Par Chérif Ferjani*, En refusant la dissolution du gouvernement d’Ali Laaryedh, et en restant sourd aux revendications de la société civile, de l’opposition et de larges franges du peuple tunisien, Ennahda persiste dans le choix irresponsable de la fuite en avant. Deux hypothèses sont à envisager sérieusement :
- Ennahda ira jusqu’au bout dans la logique de la confrontation et imposera au pays un affrontement dont il sortira vaincu, au prix d’une aggravation dangereuse de la situation, très détériorée par sa politique, sur tous les plans (économique, sécuritaire, sociale, culturelle, diplomatique).
- Les islamistes jouent au “poker menteur” pour tester la résistance de la population, de la société civile et de ses adversaires auxquels elle promet, pour la énième fois, de faire descendre un million de manifestants pour leur montrer que les partisans de sa légitimité sont plus nombreux que celles et ceux qui la rejettent.
Quels que soient ses plans et ses desseins, le facteur déterminant dans ce bras de fer sera la poursuite de la mobilisation pacifique, quelles que soient les provocations qui ne manqueront pas de se multiplier. Les islamistes, comme les partisans de toutes les formes d’idéologisation de la religion, dans le monde musulman comme ailleurs, ne reculent que sous la pression des rapports de force. Ils ne changent de position que contraints et forcés. Si leurs adversaires sont suffisamment forts et unis de façon à leur faire comprendre que la confrontation qu’ils cherchent sera à leurs dépens, ils finiront par reculer. C’est pourquoi il faut que les forces sociales et politiques restent mobilisées de façon pacifique contre la poursuite de la politique de la Troïka. Elles doivent rester unies derrière la position défendue par l’UGTT, l’UTICA et la Ligue des droits de l’Homme : la dissolution du gouvernement avant tout retour à la table des négociations pour trouver une sortie de l’impasse dans laquelle se trouve la transition. Il faut donc se préparer à l’affrontement qu’Ennahda veut imposer au pays en élargissant au maximum le front de l’opposition, y compris en laissant la porte ouverte à Takattol et au CPR qui n’oseront pas se mettre définitivement à dos l’UGTT et les autres expressions de la société civile, voire à celles et ceux qui, dans les rangs d’Ennahda, hésitent à suivre la politique suicidaire de Ghannouchi. Une résistance unie et sans faille ne peut s’envisager que sur la base des demandes de la commission administrative de l’UGTT du 29 juillet 2013, que partagent la centrale patronale (l’UTICA), la Ligue des droits de l’Homme, le Conseil de l’ordre des avocats et les ONG parrainant le dialogue national, à savoir :
- le départ du gouvernement actuel et son remplacement par un gouvernement de compétences nationales qui aura pour tâche de parrainer les prochaines échéances électorales, selon une feuille de route conforme à ce qui a été défini lors du dernier dialogue national, et dont les membres ne pourront pas se présenter aux échéances électorales prévues dans les prochains mois ;
- la dissolution des ligues dites de protection de la révolution (LPR) ;
- la neutralité de l’administration et la révision des nominations partisanes ;
- l’adoption de la Constitution, des lois organisant les prochaines élections et la mise en place des instances devant les organiser et les superviser de façon indépendante et transparente dans les meilleurs délais.
C’est de l’union et de la mobilisation les plus larges, sur la base de ces objectifs qui ne sont pas négociables, que dépend l’issue de la confrontation qu’Ennahda cherche à rendre inévitable. Le choix adopté, le 2 aout 2013, par l’opposition et la société civile, de ne plus négocier avec le gouvernement que d’une seule voix, que portera désormais Houcine Abbassi, le secrétaire général de l’UGTT, est la seule façon de mettre au pied du mur les dirigeants d’Ennahda et le gouvernement de la Troïka : c’est à eux de dire s’ils veulent persévérer dans la fuite en avant et le choix suicidaire d’un affrontement qui sera trop coûteux pour le pays, ou s’ils sont prêts à entendre l’appel de la société et à accepter, comme l’ont fait les partis de l’opposition, les propositions raisonnables de l’UGTT, de l’UTICA, de la LDH et de l’ordre des avocats – Par Chérif Ferjani , Professeur de science politique à l’Université Lyon 2, en délégation à l’IRMC à Tunis
Oui ,mille fois oui pourvu que les irréspensables d’Ennahda nous éviterons le pire !
Je ne sais pas si l’auteur sait ce que veux dire la démocratie et les urnes.
“l’adoption de la Constitution»
Quelle constitution ? Celle qui était soi-disant en cours de rédaction par l’ANC ?
