L’histoire de Fatma J. est toute banale. Tristement banale, dans ce pays où la médiocrité semble avoir trouvé un terrain si favorable pour germer et s’épanouir ! Elève brillante, ayant obtenue son bac scientifique avec une moyenne de 18/20, elle s’est vue élue pour aller poursuivre ses études dans une prestigieuse école en France. Promue ingénieur puis Docteur, ce n’est qu’après quelques années d’expérience post doctorale qu’elle se décidera à regagner sa Tunisie natale. Allait commencer alors un long chemin de supplice pour la pauvre Fatma. Deux longues années passées comme contractuelle dans l’une de nos universités (!), durant lesquelles les réprimandes et les remontrances n’allaient pas cesser, car on lui reprochait, comble de l’idiotie humaine, de ‘trop en faire’ (entendons qu’elle travaillait beaucoup !). Une trop grande implication dans la vie universitaire qui la rendait ‘suspecte’ aux yeux de ses collègues, inquiets de voir qu’elle leur faisait de l’ombre, et qui s’arrangeront au final pour lui barrer la route devant toute éventualité de titularisation. Dépitée, elle bouclera de nouveau sa valise et reprendra le chemin de l’exil. Employée aujourd’hui dans une société d’ingénierie informatique, elle y développe des logiciels pour le compte de grandes entreprises parmi lesquelles le pétrolier Total. La dernière fois que j’ai croisé Fatma dans un café parisien, j’ai retrouvé une jeune femme emplie d’amertume, et toujours inconsolable.
Des histoires comme celle de Fatma il y en a hélas un bon paquet. Je me permets de citer encore le cas de Mourad S., un autre brillantissime ingénieur, lui aussi parti étudier et s’installer en France, et à qui l’on doit, entre autres, le fameux moteur HDI breveté par la société Peugeot. Tant de fils et de filles de cette Tunisie moribonde, brillants et ingénieux, et qui en toute logique devaient y trouver une place de choix pour entreprendre, innover et tirer vers le haut un pays qui ronronne dans la médiocrité. Car un pays qui ambitionne de se construire un avenir, un vrai, se doit de miser d’abord sur ses propres hommes et femmes, sur leur intelligence et leur énergie ; et en aucun cas se contenter de convertir ses plages en ’chiottes à touristes’ et se mettre à implorer les dieux pour que ceux-là affluent en masse !
De toutes les facettes de cette médiocratie régnante que je tente modestement d’explorer dans mes articles, il y en a ainsi une qu’il me tient particulièrement à cœur de dénoncer. Pour m’être moi-même présenté plusieurs fois de suite aux concours de l’Enseignement supérieur, vous me pardonnerez la faiblesse d’évoquer mon propre sort, j’ai longtemps eu la naïveté de croire qu’il me suffisait de faire valoir la qualité de mes diplômes obtenus au sein de ce qui est considéré comme la meilleure université française (Université Pierre et Marie Curie, Paris VI), et une expérience riche de plusieurs années dans les grands centres de recherche européens, pour espérer y récupérer une petite place. C’était ignorer que l’équité et la transparence restent des notions étrangères à ce pays ! Me voyant contraint finalement de me rendre à l’évidence, après avoir fait le siège du ministère concerné pour avoir accès aux listes des ‘heureux élus’ durant plusieurs années de suite, et après avoir épluché celles-ci de près, que dans lesdits concours une grande majorité de candidats n’y concourt en vérité à rien. Car les dès y sont pipés à l’avance, et tout ce qui s’en suit n’est que tralala et un grotesque jeu de théâtre !
Au cœur de ce scandale, car il y en a bien un, c’est tout un système mis en place, et qui s’apparente fort, le qualificatif n’a rien de péjoratif, à un système d’ordre mafieux. Un mode de fonctionnement hérité de l’ancien temps, et qui continue néanmoins encore aujourd’hui de sévir, chapeauté par des hommes qui n’ont d’universitaires que le titre, et dont certains s’affichaient hier encore en compagnie de dignitaires peu recommandables de l’ancien régime ! Un noyau de patriarches qui ne semblent toujours pas prendre la mesure des changements survenus, et qui continuent de régner en maître sur la scène universitaire. Forts de leur implantation, ils se permettent de se partager les postes entre eux en y plaçant exclusivement les candidats issus de leurs propres ‘unités doctorales’, et fermant de facto la porte devant tout candidat extérieur à leur établissement. Les concours cités s’apparentant ainsi plus à des concours ‘internes’ s’adressant à un nombre limité de candidats, présélectionnés en amont. Un procédé de désignation pour le moins condamnable, aux conséquences néfastes, et qui se joue au final de toute notion d’éthique et du principe élémentaire de ‘l’égalité des chances’. Des pratiques qui font écho, hélas, à d’autres pratiques de ce genre répandues dans diverses administrations et à différents échelons de notre société, à cette différence près que l’on parle ici d’enseignement et de formation de nos générations futurs. Autrement dit de l’avenir de nos enfants, et de l’avenir de notre cher pays tout court.
