Le banque centrale de Tunisie, vient de répondre aux revendications des jeunes internautes tunisiens qui réclamaient l’accès au service de paiement en ligne PayPal. Ceci est sans aucun doute une grande avancée en Tunisie. Pendant des années, les internautes tunisiens ont été privés d’utiliser l’internet à des fins de commerce et d’échanges. L’internet en Tunisie a toujours été limité à la simple utilisation des réseaux sociaux et des médias en ligne.
En effet, la banque centrale accordera l’accès à Paypal aux internautes désirant avoir ce service, moyennant, une demande officielle et avec un plafond à ne pas dépasser. Ce qu’il faut comprendre c’est que PayPal en tant que tel, n’est pas un but en soit, mais un moyen. Le but des internautes tunisiens est d’accéder à de la devise (dollar, euro, yen) afin d’avoir la possibilité acheter et de vendre librement sur internet (commerce en ligne).
La loi change en Tunisie : Une loi discriminatoire ?
Comme beaucoup le savent déjà, le dinar tunisien est réputé être une devise qui n’est pas librement convertible. D’un point de vue purement juridique, la non convertibilité d’une devise se définie comme suit: L’interdiction faite aux résidents d’un pays d’acheter, de vendre ou de posséder une devise étrangère. L’État, de ce fait impose l’usage d’une devise unique en interdisant à ses citoyens de faire des choix monétaires.
Cependant, il serait erroné de considérer le Dinar comme étant une devise non convertible, comme le rappelle dans cette vidéo Mr Moncef Cheikhrouhou. Le dinar tunisien est partiellement convertible : Une certaine catégorie de citoyens tunisiens qu’on peut décrire comme étant ‘’privilégiée’’ ont un accès libre à de la devise étrangère. Je fais allusion ici aux chefs d’entreprises, résidents étrangers, diplomates et certains hauts fonctionnaires. Cette catégorie de tunisiens dispose d’une liberté monétaire quasi illimitée. Ils peuvent posséder des dollars, des euros et ont la possibilité de transférer leurs fonds partout dans le monde et en toute légalité. On peut en conclure, que pour cette catégorie de Tunisiens, le dinar est librement convertible.
Contrairement à ce petit groupe d’avantagés, la grande majorité des tunisiens, (les salariés, les petits entrepreneurs, petits fonctionnaires, artisans, tunisiens moyens, chômeurs etc.) n’a pas le droit de posséder des devises étrangères. Par conséquent, ils ne peuvent ni effectuer des achats sur internet ni investir à l’étranger.
Certes il existe quelques exceptions à la règle, où la banque centrale permet à certains particuliers de posséder des devises étrangères (Allocation touristique, dépenses liées à la santé, transferts de frais scolarité, etc.). Mais les procédures administratives restent extrêmement longues et complexes.
Cette majorité de tunisiens ne jouis donc presque d’aucune liberté monétaire et financière. Majoritairement, les Tunisiens sont ainsi largement pénalisés, spécialement quand le dinar tunisien baisse en valeur. (Leurs actifs sont essentiellement indexés en dinar). Ils se font saigner à blanc par l’inflation sans aucun moyen de se protéger.
Ce que la banque centrale propose aux internautes réclamant l’accès à PayPal, c’est simplement de rallonger la liste des privilégiés, pour y inclure quelques Internautes free lancer, e-trader, etc. (Tout ceci moyennant bien évidemment un dossier bien garni ‘’Matlab’’, des procédures administratives interminables et un plafond en devise à ne pas dépasser)
À mon avis, il est nécessaire de comprendre, que les lois de changes en vigueur dans notre pays s’opposent à un droit fondamental : le droit de propriété.
Ce que je trouve particulièrement injuste dans ce système, c’est que l’État tunisien se permet de discriminer entre deux catégories de citoyens : les privilégiés et les autres. Certains disposent pleinement d’une liberté financière tandis que la majorité en est dépourvue.
Les Tunisiens qui ne font pas partie de l’élite risquent des sanctions très lourdes s’ils essaient de se procurer des devises sans passer par la banque centrale (le circuit financier classique).