Il y aurait une constitution de prête pour adoption ?
Du 17 novembre 2012 au 26 mai 2013, des millions de manifestants dans toute la France ont crié leur opposition au mariage homosexuel. Les plus grandes manifestations ont eu lieu à Paris, bien sûr. L’une d’elle aurait rassemblé 1,4 millions de personnes. Mais ces manifestations n’ont jamais été utilisées comme alibi pour faire tomber le gouvernement.
Ajoutons aussi que depuis l’arrivée de François Hollande au pouvoir le chômage n’a jamais été aussi haut en France. C’est le record des 16 dernières années: 3,3 millions de Français sont sans travail. Le pouvoir d’achat des ménages a diminué. Le pays est au bord de la récession. 8 millions de français vivent aujourd’hui sous le seuil de la pauvreté, soit 13,5% de la population d’un pays soit disant riche et développé. 1,5 millions de personnes démunies ne peuvent subsister que grâce au Secours populaire. Le nombre de ceux qui se dirigent vers les permanences d’accueil du Secours populaire est en constante augmentation. Les conditions de vie des plus fragiles se dégradent. Les gens vivent dans l’angoisse du lendemain. Je ne vais pas entrer dans plus de détails.
Le taux d’impopularité du président a lui aussi atteint un record: 74% de mçontents. Les scandales ne manquent pas. Le ministre du budget Cahuzac, grand donneur de leçons chargé de combattre la fuite des capitaux vers les paradis fiscaux s’est avéré être un grand délinquant lui-même avec des comptes en banque à l’étranger. Après avoir passé quatre mois à nier les faits il a dû les reconnaître. Des conflits ont éclaté entre les ministres au sujet de leurs compétences. Une ministre qui dénonçait certaines dérives a été accusée de manque de solidarité gouvernementale et limogée.
Devant les promesses électorales non tenues de François Hollande, le leader de l’opposition, Jean-François Copé, a dénoncé le 6 mai dans un grand meeting “l’échec cuisant” de la première année de François Hollande et “le retour de la culture de l’excuse” face à la délinquance. “Le pays est mal gouverné”, a-t-il dit, qualifiant le gouvernement de “bateau ivre”. Il est même allé jusqu’à prédire un “Printemps des cons”, peut-être par allusion au Printenps arabe que certains des nôtres s’emploient à saboter. La vie en France sous la présidence de François Hollande n’est pas rose. Mais je n’ai pas entendu notre professeur Ferjani qui veut nous épater avec sa carte de visite d’enseignant à l’Université Lyon2 élever la voix pour vilipender le parti socialiste français, appeler à la destitution de F. Hollande ou à la dissolution de l’Assemblée Nationale en vue de refaire les élections. Pourtant ce ne sont pas les données qui manquent pour dénoncer devant l’opinion publique française l’aggravation dangereuse de la situation sur tous les plans. Il aurait été facile pour Ferjani de reprocher à Hollande de se faire l’apôtre du mariage pour tous sauf pour lui-même. Pourquoi n’appelle-t-il pas les syndicats français à mettre des bâtons dans les roues? Pourquoi ne propose-t-il pas de former un gouvernement de compétences nationales en France? La France manquerait-elle de compétences? N’est-il pas lui-même une grande compétence? Pourquoi réserve-t-il ses foudres à la Tunisie? Est-ce parce que le proverbe tunisien dit: اذا لقيت بهيم قصير فحّج واركب؟
Si la France reconnaît les compétences de Mr Ferjani, je suis sûr que l’opposition qui en a marre de Hollande l’aurait écouté. Ou bien je me trompe? Notre professeur a-t-il peur de se faire expulser du territoire français si jamais il osait toucher à la légalité républicaine et faire fi du vote des électeurs qui ont attendu des heures ou sont venus de loin pour déposer leurs bulletins dans les urnes? Les Tunisiens n’ont-ils pas droit au même respect? Ou bien pensez-vous: Ces gens-là ont l’habitude qu’on les méprise et qu’on leur marche sur les pieds?
