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Les “amis” à l’égard de qui nous ne garderons pas rancunes!

Voilà, c’est dit par l’ambassadrice de l’Union Européenne himself, Mme Laura Beaza Giralt, qui traite notre Hamma d'”ami”, en enfonçant le clou pour affirmer avec beaucoup de sous entendus :

l’Union européenne a des excellentes relations avec les membres du Front Populaire, ils ont prêté plus attention à l’article Monde qu’à la position officielle de l’Union Européenne, mais il faut dire que je ne leur garde pas rancune, c’est tout simplement de la mauvaise information.
Mme Laura Beaza Giralt, ambassadrice de l’Union Européenne

Et pour quelle raison invoque-t-elle “des rancunes”! S’agit-il d’une question que tout le monde a sur le bout de la langue: la question de la quincaillerie sonnante et trébuchante par laquelle toute une partie du spectre politique à un fil à la patte?

Camelots de la religion et de la révolution.

Le Qatar, et la Turquie pour nos amis “Toujar Edinne” (Camelots de la religion et de la révolution) et pour rendre la monnaie à ces sulfureux financiers de la secte théologique “FMiste”.
L’Union européenne ainsi que les Etats Unis pour le reste du microcosme politique “tunisois”, dont nos dirigeants “auto-proclamés” du Front Populaire qu’aucun congrès de fondation n’a élu, ainsi que leur porte parole aussi “provisoire” que notre président de Carthage.
En une petite phrase, nous voilà au fait des “excellentes relations”, de certains dirigeants de notre Front Populaire, avec la représentante de l’Union Européenne en Tunisie.
Nous le savions déjà, au vu des photos que notre éternel porte parole, a daigné rendre publics, que ce dernier avait ses entrées dans les différentes chancelleries étrangères (“impérialistes” pour être plus en phase avec la littérature dont se gavent les partisans de Hamma et de Zied).

L’Europe toujours en première ligne.

Et voilà que la représentante du continent européen qui met les pieds dans le plat, ne supportant plus le double langage et les circonvolutions de dirigeants du Front Populaire. Nous savons, tous, le poids de ce continent avec lequel nous avons le plus de rapports tant sur le plan :

– économique : les milliers d’entreprises européennes qui font “suer le burnous” tunisien à la faveur de lois iniques leur permettant d’exploiter en toute tranquillité une main d’oeuvre que l’on désire docile, non syndiquée (comme ces malheureuses travailleuses de Latelec, licenciées pour fait de syndicalisme), peu payée et dont le rendement est un des meilleurs en équivalence;

– stratégique : qui réclame de la Tunisie, dans le cadre du dispositif “Frontex” (plusieurs milliards d’euros de budget) de devenir la frontière extérieure de la citadelle européenne “contre l’invasion des barbares”;

– géopolitique : contrôler à partir, de la Tunisie, les turbulents voisins limitrophes, Algérie et Libye, qui ont toujours des velléités d’interventions en défense des cliques qui leur font allégeance dans ce petit pays, pris en sandwich entre les deux mastodontes pétroliers.

“On se sert, plus qu’on ne sert”.

Merci à l’ambassadrice de l’Union Européenne de rendre public ce que nous savions déjà par déduction. Qui finance les nombreux déplacements à l’étranger pour cette camarilla qui fait commerce de “défense des droit de machin” ou de représentants auto proclamés d’une hypothétique “Société Civile”, sans oublier ces éternels “leaders”, inamovibles pions d’un échiquier politique où la devise reste: “on se sert, plus qu’on ne sert”…
Il n’y a qu’à voir comment nos “Toujars Eddinne” ont appris à la vitesse de l’éclair la manière de tondre, en un tour de main la bête.

“Braderie”!
Des terrains constructibles vendus aux proches pour des sommes dérisoire, comme on vient de le révéler pour ce qui concerne notre Cpriste, ministre ayant la haute main sur les “biens publics”; celle des “dons” de pays amis, privatisés par le gendre du gourou de Montplaisir et ex-ministre des Affaires Etrangères, qui prenait un malin plaisir pour “découcher”, de commander des suites royales payées par les finances publiques bien entendus. (l’équivalent d’un salaire mensuel moyen, celui d’un instituteur… par nuitée).

