L’un des sujets qui ont fait polémique dans la campagne présidentielle en France est celui de la viande Halal. Cette dernière est arrivée dans la campagne présidentielle avec une polémique lancée mi-février par Marine Le Pen qui affirmait qu’il n’y avait pas “un seul abattoir en Ile-de-France qui ne soit halal.

Ce thème, devenu cher a l’extrême droite, a été repris par le président sortant et nouveau candidat pour un nouveau mandat à la présidentielle.

A ce sujet, Nicolas Sarkozy a proposé d’étiqueter la viande en fonction de la méthode d’abattage. Il a même rajouté pendant son déplacement à Bordeaux, qu’il fallait reconnaître “à chacun le droit de savoir ce qu’il mange, halal ou non” et souhaiter “l’étiquetage des viandes en fonction de la méthode d’abattage”.

Sauf que cette proposition a été fortement critiquée par la gauche, et Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, a estimé que la proposition du président sortant “stigmatise de façon sournoise les Musulmans de France et elle fait écho aux thèmes du Front national“, a-il affirmé.

Le directeur de campagne de François Hollande a même déclaré sur RTL, qu’au lieu d’étiqueter il faut réglementer les techniques d’abattage, faire en sorte qu’il y ait de la transparence et de la qualité”, ‪et il a rajouté que la proposition de Nicolas Sakozy est une erreur économique d’abord. Cette question de l’étiquetage a déjà été envisagé au niveau du Parlement européen qui s’y est refusé parce qu’il y a aussi une question économique pour la filière, la filière ovine-bovine, et la filière de l’abattage qui connaît de grandes difficultés”, a-t-il poursuivi.”

Selon le directeur de la campagne de Francois Hollande, “Quand on mange halal, ou quand on mange casher, on ne mange pas la totalité d’une bête, et si on l’étiquette à ce moment c’est comme si on la découpait en tranches, et qu’on faisait perdre des revenus considérables aux agriculteurs“.

Cette polémique sur la viande Halal était même évoquée en parallèle avec le sujet concernant le vote des Etrangers, concernant lequel, le ministre de l’intérieur, a déclaré au cours d’une réunion électorale à Velaine-en-Haye, près de Nancy, que le vote des étrangers ouvrait la porte au communautarisme religieux. Il a rajouté “Nous ne voulons pas que des conseillers municipaux étrangers rendent obligatoire la nourriture halal dans les repas des cantines, ou réglementent les piscines à l’encontre des principes de mixité”. Comme s’il s’agissait pour Claude Guéant moins de s’opposer au vote des étrangers qu’au vote des musulmans.

A ce sujet, Manuel Valls, le directeur de la communication de François Hollande, a rebondi en affirmant que “la provocation est tout ce qui reste à ce clan”. Selon Manuel Valls, ce que propose le PS a fait l’objet d’une proposition de loi adoptée par le sénat en décembre. Elle prévoit le vote et l’élection des étrangers non citoyens de l’Union européenne qui résident depuis plus de cinq ans en France.

Le directeur de la communication de François Hollande, a même précisé qu’il ne considère dans aucun cas, que le vote des Etrangers, peut représenter une menace pour la vie politique française, puisque selon le dernier recensement de l’Insee (2008) qui n’estime qu’à 41% les immigrés venus d’Afrique. Et il est impossible de lier la nationalité et les convictions religieuses. Ni même les pays d’origine avec le fait de pratiquer ou non les rituels d’une religion.
Foued Ben Hassen