Comment réagit notre professeur de politique à chaque fois qu’il entend Hollande répondre aux critiques par: “Un quinquennat se juge à son début et se sanctionne à la fin”? Pourquoi la troika qui n’a pas cessé d’être sabotée dans sa tâche par une horde de criards de tout poil n’aurait-elle pas le droit de finir la tâche qu’elle a commencée, c’est à dire mener à bien l’adoption d’une constitution et l’organisation d’élections démocratiques, libres et transparentes? Pourquoi faut-il en ce moment crucial où la sécurité du pays est menacée par des ennemis de l’intérieur et de l’extérieur que le gouvernement rende son tablier? Il faut remplacer le gouvernement par un gouvernement de compétences nationales, dites-vous. Mais qui sont ces compétences nationales? Qui a le droit et la compétence pour en juger? Et puis qui va juger la compétence des juges pour éviter qu’ils ne se trompent et surtout qu’il ne nous trompent, car la Tunisie n’a pas cessé d’être cocufiée depuis son indépendance. Doit-on pour couper court et gagner du temps accepter l’arrogance de ceux qui crient plus fort que les autres et nous soumettre à leur fatuité comme on l’a fait pendant 60 ans sous le règne d’un malade mental sadique puis d’un mafieux?
Il ne peut y avoir qu’un seul juge: le peuple souverain qui décide lui-même de son destin et accorde sa confiance par la voie légale, celle des élections libres qu’on n’a obtenues qu’après un long calvaire. Le bulletin déposé dans les urnes devient sacré. Ce n’est pas maintenant en vue du port qu’on va tout balancer par-dessus bord parce que quelqu’un qui se prend au sérieux et se croit plus malin que les autres nous jette de la poudre aux yeux. Monsieur le professeur, savez-vous ce que vous êtes en train de faire avec votre blablabla et vos propositions honteuses qui ne tiennent pas debout? Vous voulez faire passer dans la gorge des Tunisiens ce que vous n’auriez jamais eu le culot de faire passer dans celle des français:
انت تحب تجرب الحجامة في رؤوس اليتامى
Prendre toujours l’occident comme exemple est une autre façon de mépriser le peuple. Ce que vous n’avez pas évoqué, intentionnellement peut être, c’est la violence et le terrorisme cautionné par la légitimité que vous défendez (LPR, SAlafistes, Ansar la chariaa, Nahdhaouis)! La sécurité doit être la clé de voûte de toute aventure démocratique et la première obligation de l’état et un état incapable de garantir l’integrité physique de ces citoyens et de ses soldats perd toute légitimité. Enfin faut mettre à l’esprit que la légitimité est morale avant tout !
Je ne vous comprends pas. Voulez-vous dire qu’il faut rejeter l’occident parce que c’est une façon de mépriser le peuple ou bien voulez-vous dire qu’il faut rejeter les élections?
@Chérif Ferjani
Bonsoir,
Quitte à passer pour un islamiste, ce que je ne suis pas, mais peu importe, je voudrais poser quelques questions: ne trouvez-vous pas qu’il est trop facile de toujours charger Ennahdha et l’accuser de tous les maux? Peut-on sérieusement soutenir cette thèse, d’autant que vous vous présentez ici comme “Professeur de science politique” et non comme un vulgaire idéologue ou un simple opposant? Ne pensez-vous pas que l’opposition a joué aussi un rôle aussi déterminant que Ennahdha dans l’échec? Que l’opposition dite laïque fasse quasiment fi de l’identité arabo-musulmane du pays ne vous interpelle-t-il pas? Que la gauche dite radicale s’allie (stratégiquement ou tactiquement, peu importe) avec les vieux caciques du Destour, voire du RCD, ne vous scandalise-t-il pas? Que certains “modernistes” soient encore sous le charme de l'”orientalisme” et subjugués par l’imaginaire désastreux de l’expédition d’Egypte ne vous pose-il pas de problème? …Car, en fin de compte, notre “révolution”, de par l’incompétence et la volonté de puissance de notre “élite” politique et autres “élites”, est bourrée de paradoxes: les “progressistes” deviennent réactionnaires et les réactionnaires se payent le luxe de défendre la “révolution”. N’est-ce pas navrant, d’autant que tous ces gens, tous, sans exception, toutes tendances confondues, n’étaient pour rien dans la “révolution”, même si certains en ont rêvé? Cette dernière fut le fait des “subalternes” (dans le sens des post-colonial studies et des subaltern studies) qui, très vite, ont été marginalisés, humiliés par les “élites”. Les “subalternes” ont parfaitement conscience d’avoir fait quelque chose de sérieux et d’historique pour la Tunisie, mais ils n’en ont pas le concept ou, pour le dire autrement, “on” a très tôt parlé pour eux, ce qui revient à dire qu'”on” les a fait taire; “on” les a ignorés et instrumentalisés. D’où leur frustration. D’où leur radicalisation… Et ce que vit aujourd’hui la Tunisie n’en est, peut-être, que le résultat logique, mais néanmoins malheureux. N’est-il pas temps que nos “élites”, toutes tendances confondues, reconnaissent leur échec? Un brin d’autocritique ne fera de mal à personne, bien au contraire. Ce serait même dans cet exercice salvateur que résiderait la solution! A moins que cela ne soit trop tard, ce que ni vous ni moi ne le souhaitons.
