Par Farhat OTHMAN
Cheikh Khamis Majeri, au prétexte de faire l’exégèse du rite de l’imam Malek, école en vigueur en Tunisie, vient de verser dans l’ignorance totale de sa religion en voulant faire montre de son savoir.
Que dit le docte Cheikh? Que d’après le rite malékite, on met à mort le musulman qui persiste à ne pas vouloir faire la prière; rien de moins ! Et le vénérable Cheikh se prétend musulman !
Pour se justifier et se dédouaner dans le même temps d’inciter au meurtre sur les ondes d’une radio nationale, il prétend ne faire que de l’explicitation de la jurisprudence malikite. Or, il oublie que justifier le meurtre, même si c’est au nom d’un rite, c’est être complice de celui qui, influencé par les propos publiquement défendus, commettra l’irréparable.
Attention donc à ce que vous dites, cheikh Majeri, vous vous rendez juridiquement coupable d’incitation au crime ! Tout crime qui serait commis — à Dieu ne plaise — au lendemain de vos propos et en application de votre fausse explication du rite de Malek, vous en porterez aussi la responsabilité. Et cette responsabilité sera double, devant les hommes et aussi devant Dieu.
Car, ce que vous dites est absolument erroné. Et si l’imam Malek était vivant, il vous l’aurait dit lui-même, s’inscrivant en faux contre vos propos.
En effet, on savait l’imam Malek très attaché à ne pas heurter le sens commun et à user de son intelligence pour être à la hauteur de la sagesse divine que la raison humaine n’arrive pas à comprendre.
Ainsi, il n’hésitait pas à rejeter toute tradition du prophète qui suscitait en lui le moindre doute et insistait sur le fait qu’il ne faisait qu’un effort de réflexion pour servir au mieux sa communauté; et que cet effort n’était en rien infaillible.
En cela, il ne manquait pas de citer régulièrement le verset 32 de la sourate n°45 Les Agenouillés dont le libellé, selon la traduction de Sadok Mazigh est le suivant : « Nous n’en avons qu’une idée vague, mais point de certitude ! »
C’est ce que dit le Maître duquel vous vous réclamez; comment se fait-il donc que vous soyez plus sûr que lui dans votre incitation au meurtre? Auriez-vous, par hasard, plus de certitude que lui-même?
L’imam Malek était un religieux sérieux, respectueux de sa foi islamique qui est adaptée à son époque et assez souple pour l’être à toute époque, prévoyant le nec plus ultra du comportement humain pour que le croyant arrive toujours à être en harmonie avec lui-même et avec son créateur.
L’imam, rappelons-le, était humaniste, bien compréhensif des choses humaines, même les plus profanes. Il a raconté ainsi que ce fut sur l’insistance de sa mère qu’il s’adonna aux sciences de la religion, alors qu’il voulait être chanteur !
Il était aussi connu pour être très perspicace à aller au fond des choses humaines et comprenait mieux que quiconque la nature imparfaite des hommes avec ses lumières et ses ombres.
Nous voyons aujourd’hui nos jeunes lycéens danser; et ils ne font que ce que faisait l’imam Malek quand il était jeune; lui voulait chanter et eux veulent danser. Lui a fini par fonder un rite majeur et eux peuvent, si on les laisse à leur liberté, devenir d’excellents musulmans. Pour cela, la seule condition est de les laisser libres, car la foi vraie est une foi libre. En tout cas, c’est la foi islamique authentique que vous ne comprenez pas, Cheikh Majeri !
L’islam n’est pas un commandement à tuer, mais un commandement à prier. Et la meilleure prière est celle qui se fait en toute liberté. Aucune prière imposée par la peur d’être mis à mort, à laquelle vous invitez, honorable cheikh, ne fera germer l’amour de Dieu dans les cœurs, l’amour ne se commandant pas. Car ce sera alors de la peur et nullement de la foi.
Seriez-vous, par hasard, un sbire de la dictature déchue s’érigeant en religieux, Cheikh Majeri ? Ben Ali ne se maintenait au pouvoir que par la crainte qu’il inspirait et la mort qu’il dispensait à la moindre contestation. Vous voilà donc devenu un petit dictateur ! Avez-vous oublié que le peuple s’est libéré définitivement de la dictature, toute dictature, y compris celle de tyranneau religieux comme vous ?
Et vous n’avez même pas le courage d’assumer vos opinions puisque vous vous cachez derrière l’autorité de l’imam Malek tout en déformant sa pensée !
Ce qu’a prévu l’école de Malek pour une époque est contingent et est propre à celle-ci; et comme il ne s’agit que d’une opinion devant forcément progresser avec le temps, la jurisprudence que vous citez est forclose, devant inévitablement évoluer. Et vous auriez pu et dû le faire par votre interprétation, en vrai musulman usant de sa raison, ne répétant pas comme un perroquet le résultat du labeur de ses ancêtres. Le vrai Cheikh est un penseur !
Car la société aujourd’hui n’est pas la même que celle de l’époque de l’imam, et la liberté des mœurs d’aujourd’hui ne correspond pas au règne de la violence d’antan où les actes de contrainte pour le bien général relevaient de la pure banalité et de la salubrité publique étant, en tout cas, un moindre mal par rapport à la loi du plus fort qui régnait le plus sauvagement du monde. Cela permettait de faire de la morale religieuse une affaire publique pour ce qu’elle emportait d’assainissement dans les us et coutumes ensauvagés des gens.
Aujourd’hui, les choses ont changé et les mœurs ne sont plus les mêmes et la morale n’est réellement respectée et renforcée qu’en étant une affaire privée, ne relevant que de la dimension personnelle et de la sphère privative.
Prier ou ne pas prier, vous dira l’imam Malek aujourd’hui, c’est une affaire personnelle, ne regardant que le croyant et son créateur; car qui seriez vous, Cheikh Majeri, pour contraindre le croyant à adorer Dieu qui l’a voulu libre ? Seriez-vous un intermédiaire en Dieu et sa créature ? Alors, vous seriez chrétien ou juif, mais pas musulman, étant donné qu’en islam il n’y a ni église ni synagogue.
Le musulman est un homme libre, y compris à ne pas honorer sa religion, car seul Dieu le dirige, vers le bien ou le mal; et Dieu ne veut son adoration que libre de toute contrainte, émancipée de la moindre peur. Et seul Dieu punit pour les questions relevant de son ressort, les considérations de pur culte.
Alors, révisez votre doctrine malikite, Cheikh Majeri, et si vous voulez lui rester fidèle, ne la récitez pas aveuglément, faites usage de votre intelligence, imitez l’imam en utilisant votre raison, et ne dites plus d’âneries ! Faites aussi attention à ne pas devenir pyromane; ni l’imam Malek ni Dieu ne vous le permettent !
