L’islam est venu tout d’abord comme une révolution sociale et mentale; il a vite gagné les cœurs par la simplicité de ses préceptes humanistes le distinguant des révélations qui l’ont précédé, l’amenant à incarner une ambition œcuménique en tant que sceau des révélations.
L’originalité de l’islam n’a toutefois pas résisté à l’usure du temps ni à la pression de la tradition judéo-chrétienne, imprégnant le tissu social et les mœurs de l’époque fondatrice. On l’a vérifié dans la recherche des jurisconsultes musulmans, consciemment ou inconsciemment, à moins à se distinguer des Écritures antérieures qu’à vouloir y coller, les islamiser en quelque sorte, quitte à altérer l’esprit de la foi et de l’éthique islamiques.
Historiquement, on a qualifié une telle influence par un terme générique en arabe correspondant à « traditions israélites », qui manifestait la résilience de la tradition judéo-chrétienne en islam, marquant notamment sa jurisprudence ou fiqh, ce qui a donné la tradition musulmane actuelle.
L’islam est figé depuis l’enclosure dogmatique
Or, ce fiqh s’est figé sur une vision marquée par cette tradition sémite depuis l’enclosure dogmatique dans laquelle il s’est enfermé par décision politique interdisant tout effort d’interprétation de la religion en dehors de la jurisprudence officielle. Cela fut décidé au lendemain de l’échec des penseurs rationalistes mo’atzilites après un passage calamiteux par le pouvoir, ayant cherché à y imposer par la force leurs vues.
La sclérose actuelle de la pensée musulmane remonte à cette époque, et elle nécessite aujourd’hui d’être revitalisée en revenant aux sources de l’islam et en renouvelant la tradition islamique, la distinguant de l’actuelle tradition musulmane dépassée. Nous l’illustrerons de trois exemples manifestant la résilience judéo-chrétienne.
Exemple de la loi du talion
Les récents débats en Tunisie sur l’abolition de la peine de mort ont révélé un attachement à la peine de mort au nom de la loi du talion qui serait consacrée par l’islam. Pourtant, on ne conteste nullement que l’islam consacre bien plus le droit sacré à la vie, considérant que la décision de donner la mort relève du ressort exclusif de Dieu. L’existence de textes formels consacrant la loi du talion n’emportent guère mise en cause de ce principe.
De fait, l’islam n’a gardé la loi du talion que comme une survivance des révélations précédentes; et il démontre assez, par des appels insistants et répétés au pardon et à l’effort maximal sur soi, que c’est une mesure destinée à disparaître grâce à l’évolution de la société et des mentalités. Ainsi, nombre de lois anciennes similaires, issues de l’Ancien ou du Nouveau Testament, n’ont pas été brutalement abrogées par l’islam. Dans sa méthode progressive, il a toujours préféré indiquer aux croyants la voie vers leur issue fatale grâce à l’usage de la raison dont il appelle à faire usage. C’est en cela que la foi islamique est une foi scientifique, la raison y étant sensible, nullement dogmatique.
Comme pour la servitude, la part moindre d’héritage pour la femme, le nombre d’épouses, l’islam initie le processus dans une progressivité qui n’est qu’une rationalité se résolvant en une indication de ce que la raison humaine doit finir par imposer d’elle-même en application de l’esprit de la religion et de ses visées. D’ailleurs, la loi du talion n’a été maintenue en l’état qu’avec nombre de limitations et d’appels au pardon et à la clémence. C’est pour cela que l’islam a instauré l’effort, le fameux jihad, qui a commencé par être petit, destiné à l’instauration de son nouvel ordre, une révolution d’abord mentale. Puis, une fois la religion installée, gagnant les cœurs, il a fortement insisté sur la nécessité de l’effort maximal, le jihad akbar, qui annule et remplace le petit jihad.