@ Tahar
Être islamiste n’est pas une insulte et vous l’aviez dit « peu importe ». Il faut bien comprendre la nature de cette période transitionnelle qui doit jeter les bases d’une démocratie qui dépasse toute considération idéologique. Je vous propose la définition de Paul Ricœur : « « Est démocratique, une société qui se reconnaît divisée, c’est-à-dire traversée par des contradictions d’intérêt et qui se fixe comme modalité, d’associer à parts égales, chaque citoyen dans l’expression de ces contradictions, l’analyse de ces contradictions et la mise en délibération de ces contradictions, en vue d’arriver à un arbitrage. ».
Vous avez du mal à comprendre la notion de laïcité et vous voulez nous embourber dans les considérations identitaires. Comment pouvez-vous dire que l’opposition dite laïque fasse fi de l’identité arabo musulmane du pays ? Vous avez oublié les positions de Bel3ide de Brahmi de chabbi du nidaa et même au sein de la troïka quand Samia 3abbou disait que la constitution est celle des khouanjia ? Vous pensez sérieusement que tout ce monde est l’ennemi de l’identité arabo musulmane? C’est quoi pour vous cette identité ?
On a compris que vous êtes un arabo musulman, félicitation je suis content pour vous. Et après, on fait comment pour organiser notre vivre ensemble ?
@averoes
“Et après, on fait comment pour organiser notre vivre ensemble ?” Par exemple, en esseyant de bien lire les commentaires avant d’y répondre.
@Tahar
j’ai bien lu votre commentaire,il n”y avait que l’identité,la haine envers nidaa tounes une mauvaise compréhension de la laïcité et les subalternes arnaqués. vous voulez faire un vivre ensemble avec ça? revoyez vos fondamentaux si vous voulez une démocratie et un vivre ensemble.
Is ghannouchi a rust bucket,a virus or a container of hate?:
the english,liberty,hospitality,diversity had no imprint on this creature.
it only made him more lethal and his contact with egyptian brotherhood,
the obnoxious golf,wahabite of sa served to strengthen this virus.
when that label was stuck on him: return the shit to sender,he came back
as a rust bucket.
It didn’t take long for it to corrode the fabric of society or body of tunisia .
soon after he got back,he moulded himself into an ayatollah with the extra
bit of khaddafi,pretending not to hold an official position put pulling the strings.
the con worked well for him in a gullible naive society and the shield of allah used
is nothing but all means justify the end in the best macchivalian tradition.
for his self preservation,he nodded the green light to religious type of mafia and
may be the pay master.he never hidden his sympathy to these vile creatures.
the financing of political parties by the state should never be part of the spiel
and ultimtaly is used to legitimise,or engrain these opportunistic pests.
this is another subject but ultimately by de fact the state is supporting these
criminals and enshrining the pathetic parasites.
If the army is not safe in tunisia?what hope has the average citizen got than.
tunisia is divided now and that’s thanks to the creation
of the creature ghannouchi dog whisper : those who are not good moslems
are opposing us,the them and us scenario of creating an enemy with no better
than proximity or within…..the milicia will be handy for him and tunisia or the cloud
won’t be big enough storage space for her sarrow.
for the guard barking dogs of ennahda: no reply or targeting of me because I’m
no chockri b or m brahimi.
I’m weapon of word destruction out of your reach and never acted physical violence
nor caused any any harm.
I suggest to ennahda verbal attack dogs to go and suck not on an egg but a lemon
to maintain your level of calcitrance.
needed are clean skin with integrity to replace hairy guorilla that we will soon dispatch
back to their habitat in ribbit holeson the mountains.
there where they live their cage age times.
we are one and we are many…….tunisia and tunisians meaning .
happy days must burst out of their egg shell if the never ending bad news
of tunisia ceases..
. yes we can,yes we can create the condition for happy times to fill
tunisian space one more time but we must dislodge these vile squatters.
from weapon of verbal destruction.
Cela ne sert à rien de vous rassurer en vous mentant à vous même. Vous parlez aux noms des tunisiens, alors qu’ils ne vous ont pas donner le pouvoir de parler en leur nom, si les opposants veulent le retour du RCD par la grande porte, alors sachez que cela n’arrivera pas.