Et rappelez-vous que l’imam Malek n’a pas théorisé son rite; ce fut l’œuvre de ses élèves. Lui, en pragmatique par excellence, se contenta de donner son avis, avec la restriction qu’il ne cessait d’apporter, à savoir qu’il ne faisait qu’émettre un avis susceptible d’erreur et d’évolution selon les circonstances. En cela, il cherchait à coller du plus près aux réalités de son temps, et être en totale harmonie avec les intérêts humains, toujours variables et diversifiés.
D’ailleurs, son livre, comme il le raconte lui-même, il l’a voulu sur une sollicitation politique, celle du Calife AlMansour dont il ne nie pas l’influence, non seulement pour son écriture, mais aussi pour sa composition.
Or, qui dit origine politique d’un travail quelconque, dit forcément intention de prendre en compte la réalité sociale et de la servir au mieux. L’imam Malek affirme ainsi que le Calife lui conseilla de mettre à la disposition des gens un outil utile, qui ne soit ni trop permissif ni trop répressif ni basé sur des avis singuliers. En somme, une œuvre de consensus pour l’harmonie sociale.
Cela indique bien le souci majeur qui a primé la naissance de cette école, à savoir servir la communauté et aider à assainir les rapports dans la société avec une compréhension saine de la religion, libre de tout dogmatisme néfaste, de cette autonomie responsable où la liberté de chacun impose celle de son prochain, respectueuse l’une de l’autre. Or, honorable Cheikh, par vos propos, vous travaillez à la disharmonie sociale et religieuse ! Et vous le savez, c’est pire que la mise à mort.
La saine compréhension de la religion aujourd’hui, dans un monde où les rapports sociaux ne sont plus dominés par la loi du plus fort ou du plus fou ni par la sauvagerie des mœurs, est de magnifier cette veine intarissable de notre religion insistant sur la liberté humaine, meilleure façon d’adorer Dieu. En effet, seule une créature totalement libre de ses actes, n’ayant aucune crainte à faire ce qu’elle fait, adore vraiment son créateur. Pour les autres, ce n’est que de la fausse adoration, et Dieu n’en voudra jamais.
Revenez donc à notre religion des Lumières, Cheikh Majeri, sortez des ténèbres qui vous font voir que la peur et la crainte peuvent fonder une foi quand ils ne font que la corrompre ! Pareille foi n’est nullement musulmane; elle est une croyance étrangère à l’islam et, en tout cas, une croyance viciée.
Je pense que le Coran est intemporel, mais que les peines coraniques peuvent être suspendues pour un temps déterminé comme le fait de couper la main des voleurs que le calife Omar avait suspendu à cause du grand nombre de voleurs. Mais alors que dire des hadiths comme celui que vous citez, sachant qu’ils furent mis à l’écrit quelques 200 ans après la mort du prophète. Notre problème c’est le manque d’esprit critique.
Cher Monsieur,
Vous dites “Notre problème c’est le manque d’esprit critique”; c’est exactement ce que je répète et ce à quoi j’appelle dans mes différents articles, en arabe comme en français.
S’agissant de la Tradition du prophète, je n’en cite aucune dans l’article présent; vous confondez un verset du Coran avec un dit du prophète.
Cela dit, ma position à l’égard de la Sunna est la suivante :
1/ Se limiter aux deux Sahihs majeurs et rien d’autres en les considérant en quelque sorte comme le consensus sapientium, soit la sagesse des anciens ou l’accord des sages.
2/ Revenir à la fonction initiale de la Tradition du prophète qui a pour rôle d’expliciter et d’expliquer le Coran et non de s’y substituer. Il faut donc rétablir la priorité du Coran par rapport à la Sunna.
3/ Dans l’interprétation des hadiths, il nous faut le faire pareillement au Coran, en nous liant non pas au texte, mais à son esprit, et donc aux visées de la religion مقاصد الشريعة . Ces visées, personnellement, je les résume dans deux principes fondamentaux et incontournables : la scientificité et l’universalité de l’islam. C’est ainsi et ainsi seulement que notre religion a été et reste une révolution, une religion postmoderne, un i-slam. Et donc un fait religieux de tout temps valable pour tout un chacun.
Que les intégristes de tous bords, laïcs comme profanes, osent me contredire en soutenant le contraire; c’est le défi que je leur lance !
J’ai eu un grand plaisir de vous lire et j’aimerais bien savoir où est-ce que vous publiez vos articles.
Merci cher Tarek,
La plupart de mes articles sont sur Nawaat, sinon l’ensemble est sur mon blog Tunisie Nouvelle République référencé par Nawaat.
@F.Othman
Vous contredire ne servirait strictement à rien!
Plutôt laisser Albert Einstein vous rappeler que:
«La folie, c’est se comporter de la même manière encore et encore et s’attendre à un résultat différent.»
Toutes ces lignes et çe temps perdus à répondre à cet ignorant je dirais même sous ignorant ,un moins que rien,race de criminels,Même le prophète n’a pas fait ça.Va au diable poubelle de majeri,bien que dans une poubelle on trouve quelque chose à récupérer,mais de toi rien de rien
Cher Monsieur,
L’honneur du démocrate, surtout s’il lutte pour des valeurs, est de donner l’exemple. Il ne doit certes jamais s’abaisser au niveau de celui qu’il critique en se comportant comme lui, mais il ne doit jamais lui manquer de respect en tant qu’être humain. À cette difficile condition, on reste fidèle à nos valeurs en donnant l’exemple. Et le bon exemple finit toujours par avoir des effets, tôt ou tard. En tout cas, il permet de rester logique avec soi-même.
Vous accordez du respect et de l’importance non mérités a cet ignorant. Cet Abu Jahl ne mérite que mépris et dédain. Ce vendeur de haine et semeur de divisons est un Jahil, Abu Jahl et Nifaq. Cet abruti n’est pas un Cheikh. Le titre de Cheikh se mérite, le titulaire doit faire preuve de connaissances approfondies et doit être reconnu pas ses pairs. Il ne faut pas souiller le titre de Cheikh en l’accordant a des ignorants semeurs de troubles.
Cher Monsieur,
Effectivement, le titre de cheikh est usurpé aujourd’hui, car le vrai cheikh, comme je le dis dans l’article, est celui qui pense et non un bœuf qui rumine. Mais, ce titre est devenu dans la pratique synonyme d’un titre de civilité, et comme on doit être respectueux de tout le monde quand on combat pour les valeurs, on l’utilise à cette fin. On ne va quand même pas se comporter comme ces sauvages qui ne respectent rien, et d’abord eux-mêmes! Car respecter son prochain, c’est en fait se respecter soi-même !
