Aujourd’hui commence à Tunis une formation portant sur les cas de torture. Les organisateurs de cette initiative est ACAT : Action des Chrétiens pour l’abolition de la Torture et TRIAL : Association Suisse contre l’Impunité. Pour ceux de nos lecteurs qui ne connaissent pas l’ACAT, il faudra savoir que l’une de ses membres, appelée Louiza Toscane, n’est autre que l’une des militantes qui a le plus soutenu et aidé les prisonniers tunisiens sous Ben Ali. En effet, Mme Toscane écrit des articles, notamment sur notre site nawaat et a traduit plusieurs livres tel que celui de « Dans cinq ans il n’y aura plus de Coran, un livre poignant des conditions de prisons en Tunisie.Son auteur est l’ex prisonnier Ismail Aissaoui, alias Abdelwahab Sdir, décédé en 2010 dans le silence le plus complet. Quant à l’association TRIAL, son but principal est de mettre le droit au service des victimes des crimes les plus graves (génocides, crimes contre l’humanité, crimes de guerre, tortures et disparitions forcées).
Les invités de la formation à la documentation de cas de torture sont tous des juristes engagés dans des associations et ONGs dont la tâche est entre autres, l’aide les personnes torturées. Deux journalistes, à savoir mon collègue Ramzi Bettaieb et moi-même participions également à cet évènement.
Voici le programme étalé sur trois jours.
Vue la situation dans laquelle se positionne notre pays, ce genre de formation est considéré comme une aubaine autrefois impossible à réaliser sous les régimes dictatoriaux de Bourguiba et de Ben Ali. La torture et les mauvais traitements, pratiques communes par l’Etat répressif, ont laissé des séquelles dont des milliers de citoyens souffrent encore.
Jusqu’à aujourd’hui, la notion de torture est encore floue dans l’esprit du citoyen tunisien lambda permettant ainsi les interprétations outrageuses de certains responsables politiques à ce sujet. En effet, au mois de mai dernier, lors d’un congrès à Tunis intitulé « Torture et répression au Maghreb depuis les indépendances », Taher Belkhouja, un ex-ministre de l’Intérieur sous le régime de Bourguiba à déclaré face aux participants constitués de militants pour les droits de l’Hommes, torturés sous celui qui se désignait lui-même comme « Combattant Suprême » :
Je ne parlerais pas de torture au vrai sens du terme mais de violence. Et en réalité, en tant que directeur de la Sureté nationale ou Ministre de l’Intérieur, j’étais un membre d’un système. Du temps de Bourguiba, il y avait obéissance, obéissance à un homme qu’on respectait pour son histoire, pour les acquis qu’il a apporté à la Tunisie, pour les challenges qu’il a relevés. […] Il y a une différence entre la torture qui a eu lieu sous le régime Ben Ali, pour des fins qu’on connait, et entre- je le dis franchement-une sorte de discipline (éducation) qui a peut-être dépassé un peu les limites.
Indignés, les présents ont révoqué les propos cyniques de M.Belkhouja. Qu’est-ce donc que la torture, comment définir juridiquement les mauvais traitements et éviter les abus de langage ? Qu’est-ce que la violence légitime … ? La Tunisie, un Etat existant depuis l’Indépendance, se conforme au principe de la continuité. Quels seraient donc ses responsabilités à l’égard du citoyen et de l’Histoire de notre République ? Beaucoup de questions vont être posées et des réponses vont être partagées pendant trois jours consécutifs dont on essayera de vous les transmettre au début de la semaine prochaine.
Brabbak Lilia tu passeras le bonjour à notre bouriquote nationale Luiza qui par son militantisme a fini par accéder au Saint Graal de la 5wenjisation unilatérale de notre pays… Mon seul regret c’est qu’elle n’a pas eu le juste honneur de 7koumet el meddebiya… Qui elle a oublié sciemment de lui descerner le dentier d’Or, soit la plus haute reconnaissance de la république bananière du Tunistan… Luiza est une femme comblée… Comme Kemel Jendoubi on peut dire qu’ils nous on leguer le meilleur pour notre futur… Notamment dans son domaine d’activité (Sauver le Barbu du michon Laic) elle peut se réjouir que de la relève boudourou qui va continuer le combat (celui de sauver le salafiste de sa société)… Un excellent specimen est présent sur votre site…
En 1967 Tahar Belkhodja a été nommé directeur de la Sûreté en remplacement de Fouad Mebazza. Le ministre de l’intérieur qui l’a proposé à Bourguiba pour ce poste n’était autre que Béji Caïd Essebsi qui sera donc son patron direct. Vers la fin des années soixante l’universié tunisienne a connu des troubles estudiantins. Sous la conduite personnelle de Belkhodja ils ont été réprimés avec une extrême violence. Je me rappelle avoir lu dans un rapport d’Amnesty de l’époque l’histoire d’une étudiante violée par les flics selon la philosophie bourguibiste bien connue pour remettre les gens dans le droit chemin. Pour les autres témoignages de tortures atroces subies par les étudiants les rapports d’Amnesty de l’époque sont là pour en témoigner. D’autres écrits aussi comme ceux de Gilbert Naccache. Je n’oublie pas son récit du bourreau qui après l’avoir torturé pendant des heures l’a obligé à poser son pénis sur la table pour qu’il lui assène un coup de matraque retentissant. Mais ce qui est aussi intéressant c’est une interview donnée par Belkhoja au journal Le Monde de l’époque. Au journaliste qui lui demandait si la torture n’était pas une violation des droits de l’homme Belkhodja a répondu sans hésiter:”Les droits de l’homme ne sont pas faits pour tout le monde”.
Tu insunierais que Gilbert a perdu son penis sous bourguiba ? Qu’est ce qu’il a du perdre sous ZABA alors… parce qu’on l’entendait pas bcp pendant son reigne…