Il n’y a malheureusement pas place ici à s’étaler davantage sur les dérives d’une telle gestion, tant sur le plan humain qu’administratif, de la vie de nos universités. Toujours est-il que les résultats sont là. Adoptées sur la longueur, de telles pratiques ont fini par façonner le paysage universitaire tunisien et impacter tout à la fois le niveau de l’enseignement lui-même et la qualité de la recherche qui s’y rattache. Menant progressivement nos universités à un enfermement qui, dans un monde qui ne fait que s’ouvrir, confine à la ‘consanguinité intellectuelle’, ne faisant que tirer vers le bas tout apport universitaire. L’une des manifestations sans doute la plus regrettable de ce huis-clos imposé sont ces thèses de doctorat qui s’apparentent plus à du ‘copier-coller’ (j’engage ma responsabilité dans ce que j’écris ici, et je me porte à disposition pour apporter les preuves d’une telle accusation !). Ainsi, dans l’une de ces dites thèses -je précise que son auteur est aujourd’hui enseignant universitaire-, j’ai pu compter jusqu’à trente-six pages intégralement recopiées, à la virgule près ! Des thèses qui sont le fruit d’une recherche ‘à la tunisienne’, majoritairement bibliographique, et qu’un ancien doyen d’université ( !) me décrivait comme ‘primitive’. Restant largement à la traîne, tant par la nature des sujets étudiés que par le contenu des publications qui en résultent, et qui à quelques rares exceptions, s’avèrent totalement obsolètes et n’ont réellement de publication que le nom. Et c’est ainsi encore, pour ne parler que de la spécialité des ‘sciences biologiques’ que je connais, que certains doctorants se voient engagés à préparer des thèses -et ils finiront par les soutenir et intégrer à leur tour le corps enseignant- au sein de laboratoires où il n’y a même pas de centrifugeuse !
Des dérives qui, mises bout à bout, ne pouvaient au final que laisser dessiner les contours d’une ‘éducation déficiente’. Il n’est pas rare ainsi de voir des diplômés d’universités qui peinent à rédiger quelques lignes d’une lettre de motivation, préférant la plupart du temps aller pomper directement leur ‘lettre modèle’ sur des sites Internet. Un autre cas est celui de cet ingénieur fraîchement couronné en Electrotechnique, et qui m’avoue être incapable de réparer un transistor ! Plus grave encore sans doute est le cas de ces enseignants universitaires en littérature française, encore un exemple avéré, qui collectionnent des grossières fautes d’orthographe (et de grammaire aussi !) dignes d’un lycéen moyen, et qui ne connaissent toujours pas Michel Houelbecq (pour information, il est l’une des figures marquantes de la scène littéraire française, et lauréat du prix Goncourt 2010 pour son roman La carte et le territoire). Un déficit qui ne se limite pas aux aspects scientifiques et technologiques, mais qui trouve sa traduction plus générale sur le plan culturel et du débat d’idées. Débouchant sur une société où le langage s’est dramatiquement appauvri, la créativité intellectuelle et artistique réduite à néant, la poésie faisant place à l’obscénité…
Tout un ensemble de manquements qui affectent le fonctionnement de nos universités, et qui ne semblent visiblement pas alarmer grand monde. A commencer par les universitaires eux-mêmes qui restent hermétiques à toute critique, et dont certains n’ont pas attendu longtemps pour se joindre à la surenchère revendicative qui ne cesse de miner le pays, en décrétant la grève à leur tour (eux qui visiblement travaillaient déjà trop !), et en réclamant des augmentations de salaires pour le moins extravagantes dans le contexte actuel de crise mondialisée, et alors que, je le rappelle, des centaines de docteurs se trouvent à ce jour au chômage. Je suis l’un de ceux-là !
Je suis universitaire et j’ai observé ces dépassements aussi. Très contente de vous voir en parler!!! il y a beaucoup à dire sur le sujet. la qualité des enseignants et enseignements à été laissée pour compte et aucune volonté pour reformer ceci… ni top down ni bottom up!!!
Peut-on de nos jours parler encore de ‘réparer un transistor’?!
Bonjour, chère Sonia.