Dans les hypothèses d’application de la loi du talion, c’est au jihad akbar que le musulman est appelé afin de dominer sa tendance naturelle à la vengeance pour découvrir en lui les motifs impérieux non pas nécessairement pour pardonner, mais en vue d’aider celui qui a fauté, au point de mériter la peine capitale, à se réformer et retrouver la voie de Dieu. Et c’est grâce à la spiritualité de l’islam que pareille réforme de soi doit se faire. Car l’islam est une quête de la justice, certes, mais aussi de la réforme de soi et des autres, en les aidant à prendre conscience de leurs défauts et à chercher constamment à se purifier.
Exemple de l’apostasie
La liberté de croire est garantie en islam, aucune contrainte n’étant permise pour amener à s’y convertir originellement. Cette liberté n’est ni contestée ni douteuse, elle ne suppose point de restrictions, étant une liberté absolue; sinon il ne saurait y avoir de conversion libre.
Il est clair que la pratique des Arabes de l’apostasie ne tournait pas autour de la récusation ou de l’acceptation de la foi; elle portait plutôt sur le rejet de l’ordre. Par contre, ce qui a été appelé par la suite apostasie par les ulémas n’était que la variation de la religion et une insurrection contre les représentants de cet ordre en ce qu’il représentait la constitution de l’État islamique. Ce que la tradition nous a transmis de l’histoire islamique concernant l’apostasie, c’est qu’elle a été le refus des tribus arabes après la mort du prophète de payer l’aumône légale à son successeur.
Ainsi donc, il n’est nulle interdiction de répudier la foi islamique tant que l’apostasie relève de l’ordre de la liberté privée de croire ainsi que la garantit la religion. Il s’agit bien ici de l’apostasie en tant que variation intellectuelle ou pacifique que le Coran a consacrée. Ce qui est légalement prohibé en islam c’est uniquement quand pareille apostasie, en tant que variation en religion, en arrive au niveau de la trahison de la patrie, la déclaration de la désobéissance civile ou l’engagement de la guerre dans le pays.
Aussi doit-on distinguer entre les deux sens. Dans le premier cas, nous avons affaire à un abandon de l’islam qui n’implique aucun trouble de l’ordre public; aucune prohibition ni limitation n’y sont prévues en notre religion. En effet, on ne trouve dans le Coran que de sévères reproches dans le but de réveiller la conscience ainsi égarée; et le maximum qu’on y trouve est la promesse de grâce ou la menace de châtiment, la première pour le repentir, la seconde pour son absence. Dans le deuxième cas, il y a une insurrection contre l’islam, avec tout ce que cela comporte de violence politique et renversement de l’autorité légitime; c’est ce que la Sunna et les docteurs de la loi ont mis à l’index.
Exemple de l’homosexualité
L’interdiction actuelle de l’homosexualité découle de la tradition juive. Celle-ci a largement influencé la pratique des musulmans de leur religion, venant limiter certains de ses principes et interdire ce que la loi islamique n’a point fait. En effet, personne n’ignore que l’homosexualité est expressément prohibée par la Bile dans ses deux Testaments. D’ailleurs, en Occident judéo-chrétien, la morale s’est longtemps basée sur pareille interdiction en considérant l’homosexualité comme le plus vil vice, l’abomination la plus détestable. Elle y était ainsi qu’elle est vue aujourd’hui par ceux de nos salafis qui s’enorgueillissent d’être les tenants de la tradition des anciens, alors qu’ils ne font en la matière que reproduire des traditions et des coutumes étrangères à l’islam. Les versets du Coran ne comportent pas de prescription expresse en l’objet, car ils relèvent de l’ordre du récit; or, la différence est bien établie entre ce qui est descriptif et ce qui est normatif.
