Communiqué de Presse

À la date du 04 octobre 2014 et face à l’inertie de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE), nous avons déposé nos démissions de la charge de membres au sein de l’Instance Régionale pour les Élections en Italie (IRIE).

En effet nous avons, à maintes reprises, dénoncé l’incompétence d’un président qui, monopolisant les informations inhérentes au travail, est aussi incapable d’organiser les différentes étapes des élections, de travailler en groupe, de coordonner une équipe et de répartir les tâches entre ses différents membres. Cette incompétence a entraîné l’Instance régionale dans un cercle vicieux de dysfonctionnements graves causant des retards considérables dans l’agenda de travail et remettant en question le principe de démocratie et de transparence qui devraient être les lois de fonctionnement d’une instance pour les élections.

Plus précisément nous contestons :

– Le pouvoir absolu dont jouit le président de l’IRIE au point de se passer de la consultation des autres membres comme le préconise le règlement interne des IRIE et cela même pour prendre des décisions essentielles pour le bon déroulement des élections (choix du coordinateur responsable de la saisie électronique des résultats nationaux du scrutin, gestion de la campagne électorale, organisation de la logistique des transports des urnes en collaboration avec les consulats)

– La gestion non transparente des finances de l’IRIE, le refus de rendre compte des dépenses et l’abus de pouvoir dont fait preuve le président en la matière

– Le manque d’éthique dans le travail : déclarations mensongères sans fondements et basées sur des ouï-dire et le double discours.

En permettant de tels dépassements, et en communiquant de manière sporadique et contradictoire et souvent sans traces écrites, l’ISIE n’a fait que renforcer l’ambiguïté au sein de l’IRIE et accroître nos incertitudes. N’ayant pas pu jouir de nos droits en tant que membres, nous nous sommes retrouvées dans l’impossibilité de réaliser notre travail selon les principes et l’éthique que notre morale professionnelle et notre engagement citoyen nous imposent.

Partant du principe que le silence est l’ennemi de la démocratie, nous considérons qu’il est de notre devoir de nous démarquer et de dénoncer de tels agissements et d’en informer nos concitoyens tunisiens résidents en Italie.

A ce jour, nous sommes encore dans l’attente d’une réponse de la part du président de l’ISIE M. Chafik Sarsar, comme le précise la réponse à nos démissions de Mme Fawzia Drissi Bouacida responsable des instances régionales à l’étranger et nous soulignons notre disposition à fournir des justificatifs et des informations plus détaillées à propos de nos déclarations.

Kalthoum Ben Soltane

Afef Hagi

Membres démissionnaires de l’IRIE Italie