Un transistor, c’est une radio (au cas où vous feriez confusion!). Et encore aujourd’hui, je ne sais pas si cela vous étonne, il y a des gens qui écoutent la radio. C’est mon cas, j’aime bien m’endormir sur le son de la radio… Quant à l’anecdote rapportée dans le texte, je puis vous assurer qu’elle est véridique.
Votre malheur , c’est la France , sa langue à — l’heaurteaugraphe — bordélique, son système d’enseignment.
vous pouvez vous débarrasser de la dictature, de Ben Ali … mais de Hizb Fransa, c’est une autre histoire.
Incapables d’innover,, d’inventer… tout ce vous savez faire: suivre cette p… de France comme moutons écervelés.
Son système d’enseignment est pourri, théorique , archaique. Ses “grandes ecoles” mafieuses et féodales = noblesse de diplome d’un autre age.
sa polytechnique = poly absracteurs matheux qui n’ont rien à voir avec la technique … des technobureaucrates inutiles voir néfastes.
Lisez ce livre:
“la mafia polytechnicienne” , écrit par un polytechnicine.
Vous serz choqué !!
D’ailleurs aucun pays suivant ce modèle franco français n’est sorti du sous développement. Aucun.
La Suède, 12 m habitants, utilise sa langue maternelle le suèdois, et l’anglais. N’envoie pas ses étudiants étudier dans les “grandes écoles ” en France, ni le français, mème si le Roi est d’origine fraçaise !!
La Suède possède des géants industriels mondiaux:
– Ericsson = télécom
– Volvo = automobile
– Saab = avions de combat y compris le moteur !!
– Tetra Pak = emballages
– Ikea = meubles
– Bofors = armement
– SKF = bearings. En france tout roule SKF: métro, Airbus, TGV … alors que les suèdois ne parlent mème pas français !!!!
Bourguiba et Hizb Fransa = grand désastre depuis 1881 … pour vous maintenir sous développés.
WAKE UP !!!!
Je suis d’accord sur une grande partie de ce que vous dites. En fait, il y a une énorme différence entre un enseignement inductif (anglophone) et un enseignement déductif (Francophone). Si le premier insite l’apprenant à concevoir la solution du problème auquel il fait face y compris le matériel, les outils et la démarche à suivre durant le travail, le second laisse l’apprenant partisant du moindre effort. Regardez par exemple comment se déroulent les séances de travaux pratiques. Elles sont assurées par des vacataires qui peinent pour faire réussir la séance même s’il fallait tricher en présentant aux apprenants des tableaux de mesures tombés du ciel. Le ministère a aussi sa part dans cela en dévalorisant ces séances de TP vis à vis des enseignants expérimentés (1h de TP est comptée 0,69h pour un maître assistant et 0,49h pour un corps A). C’est aux sénces de TP que l’apprenant se trouve affronté au savoir savant, au savoir faire et au savoir être (travail de groupe et intéraction avec ces collègues). En fait, ce n’est qu’un trop petit maillon dans notre modèle défaillant. En outre, fallait-il valoriser deux voies dans l’enseignemnt supérieur: (1) une voie qui valorise l’enseignement et la didactique de chaque spécialité et bien sûr l’enseignant peut faire sa promotion sur sa production didactique et (2) une seconde voie d’enseignant chercheur et l’évaluation de la production scientifique des unités et des labos doit être faite rigoureusement et périodiquement. Les axes de recherches doivent être fixés suivant nos possibilités et nos moyens aux besoins de l’ économie nationale. Reste à signaler que tant que la phylosophie, l’histoire des Sciences, la didactique n’intégreront pas nos Faculté des Sciences, nos Institus et nos Ecoles d’ingénieurs, nos jeunes diplômés resterons à jamais privés d’sprit d’innovation et de vocation. Il se trouve aussi que les parents qui manifestent devant la chambre de débutés pour les 5% diminué de la formule de la moyenne du bac constitue aussi un si mauvais signe. Ces parents devenus si irresponsables vis à vis de leurs enfants qu’ils sont prêts à fournir 2 ou 3 enseignats de cours particuliers pour une seule discipline. Arrêtons ces mascarades et ce faut excellentisme que ZABA à sémé dans le sang des Tunisiens.
Cher ami,
Ce que vous dites est vrai et faux à la fois.
Vrai et bien vrai, car c’est la stricte réalité; et ce que vous en dites est encore bien en deçà de la dramatique vérité de nos universités.
Faux aussi, cependant, car ce n’est pas propre à notre pays; c’est également la stricte réalité des universités françaises. C’est juste une question de taille et de grandeur, l’exiguïté de notre pays et son sous-développement rendant plus difficiles et limitées les chances de s’en sortir.