Et pour le coup d’état, l’armée, la BAT, la police, les BOP ont dit niet, et malgré cela Mohsen Marzouk pense que c’est l’UGTT qui le fera alors. Ce qui ne sera pas le cas au vue du fiasco de la grève générale le lendemain de la mort de Mohamed Brahmi et de son impopularité depuis la révolution.
Cela ne sert à rien de de vous mentir, vous voulez effacer la religion de la vie politique, par ce que l’athéisme dans la vie politique c’est la laïcité.
Son of Carthage … How sad to see such energy wasted on hatred and on unjust and unfair allegations! My dear conpadre, Tunisia is to all Tunisians including those who voted for Ennahdha and they are the majority!!!
Triste EC
Oui c’est ça il y a encore une majorité pour Ennahdha ;)))
Et mon cul c’est du poulet ;))))
Bonne chance Mr Ferjeni ! Le jour ou (et que Dieu l empeche !) votre coup d etat réussira et que votre gouvernement illegal de salut putchiste verra le jour, alors ne soyez pas pas etonne si plusieurs millions tunisiens se revolteront et prendront les armes pour sauver la transition democratique et empecher le vieux despotisme “moderniste” (sic!) de revenir, car tout coup
d etat militaire ou civil quelque soient les motifs est un crime dans une sociéte democratique. Vos alliés objectifs le salafistes jihadistes se frottent deja les mains et prient pour la reussite de votre coup d etat, qui legalisera ainsi leur Jihad et leurs permettra un jour de se planter devant
les villas cossues des fossoyeurs de la democratie en Tunisie.Il Ces derniers se morderont les doigts dans les camps eurpéens des demandeurs pour voir comploté contre la transition democratique et avoir initié l enfer d une nouvelle guerre d Espagne… Votre unique salut et espoir unique sont les urnes, !
L’une des facettes les plus abjectes de l’ancien régime était la désinformation qui consistait à abrutir les gens par des informations falsifiées. Cela continue aujourd’hui, peut-être de plus belle, comme si rien n’a changé. Des journalistes et des intellectuels corrompus s’adonnent à une campagne de désinformation pour nous faire avaler des couleuvres. La seule différence c’est qu’avant ils ne cachaient pas leur fidèlité au régime. Aujourd’hui ils se présentent à nous sous de fausses identités de journalistes, de spécialistes et de démocrates pour mieux tordre le cou à la démocratie. Ils prétendent vouloir nous sauver de l’obscurantisme en instaurant un système démocratique moderne et pluriforme qui permet à chaque citoyen de s’exprimer librement comme dans les démocraties occidentales. Je ne demande pas mieux. Mais ceux qui nous veulent du bien exigent d’abord de scier un pilier fondamental de la démocratie occidentale, celui de la souveraineté du peuple exprimée dans des élections libres où chaque voix compte. Ce principe connu en Afrique du Sud comme ‘one man, one vote’, c’est à dire une voix pour chaque électeur, a permis de faire tomber l’apartheid. Les couches opprimées des gens de couleur ont pu ainsi faire leur entrée sur la scène politique. Les Tunisiens aussi ont pendant de longues décennies rêvé d’élections non falsifiées pour pouvoir s’exprimer librement. Aujourd’hui ceci est remis en question. Nos apprentis sorciers trouvent qu’on a mal voté la dernière fois. Ils ne sont pas contents du résultat. On a échoué à l’examen. Mais ils nous offrent une chance de nous rattrapper et bien voter conformément à leurs désirs. On va donc vider les urnes comme si elles étaient des poubelles et refaire les élections. Avant cela il faut chasser du pouvoir le gouvernement légal sorti des urnes car lui seul a le droit d’organiser les élections. Après de longs mois d’une intense campagne de propagande, de désinformatiom et de haine où tous les coups bas étaient permis pour discréditer et déstabiliser le régime, ils pensent que la situation est devenue assez pourrie pour enfin réaliser leurs buts. Des escrocs qui se présentent sous une fausse identité d’intellectuels et de spécialistes sont appelés à la rescousse pour cautionner cette supercherie. Mais ceci n’a rien de neuf car sous Bourguiba et Ben Ali la prostitution intellectuelle avait aussi pignon sur rue. Elle faisait partie de l’arsenal de la dictature dans sa lutte pour neutraliser la volonté populaire. La seule différence, c’est qu’aujour’hui on y voit moins clair. Les cartes sont tellement brouillées qu’on ne sait plus qui est en train de tirer les ficelles. Dans les médias devenus émancipés c’est aussi l’air pollué du mensonge et de la manipulation qu’on respire.