Dans un pays libre, le droit de propriété devrait être respecté sans considérer le statut social ou la situation professionnelle. Chaque citoyen doit pouvoir disposer librement de ses fonds (propriété privée). Une fois ses devoirs fiscaux acquittés, libre à lui de dépenser son argent comme bon lui semble, (se procurer des devises étrangères, investir, acheter sur internet etc.).
Malheureusement, en Tunisie, on a encore du mal à faire la différence entre propriété privée et propriété collective. L’argent des citoyens tunisiens n’appartient pas au peuple, à la société et encore moins à l’État. Les citoyens sont les seuls responsables de leurs avoirs, c’est à eux et non pas à l’Etat qu’incombe la tâche de les gérer.
Les choix que font les Tunisiens en matière de consommation sont une forme d’expression. Interdire à certains la possession et la négociation des devises (euro, dollar, yen) c’est leur interdire de faire des choix et d’émettre des opinons. Les devises étrangères ne sont qu’un produit de consommation comme un autre. L’actuelle loi de change est intrinsèquement inégalitaire et discriminatoire car elle garantie le droit de propriété à certains et l’interdit à d’autres. Ce qui équivaut à garantir la liberté d’expression pour quelques citoyens et pas aux autres.
La libre convertibilité du Dinar : point de vue économique.
Les questions économiques concernant la libre convertibilité du dinar sont plus complexes. Je vais essayer de casser quelques mythes véhiculés par nos économistes et administrations tunisiennes depuis l’indépendance.
● La libre convertibilité mènerait à un effondrement du dinar tunisien.
● La libre convertibilité risquerait d’accroitre la fuite des capitaux.
● La libre convertibilité constitue un risque pour les réserves en devises de la banque centrale.
● Nous n’avons pas une économie assez forte pour nous permettre une libre convertibilité du dinar.
1 La libre convertibilité mènerait à un effondrement du dinar tunisien
Pour contredire ces dires, il faudrait revenir quelques années en arrière et étudier un tant soit peu l’historique du dinar ainsi que sa valeur dans le temps. Le dinar tunisien a vu le jour en 1958, si on se base sur sa page Wikipédia, ce dernier valait 2,11588 d’or (en 1958). Un dollar Us (1958) valait 1,23 gramme d’or. Ce qui donne un taux de change dollar/dinar de 1.72 Dollar Us pour un Dinar Tunisien. (Non vous ne rêvez pas, 1958, le Dinar Tunisien valait plus que le Dollar US). Aujourd’hui 1 dinar tunisien vaut 0.58 dollar US. Ceci est une dépréciation de presque 400% en 56 ans. D’après ces chiffres, on peut constater que la non convertibilité du dinar n’a pas permis la protection du dinar. Le Dinar tunisien, comme la majorité des devises des pays du tiers monde, a été une de vise typiquement inflationniste qui n’a jamais cessé de perdre de sa valeur depuis sa création.
2 La libre convertibilité risquerait d’accroitre la fuite des capitaux
Voila la liste des pays qui, comme la Tunisie, appliquent des restrictions sur l’achat et la vente de devises étrangères. Cette liste comprend l’Argentine, le Venezuela, la Corée du nord, le Pakistan, Sri Lanka et le Soudan. Ces pays sont surtout connu pour avoir une inflation très élevée et souffrent de fuites de capitaux chroniques, malgré les restrictions de changes très sévères. À tout cela se rajoute un marché noir ou les devises étrangères se négocient avec des primes allant jusqu’à 50 % au dessus du prix officiel. La Tunisie souffre des mêmes problèmes, voilà un exemple du prix de l’euro qui se négocie au noir sur Facebook : À la date du 25 octobre 2014, un euro sur la plateforme Neteller coutait au Tunisiens 3.5 dinar, le cours officiel à cette date était au alentour de 2.3 dinar pour 1 euro. Ce qui donne une prime d’a peu près 52% au dessus du prix officiel. (Le Tunisien moyen, doit donc payer 50% plus cher pour acquérir un petit montant en euro)
À L’extrême opposé des pays cités plus haut, on trouve : Singapour, Hong Kong, la Suisse, Dubaï, la nouvelle Zélande, l’Australie. Ces pays garantissent pleinement à leurs citoyens la libre convertibilité de leur devise. C’est dans ces pays là où la fuite des capitaux est moins présente, il y a également moins d’inflation et leurs devises ont tendance à plus s’apprécier.
