux valeurs anciennes et la place éminente à faire à la spiritualité sont de rigueur. Or, nos valeurs anciennes sont pleines de vigueur si on sait seulement les distinguer et bien nous en inspirer.
C’est pour cela que j’ai forgé, dans le cadre de mes propres recherches académiques, le terme de “rétromodernité” qui est cette notion imposée par la postmodernité renvoyant à la modernité par anticipation de l’islam.
Et c’est cette modernité avant la lettre qu’il nous faut retrouver, sans rien renier de nos traditions religieuses, car elles fondent notre identité, faisant notre authenticité, et surtout sans céder, dans les rangs de ce qu’on appelle des musulmans modérés, à la terreur intégriste d’une conception de l’islam qui est non seulement obscurantiste, mais aussi et surtout foncièrement fausse et contraire à l’esprit et à la lettre de notre religion.
Cette conception, la mienne et celle qui devrait être celle de tout Tunisien honnête, tolérant et ouvert (ce qui correspond aux caractéristiques les plus avérées de la Tunisianité) est un islam bien plus que rétromoderne, soit moderne, ou mieux : postmoderne, défini par ses deux dimensions essentielles : sa scientificité et son universalité.
Sa scientificité est certaine et est soulignée par le rappel constant de la nécessité d’user de la raison en toute chose relative aux affaires des hommes entre eux.
Son universalité est cet accent sur sa tolérance par son ouverture aux deux autres religions monothéistes et devant permettre l’admission de toutes les manifestations de la foi même si elles ne sont pas strictement conformes à l’islam dans son acception stricto sensu, et ce du moment qu’elles manifestent une foi sincère en Dieu.
Car, et l’islam peut s’honorer d’avoir sanctifié une telle double règle d’or : le rapport d’Allah avec sa créature qui est direct, ne supposant aucun intermédiaire, d’une part et, d’autre part, dans ce rapport, la liberté souveraine d’Allah de punir ou de pardonner, y compris aux pires pécheurs.
Or, comme il est clément et miséricordieux, Allah est tout pardon et miséricorde, comme l’ont bien compris les Soufis ayant su donner, au-delà de certaines dérives demeurant l’exception confirmant la règle, une image reluisante d’une religion en en faisant une science de l’âme grâce à une sublime spiritualité.
C’est ce que devrait méditer tout musulman, surtout parmi ceux se présentant comme les plus intégristes : comment pourrait-il s’autoriser à anathémiser leurs opposants en lieu et place d’Allah? Ne se comporteraient-ils pas, agissant de la sorte, en purs mécréants en se substituant tout simplement à leur créateur?
C’est quoi ce charabia????????????????????? Et le modérateur de Nawaat, il pionce?
êtes-vous sûr qu’on parle librement en tunisie même après la révolution????? VOUS HABITER OU pas en tunisie dans tous les cas sinon vous n’aurez jamais dit ça.
Tu es grave mec! Va te faire soigner. Peace dude!
Cher Auteur,
1. L’Islam ne peut pas etre considéré comme corpus (parcequ’un corpus peut contenir des informations inutiles “noise”: http://en.wikipedia.org/wiki/Text_corpus)
2. Il n’existe pas plusieurs islams, l’ISLAM est unique. Cependant il existe plusieurs interprétations. La différence d’interprétation ne réfute en aucun sens l’unicité de la source. Je crois que vous confondez l’ISLAM, le christianisme et le judaisme.
Desolée, je n’ai pas pu continuer à la lire votre article, parecqu’il est bourré de fausses approximations.
L’ islam est unique mais ce n’est pas forcément ta vision qui est la bonne !
Il n’existe pas plusieurs Islam, l’Islam est unique. Peut-être mais alors quelle version est la bonne? Celle des sunnites, des chiites, des kharéjites, des malékites, des ibadites, des moutazilites, des wahabites, des salafistes, des soufis, des frères musulmans? Et comme il n”y a pas de hiérarchie qui dira la bonne? La liberté d’inteprétation, le dialogue entre le croyant et son créateur ne sont-elles pas la seule solution si l’on veut éviter l’apparition de nouvelles formes d’inquisition?