Laissez les boeufs tranquilles, eux, au moins sont utiles à l’humanité, quant aux sauvages, à qui faites allusion Monsieur le civilisé autoproclamé?
tant que des jeunes perdus ecoute des criminels sans intelligence, bonne chance les “musulmans”, rien a voir avec l Islam, vous etes juste des moutons sorti de l’histoire et entrée dans la misere intelectuelle.
C est quoi le premier ordre di Dieu dans le Coran déja ? étudie ? Hahahahaha
certains prennent pour argent comptent les paroles de ces charlatans.l’oeuvre de bourguiba n’est pas encore achevé.il faut dédoubler les efforts de l’éducation pour doter la majorité d’un esprit critique.cet esprit critique qui permettra de minimiser l’emprise de cet islam obscurentiste ambiant.
Cher Monsieur,
Non, ce n’est pas l’œuvre de Bourguiba qu’il faut continuer, car il a raté l’essentiel : instaurer une véritable démocratie dans le pays surtout qu’il le pouvait.
Ce qu’il nous faut, c’est nous réconcilier avec nous-mêmes et retrouver l’islam des Lumières en rouvrant la porte à l’exégèse fermée au temps des Abassides.
Car, voyez-vous, même l’Occident que Bourguiba a singé bêtement retrouve aujourd’hui la valeur de la religion et se réconcilie avec le droit au sacré. Faut-il que l’on pratique non pas une croyance dogmatique, mais une foi qui a tout de la scientificité! Je vous réfère à mes articles à ce sujet.
Pour revenir à Bourguiba, il ne faut pas croire que je le dénigre; mais je pense qu’il faut distinguer ce qu’il a fait de bon (très peu par rapport à ce qu’il pouvait faire) et ce qu’il a fait de mauvais et qui a consisté à semer la graine de la dictature, même s’il s’est contenté de se comporter en autocrate éclaire. C’est cela avoir l’esprit critique et non pas dogmatique !
cher monsieur,
je n’ai jamais défendu le bilan du bourguibisme dans sa totalité,tout le monde s’accorde à dire qu’il a réussit dans certains domaines et qu’il a échoué dans d’autres.je m’y suis référé dans sa dimension libératrice des esprits et des consciences grâce à sa politique de l’éducation.votre réaction épidermique à l’évocation de ce grand homme dénote une méconnaissance et une haine profonde de l’oeuvre de cet homme.
bourguiba n’a jamais singé l’occident bêtement comme vous le dites.il connaissait parfaitement la nature de la société tunisienne et il n’a fait qu’ouvrir la porte à une interprétation éclairée du corpus théologique de l’islam.la preuve c’est qu’il s’est appuyé sur des hommes comme “elhaddad” et “ben,achour” pour son projet progressiste.il était le premier à oser la désacralisation de notre perception et comportement vis à vis de la religion sans pour autant toucher à l’essence même de cette religion.cela il faut bien le comprendre.
c’est paradoxal de votre part de critiquer un effort de modernisation de notre perception de l’islam et appeler conjointement à une révision et à une réflexion autour de ce sujet.
il faut résoudre votre problème avec l’occident et votre complexe à son égard.il faut comprendre que la production intellectuelle occidentale est le fruit de plusieurs civilisations et que la civilisation arabo-musulmane lui a apprtée énormément.ces valeurs universelles sont les notre également.je vous donne comme exemple Averoes qui était l’étincelle qui a embrasé l’europe de lumières.
je pense que votre quête identitaire vous ferme les horizons.
Cher ami,
Vous dites : “je n’ai jamais défendu le bilan du bourguibisme dans sa totalité” et c’est tant mieux, j’en prends acte.
Mais vous ajoutez “je m’y suis référé dans sa dimension libératrice des esprits et des consciences grâce à sa politique de l’éducation”; or, la vraie libération est celle qui se fonde sur un socle solide; il ne s’agit pas de se renier pour se libérer; car s’assumer, c’est être vraiment libre !
Je pense que s’il y a réaction épidermique, elle n’est pas de mon fait.
Soyons sérieux et n’ayons pas la mémoire courte. Ce n’est pas parce qu’on critique que l’on est contre ou qu’on dénigre qui que ce soit.
Vous semblez faire de Bourguiba cette icône à laquelle certains veulent s’attacher aujourd’hui pour contrer les icônes des religieux; c’est de bonne guerre, mais c’est malhonnête, car cela travestit la vérité historique.
Ne la travestissez pas vous même en m’érigeant en anti-Occidental; lisez-moi ici et ailleurs avant de vous laisser aller à des errements épidermiques.
Je dis que Bourguiba a semé la graine de la dictature. Et il a singé l’Occident dans ce sens qu’il a dénigré les racines orientales de la société, étant incapable d’y voir tout ce qu’il pouvait y avoir de bon, jetant le bon grain avec l’ivraie.
Oui, nous lui devons le code du statut personnel; mais c’était au tout début de son règne, au moment où il pouvait justement, avec les compétences sincères qui l’entouraient et son pouvoir absolu, faire de la Tunisie un pays modèle où cohabite la raison et la tradition dans ce que cette dernière avait de meilleur.
Oui, on lui doit la généralisation de l’enseignement et la construction d’un État qui fut — malgré ses moyens limités, mais grâce au génie de son peuple, ne l’oublions jamais — le plus moderne de la sphère arabe; et pas seulement.
Mais justement, c’était de sa part un minimum, alors qu’il pouvait et se devait de faire le maximum. Bourguiba a trop vite et trop tôt versé dans le culte de la personnalité et n’a jamais cru à la démocratie, au pouvoir du peuple dont il réduisait les élans de liberté au démon berbère.
En cela, tout historien honnête ne peut que le rendre responsable de la dictature qui a sévi si longtemps en ce pays qui méritait mieux. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant qu’elle se soit instaurée, pour l’essentiel, avec les hommes et l’appareil du parti de Bourguiba.
Les bourguibistes d’aujourd’hui ne sont, pour la plupart, que des opportunistes, usant de la face de lumière du régime de Bourguiba — qui reste une grande figure de l’histoire de la Tunisie malgré tout — pour contrer la face d’ombre de nos gouvernants actuels. Or, ce faisant, ils taisent sa propre face d’ombre comme ils font mine d’oublier ce qu’il peut y avoir de lumière en Tunisie aujourd’hui malgré la crise.
Or, la crise est d’abord dans les têtes, et elle prospère d’autant mieux qu’on se laisse aller à critiquer à tort et à travers, emporté par ses humeurs, en étant incapable de faire l’effort nécessaire d’objectivité, comme vous en donnez l’exemple, malheureusement.