Je vous réfère à ce sujet à ce qu’écrit Michel Maffesoli depuis bien longtemps. Lisez, par exemple, son libelle : La République des bons sentiments (2008). 2ème édition. Desclée de Brouwer. Factuel Poche (2010).
Il sort d’ailleurs, le 16 janvier, un autre ouvrage consacré à pareils travers français, confirmant que ce qui se passe en Tunisie n’en est qu’un bien pâle reflet : Les nouveaux bien-pensants chez les éditions du Moment.
J’en publierai très bientôt et en exclusivité les bonnes feuilles. Ce sera, entre autres, sur mon blog. C’est très instructif, je vous le garantis.
Sujet hyper important que nos chers députés et politiciens dont plusieurs sont BAc moins quelques choses ignorent ou font la sourdre oreille, les médias non plus est ce qu’on a jamais entendu parler de ce sujet dans un débat télévisé par exemple avec des cas concrets. Je vais parler de mon expérience, j’ai un doctorat en sciences économiques et j’ai passé 8 fois le concours mascarade sans succès, j’ai choisi donc de travailler dans le privé 9 heures par jour pour un salaire inférieur à celui d’un enseignant titulaire qui ne travaille que 6 à 7 heures par semaine. Le plus aberrant c’est le nombre de postes qu’on propose dans le concours à titre d’exemple on propose 6 postes pour minimum 200 docteurs en économie alors qu’on ouvre des dizaines de postes par exemple pour les spécialités artistiques (cinéma, musique…), ajouter à cela que certains dinosaures (prof âgés de plus de 60 ans) continuent à enseigner alors que des centaines de docteurs sont au chômage ou contractuels et ils encadrent une trentaine de pauvres doctorants dont le rêve est de discuter de leur thèses avec leurs encadreurs pendant une demi heure par année de thèse, ces dinosaures sont la mafia de l’université et c’est eux qui perpétuent ce système qui enfonce l’éducation dans cette médiocrité.
SI c’est un problème de budget pour l’Etat alors pourquoi on titularise ces milliers de personnes sans niveaux qui ont été intégrés après la révolution dans les administrations et autres ministères déjà en sur effectifs et qui ne foutent rien sans oublier les augmentations disproportionnées données aux enseignants titulaires pour leurs effort immense celui des 7 heures travaillés par semaine.
Vous décrivez un monde fermé où règne le favoritisme et les passe-droit que vous dénoncez à juste titre.
Et, puisque vous seriez des centaines de personnes qualifiées pour proposer une alternative à ce qui a cours, créez votre université, vos universités…privées. Il ne manquera, sans doute pas, de mécènes capables de participer de leur financement.
Vous ferez ooeuvre utile pour le pays, et garantiriez pour vous et vos semblables des conditions satisfaisantes pour enseigner en organisant la recherche dont vous déplorez la médiocrité ou l’absence.
Là où il y a pouvoir, il y a résistance. Vous pouvez organiser la résistance positive en vous faisant démiurge!
Je crois qu’il ne manquera pas d’enfants de la bourgeoisie argentée qui formeraient la cohorte de vos futurs étudiants. Ainsi, l’université publique, officielle, serait sainement concurrencée et contrainte de s’imposer des questions sur ces modes de fonctionnement, tout comme sur les contenus de ses enseignements.
Ce contourment du système vous gagnerait des soutiens et peut-ètre des collaborations volontaires venues d’ici ou d’ailleurs.
Assistant contractuel je subie les mêmes cévices et d’autres pire!!! donc j’ai décidé de quitter le pays puisque la science n’a pas désormais de place ici.
@Houcine: et vous croyez que les choses sont meilleures dans les universités privés? elles sont pires à part une ou deux telle que Esprit, c’est du commerce pur et dur où les victimes africaines pour leur plupart sont en train d’être volés.pour un enseignement hyper médiocre.
Merci de me confirmer que “la concurrence” et le “privé” ne sont pas synonymes de qualité ni de progrès. Les contempteurs du Public se recrutent dans les rangs des partisans du libéralisme économique dont le principe concurrentiel forme la dorsale. Je n’en suis pas, mais suggérais par jeu, que ceux qui se plaignent des dysfonctionnements de l’enseignement national ouvrent des institutions destinées-par nature-aux enfants de la bourgeoisie.
L’auteur de l’article déplore et met en cause un fonctionnement qui est un dysfonctionnement.
Je voulais dire seulement qu’il fallait dépasser la critique, et mouiller la chemise en inventant, réalisant des projets alternatifs. Ainsi, l’énergie déployée le serait positivement. C’est tout.