L’interprétation du prophète s.a.s est celle qu’on est censé suivre. Libre à chacun d’entre nous de trouver le bon moyen pour y accéder.
si tu veux suivre le prophete et rien que le prophete alors je te recommande de boire ce qu’il boit
حدثنا محمد بن المثنى العنزي حدثنا عبد الوهاب الثقفي عن يونس عن الحسن عن أمه عن عائشة قالت كنا ننبذ لرسول الله صلى الله عليه وسلم في سقاء يوكى أعلاه وله عزلاء ننبذه غدوة فيشربه عشاء وننبذه عشاء فيشربه غدوة
(source: sahih Moslem)
Merci pour la recommandation. L’aspet spirituel est plus important pour moi que les gestes humains reliés à un contexte socio-culturel.
contexte socio-culturel … intéressant, une bribe d’interprétation pointe le bout de son nez :) comme quoi …
Je resterai a jamais faciné face au deni de realité de ceux qui te balance a la figure leur sentence: “l’islam est unique c’est les errement de l’interpretation humain qui cause ce mirage d’une multitude d’islam. Mais que neni! L’islam est unique petit imbecile”
Pourtant a une epoque reculé, un certain abou bakr s’est opposé a une certaine Fatima azzahra qu’il a desherité de l’oasis que lui a légué un certain mahomet. Chacun presentant presentant son argumentation humaine de verset du coran sur la possibilité ou non que les prophetes puissent laisser un hertitage a leur descendance! Halala ces humains qui interpretent l’islam l’unique et le seul!
Le certain Abou bakr c’est celui dont allah dit dans le quran “ثانى اثنين إذ هما في الغار إذ يقول لصاحبه لا تحزن ان الله معنا فانزل الله سكينته عليه وايده بجنود لم تروها”. La certaine fatima ezzahra c’est celle dont le prophète s.a.s a dit ” ذاك لمريم بنت عمران ، فامّا ابتني فاطمة فهي سيدة نساء العالمين من الاوّلين والاخرين، وإنها لتقوم في محرابها فيسلّم عليها سبعون الف ملك من الملاكه المقرّبين وينادونها بما نادت به الملاكه مريم فيقولون، يا فاطمة: (ان الله اصطفاك وطهّرك واصطفاك على نساء العالمين)(آل عمران)”. Le certain Mahomed est celui dont chaque muslim a besoin de son Intercession pour entrer dans le paradis.
L’islam est unique, que je sois imbécile ou pas n’y change rien.
ca n’a pas empeche les deux proganonistes de se disputer en interpretant l’islam. fatima n’a plus jamais addresse la parole a abou bakr jusqu’a sa mort.
et si tu demande l’intercession de mohamed pour entrer au paradis alors ca s’appel une belle preuve d’association de divinite et pour moi il n’ya aucune difference entre toi et une chretienne, tout les deux vous avez pris des hommes pour des divinite au lieu de Dieu. fascinant de voir un peuple qui a cassé des idoles faites de pierre pour en prier d’autre faites de pierre (la pierre noire et la mecque). va prier ton mohammed et ta pierre noire, moi je ne prie pas des humains ni des pierres …
Je crois que vous faites l’amalgame entre l’intercession “شفاعة” et la miséricorde “مغفرة”.
Mon Mohamed est mon idole et je suis fière de ca: “لقد كان لكم في رسول الله أسوة حسنة لمن كان يرجو الله واليوم الآخر وذكر الله كثيرا”.
Tous les islams sont bons et toutes les religions sont bonnes.Le probleme c est que les integristes redeviennent primitifs des qu ils parlent de religion.
Quand a la sublime spiritualite des sufis ,c est la methode de tous les mystiques pour qui la religion n est qu un mmoyen pour acceder a la transe,et la transe peut nous faire entrevoir tout ce qu on veux……meme le paradis.
Ines says
A consommer sans moderation: http://www.youtube.com/watch?v=lXoYbw_M41Y&feature=related
business review says
Qu’ils sachent ces assassins modernes ! Que, ni dieu ni diable, ne peut donner à leur identité ; la suprématie d’un pouvoir sectaire que l’humanité n’avalisera jamais ! Rendons à César ce qui lui appartient. Entamons le nouveau millénaire dans la justice et la paix. Ne laissons pas aux juifs le soin d’asseoir leur profonde aspiration. Celle qui se veut la déesse d’une suprématie universelle du lien argent. La secte de la vérité ordonnée par un classement vertical.
LA TRAGIQUE RÉALITÉ DU PEUPLE TUNISIEN…
En mon humble et profonde conscience, je ne crois pas que le peuple tunisien, dans sa grande majorité, soit réellement contre la réinstauration de la polygamie ou la révision en profondeur du Code du Statut Personnel (CSP) ! Car, les hommes tunisiens sont profondément conservateurs voire machistes y compris les intellectuels d’entres-eux. Il est vrai que ces hommes (l’écrasante majorité) n’avouent jamais leur pensée et se montrent plutôt compréhensifs voire même féministes et libertins. Les hommes féministes convaincus ne représentent qu’une infime minorité et les intégristes le savent pertinemment. Et, ils comptent énormément sur cette majorité hypocrite pour créer la polémique et laisser la société tunisienne se chamailler autour de questions, certes très importantes, mais non essentielles pour les tunisiens «silencieux».