Je ne suis ni pour ni contre un Orient dont on redécouvre partout aujourd’hui l’aspect lumineux sous ses ténèbres actuelles; et je ne suis ni pour ni contre un Occident depuis longtemps en déclin, selon ses propres penseurs.
De fait, je serais plutôt le plus Oriental des Occidentaux et le plus Occidental des Orientaux étant pour un oecuménisme serein, objectif et de notre temps postmoderne;
Ne me jugez donc pas selon vos a priori, lisez-moi et contredisez ce que je dis, texte à l’appui. Vous seriez alors écouté en étant plus objectif, honorant ce que vous voulez célébrer chez Bourguiba et qu’il n’honora pas de bout en bout, et ce au malheur de notre pays : l’esprit critique et la raison.
Ceux-ci ne prospèrent jamais, sauf à être pure façade, en étant imposé de haut, surplombant le peuple; mais d’une manière horizontale, dans une démocratie vraie où le peuple maîtrise sa destinée et a droit au chapitre.
coyez moi,cher monsieur, je ne porte aucun jugement sur votre personne et je ne porte aucun apriori.je n’ai fait que réagir à vos écrits.vous me dénier l’objectivité en vous érigeant en détenteur de la bonne analyse,ce n’est pas de la sorte qu’on peut mener un débat d’idées. bref passons.
votre animosité est manifèste envers Bourguiba.vous jubilez à l’évocation de ses travers et vous minimiser ses bonnes oeuvres(je vous invite à vous relire).je ne suis pas un défenseur farouche du bourguibisme,mais je pense qu’on a besoin de manifier une certaine vision qui a ouvert la voie pour la tunisie à la modernisation,et cela indépendamment de la personne de bourguiba.vous n’arrivez pas à saisir l’importance de son rôle dans l’émancipation des esprits du carcan de la tradition.il est là le vrai sujet,ce n’est pas la personne de bourguiba ou l’utilisation politique de sa personne(opportunisme politique).
c’est l’ouverture et la modernité contre l’immobilisme au nom de la tradition.en d’autres tèrmes progressistes contre conservateurs.un esprit libre curieux qui connait pas de frontières géographiques et idéologiques contre un esprit restraint qui ne doit pas froisser les traditions au nom de l’identité.
cet esprit de bourguiba est profondément tunisien,c’est l’esprit qui traduit le mieux l’histoire de ce pays.cet esprit n’a jamais renié son identité,mais il croit qu’elle est mobile.cet esprit ne craind pas l’introspection et la crétique.voilà le vrai sujet.
Les commantateurs qui prennent à la légèreté de tels propos ont TORTS. Attention!Ces fous qui partent pour tuer et se faire tuer tout jeunes parce que ils iraient dans je ne sais quel hypothétique paradis sont PRETS pour passer à l’action.ILS SONT MANIPULABLES A MERCI. De telles informations m’inquiètent pour mon pays.
POURQUOI ON N’ARRETE PAS ET ON NE JUGE PAS DE TELS FOUS?????POURQUOI LA LOI TUNISIENNE N’EST PAS APPLIQUEE????POURQUOI MENACE-T-ON QUOTIDIENNEMENT Et IMPUNEMENT DES CITOYENS PAISIBLES??????
@averoes
Cher Monsieur,
– Vous dites “je ne porte aucun jugement sur votre personne et je ne porte aucun apriori”: –> mon non plus.
– “je n’ai fait que réagir à vos écrits” : –> moi aussi, à ceci près que vous ignorez ce que je dis par ailleurs, dont dans nombre d’articles à votre disposition ici.
– “vous me dénier l’objectivité en vous érigeant en détenteur de la bonne analyse” : –> Jamais, je ne fais que dire ce que je pense; si cela vous semble tellement évident que cela clôt le débat, c’est un hommage indirect à la pertinence de ce que je dis.
– “votre animosité est manifèste envers Bourguiba” : –> vous avez une belle idée de ce qui est manifeste. Je n’ai aucune animosité contre qui que ce soit, surtout pas Bourguiba. Je trouve qu’il a été en deçà de ce que sa stature lui imposait de faire, c’est tout. Encore une fois, il s’agit d’objectivité, alors que vous surestimez le passé eu égard au présent et à la petitesse des successeurs de Bourguiba. En somme, étant objectif à son égard, je lui rends bien plus hommage que vous ne le faites, car vous le juger à la petite mesure de tyranneau et don vous le grandissez démesurément, et moi je le juge par rapport à sa propre stature qui est énorme et donc je le rapetisse car son ouvre n’a pas été à sa hauteur.
– “vous jubilez à l’évocation de ses travers et vous minimiser ses bonnes oeuvres (je vous invite à vous relire).” : –> Je veux bien voir où vous trouvez de la jubilation et je vous invite moi-même à me relire.
– “vous n’arrivez pas à saisir l’importance de son rôle dans l’émancipation des esprits du carcan de la tradition.” : –> Je juge justement que cette oeuvre n’a pas été suffisante, la preuve est sous vos yeux. Bourguiba pouvait vraiment doter une Tunisie d’une véritable démocratie et sortir effectivement les esprits du carcan de la tradition; l’a-t-il fait? On voit bien le résultat, car il n’a fait que refouler à la surface cette tradition; et nous souffrons du retour terrible du refoulé.
– “c’est l’ouverture et la modernité contre l’immobilisme au nom de la tradition.en d’autres tèrmes progressistes contre conservateurs.un esprit libre curieux qui connait pas de frontières géographiques et idéologiques contre un esprit restraint qui ne doit pas froisser les traditions au nom de l’identité.” : –> c’est justement en quoi porte ma critique à Bourguiba, car tout cela, il aurait bien pu le réussir; cela nous aura évité de tomber déjà dans une terrible dictature puis de nous retrouver où nous sommes aujourd’hui. Bourguiba dont vous parlez est celui qui a raté sa destinée grandiose en se contentant d’un strapontin dans l’histoire alors qu’il pouvait et devait y avoir un fauteuil.
– “cet esprit de bourguiba est profondément tunisien,c’est l’esprit qui traduit le mieux l’histoire de ce pays.cet esprit n’a jamais renié son identité,mais il croit qu’elle est mobile.cet esprit ne craind pas l’introspection et la crétique.voilà le vrai sujet.” : –> là aussi, vous parlez d’un Bourguiba mythique, tel qu’on veut bien le croire aujourd’hui, en le comparant à ses minables successeurs. Bourguiba ne fut qu’à l’image de ce peuple intelligent, mais qui n’a pas su aller jusqu’au bout de sa logique. Il serait erroné de ne pas croire ce peuple capable d’engendrer d’autres enfants dotés de la vision de Bourguiba mais qui sauront eux aller jusqu’au bout de leur logique. C’est le seul reproche que j’adresse à Bourguiba.
