Par Mehdi OUALHA, ingénieur,
Le transport public n’est pas le point fort de la Tunisie. Plus malheureux encore, son état ne cesse de se détériorer ces dernières années. Bus bondés, retards automatiques, horaires indisponibles, arrêts introuvables, etc. Ceci frappe de plein fouet toute l’activité économique et le développement social à différents niveaux. La productivité des personnes diminue du fait de la fatigue due au transport et du temps perdu. La pollution augmente du fait de l’engorgement des réseaux de transport par les moyens individuels ou à petite échelle, qui viennent se substituer à un transport public chaotique : voitures personnelles, taxis, petits transporteurs, etc. Ceci induit aussi une hausse de la facture énergétique pour le pays et pour les ménages. Sans oublier que recourir à la voiture est un fardeau pour beaucoup de Tunisiens au regard de son coût. S’ils avaient vraiment un choix de qualité, beaucoup recourraient au transport public et utiliseraient leur argent pour des besoins plus urgents.
Autre bémol, l’épanouissement culturel se trouve frappé de plein fouet. Il est difficile pour les jeunes de découvrir les différents recoins de leurs villes et pays car se déplacer d’un endroit à un autre relève du parcours du combattant et n’encourage pas de telles activités. Ceci concerne aussi le tourisme et les touristes qui se retrouvent dans une jungle impénétrable. La liste des défauts sera impossible à énumérer. Mais un constat s’impose : des mesures urgentes doivent être prises par les différentes parties prenantes : ministères, collectivités locales, syndicats des agents de transport, associations, etc.
Afin de rendre compte de l’état désastreux du réseau, on pourrait obliger les responsables et élus à utiliser les bus et tramways une fois par semaine. Ils devraient être concernés directement par le fléau pour qu’ils agissent. De toute façon ils sont les décideurs et doivent assumer leur position.
Les syndicats doivent aussi agir envers les agents. Ils doivent être un interlocuteur fiable et obliger les employés à remplir leur mission.
Un autre bémol constaté sur les abonnements livrés aux clients, disons plutôt les élèves et étudiants, c’est qu’ils concernent en général un trajet particulier. Il serait plus judicieux de rendre toute une zone du réseau accessible par un seul abonnement. Ceci encouragera la prise d’abonnements et augmentera les recettes. Bien sûr la qualité des services doit suivre. Pour mieux suivre les flux des utilisateurs et améliorer les services, l’utilisation des cartes à puces comme support doit être généralisée.
La compréhension du réseau est aussi un point très important et abordable à traiter. Les horaires et une carte des lignes devraient être affichés à chaque arrêt de bus. Une application web efficace serait aussi appréciable, en attendant une application pour téléphone.
Les collectivités locales devraient aussi être sévères envers les stationnements anarchiques qui gênent bus et tramways et réserver des voies bien à eux.
Je m’arrête à ces simples propositions. D’autres plus pratiques et applicables pourrait émaner des acteurs concernés qui devraient agir le plus rapidement possible et se montrer réellement soucieux des attentes de Tunisiens et non remplir les plateaux audiovisuels et colonnes de journaux uniquement pour parler de la politique à leur service et oublier le fait que la politique est avant tout de s’occuper des problèmes du public. Ils devraient prendre les décisions qui fâchent dans plusieurs secteurs. Ils en seraient plus que remerciés parce que le peuple est épuisé.
Il faut que la situation des transports publiques qui est desatreuse, devienne infernale et que les classes populaires défavorisées fassent une revolution, pour que la classe politique qui bien entendu, n utilise jamais ces transports, soit obligée de formuler une politique radicale
des transports publiques et de l environnement. Par machiavilisme politique la dictature a enfoncé le clou en delaissant totalement les transports publiques et en encouragant l automobilisme, qui n a fait que favoriser , l individualisme, la paresse, les maladies physiques et mentales, les accidents mortels par dizaines de milliers, l anarchie des circulations , le deficit budgetaire de l etat, etc etc… les classes politiques dominantes permettent l importation des voitures de luxe pour satisfaire leur hedonisme au depend des conditions de transport des classes populaires.
Lorsque les politiciens et autres classes bourgoises qui monopolisent le pouvoir économique donneront le bon exemple en utilisant les transports publiques et cesseront de polluer
l environnement avec leur voitures voraces d energie, de devises et provocantes pour les classes populaires demunies alors la , la situation des transports publiques pourra etre ameliorée. Peut etre verra t on dans vingt ans ministres et pdg de sociétés aller a leur travail en bus, voyager en train ou faire du velo tout comme dans les pays scandinaves. C est a dire lorsque tous les vieux tunisiens megalomanes qui confondent prestige de l etat avec limousines polluantes ne sont plus de ce monde. Continuez de debattre ce sujet Mr. Oualha car il s agit de votre futur et non de celui des Caid Essbssi et autres vieillots tunisiens malades dont le faux modele de modernité a fait des transports publiques une tragedie.. A force de traiter du sujet vous réussirez a influencer le cours des choses a long terme, car le tunisien trop imbu de son savoir inculte a plus besoin de temps que les autres peples pour reviser sa mentalité et ses attitudes. Donnez donc du temps au temps et bonne chance !
Le transport publique tunisien est à l’image du reste des services publiques tunisiens, ou plus simplement à l’image de la Tunisie.