Ce qu’il nous faut savoir, c’est que les prescriptions divines en matière d’homosexualité sont des prescriptions à caractère général; c’est ainsi que les exégètes les ont compris et interprétés en les étendant au cas précis de l’homosexualité. En effet, il n’est ni prescription ni peine traitant expressément d’homosexualité dans le Coran et dans la tradition du prophète. Quiconque soutient le contraire doit bien examiner les versets du Coran et les dires de la Tradition dont la véracité est attestée. Assurément il se rendra compte qu’il n’est nulle prescription en l’objet pour interdire ou criminaliser; et les deux Sahihs des dits du prophète, les deux compilations majeures de la Sunna dont la véracité est établie, ne comportent point de hadith traitant d’homosexualité.
Alors, se pose inévitablement la question suivante : comment se fait-il que ce qu’on a considéré comme la plus grave des turpitudes ne fasse pas l’objet d’au moins une seule des traditions présentes chez les deux plus grands compilateurs ou, pour le moins, dans l’un des deux recueils les plus authentiques? Ne serait-ce pas la preuve de l’incohérence de l’argumentation de ceux qui prétendent l’existence d’une tradition prophétique en la matière ?
L’islam n’a pas émis le verdict définitif sur un aspect du sexe qui était considéré parmi les choses ordinaires de la vie chez les Arabes, comparables en cela aux peuples qui les avaient précédés, tels les Grecs. Il s’est donc retenu d’émettre un jugement à son sujet, ne l’affectant d’aucune prescription ni peine, se limitant à rappeler ce qui le définissait dans les religions monothéistes venues avant lui. En cela, la conception de l’islam de l’homosexualité a été moderne avant la lettre, car elle s’est manifestée tout à fait en congruence avec l’esprit du temps, décrivant cette pratique ainsi qu’elle était perçue par l’opinion religieuse répandue.
Renouvellement de l’interprétation du Coran et de la Sunna
Les passages ci-dessus de nos exemples sur l’apostasie et l’homosexualité sont extraits d’une série que je publie au Maroc chez l’éditeur Afrique Orient et dont les deux premiers titres en arabe sont sortis en octobre 2013, suscitant déjà débat et polémique, comme ce fut le cas sur Nawaat qui a eu l’exclusivité de leur première publication en ligne.
Intitulée « Renouvellement du Lien indéfectible », cette série affiche l’ambition de s’attaquer à des thèmes souvent occultés alors qu’ils sont au cœur des freins psychologiques du musulman face aux exigences du respect de l’altérité et de la différence, fondements de toute démocratie. Les deux premiers titres en arabe viennent d’être traduits en français et sortent, toujours au Maroc, à l’occasion du Salon du livre de Casablanca qui se tient du 13 au 23 février 2014.
J’estime, en effet, qu’au moment où la crise de l’Occident — diagnostiquée il y a déjà un temps par Spengler — atteint un stade très avancé, c’est un passage obligé pour réinventer la démocratie — que je qualifie de postdémocratie — grâce à un islam authentique retrouvé, cet i-slam comme une religion postmoderne ayant été moderne par anticipation ou rétromoderne, selon son néologisme.
Il serait temps, en effet, par un effort de renouvellement de l’interprétation du Coran et de la Sunna, d’en finir avec la tradition judéo-chrétienne qui marque l’esprit salafi de nos intégristes soi-disant musulmans.
[…] Source: L’islam est venu tout d’abord comme une révolution sociale et mentale; il a vite gagné les cœurs par la simplicité de ses préceptes humanistes le distinguant des révélations qui l’ont précédé, l’amenant à incarner une ambition œcuménique en tant que sceau des révélations. […]
Vous êtes sérieux ?
Dans le coran il est pourtant dit qu’il n’est pas du rôle de croyant de remettre en cause les verset, que la prophétie est finie avec la mort du prophéte…
Concernant les homoseuel je vous rappelle la punition pour les relations sexuelles hors mariage… et comme le mariage homo n’existe pas il faut 100 coups de fouets (a appliquer en public et avec vigeur si vous êtes vraiment croyant !), ça me semble assez indiscutable d’un point de vue théologique.
Si la persécution des homo vous choque alors rangez votre coran
Bonjour.
