Il n’aura échappé à personne, hormis à certains dogmatiques et aux amoindris notoires, ce qui représente déjà, vous en conviendrez, un bon paquet d’atrophiés du bulbe, que depuis quelque temps la question du « statut » de la femme est au centre de débats farouches et éructés.
La femme est-elle l’égale de — ou un complément à — l’homme ? Vaste question qui, dès lors que l’on s’est débarrassé des antédiluviennes considérations physiologiques nous plonge dans des abimes philosophiques vertigineux susceptibles de favoriser la réflexion et la prise de recul (mais j’ai comme qui dirait l’intuition que ce n’est pas avec la bande de bras cassés qui constituent l’actuel gouvernement que nous risquons de nous y plonger, dans les abimes).
Et puis personne ne songe jamais à s’interroger sur la pertinence d’une telle référence ; car après tout, pourquoi l’homme et pas l’ornithorynque ? Quitte à idolâtrer quelque chose de ridicule…
L’homme… cette initiale merveille du monde faite à l’image de son créateur, référence universelle et incontournable que nous envient toutes les formes exogènes de vie de la galaxie… Car n’est-il pas parfait, l’homme ? On nous le serine sur tous les tons et depuis des lustres qu’il est la perfection incarnée, indépassable et que toute la vénusté de l’univers réside au fond de ses gamètes altiers… Ah, bien sûr, dans sa grande naïveté toute guillerette son itinéraire n’est pas exempt de sautes d’humeur enfantines : un petit génocide par ci, une bombinette à neutrons par là, mais ne chipotons pas sur d’aussi insignifiantes vétilles, nous serions de parti pris, ce qui est mal.
Le problème, c’est que pour défendre, au choix, le CSP(Code du Statut Personnel), l’égalité, la liberté, le droit d’utiliser la télécommande dans le canapé, on entend un peu tout et n’importe quoi.
L’enfer est pavé de bonnes intentions, c’est connu et ce n’est pas moi qui l’ai dit. D’ailleurs on ne sait même plus qui l’a dit, c’est trop vieux. On est comme ça, nous autres, des ingrats avec le cerveau qui se ratatine derrière les orbites, c’est dégoûtant… Ah ! Qu’est-ce que j’ai encore fait de mon téléphone portable ? Samiraaaaaaaaa!…
Oui donc, on dit un peu tout et n’importe quoi. Prenez-en pour preuve cette facétie en provenance des « réseaux sociaux » (qu’il est bon d’être moderne, je vous le dis) qui m’est tombée devant les yeux et m’a laissé pendu par la mâchoire :
« On dit que les hommes sont plus forts que les femmes ! Peuvent-ils porter un bébé dans leur ventre durant 9 mois ? Peuvent-ils cuisiner, nettoyer et parler au téléphone en même temps ? Peuvent-ils marcher toute une journée avec des talons de chaussure de 12 cm ? Peuvent-ils pleurer toute la nuit et se lever le matin comme si de rien n’était ? Messieurs, n’oubliez pas : une femme est seulement sans défense jusqu’à ce que sèche le vernis de ses ongles » À mourir de lol.
À n’en pas douter l’auteur (e) de cette petite fantaisie, tout comme ceux qui en partagent la teneur et agréent avec son contenu, sont animés de louables intentions… et que nous voilà repartis pour un tour gratuit de cette si cocasse guerre des sexes ! C’est pour de rire ! Tout cela n’est pas très sérieux, allons, ne prenez pas la mouche Hervé.
Sauf que les mots ont un sens comme disait l’autre et que nous voilà illico confrontés à une image de la gent féminine qui, d’après le portrait brossé, nous amène à nous demander, mais à la bonne franquette hein, sans acrimonie d’aucune sorte : « et qu’est-ce qu’on fait des autres ? » Les pas enceintes, qui ont le mauvais goût de se déplacer en sabots ou en tongs toute la journée et abhorrent les talons hauts ? Celles qui détestent cuisiner, astiquer le formica autant que de perdre leur temps au téléphone ?