La Tunisie souffre, à mon avis, d’une schizophrénie aigue qui lui interdit de se construire une identité politique débarrassée des altérations de certains aspects de l’islam. Pourtant, cette Tunisie, terre de civilisation et de pensée humaine, a procréé Hannibal, Amilcar, Saint Augustin, Saint Cyprien, Ibn Khaldoun et bien d’autres noms illustres est entrain de putréfier sa Révolution en faisant un acte d’obédience à Allah. La Tunisie se trouve en somme tiraillée entre son identité musulmane et sa personnalité moderne et son ouverture légendaire à toutes les civilisations du savoir et du progrès. Cette Tunisie est du reste à la recherche de son âme perdue, en plein désarroi, inhibée par sa peur et incapable donc de discernement, elle risquerait de donner sa main définitivement à l’hydre islamiste. Car, nombreux parmi nos compatriotes, pas forcément extrémistes, ont vu «naïvement» en Ennahdha, lors du vote du 23 octobre 2011, le seul remède aux maux dont souffre la société tunisienne.
L’indifférence quasi-générale du peuple tunisien face à la montée spectaculaire de l’islamisme salafiste et les évènements dramatiques et dangereux dans les universités et écoles supérieures de Sfax, Sousse, Kairouan ou Tunis (la Manouba) en témoignent largement. Le Sit-in du Bardo est encore une réelle illustration de la démobilisation de larges franges du peuple tunisien. Bien que les causes, défendues par Sit-inneurs, soient nobles et déterminantes pour le présent et l’avenir de la Tunisie, les citoyens tunisiens, dans leur majeure majorité, ne se considèrent pas concernés par ces «surenchères» politiques et politiciennes. Et, les loups nahdhaouis le savent bien, très bien et en tirent pleinement profit. Tous les démocrates de ce pays suivent inquiets les travaux des deux commissions de la constituante à travers quelques rares informations filtrées par une poignée de représentants intègres et patriotes. Car, Ennahdha a refusé la transmission télévisée des travaux de la constituante et a décidé de faire de l’Assemblée du Peuple, une caserne aux murs hermétiques, loin des regards indiscrets pour que le peuple tunisien ne puisse pas (pour le moment) être témoin de ses pratiques mafieuses… La nouvelle dictature est en marche et prête à sévir au nom d’Allah et contre tout démocrate «mécréant» !
Le paradoxe de la Révolution tunisienne est de faire de la Tunisie un nouvel Eldorado de la terreur islamiste. Ainsi, au nom de la vérité des urnes, il y a fort à parier, que les tunisiens ont choisi de donner aux agents islamo-nazis d’Ennahdha toute la légitimité d’imposer des règles et des modes opératoires qui lui sont complètement étrangers. Et, Ennahdha ne compte pas s’arrêter en aussi bon chemin et rien ne lui résiste y compris la puissante UGTT qu’elle a essayé de déstabiliser par le biais de l’un de ses pions, le CPR. D’ailleurs, c’est à juste titre que Marzouki, après avoir fait toutes les concessions à Ennahdha y compris une Présidence de la République de FIGURATION, s’est vu gagné quelques petits galons sous la pression de la rue en lui conférant quelques petites attributions supplémentaires. Mais, il n’en est pas moins qu’Ennahdha a la ferme attention d’instaurer un système parlementaire avant que les élus du peuple ne s’y prononcent et la nouvelle Constitution ne le stipule !!! Si, Ben Ali a fait traîner Marzouki devant les tribunaux pour le jeter en prison sans délit ni raison, Ennahdha a définitivement cabossé son image en faisant de lui un tout petit président de la République sans prérogatives réelles et l’histoire retiendra qu’un ex-président de la Ligue des Droits de l’Homme, loin de la Tunisie lors de sa Révolution, a participé activement à la mise en place d’une DICTATURE pire que celle de ZABA. Le dilemme de la Tunisie est le choix entre le fondamentalisme religieux, ennemi des droits humains, et la modernité facteur du développement humain qui puise ses sources dans la démocratie et les valeurs universelles de citoyenneté au service de toute nation tolérante et équilibrée.