Vous savez, chez les juristes dont vous semblez reproduire la façon de penser, il est une différence entre la légalité et la légitimité d’un texte de droit. Vous pouvez avoir un texte de loi légal et qui se révèle illégitime ou l’inverse, un texte légitime mais qui demeure illégal. Or, cela résume en quelque sorte l’oeuvre de Bourguiba qui n’est grandiose que jugée aujourd’hui au vu de celle minable de ses successeurs. Jugez-la intrinsèquement et vous la verriez sous son vrai jour. Mais certes, c’est plutôt le travail d’un historien que vous n’êtes peut-être pas.
Encore une fois, on est d’accord sur le fond, c’est la vision qui change, une forme qui reste par trop émotive et coléreuse de votre part. De la sérénité donc, cher ami, c’est la voie de la sagesse !
Et pour en finir sur Bourguiba, je dirais qu’en ce qui me concerne, je regarde la petitesse flagrante qui entache sa grandeur tout comme je regarde la grandeur qui manque dans la petitesse immense de ses successeurs. Voilà, c’est tout; je ne verse pas dans l’idéologie !
On se calme et on arrête de paniquer, moi ce sont les commentaires qui m’inquiètent. Je n’y trouve aucune sagesse, modération ou distance par rapport à la phrase du cheikh. Le cheikh est un traditionaliste, il reprend sans aucun esprit critique la tradition. Et c’est là que l’on voit que l’effort d’interprétation est mort depuis bientôt mille ans. Par exemple comment croire que les hadiths de Bukhari sont réellement sahih alors qu’ils apparaissent 2 siècles après la mort du Prophète Muhammad (PBSL). Maurice bucaille a étudié l’aspect scientifique des hadiths de Bukhari et il en a conclut que peu de ces hadiths sont authentiques du point de vue scientifique. Le travail de certification des hadiths n’ont pas arrêtés mais pour ceux de Bukhari si, on ose pas les remettre en question. Des nouvelles méthodes de certification de hadiths devraient être proposées.
Cher Monsieur,
Quand on doit réformer, il ne faut jamais tout rejeter; on ne jette pas le bébé avec l’eau du bain. Il nous faut être rationnels et commencer déjà par faire le tri dans la tradition du prophète. En cela, il faut se limiter aux deux Sahihs et même seulement aux dits qui se retrouvent dans le même temps dans les deux, ce qu’on appelle : ما اتفق عليه الشيخان
Après, et après seulement, pourrait venir le jour où l’examen de la scientificité même de ce corpus serait entrepris.
Dans cette attente, il n’est ni logique ni rationnel ni surtout réaliste de ne pas se référer aux deux Sahihs, ne serait-ce qu’en tant que sagesse de ce temps-là.
Il reste, bien évidemment, que leur interprétation doit toujours se faire selon les visées et les intentions de la religion ainsi que je vous en ai parlé dans ma précédente réponse.
Ainsi fera-t-on vraiment œuvre utile tout en étant de notre temps qui, je le rappelle, est la postmodernité, soit une synthèse de la technologie et de la tradition.
“la scientificité de ce corpus”????????????????
le monsieur vous parle d’une méthode scientifique pour étuder la véracité des hadith.
le problème n’est pas l’authenticité des hadith c’est leur compréhension et leur utilisation.il ne faut pas avoir peur de les critiquer et de critiquer leur usage même s’ils s’avèrent authentiques.
exemple “ma malakat aymanokom” n’a plus aucun sens aujourd’hui et personne doté de raison n’est prêt à l’accepter ou à le pratiquer.il faut oser par la force de la raison et de la vertue mettre de côté des pratiques d’un autre temps considérées à tort comme sacrées.
[…] Cheikh Khamis Majeri, au prétexte de faire l’exégèse du rite de l’imam Malek, école en vigueur en Tunisie, vient de verser dans l’ignorance totale de sa religion en voulant faire montre de son savoir. Que dit le docte Cheikh? Que d’après le rite malékite, on met à mort le musulman qui persiste à ne pas vouloir faire la prière; rien de moins ! Et le vénérable Cheikh se prétend musulman ! Pour se justifier et se dédouaner dans le même temps d’inciter au meurtre sur les ondes d’une radio nationale, il prétend ne faire que de l’explicitation de la jurisprudence malikite. Or, il oublie que justifier le meurtre, même si c’est au nom d’un rite, c’est être complice de celui qui, influencé par les propos publiquement défendus, commettra l’irréparable… […]
[…] Cheikh Khamis Majeri, au prétexte de faire l’exégèse du rite de l’imam Malek, école en vigueur en Tunisie, vient de verser dans l’ignorance totale de sa religion en voulant faire montre de son savoir. Que dit le docte Cheikh? Que d’après le rite malékite, on met à mort le musulman qui persiste à ne pas vouloir faire la prière; rien de moins ! Et le vénérable Cheikh se prétend musulman ! Pour se justifier et se dédouaner dans le même temps d’inciter au meurtre sur les ondes d’une radio nationale, il prétend ne faire que de l’explicitation de la jurisprudence malikite. Or, il oublie que justifier le meurtre, même si c’est au nom d’un rite, c’est être complice de celui qui, influencé par les propos publiquement défendus, commettra l’irréparable… […]
Avons nous le droit de critiquer le coran?de comprendre?Sans passer par les avis de ces pseudo savants et cheiks ,qui ne sont même pas d’accord entre eux.Là est la question,Et au risque de choquer nous apprendrons beaucoup de vérité .
vous avez posé les bonnes questions et c’est à cela qu’il faut répondre.certains s’accrochent à de la merde en croyant que c’est leur identité leur patrimoine et leur tradition au risque de salir une religion et par la même maintenir les hommes dans l’obscurentisme.
c’est un problème identitaire couplé à une rivalité avec le monde occidental.on revendique une universalité mais à condition qu’elle soit de notre production.une attitude orgueilleuse et hégémonique qui n’a rien avoir avec l’universalité.
@averoes
Cher Monsieur,
Votre émotion vous aveugle; vous n’avez rien d’un Ibn Rouchd, je suis désolé de vous le dire.
Pour le reste, vous ne dites rien d’autre que ce que j’affirme; mais moi, je reste dans les limites de la correction, quand vous, vous vous comportez comme ceux que vous critiquez.
Or, sauf votre respect, sachez que ne traite son prochain de merde que celui qui en sait quelque chose en matière fécale.