Il y en a, j’en connais ! C’est pas ce qui manque ! Et les autres qui honnissent le vernis à ongles ? Les allergiques ?… Quid ? On les brûle ? On les enterre ? Ou préfère-t-on les mettre sur orbite ? L’embarras du choix de la méthode.
Et puis, on l’imagine « moderne » la donzelle épanouie devant ses fourneaux, bien libérée comme il faut, à accoucher pendue au téléphone et à se vernir les ongles la tête permanentée tout au fond de la couscoussière. Le bonheur ! Et puis alors surtout pas vilaine! Certainement pas ! Manquerait plus que ça même. Elle est jolie la coquine aux formes louvoyantes et si d’aventure elle joue un peu de ses charmes, quoi de plus normal que l’homme, du fin fond de sa galanterie velue, lui concède quelques prérogatives ?
Mais si elle est moche, patatras ! Tout s’effondre ! Et grosse en plus ? Vous imaginez ?
Alors là, « this is provocation », ni plus ni moins, pour reprendre l’indignation de M. Jacques Chirac lors de sa visite à Jérusalem en 2007 ; de quoi « go back to my plane and go back to France », purement et simplement. Parce que bon, Farida, tu exagères avec tes 90 kilos pour ton mètre cinquante et la liposuccion, hein, c’est pas fait pour les gnous.
Alors vous allez me dire que, comme toujours, je m’énerve pour pas grand-chose (et les plus prévenants s’inquièteront pour ma tension) mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il est aussi un petit peu là le problème. Car prétendre défendre une cause en utilisant des arguments qui la ruinent d’emblée est non seulement néfaste, mais c’est aussi faire le jeu de la partie que l’on a la prétention de combattre. Les femmes ne sont femmes ni dans une cuisine, ni lorsqu’elles sont enceintes ou peinturlurées au karcher, ni avec un balai ou un rouleau à pâtisserie entre les mains.
Les femmes existent avant tout dans l’imaginaire social qui leur donne forme, finalités et besoins, exactement comme pour les hommes. D’où l’importance de leur garantir une égalité en droit qui les prémunira des abus et des débordements institutionnalisés, car les femmes ont le droit absolu d’être ce qu’elles veulent et pas seulement ce que les hommes en attendent.
A moins que les hommes, en plus d’être plus bêtes que les bêtes, soient devenus des lâches, à la manière de certains onanistes piteux qui refusent la prise de risque du contact. Ce qui reste possible.
GILLES DOHES
are we devaluing our women folks by seeing them
as a complimentry objects?.
this attitude or outlook can only describe us
as selfish,immature and ignoble creatures.
where is our gratitude towards the kindness of
our mothers,sisters,daughters,aunties .
by diminishing their role to that of compliment
to a man; we are showing that we have a questionable value system and a pea brains
to go with it.
our fairer sex deserve all the praise and certainly are more worthy than a token
meaningless language such as complimentary.
equality is not a compliment man can give
but a right for the better side of all of us.
@Gilles Dohes
Je vous trouve un chouïa méprisant envers l’ornithorynque qui, et j’en suis certain, aurait été un meilleur gouvernant que «la bande de bras cassés…»
Bon, pour éviter une prise de bec, et sans flagornerie ( quoique), bravo pour cet article d’humeur et d’humour bien envoyé !
Adèl el elmi lance un appel pour la polygamie,les masques chaque jour tombe un peut plus,la chute de ce gouvernement devient inévitable avant qu’il ne soit trop
Tard.
