Les articles publiés dans cette rubrique ne reflètent pas nécessairement les opinions de Nawaat.

Par les temps qui courent, il est vrai qu’on est littéralement absorbé par d’autres urgences en Tunisie. Pourtant, la question de la représentativité des tunisiens à l’étranger ne doit pas être oubliée car elle peut constituer une solution économique et un vivier d’emploi formidables pour la Tunisie..

Pourquoi la question de la représentativité des tunisiens de l’étranger est importante ?

Le dossier de la représentation des Tunisiens résidant à l’étranger n’est pas sans intérêt tant d’un point de vue démographique qu’économique. En effet, avec près de 10% de sa population vivant hors des frontières (donc un peu plus d’1 millions de tunisiens tout de même !), la Tunisie se doit d’avoir une institution représentative des Tunisiens expatriés d’autant plus que ces derniers ont, entre autres, un rôle non négligeable dans l’économie tunisienne. Sur ce dernier point, l’on ne se rend sans doute pas assez compte du potentiel formidable d’investissement dont la diaspora tunisienne pourrait être à l’origine. Des milliers d’emplois pourraient être crées…….

L’initiative à la fois novatrice et démocratique de l’Observatoire de la démocratie tunisienne à l’étranger situé à Lyon en France

Si plusieurs acteurs réfléchissent actuellement à la question, l’architecture du concept proposé par l’observatoire de la démocratie tunisienne à l’étranger est à la fois novateur et fondamentalement démocratique.

– Novateur en raison de l’architecture de l’organisation qu’il propose pour le conseil des Tunisiens de l’étranger.

En effet, il invite tout d’abord à la création en Tunisie d’un Comité central paritaire constitué paritairement, comme son nom l’indique de représentants des administrations qui ont un lien avec les Tunisiens à l’étranger (Douane, Agence pour le commerce et les investissements, Office des tunisiens de l’étranger, etc…) et par des élus.

Novateur ensuite, par la mise en place d’un délégué du haut conseil chargé de faire le lien entre les associations des tunisiens à l’étranger et le haut conseil. Cet acteur local, assurant ainsi, comme une courroie de transmission, dans un sens la remontée des demandes des tunisiens à l’étranger vers le haut conseil et, dans l’autre sens, la diffusion d’informations provenant du haut conseil vers les Tunisiens à l’étranger.

– Une institution au caractère démocratique par le mode de désignation des élus.

Fondamentalement démocratique car les personnes élues du haut conseil le seront par les tunisiens de l’étranger dans le cadre d’élections dont l’organisation et l’échelle reste à définir mais qui seront dans tous les cas organisées localement (consulat ou ambassades)

Un dossier « attendu » par la communauté tunisienne vivant à l’étranger.

Dans tous les cas, même si le gouvernement tunisien à d’autres priorités que l’on peut comprendre, il doit savoir que le dossier de l’organe représentant les tunisiens vivants à l’étranger est l’objet d’une grande attention et attente des tunisiens expatriés.

La réponse du gouvernement tunisien sur ce dossier est attendue courant 2013.

Par Jamel Dridi