Même si nos valeurs semblent apparemment les mêmes, on n’a aucune connivence, car la vôtre est de même nature que celle prospérant chez ceux à qui vous vous attaquez et qui est bien incrustée inconsciemment en vous, hélas !
Voyez-vous, vous êtes aussi à votre manière un cheikh de bas de gamme qui n’honore pas son statut; vous faites du dogmatisme à votre corps défendant comme M. Jourdain faisait de la prose sans le savoir. C’est du Molière à la sauce tunisienne !
C’est le problème de notre élite aujourd’hui qui ne sait pas être à la hauteur d’un peuple si intelligent, dont le bon sens devrait pourtant l’instruire !
monsieur le moralisateur arrêtez votre mauvaise foi et essayez de comprendre au moins ce que j’ai écrit avant de destribuer les bons et les mauvais points.vous êtes d’une prétention et d’une arrogance sans égal.c’est vous,avec votre attitude, vous vous ériger en gourou détenteur de la vérité absolue.
je n’ai jamais traité mon prochain de merde.j’ai dit “certains s’accrochent à de la merde ” j’ai qualifié les idées et non pas les personnes.certes c’est un peu sévère,mais certaines idées le méritent vraiment.
vous lâchez des jugements à l’emporte pièce.vous allez même à juger l’élite qui trahit le peuple intelligent.soyons sérieux et arrêtez votre démagogie.
Monsieur,
Si vous vous êtes senti blessé, je vous présente mes excuses, loin de moi l’idée de vous agresser; mais sachez que celui qui vous fait mal ne vous veut pas nécessairement du mal.
Je mets sur le compte de l’émotion votre agressivité que je ne connais ni ne pratique, ainsi que ce que vous débitez sous l’effet de la colère.
S’agissant de ce qui vous a, semble-t-il, le plus affecté, notez que je ne vous manque nullement de respect, je note seulement ce qui tombe sous le sens. Cela dit, qualifier les gens comme vous le faites, en les présentant comme s’accrochant à ce que vous dites, c’est bien, pour eux, les traiter de pareille matière. Et votre essai de vous dédouaner, quelle que soit la forme que vous lui donnez, ne vous sert à rien, le mal étant fait pour ces gens. Le plus simple, pour respecter vraiment son prochain, c’est d’éviter pareil langage, non?.
Et je ne donne nulle leçon en disant cela; j’évoque simplement mes convictions, c’est tout. Mais si cela vous paraît relever de la prétention, de l’arrogance ou des leçons de morale, c’est peut-être, au fond, parce que vous auriez de trop des premières et manquiez cruellement de la seconde. Mais cela ne regarde que vous. Salut l’ami !
Désolé mais es-ce que qualifier les Coran et les hadiths authentiques de merde est respectueux? Ce qui est de plus en plus drôle en Tunisie c’est de voir et entendre de plus en plus de choses irrespectueuses vis-à-vis de l’Islam en calquant ce qui s’était fait dans la France au 18ème 19ème siècles sans aucun discernement. Quoi qu’il en soit il n’y a rien à débattre avec des gens haineux qui se déclarent penseurs alors qu’il ne font que reprendre et répéter des idées et arguments usés sans fondementen occident.
Avereos: Clair, concis, intelligent, classe!
F.Othman: Verbiage dégoulinant d’inconsistance, nul!
Cher ami,
Bien évidemment qu’il nous faut critiquer; surtout que le rapport en islam est direct entre Dieu et sa créature; mais il est différentes façons de s’adonner à la critique.
La faire à la manière de ceux qui n’admettent aucune critique, c’est vider de tout sens notre critique et la décrédibiliser, car elle n’a rien alors de différent des anathèmes des plus obscurantistes des religieux.
Notre problème reste encore de nous maîtriser et de savoir faire passer la raison avant l’émotion, l’argument avant l’injure. Ce n’est rien d’autre que la démocratie à laquelle nous appelons sans savoir en respecter les obligations au prétexte que ses ennemis ne le font pas. Mais qu’attendre d’eux que de ne pas les respecter? Ne tombons-nous pas dans leur piège en calquant notre attitude et notre critique sur leur manière d’agir? Qu’est-ce qui nous distingue d’eux dans ce cas, dites-moi !
Oui, la vérité peut choquer, mais il faut savoir la dire et surtout l’honorer par un propos qui soit aussi digne qu’elle et digne d’elle. Ainsi servons-nous sa cause en la faisant progresser, sinon, nous ne ferons que de l’autocélébration, comme étant ceux qui se contentent de dire la vérité envers et contre tous. Quel intérêt à cela, sinon de se montrer?
C’est le rôle de l’intellectuel de salon, peut-être, mais pas celui du militant des valeurs ! Or, la Tunisie a besoin du second, aujourd’hui plus que jamais.
vous êtes ridicule et lamentable de malhonnêteté intellectuelle,je ne vais pas descendre plus bas que vous.je croyais que vous aviez la force de vos convictions mais dommage vous éluder les questions pour en faire une histoire personnelle.vos tentatives de provocations sont mesquines et resteront vaines.
bonne continuation.
@averoes
Le seul juge entre nous sont nos lecteurs; tout est sous leurs yeux et ils jugeront librement.
Je rappelle juste la parole inoubliable d’AlMutanabbi, non pour me l’appliquer, mais pour remettre à sa place quiconque fait de la critique une agression qu’il pratique volontiers :
وإذا أتتك مذمتي من ناقص… فهي الشهادة لي بأني كامل
@othman
vous êtes juste un minable petit imposteur.un prétentieux psychorigide qui ne supporte pas la contradiction.vous n’arrivez pas à saisir la subtilité de la différence dans nos idées.le débat ce n’est pas un duel avec d’éventuels spectateurs et juges. le débat est un échange et une interaction.
allez salut petit xxxxxxx
Alors sautons le pas et commençons par nous poser la question tabou: qui de la science ou du coran se trompe ,et si c’est le deuxième peut-t-il être l’œuvre divine ,et si la réponse est oui,dieu existe-t-il,?
Jusqu’à preuve du contraire il n’y a pas de conflit entre le Coran et la science contrairement à la Bible.
Pour moi, il n’y a pas de question tabou, ni en religion ni à plus forte raison en science. Or, certains esprits scientistes érigent des tabous en se comportant exactement comme des religieux.
La question n’est pas de se demander qui a raison ou qui se trompe, mais de chercher, sachant que la vérité n’est pas une chose qui se possède. On ne peut que l’approcher. Puis, une vérité aujourd’hui peut être l’erreur de demain. Voilà le véritable esprit scientifique.
