Pendant les jours qui ont suivi la fuite de Ben Ali, les Tunisiens ont expérimenté au prix de leur sécurité le degrè d’importance de l’institution pénitentiaire au sein du système sécuritaire et l’impact de sa déstabilisation.

Le mardi 03 janvier 2012 des officiers et agents de prison ont manifesté devant le ministère de la justice dans la capitale réclamant des requetes s’axant sur la traduction devant la justice des hauts officiers impliqués dans des crimes de torture en prison, comme première étape d’un processus effectif de réformes.


On a parlé avec le caporal Rchid Kanawati qui est resté dans le meme grade depuis 1988 parcequ’il na pas intégré le système corrompu, le caporal nous a informé du role qu’a joué le directeur general des prisons pour faire des prisons un maillon central dans l’insécurité qui a suivi la fuite de Ben Ali.

On a discuté aussi le lieutnant Abderraouf Atia à propos des crimes de torture dans les prisons tunisiennes avant le 14 janvier, il nous a parlé de nombreux faits en documentant avec les noms des victimes et des bourreaux, surtout une scène dont il a été témoin quand il occupait le post de vice-directeur de la prison de Borj Erroumi, le “protagoniste” de la scène était le directeur de la prison Imed El Ajmi qui a provoqué la mort d’un detenu de droit civil après des séances successives de torture, en sachant que le lieutnant colonel Imed El Ajmi occupe actuellement la fonction de premier conseiler du directeur general des prisons. Le lieutenant Abderraouf nous a raconté aussi les épisodes de crimes de torture qui ont eu lieu après le 14 janvier, parmi ces crimes il a cité le viol d’une detenue de droit civil par les gardes de la prison de Mesaadine le 5 septembre 2012. au cours de l’interview et pendant la manifestation, un responsable du ministère de la justice a informé les manifestants que le ministre demandait a rencontrer les representants des officiers et des agents presents, Mr Abderraouf était parmi le groupe qui a rencontré le ministre de la justice maitre Noureddine Lebhiri, a sa sortie de l’entretien, le lieutnant Abderraouf nous a informé que le ministre a fait des promesses de réformes mais il a dit qu’il allait ignorer tout dossier qui serait mis sous les projecteurs médiatiques par les manifestants. le lieutnant Abderraouf Atia a considéré que la menace du ministre de la justice maitre Noureddine Lebhiri n’est pas compatible avec la Tunisie post-révolution et que c’est un pas en arrière dans le processus démocratique puisque la volonté de bloquer l’accès à l’information est en contradiction avec les promesses de réformes. Mr Abderraouf a aussi avertit du chontage qui a lieu dans les coulisses et qui a comme axe les menaces de la part d’appreils policiers au sein de l’état de créer une situation d’insécurité insoutenable et semblable au scènes qui ont suivi la fuite de Ben Ali, a travers la déstabilisation des prisons Tunisiennes. Le lieutnant Abderraouf nous a parlé ensuite du role que joue l’homme d’affaire Kamel Ltaief dans la scène actuelle ou les facteurs politiques et sécuritaires se mélangent.