Profitant de la présence du nouveau ministre de la Justice Nadhir Ben Ammou qui assiste aujourd’hui au débat en séance plénière au sujet du projet de loi de l’Instance provisoire de l’Ordre judiciaire, la députée Lobna Jribi a déclaré que
La décision de geler les activités des “Ligues de protection de la révolution” n’a pas été exécutée sachant qu’il faut une durée d’un mois légalement entre le gel et la dissolution de l’organisme et le mois a été dépassé.
En effet, lors des négociations faites par Ettakatol avec le nouveau chef du gouvernement, Ali Laarayadh, la condition de dissolution des dites “Ligues de protection de la révolution”” a été imposée.
Rappelons que lors de l’interview qu’on avait faite avec M. Samy Razgallah, membre du bureau politique du parti Ettakatol au mois de mars 2013, ce dernier nous a confirmé que
Le secrétaire général du gouvernement a déjà demandé au chargé du contentieux de l’Etat de geler les activités des “Ligues de protection de la révolution” afin de recourir à un procès pour les dissoudre
Ainsi, malgré le fait que la décision de gel ait été prise depuis plus d’un mois, elle n’a toujours pas été mis en exécution jusqu’à aujourd’hui par les autorités en place. Ces ligues continuent pourtant à être désignées comme un organisme prônant la violence et recourant à des chantages de certains hommes d’affaires.
Il est nécessaire de rappeler également qu’après l’assassinat du leader de gauche Chokri Belaid, dix jours plus tard, à savoir le 16 février 2013, le président de la Ligue Mohamed Maalej et son épouse Halima Maalej ont démissionné de leurs fonctions refusant toute interview ou déclaration aux médias. Quelques jours plus tard, le 21 février, le bureau la ligue dans le gouvernorat de Siliana s’est auto-dissous. Par ailleurs, un changement de cap a été observé, notamment au niveau même des responsables de la page facebook officielle de la Ligue qui ne cesse depuis de dénigrer Ennahdha.
Mettant à côté la justice et une enquête judiciaire initiée par le Procureur de la République, les autorités ont opté pour des commissions- dirigées par des députés, le gouvernement ou l’UGTT-restées inefficaces jusqu’à aujourd’hui en l’absence d’un quelconque rapport, que ce soit pour les événements du 9 avril ou du 4 décembre 2012 afin expliciter le rôle de ces ligues, officiellement légales depuis le 14 juin 2012.
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