Ensuite, une oeuvre vraiment divine n’a pas à être jugée exacte ou inexacte; car elle dépasse l’entendement. Elle est exacte si on a la foi et inexacte si on ne l’a pas; or, on peut avoir la voir puis la perdre ou ne pas avoir la foi puis finir par l’avoir.
En cela, elle est pareille à l’oeuvre scientifique qui n’est scientifique que parce qu’elle est susceptible à tout moment de contestation du fait de ce que Bachelard nomme le fait polémique.
Pour la question de l’existence de Dieu, elle n’est pas non plus une question scientifique, car la science ne répond qu’a ce qui est démontrable, et ce n’est pas parce qu’une chose est indémontrable aujourd’hui qu’elle ne l’est pas demain. CQFD.
je pense que la question ne se pose pas en ces tèrmes.la religion et la science sont deux choses différentes mais pas forcément en conflit.la science malgès qu’elle a pris,à une certaine époque,les attraits d’une religion elle ne peut pas combler le rôle spirituel d’une religion.elle ne peut pas confirmer ou infirmer l’existence d’un dieu.et la religion ne peut pas évoquer une construction scientifique pour prouver l’existence d’un dieu.les deux restent incapables de fournir des réponses tangibles sur l’existence de dieu.cette question reste du domaine de la foi et de l’intime conviction.
la science n’aborde pas des problématiques métaphysiques elle tend à nous renseigner sur notre environnement.son rationalisme et sa rigueur intellectuelle tendent à déconstruire les dogmes fantaisistes des religions mais n’arrive pas à toucher ses fondement tout simplement parcequ’elle est incapable de répondre à votre question.d’où l’attitude méfiante de la religion vis a vis de la science.
la religion apporte des réponses métaphysiques et nous offre une finalité à notre existence et la science nous renseigne sur notre environnement pour mieux le comprendre et le maitriser.
les deux ne sont pas forcément en conflit.
@citoyen
Votre question est symptomatique de ce qui se passe actuellement en Tunisie. Elle traduit une réaction, des plus naturelles, face à un discours religieux de plus en plus rigoriste et austère. L’émergence, dans notre pays, d’un islam qui semble vivre en dehors de son temps suscite des réactions de méfiance et de défiance. Tout ce remous intellectuelle ne peut être que bénéfique et nous pousse à avoir une réflexion profonde sur le rôle de la religion la nature de son discours et sa place dans notre société.
Je pense que l’esprit humain ne supporte pas tout ce qui est dogmatique. Il ne peut pas rester figé, il a besoin d’espace car il est en perpétuel mouvement. C’est au discours religieux de bien saisir cette nature et essayer de l’accompagner au lieu d’essayer de la contenir. « law ta3ala9at himmatou elmar2i bi ma wara2a el 3archi la nalahou » cette citation est à méditer. Elle nous montre qu’il n’y a pas de tabous et que toutes les questions sont permises voire légitimes. Notre civilisation arabo-musulmane regorge de personnages qui se sont posé des questions existentielles et qui ont poussé la raison au-delà des frontières du dogme religieux. Ces esprits libres ont buté à chaque fois sur un conservatisme qui a privé cette civilisation d’un réel essor. Je vous cite al-maari et son scepticisme « a-chak tari9ou el-ya9in » et s’était bien avant Descartes et son doute. Il est l’auteur de « risalèt el ghofrane » où il décrit sa visite du paradis et s’était au 10ème siècle bien avant Dante et sa « comédie divine » qui est considérée comme un chef d’œuvre de la littérature occidentale. Je vous cite ibn rochd et son rationalisme, ibn sina,ibn khaldoun ………………………………………. L’obscurantisme a toujours eu raison de tous ces esprits libres. L’anathème et l’hérésie ont été les armes redoutables pour étouffer ces esprits de lumières. C’est le même combat qui se répète aujourd’hui et il ne faut pas trahir encore une fois ces esprits de lumières.
J’attire votre attention sur le fait qu’il faut faire attention à tous ceux qui veulent absolument opposer l’orient à l’occident au nom de l’identité. L’esprit humain est universel et il a les mêmes aspirations. Nos ancêtres n’ont pas hésité à se saisir de la philosophie grecque et des connaissances indiennes persanes et bien d’autres pour rajouter leur pierre à l’édifice et contribuer à cet effort de civilisation. Se reconnaitre dans des valeurs ou des courants de pensée considérés, à tort ou à raison, comme occidentale c’est avoir conscience de sa propre histoire. Est-ce qu’on veut construire une identité en opposition aux autres ou s’inscrire dans un mouvement humain universel ?
Je termine avec un clin d’œil : « Bourguiba est un esprit tunisien par excellence ».
Bourguiba était un dictateur et je refuse de croire qu’un esprit tunisien est en phase avec la dictature.
Bravo pour cet article.
Comme ça fait du bien de lire une critique argumentée contre l’extrêmisme religieux qui ne soit pas en même temps une insulte à l’islam et aux musulmans.
Il est grand temps que nous, musulmans du Maghreb depuis plus de 1300 ans, ne nous laissions pas prendre en otage par ces extrêmistes qui ne manqueront pas de nous traiter d’athées si nous ne les suivons pas dans leurs délires liberticides.
Revenons donc à l’essentiel, à la spiritualité, à l’amour de Dieu et de son prophète, et fermons la porte aux marchands de discorde et de haine.
Merci pour votre tribune.
Merci chère amie,
Il ne faut pas avoir honte de notre islam qui fut une révolution mentale avant tout et qui peut le rester si on ne développe pas à son égard les complexes semés par le protectorat dans la tête de nombre de nos intellectuels dont la responsabilité est pourtant d’aider à ce que cette belle religion retrouve tout son lustre.
L’islam fut surtout une spiritualité de grand format, et c’est en retrouvant cette veine que l’on renouera avec l’islam des Lumières, le fait religieux par excellence de notre époque postmoderne.
certains vous empêchent de réfléchir en pratiquant l’anathème et d’autres en vous taxant de suppots de l’occident.soyez vigilants ce ne sont que deux faces d’une seule et même pièce de monnaie. ils avancent caché derrière un islam ouvert et tolérant pour vous piéger dans une matrice idéologique bien définie.
soyez musulmans ou ce que vous voulez,mais faites attention restez libres.
l’esprit et le génie humain n’ont pas de race et ils n’ont pas de frontières.
Bourguiba était un mégalomane, il avait le culte de la personnalité, il était un dictateur. Je peux vous en trouver d’autres défauts, mais elle n’est pas là la question. Vous êtes obnubilé par l’islam et vous en faites une question centrale. Cette attitude vous empêche d’avoir une vision plus globale.