credit photo hamidine bouali
L’égalité femme homme vaut un combat en continu et une veille active à tout recul. Les actions pour défendre cette égalité ne doivent pas faire objet d’événements (marches, expositions, manifestations…) occasionnels pour une pression politique quelconque. Le parti politique qui met en danger, en recul… ‘Par son idéologie politique’ l’égalité femme /homme, ne devrez pas être reconnu’ ni autorisé d’exercer politiquement, car tout simplement il s’agit du progrès historique et humain qui est mit en cause. Durant les derniers 3000 années voir plus, plusieurs modèles de société ont façonné et influé la vie collective et la relation homme/femme/famille en Tunisie, mais à mon sens, les deux modèles interne qui ont réussi à nous faire arriver au stade du progrès actuel (égalité homme/femme) et autours d’un socle de valeur qui fait consensus et qui fait société, ces sont l’islam et le courant moderniste et réformiste – … Tahar Haddad…- (sans oublier bien sur le grand rôle des philosophes des lumières en Europe, au 20ème siècle les Jean Paul Sartre… , les Mohamed Abdou, Rachid Ridha en Egypte…), et disant le, aussi certains écrits de haut niveau en matière de progrès humain et historique, de Rached el Gannouchie, l’actuel président d’ennahda (sans être d’accord avec tout ce qu’il dit). Les grandes valeurs de l’islam, les valeurs qu’a porté le courant réformiste dans notre pays, ne peuvent pas admettre autre chose à par l’égalité femme/homme dans toutes ses dimensions humaines et professionnelles et d’activités politique. Les deux sexes sont dans un même champ, le temps et la vie collective, qui fait société de dignité, de liberté et d’égalité. Les acquis de la femme ne doivent pas être des justifications à la dictature, comme c’était pendant l’époque, ben Ali au pouvoir, mais aussi pendant, Bourguiba au pouvoir, malgré que c’est Bourguiba lui-même qui a porté politiquement ce progrès ‘liberté et acquis progressistes’ pour la femme. Les acquis progressistes de la femme, droit au travail dans tous les secteurs, au salaire égale, son statut de femme égale à l’homme au niveau de la famille… et surtout dans la Tunisie de la révolution et de la démocratie et du pluralisme sont à améliorer et non pas à mettre en danger, même pas, par des déclarations individuelles de chez individuelles, ou par des propositions qui ne sont pas représentatives politiquement. Les acquis de la femme sont une marche naturelle vers la justice, le développement et l’émancipation. L’émancipation n’est pas se débarrasser de sa culture, ni de sa religion, l’émancipation n’est pas l’opposé des valeurs qui font société actuellement en tunisie (bien et mieux vivre ensemble intelligemment), l’émancipation est une démarche vers le meilleur en matière d’aspiration à un mieux être et de conquérir et réaliser ses rêves en réussite et construction sociale et sociétale… de l’individu et du groupe. La place de nos valeurs religieuses et de nos singularités culturelles ne sont pas mises en causse par l’émancipation et l’aspiration au meilleur. Se sont, plutôt ces valeurs qui font la Tunisie d’aujourd’hui et qui poussent à l’émancipation et au droit des rêves et à d’avantage aspirer au meilleur en justice sociale, en égalité des chances en développement. Là, on est devant le sens même de notre révolution, du 14 janvier 2011, contre la dictature, la spoliation et le despotisme, et dans le droit chemin de ses nobles et réalistes objectifs (dignité, liberté, travail). L’émancipation est une conquête, l’égalité et la parité ne sont que le minimum dans un espace sociale libre, solidaire et responsable. Ben Ali harab. Mandhouj Tarek.
Cette article me conforte dans mon idée que les seuls vrais féministes et dignes héritiers de Tahar Haddad sont des hommes, alors que les femmes tunisiennes “modernistes”, qui ont été au pouvoir pendant 56 ans, ont juste oeuvré à conforter et perpétuer une société tunisienne machiste et patriarcale.
Merci Messieurs, si un jour l’égalité est inscrite dans la constitution tunisienne, c’est à des hommes comme vous qu’on la devra.
” les femmes ont le droit absolu d’être ce qu’elles veulent et pas seulement ce que les hommes en attendent.”
Pas grand chose a ajouter à cela,si ce n’est : “Je suis un homme et je vous emmerde !”