1 / C’est la Bible qui interdit l’homosexualité pas le Coran qui ne comprend aucun verset la condamnant. Tout ce qu’il contient, c’est des récits rappelant l’histoire du peuple de Loth.
2/ La Tradition du prophète telle que consignée par les deux corpus considérés comme les plus fiables, ne contient aucun dire sur la question.
3/ Ce sont les jurisconsultes musulmans influencés par la tradition judéo-chrétienne et extrapolant les versets coraniques nullement normatifs qui ont fait un parallèle entre l’adultère et l’homosexualité. Ils de sont d’ailleurs divisés sur nombre de détails.
4/ Il ne s’agit pas de changer ou inventer des versets nouveaux, mais faire une interprétation correcte des versets coraniques loin de toute instrumentation idéologique.
5/ Pour plus de détails, je vous invite à lire le livre assez exhaustif sur la question. Il apporte les preuves suffisantes pour qu’il ne soit plus possible aujourd’hui de prétendre que l’islam condamne l’homosexualité comme l’ont fait avant lui le judaïsme et le christianisme.
6/ Il ne s’agit pas ici de critiquer la tradition judéo-chrétienne ou d’encenser l’islam, mais de dire objectivement et honnêtement la vérité sur la question.
A partir du moment où les relations hors mariage sont explicitement interdites et punies avec châtiment corporel en public dont on invite le croyant a n’eprouver aucune pitié lors de son application, il me parait légitime d’interdire les relation hommo qui jusqu’a preuve du contraire ne peuvent pas se faire dans le mariage.
Par ailleurs le talion est explicite dans le coran (homme pour homme, femme pour femme, esclave pour esclave).
Quand a la liberté de religion elle est abrogée par les multiples versets appellent a la guerre totale contre les mécréants jusqu’à leur mort, leur conversion ou leur soumission.
Sur un plan théologique votre position est indéfendable. Ainsi il ne vous reste qu”a reconnaitre votre apostasie ou a expier votre hérésie. ..
Monsieur,
On ne parle pas de la même chose. Vous évoquez ce que vous connaissez de l’islam, et ce n’est pas la foi dont je parle. Vous parlez de la tradition judéo-chrétienne telle qu’incrustée en islam, et moi je parle de l’islam véritable, celui du Coran et de la Sunna authentiques.
Pour être objectif, lisez d’abord ce que j’ai écrit. Sinon documentez-vous sur l’islam véritablement salafi qui est le soufisme. Car le salafisme que nous voyons dans nos rues n’est que la tradition judéo-chrétienne qui, répudiée par les juifs et les chrétiens devenus démocratiques, a trouvé refuge en islam dont elle pervertit l’esprit rationaliste, oecuméniste, universaliste et humaniste.
Ce n’est d’ailleurs pas nouveau, puisque la tradition judaïque avait déjà pollué l’esprit d’amour du christianisme que l’islam est venu revivifier. Car l’islam a réussi les retrouvailles avec le monothéisme des origines, qui fut d’abord spirituel.
Arrêtons nos guerres de religion et soyons honnêtes : regardons et disons les vérités telles qu’elles sont, au-delà de nos turpitudes. C’est ainsi et ainsi seulement qu’on réussira à réaliser ce vivre-ensemble dans et entre nos pays, différents de cultures , mais unis dans l’humanité. Soyons d’abord humanistes, je vous prie !
En islam vrai, la liberté de croire est consacrée par le Coran et confirmée par la Tradition du prophète. Pareillement, la liberté de pensée y a été conscarée avant qu’elle ne le soit par le droit positif des pays démocratiques; car l’islam, de par son esprit, ses visées, est démocratique. Ce fut sa modernité par anticipation, ce que j’appelle une rétromodernité. Et comme il garde toujours une avance sur les mentalités sclérosées de tous bords, il est aujourd’hui postmoderne. C’est de quoi je parle. Aussi, ne soyez plus hors sujet, je vous prie; ne parlez pas pour ne rien dire ! .