Votre animosité à peine caché envers Bourguiba découle de cette question fondamentale qui est la place de l’islam dans notre société, il ne faut pas se voiler la face et assumer ses positions jusqu’au bout. Vous tentez de disqualifier Bourguiba, injustement, Pour ne pas répondre clairement à cette question essentielle.
Reprenons objectivement la relation entre Bourguiba et la religion. Il considère que l’islam est un élément essentiel de l’identité tunisienne mais qu’il n’est pas l’unique et le dominant. Il a ouvert, avec d’autres tunisiens, la porte de la réinterprétation de l’islam pour qu’il soit en phase avec la modernité. Il voulait substituer, dans les mentalités, la notion de la nation à celle de la oumma. Il a redéfini notre pacte social en imposant la notion de citoyen au lieu de communauté de croyants ou communauté tribale. Voilà comment Bourguiba a créé la Tunisie moderne où l’islam avait toute sa place. Il a inventé la laïcité à la tunisienne qui est complètement différente de l’occidentale.
Bourguiba a essayé de créer une symbiose entre islam et modernité. Il était assez ouvert d’esprit pour ne pas opposer radicalement l’islam à la modernité.
Réformer l’islam et le présenter avec son meilleur visage est un travail très important. Mais pour réussir cette mission il faut le placer au-dessus de la mêlé et lui épargner les interactions politiques et idéologiques. Ne mélanger pas le sacré au profane.
Rien que pour ça je te dis merci Bourguiba fils de massinissa,yoghorta,hannibal,la kahina,okba et charles nicolle.
في قوله يهدي من يشاء ،
أريد أن افهم من هو حقاً صاحب الهداية ،هل الإله أم الشخص
@citoyen
c’est une question philosophique entre dértminisme et libre arbitre.il y a eu plusieurs courants de pensées sur ces questions.leur conception ne fait pas l’unanimité.votre phrase au premier abord semble pencher vers le déterminisme qui mettrai en cause la notion de jugement si on était pas responsables de nos actes.
mais je veux attirer votre attention sur le danger de la lecture littérale du texte et aussi la lecture du texte en dehors de son contexte ou séparé de son ensemble parceque cela induit forcément à l’erreur dans le jugement.c’est l’essentiel problème des courants extrémistes.le coran est un ensemble.
certains penchent pour le déterminisme d’autres pour le libre arbitre et d’autres pour une conception médiane.
“Ni déterminisme, ni libre arbitre, la vérité est en fait entre les deux” c’est l’imam al sadiq qui dit ça.
mais c’est la foi en un jour de jugement qui règle cette question et oui encore la foi.je sais que c’est frustrant pour être doué de raison mais voilà c’est la foi.lol.
@averoes
Il faut que nous soyons claires ,raisonnons sans parti pris.La religion n’est pas une philosophie ,le coran est une œuvre divine qui ,à mon avis ,n’est pas sensé avoir plusieurs interprétations,Dieu étant le créateur ,il doit être clair .Vous parlez de foi d’accord ,on peut avoir la foi sans chercher à comprendre,on peut continuer à l’avoir bien qu’on rencontre des questions à plusieurs réponses,ce qui est source de division,et on peut continuer à avoir la foi en faisant la politique de l’autruche devant des évidences .Tout cela peut être assimilé à un lavage de cerveau ,.Quand on est persuadé d’une vérité on refuse toute interprétation contre disant cette vérité.Or d’après la religion on n’est pas responsable de sa foi,pour preuve:
سورة الرعد:أفلم ييأس الذين آمنوا أن لو يشاء الله لهدى الناس جميعا
و جاء في تفسير ذلك
فيعلموا انه قادر على هدايتهم جميعا ولكنه لا يشاء ذلك بل يهدي من يشاء و يضل من يشاء
كما جاء في صورة القصص::انك لا تهدي من أحببت و لكن الله يهدي من يشاء
وجاء في سورة التكوير::فأين تذهبون أن هو إلا ذكر للعالمين لمن شاء منكم أن يستقيم و ما تشاؤون إلا أن يشاء الله رب العالمين
وجاء في سورة الإنسان ::أن هذه تذكرة فمن شاء اتخذ إلى ربه سبيلا و ما تشاؤون إلا أن يشاء الله أن الله كان عليما حكيما يدخل من يشاء في رحمته
و كما جاء في سورة النحل::و لو شاء الله لجعلكم أمة واحدة و لكن يضل من يشاء و يهدي من يشاء
@citoyen
avant toute chose il faut avoir l’humilité de concéder qu’on ne peut pas prétendre dans ce genre de réflèxion détenir la vérité absolue par respect pour soi même et pour les autres.
vous faites bien de dire qu’à votre avis le coran “n’est pas sensé avoir plusieurs interprétations,Dieu étant le créateur ,il doit être clair” cela reste votre avis,certains peuvent vous contester ce postulat sur lequel vous avez construit un cheminement intellectuel structuré et qui parait logique. ils peuvent partir d’un autre postulat pour développer une construction aussi logique que la votre.même la science à qui on prête une rigueur logique,s’appuie sur des axiomes, se sont des vérités indémontrables, des choses qu’on admet qui sont vraies mais qu’on ne peut pas démontrer et sur lesqu’elles on construit théorèmes et ainsi de suite.
l’esprit humain n’a jamais cessé de chercher en quête de vérité et cela doit continuer, votre effort intellectuel en fait partie. dans l’islam certains parlent de sens parant et de sens caché et bien d’autres conceptions ou angles d’attaque. plusieurs interprétations aussi diverses que l’esprit humain. cela est propre à toutes les religions.
il y a les croyants les athées et les agnostiques qui tranchent pas sur l’existence de dieu et qui sont en perpétuel recherche.on peut croire en un dieu mais pas celui des religions.il existe d’autres croyances et d’autres spiritualités à part les monothéistes.
cela dit,il ne faut pas avoir l’obsession d’avoir raison ou de tenter d’imposer nos croyances à d’autres.c’est le principe de la liberté de conscience qui est l’un des piliers de la démocratie.la question,est ce qu’on est capables surtout dans les sociétés musulmanes d’adopter ce principe pour permettre à toute cette multitude de croyances de coexister en paix.
je reviens à dire que ces questions sont hautement philosophiques et que la foi est un élément important que se soit pour les croyants ou les non croyants.
j’aime l’idée dans l’islam qui dit que la relation entre l’homme et le créateur est directe et sans intermédiaire ce qui sous entend que c’est une question personnelle et une recherche interieure.c’est l’idée qui s’approche le plus de la notion de liberté de conscience.
chacun est libre de trouver son équilibre intérieur où il veut dans la religion ou en dehors.