Je n’arrive pas à comprendre comment les tunisiens ont la mémoire aussi courte au point qu’ils occultent le passé trouble et criminel de Ghannouchi, Jebali et Mourou dont ils semblent faire les figures de proue de leur vie politique. Pourtant les agissements terroristes de ces fondamentalistes ne sont un secret pour personne. Nous, nous rappelons tous encore les deux gardiens brûlés vivants à Bab Souika en 1990 ou les explosions des hôtels à Hammamet et à Sousse en 1989. Tous ces actes criminels et terroristes ont été commandités et exécutés par des militants d’Ennahdha. Mais, les tunisiens sont tellement miséricordieux que ces tristes héros du terrorisme islamique sont en passe de devenir d’éminents acteurs politiques. Les islamistes sont pathologiquement intolérants à l’égard de tous ceux qui n’adhèrent pas à leur moule religieux et idéologique. Jugés comme impurs et dont la MORT est considérée comme un acte purificateur et légitime, car l’islamisme du 21ème siècle est exactement ce que fut le nazisme au 20ème siècle. Voire en pire. Son seul mode de gouvernement est la terreur, les persécutions, l’embrigadement, l’oppression et l’endoctrinement.
Après cinquante ans de régime civil et républicain, la Tunisie rentre de plain-pied à l’ère de régime théocratique sous la chape d’un Califat autoproclamé. Ce nouveau régime a de très «belles» et «longues» années devant lui, d’après les propres dires de son guide, le moallah Rached Ghannouchi. C’est dire les véritables intentions de la nouvelle majorité régnante qui ne considère de plus urgent pour la Tunisie que les questions de polygamie ou l’annulation de l’adoption des enfants abandonnés…Mais, Ennahdha ne va tarder à se confronter à la réalité, dictée par la conjoncture actuelle de l’économie nationale désastreuse et ses corollaires de chômage galopant et de précarité dominante. C’est une véritable aubaine pour les démocrates que les dirigeants d’Ennahdha ont décidé d’avoir les pleins pouvoirs, car ils ne peuvent plus échapper à la sentence du peuple pour le moindre écart… En effet, Ennadha et ses dirigeants ont le dos au mur et ne peuvent plus jouer les victimes car ils ont les pleins pouvoirs ce qui leur confèrent de très larges possibilités pour faire prévaloir leurs compétences dans tous les domaines et faire sortir le pays de son marasme économique et créés les 118.000 emplois promis, d’après leur programme électoral pour l’année 2012. Et, rappelez-vous ce qui a fait bouger les masses populaires en 1984. C’est en l’occurrence l’augmentation subite du prix du pain en passant du simple au double, décidée par M’Zali à l’époque 1er ministre de Bourguiba, ce qui a mis le feu au poudre et les tunisiens, TOUS LES TUNISIENS sont descendus spontanément à la rue pour manifester leur total refus. La rue a eu raison de M’Zali, le pain a retrouvé son prix initial sur décision personnelle de Bourguiba et M’Zali fut limogé quelques mois plus tard.
Il est vrai que la lutte doit se poursuivre et la vigilance est le dénominateur commun de toutes les forces démocratiques de ce pays. Mais, ces forces progressistes et démocratiques sont, à mon avis, les seuls acteurs politiques capables de présenter à la Tunisie une véritable alternative socio-économique, à condition qu’ils s’unissent autour d’un même programme et au sein d’une même et unique formation politique. Pour ce faire, les premiers responsables de la grande famille de gauche modérée, par ailleurs éparpillée et morcelée, doivent oublier leur leadership égoïste, dépasser leur égo et penser sérieusement à l’avenir incertain de la Tunisie.
internet marketing says
Qu’ils sachent ces assassins modernes ! Que, ni dieu ni diable, ne peut donner à leur identité ; la suprématie d’un pouvoir sectaire que l’humanité n’avalisera jamais ! Rendons à César ce qui lui appartient. Entamons le nouveau millénaire dans la justice et la paix. Ne laissons pas aux juifs le soin d’asseoir leur profonde aspiration. Celle qui se veut la déesse d’une suprématie universelle du lien argent. La secte de la vérité ordonnée par un classement vertical.
dieta says
Qu’ils sachent ces assassins modernes ! Que, ni dieu ni diable, ne peut donner à leur identité ; la suprématie d’un pouvoir sectaire que l’humanité n’avalisera jamais ! Rendons à César ce qui lui appartient. Entamons le nouveau millénaire dans la justice et la paix. Ne laissons pas aux juifs le soin d’asseoir leur profonde aspiration. Celle qui se veut la déesse d’une suprématie universelle du lien argent. La secte de la vérité ordonnée par un classement vertical.
Daticc77 says
:)