Et surtout, arrêtez de faire de l’intégrisme intellectuel; documentez-vous donc loin de tout dogmatisme ! Pour apprécier la différence entre le soufisme, vrai islam, et le salafisme, faux islam, lisez par exemple mon article sur La revanche du soufisme en Tunisie :
http://tunisienouvellerepublique.blogspot.com/2014/02/artcheologie-i-slam-ique-4.html#more
Effectivement, je vous parles de l’islam que je connais, qui se base essentiellement sur le coran et la sunna de Bukhari Musslim.
D’aprés ce que j’ai compris le coran est supposé contenir la parole infaillible de Dieu ainsi que des injonction claires et incontournable. Arretez moi si je me trompe…
Bref a partir de la j’ouvre mon coran (traduit en français) et j’y lit sourate 24 verset 2 :
“Administrez à la femme et à l’homme coupables de fornication cent coups de fouet chacun. Le respect de la loi de Dieu exige que vous n’ayez aucune pitié pour eux, si vous croyez en Dieu et au Jugement dernier. Ce châtiment devra être exécuté en présence d’un groupe de croyants”.
Voila pour la sexualité hors mariage, ca me parait sans équivoques.
Pour ce qui concerne la liberté religieuse, le vivre ensemble et toute ces valeur j’ouvre ce même coran sourate 4 verset 89 et j’y trouves
“Ils aimeraient vous voir mécréants, comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux! Ne prenez donc pas d’alliés parmi eux, jusqu’à ce qu’ils émigrent dans le sentier d’Allah. Mais s’ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur”. On est loin de la sociétés sereine et apaisée ou la libertée de conscience régne de fait que vous atribuez a votre vrai Islam.
Encore une foi je suis plutot d’accord avec votre vision de la société sauf que je penses que votre vision de l’Islam est fantasmée.
Lisez le Coran. Ca dis exactement le contraire justement.
باب إخراج المتشبهين بالنساء من البيوت
حدثنا معاذ بن فضالة حدثنا هشام عن يحيى عن عكرمة عن ابن عباس قال لعن النبي صلى الله عليه وسلم المخنثين من الرجال والمترجلات من النساء وقال أخرجوهم من بيوتكم قال فأخرج النبي صلى الله عليه وسلم فلانا وأخرج عمر فلانا
http://library.islamweb.net/newlibrary/display_book.php?idfrom=10755&idto=10758&bk_no=52&ID=3296
@Adrien ;
Vous dites :
– “Effectivement, je vous parles de l’islam que je connais, qui se base essentiellement sur le coran et la sunna de Bukhari Musslim.” –> L’islam que vous connaissez est l’islam tel qu’interprété par les musulmans avec une forte marque de la tradition judéo-chrétienne.
– “ D’aprés ce que j’ai compris le coran est supposé contenir la parole infaillible de Dieu ainsi que des injonction claires et incontournable. Arretez moi si je me trompe…” –> Vous ne vous trompez pas, mais vous omettez de relever que le nombre des injonctions est minime par rapport à ce qui fait l’essentiel de l’islam, et qui est sa spiritualité et son humanisme.
– “ Bref a partir de la j’ouvre mon coran (traduit en français) et j’y lit sourate 24 verset 2 : ”Administrez à la femme et à lâhomme coupables de fornication cent coups de fouet chacun. Le respect de la loi de Dieu exige que vous nâayez aucune pitié pour eux, si vous croyez en Dieu et au Jugement dernier. Ce châtiment devra être exécuté en présence dâun groupe de croyants”. Voila pour la sexualité hors mariage, ca me parait sans équivoques.” –> Comme vous avez ouvert le Coran sur un verset concernant un rapport hétérosexuel, trouvez-moi un seul verset traitant d’un rapport homosexuel, comme vous en trouverez dans la Bible. Car je vous rappelle que je parle d’homosexualité et non d’adultère. Cela dit, je vous signale que la preuve de l’adultère est stricte, supposant l’intromission de la verge dans le sexe féminin, tout le reste ne relève pas de l’adultère. C’est pourquoi la preuve de l’adultère a toujours posé problème en islam. Pour les détails, documentez-vous, je vous prie.