Moi, aussi, je pense que chacun a le droit d’être ce qu’il veut, mais ce droit ‘cette liberté’ n’est pas pour opposer les deux sexes entres eux. La liberté (de la femme) consommée à l’époque de la dictature Bourguiba, ben Ali, était pour diviser plutôt qu’unir les efforts au niveau de deux sexes et au niveau de la société toute entière, celle ou celui qui fait allégeance au parti unique fait parti de cette élite qui défend la liberté de la femme, les autres sont par l’automatisme du despotisme, des opposants au progrès. La liberté défendue à l’époque des dictatures était aussi question de règne absolu de l’homme ou de la femme de l’état et du système despotique. L’égalité fondamentale de l’homme et de la femme en Tunisie, même si elle est acquise définitivement, ça ne suffira pas pour la conserver, il faut alors l’accompagner par d’autres mesures et, outils (la parité, le salaire égale, l’ouverture des métiers dits masculin…), et c’est là ou le combat politique trouve son sens de progrès. La complémentarité est une idée despotique, du moment où c’est au non de la complémentarité les hommes/femmes (le système) se permettent de penser le bien pour les femmes. Ce positionnement au niveau de la lutte pour la dignité, la liberté, l’égalité, a n’a pas de sens, c’est uniquement pour conserver les acquis de l’ordre despotique. C’est au nom de la complémentarité que des régimes politiques relatent la femme à une échelle inferieure et cette situation, et on la trouve aussi bien dans les pays européens et du tiers monde. Et le plus douloureux dans l’affaire, se sont des femmes dites libres et égales à l’homme qui consacrent cette relégation dans la conscience collective (de la fille, la femme, la société) et dans la vie de tous les jours, par un certain positionnement politique. Moi je les appelle les féminins du système, plutôt qu’autre chose. Voila, Il s’agit alors, et tout simplement, d’un système profondément encré dans les (conservatisme, traditions… l’habitus). C’est le système capitaliste en bon et uniforme, qu’il soit de l’Europe occidentale, des pays du socialisme – bloc soviétique, ou du tiers monde. Le pouvoir patriarcal ne pourra admettre la négociation, la médiation, c’est le sens même du capitalisme (le système du profit sans partage). Et c’est là ou le combat pour la justice trouve son sens quant on s’attaque aux choses qui font et qui produisent injustice et déséquilibre en matière des droits démocratiques. En Europe, les actuelles injustices envers la femme « les femmes » ont étaient produites par les mécanismes de la démocratie, les mécanismes du pouvoir, dit démocratique. Et c’est là où on doit être vigilant, les droits humains ne sont pas à négocier, ils sont à inscrire dans la loi fondamentale (la constitution), tout simplement. L’égalité est l’unique valeur qui n’admet pas la négociation. Ben Ali harab. Mandhouj Tarek. Bon fin de ramadan, bon Aïd.
je croix que ce proverbe chinois qui dit:”un homme c’est un sexe masculin et une femme c’est un sexe feminin alors q’un couple(femme,homme) pourrait etre un etre humain”,devoile bien ce faut debat homme-femme. mais il faut savoir que la sagesse chinoise suppose que chaque element de ce couple contient en soi meme le feminin et le masculin et ainsi de suite jusqu’a l’infini et c’est cet infini la qui consiste la liberte, le parfait c.a.d Dieu si vous voulez. alors si tu veux etre libre soi le tu n’a pas besion de l’autre pour etre libre. personne ne te donne ta liberte puisque elle est identique a toi. Mais ce qui menace vraiment la femme ce sont les religieux islamistes et surtout les Arabes d’entre eux(vraiment un sujet qui merite d’etre bien etudie par les sociologues et les psichologues- la relation de l’arabe musulman envers la femme). mais pour nous Tunisiens on va pas faire cette etude nous n’avons pas le temps. Notre devoir hommes et femmes(et on est fait l’un pour l’autre) est de faire degager ces fanatiques dangereux du pouvoir pour achever notre demarche vers le progres et vers la civilistion humaine.