Laissez-moi vous dire que je ne méconnais pas les difficultés, ni les embùches. mais, rien n’est impossible aux énergies jeunes…ou alors, il ne reste qu’à renoncer.
Je trouve les critiques d’un tel article plus interessante que l’article lui même. Parce qu’ils démontrent la pertinence même de l’article. Les critiques les plus révélatrices sont celles de ceux qui nient tout: Non seulement les raisonnements, mais surtout la véracité des faits rapportés. La médioctité intellectuelle est beaucoup plus répandue que ne le pense l’auteur de cet article. C’est le sommum de l’ignorance. Celà relève de la psychiatrie. C’est de la schysophrenie.Nous sommes une société ou 30% de la population croient qu’ils détiennent la vérité, alors qu’ils sont aveugles. S’ils veulent rejoindre l’autre monde, qu’ils se suident et nous laissent en paix dans ce bas monde?
Est ce bien ça vos publications en Biologie avec lesquelles vous espériez décrocher un poste
d’enseignant du supérieur ?
Si c’est ça, dommage que vous abordez un sujet très sérieux, sensible et stratégique en présentant des arguments peu soutenables.
1: Bouthier de la Tour C, Portemer C, Kaltoum H, Duguet M. Reverse gyrase from
the hyperthermophilic bacterium Thermotoga maritima: properties and gene
structure. J Bacteriol. 1998;180(2):274-81.
2: Bouthier de la Tour C, Kaltoum H, Portemer C, Confalonieri F, Huber R, Duguet
M. Cloning and sequencing of the gene coding for topoisomerase I from the
extremely thermophilic eubacterium, Thermotoga maritima. Biochim Biophys Acta.
1995;1264(3):279-83.
PS: Michel Houellebecq (et non Houelbecq comme vous l’avez écrit) n’est pas un passage obligatoire; même s’il a eu le prix Goncourt 2010, pour celles et ceux qui étudient le français dans nos universités tunisiennes. Et ce n’est pas une perte de ne pas enseigner cet auteur xénophobe et raciste jusqu’à la moelle.
Cher Monsieur (ou Madame) Peu importe,
Un petit bonjour d’abord. Ton ‘moteur de recherche’ n’est visiblement pas bon. J’ai bien plus de publications que ça, et dans des revues qui se respectent (revues à comité de lecture), contrairement à d’autres qui fanfaronnent à afficher des dizaines de publications toutes ridicules ! Par ailleurs, j’ai un parcours dans la recherche que j’estime, en toute modestie plutôt respectable (Rhône Poulenc, CNRS, Institut Max Planck), et auquel s’ajoutent nombreuses années d’enseignement dans le secondaire… Mais bon, je veux bien t’accorder quand même que je reste un modeste biologiste (autrement ça se saurait !), et je n’ai pas de prétention démesurée en ce sens… Plus sérieusement, mon propre cas (tu remarqueras que je me suis bien excusé dans le texte de devoir l’évoquer) n’est pas ici le coeur du sujet. Ce qui doit faire débat c’est l’état de notre Enseignement, et de cette ‘culture déficiente’ qui en sort et qui semble marquer notre société. Un débat que l’on continue hélas d’occulter, et qui est pourtant si nécessaire à mes yeux (je me permets de t’inviter, si ton temps le permet, à aller jeter un oeil sur mon autre article publié ici même, et intitulé: Des crimes en général, et de la déculturation des peuples en particulier…
Ce que dit l’article est une vision de l’extérieur mais il y a une autre de l’intérieur. L’enseignement sup en Tunisie comme tous les autres secteurs souffre de la double face médiocrité/qualité. on y trouve d’excellentes personnalités scientifiques, intellectuelles et patriotes qui essayent de maintenir le cap et d’autres fainéantes, maladives et rancunières et qui bien au contraire s’est renforcé après la révolution au nom de la révolution… le tout est que le système devienne plus équitable, plus rigoureux et basé sur l’évaluation de tous les intervenants administration, enseignants, systèmes, …
Par ailleurs certains candidats préparent mal leurs dossiers et leurs présentations et ont une surestimation de leurs capacités mais aussi certains jurys des disciplines rares ferment les verrous pour rester seuls aux commandes …
Bonjour Habib,
Comment pourrions-nous entrer en contact de manière “directe”, mail ou facebook?
Cdt,
[…] la famille. Cette réalité influence considérablement le moral des élèves qui décrochent de l’enseignement public et préfèrent (pour ceux qui ont les moyens) les institutions privées. En plus, avec les […]