– “Pour ce qui concerne la liberté religieuse, le vivre ensemble et toute ces valeur j’ouvre ce même coran sourate 4 verset 89 et j’y trouves ”Ils aimeraient vous voir mécréants, comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux! Ne prenez donc pas d’alliés parmi eux, jusqu’à ce qu’ils émigrent dans le sentier d’Allah. Mais s’ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur”. On est loin de la sociétés sereine et apaisée ou la libertée de conscience régne de fait que vous atribuez a votre vrai Islam.” –> Il ne suffit pas de citer des versets retirés de leur contexte pour saisir leur sens et dire la vérité. Le Coran est un tout et il faut le comprendre dans son ensemble, restituer les versets dans leur contexte, les interpréter les uns par rapport aux autres en tenant surtout compte des visées de la loi religieuse. Que faites-vous des nombreux versets parlant de la liberté de croire?
– “Encore une foi je suis plutot d’accord avec votre vision de la société sauf que je penses que votre vision de l’Islam est fantasmée.” –> Ma vision de l’islam est sereine, car elle n’est pas marquée par un dogmatisme qui vous aveugle la vue. Vous vous obstinez à juger le Coran avec des présupposés étrangers à l’islam, s’appliquant à la tradition judéo-chrétienne. L’islam fut humaniste avant l’humanisme laïque et il le reste dans ses fondements et ses visées. C’est ce qui a séduit de nombreux occidentaux, y relevant l’esprit révolutionnaire. Et ce sont les musulmans qui continuent d’en faire une lecture erronée, n’osant pas renouveler leur exégèse qui a été pertinente au passé, mais qui ne l’est plus.
Monsieur, si vous souhaitez continuer la discussion, et afin d’éviter qu’elle ne devienne stérile, documentez-vous, je vous prie, sur ce que je dis exactement et revenez avec des arguments pertinents; vous me trouverez à votre disposition pour y répondre. Amitiés
Adrien ! Je pense qu’a force de dialoguer avec un fou, vous allez devenir aussi maboul que lui…sauvez-vous, bon sang !
Je crois que l’Islam souffre d’une “hypostase” du texte au fondement du dogmatisme passé et actuel. Si l’on admet que le texte définitif du Coran fut arrèté plusieurs décennies après la mort du prophète, celui qui en reçut révélation, et que le travail de transcription se fit sur la base de la relation, pour une bonne part orale, qu’en firent les protagonistes, on peut soutenir la nécessité du travail de glose et de critique de nature à en faire une ou des lectures actuelles et actualisantes.
Naturellement, cela peut ètre regardé comme une tentative d’attenter au prestige de la Parole de Dieu. Néanmoins, si l’on écarte la question de la foi ou non, on peut justifier notre proposition en soutenant que s’adressant aux hommes de tous les temps, Dieu a sans doute prévu que leurs conditions de vie, représentations et cultures évoluant, ils verraient leur rapport à Sa Parole et Sa Religion évoluer aussi. L’essor du “libéralisme” de pensée lorsque l’Islam fut florissant en atteste. Ou, parce qu’ un certain libéralisme de la pensée a existé que l’Islam pùt vivre sa période ou moment de floraison.
Ainsi, croyant ou non, nous ne pouvons qu’espérer que vienne ou revienne ce temps béni où Islam était synonyme de civilisation, culture et Lumières, n’en déplaise aux dogmatiques musulmans et aux tenants de certaine vision imbue de leur “civilisation” et “religion” dont on peut admirer le niveau auquel elle réduisent le monde et l’humanité.