Où ces autorisations octroyées, qui aux enseignes des mastodontes de la distribution européennes (les Carrefour, Auchan, Darty, But etc…), qui aux multinationales pétrolières (Shell, Total etc…) pour entamer la prospection pour cette saloperie, pire que la Crotte du diable (le pétrole), nous avons nommé le Gaz de Schiste. (dont notre nouveau futur premier ministre déclare être envisageable après “études et précautions d’usage”…).

Nous savons par expérience que derrière chaque signature se trouve glisser l’enveloppe qui va avec, pour le grand bien de nos dirigeants qui, la main sur le coeur et sur le Coran jureront ne vivre, difficilement, qu’avec leurs appointements et leurs menus privilèges, (comme ces 900 litres d’essence consommés mensuellement par notre clinquante ministre des droits de la famille!)
Sans oublier le tapie rouge que déroulent par nos “Renaissants” (“nahdhaouis”) à leurs partenaires financiers stratégiques, Qatar, Turquie etc. pour vendre par paquets entiers les gisements de phosphates, le raffinage du pétrole, l’installation de zones “offshore” pour la petite puissance régionale turque afin qu’elle sous-traire la fabrication d’une partie de sa quincaillerie, au détriment bien entendu de sociétés nationales publiques et privées dont cette concurrence signe la mort.
Et jusqu’à nos terre arables qui ne suffisent même pas à nourrir la population qui commencent à être céder aux financiers “agrivores” venus du Golfe et d’ailleurs.

“Qui a besoin de qui?”

Revenant à la déclaration, “mise au point”, de Mme Laura Beaza Giralt, ambassadrice de l’Union Européenne, que signifie cette “neutralité” invoquée concernant le choix du premier ministre de la troisième période transitoire.

Que signifie cet appui au Quartette pour que le “Dialogue National” aboutisse ?
Comment interpréter cette phrase sibylline disant : “nous allons mettre à disposition du nouveau gouvernement tous les instruments dont disposent l’Union Européenne pour aider la Tunisie“…
Elle ne vous rappelle pas cette autre phrase de l’ex-ministre des Affaires Etrangères de Sarkosy, “MAM”, sur le “savoir-faire en matière de maintien de l’ordre” adressé en solidarité à Ben Ali en pleine insurrection.

Pourquoi, Mme l’ambassadrice insiste-t-elle, sur “l’aide” dont aurait besoin la Tunisie? Qui de l’Europe ou de la Tunisie a besoin l’un de l’autre ?

Avec un taux de croissance en berne et une déflation annocée, avec une crise systémique comme l’Europe n’en a pas connue depuis la fin du cycle ruineux des deux Guerres Mondiales et la miraculeuse transition des “Trente Glorieuses” (1945/1975), suivie des “Trente Piteuses” (1975/2005), après l’éclatement de la “der des der” crise financière de 2007/2008 qu’aucun indice sérieux ne démontre la fin!

Qui, Mme l’ambassadrice a besoin de l’autre?

La Tunisie, qui a voulu courageusement montrer une autre voie à la suite des nombreuses tentatives (Amérique Latine particulièrement) pour sortir de l’impasse néo-libérale dans ce cycle révolutionnaire inter-arabe qui ne s’est pas épuisé (n’en déplaisent aux Cassandre).
Ou l’Union Européenne, qui fait tous les jours la démonstration de son aveuglement en prescrivant ces remèdes de cheval sensés guérir le malade et qui, bien au contraire du résultat escompté, enfonce une partie de l’Europe du Sud dans un cycle d’appauvrissement jamais connu depuis la guerre.

Une autre voie possible, parce qu’un autre monde est possible!

Quand on voit “les instruments mis à la disposition par l’Union Européenne” de la Grèce, du Portugal, ou de l’Espagne pour ne citer que ceux-là, nous vous prions de remballer votre pharmacopée et de nous laisser chercher remède par nous même.

Comme pour MAM et son appui au maintien de l’ordre dictatorial, nous vous demandons, instamment, de garder vos “instruments” et vos “prescriptions” et laisser nos humbles, ceux d’en bas qui se sont sacrifiés pour “Dégager” le dictateur, continuer à chercher la voie de leur libération et de leur nouveau développement qui s’appuiera sur nos propres diagnostics et nos propres remèdes. Nous en avons les moyens intellectuels et pratiques.

Union Européenne, Bas les pattes sur la Tunisie!