Afin de bien comprendre, rappelons une petit vérité: si le gouvernement me permettait de posséder librement des devises étrangères, d’investir à l’étranger (fond d’investissement) à partir de mon pays d’origine, pourquoi songerais-je à faire fuir mon argent à l’étranger?
C’est justement en interdisant aux citoyens d’acquérir librement des devises qu’on les incitera à faire fuir leurs capitaux.
L’histoire prouve que les pays qui ont des devises non-convertibles sont les pays qui souffrent le plus des fuites des capitaux, d’inflation et de dépréciation de leur devise.
Je pense qu’il est très utile de rappeler que pour les grands détenteurs de capitaux, le dinar est librement convertible. Ceux qui vont profiter de la libéralisation du dinar sont essentiellement les tunisiens moyens ou pauvres, qui de toute façon ne détiennent pas de sommes considérable. La fuite des capitaux est essentiellement l’oeuvre des tunisiens aisés, qui disposent de plus gros montants.
3 La libre convertibilité constitue un risque pour les réserves en devises de la banque centrale
Le problème avec cet argument, c’est qu’il cache une réalité bien amère pour les tunisiens. Dans ce modèle hyper centralisé auquel les tunisiens sont soumis, une seule et unique institution est en charge de détenir les réserves en devise de dix millions de tunisiens. (Pas étonnant que les réserves de la banque centrale soient systématiquement dans le rouge). Si nous vivions dans un pays réellement libre, où chaque citoyen serait responsable de sa propre réserve en devise, on n’aurait guère à nous soucier de ce que la banque centrale détient dans ses réserves en devises étrangères.
4 Nous n’avons pas une économie assez forte pour nous permettre une libre convertibilité du dinar
Cela fait une trentaine d’année que les technocrates qui ont gouvernés la Tunisie depuis l’Indépendance nous ressortent le même argument. À chaque fois que l’on évoque la question de la libre convertibilité du dinar, on prétexte que notre économie n’est pas assez forte. Cela fait aussi une trentaine d’années que l’on attend que l’économie s’améliore, pour qu’on puisse enfin jouir d’une devise librement convertible. Malheureusement pour nous, l’économie ne s’améliore pas malgré les restrictions de changes. Les citoyens tunisiens continuent à être privés de leurs droits économiques les plus élémentaires.
Ce que je trouve aberrant, c’est qu’il n’est jamais venu à l’esprit de nos bureaucrates, que c’est peut être le contraire qu’il aurait fallu faire. L’économie tunisienne a du mal à progresser précisément parce que les citoyens tunisiens ne jouissent pas assez de libertés économiques (ce qui inclus une libre convertibilité du dinar).
J’ai là l’indice mondial des libertés économiques dans le monde, par pays. Ce qu’on remarque, c’est qu’il y a une corrélation presque absolue entre libertés économiques et progrès social. En tête du classement on trouve des pays comme la Suisse, Singapour, Hong Kong, l’Australie et la nouvelle Zélande.
En fin de classement on trouve Cuba, la Corée du nord, le Zimbabwe, le Vénézuela… Tous ces pays appliquent des lois très restrictives en matière de contrôle des changes et n’accorde presque aucune liberté économique à leur citoyen.
Les libertés économiques (qui incluent une devise libre et convertible sans restrictions) sont une condition et non pas un résultat du développement économique.
Le Cas de La Tunisie : Un paradoxe
Le cas de la Tunisie est très paradoxal. C’est un pays où les citoyens jouissent de libertés sociales quasi-inégalées dans le monde arabe. La liberté de culte et la liberté d’expression sont garanties par l’État.
L’homme et la femme sont relativement égaux en droit. L’État tunisien est un État séculier ou religion et politique ne se confondent pas (où du moins ne sont pas supposés). Mais dès qu’il s’agit de libertés financières et économiques, ce pays se transforme en une véritable prison à ciel ouvert.
L’Arabie saoudite, connue pour ses lois extrêmes et liberticides en matière de libertés de culte et de droits des femmes, est plus libre et plus ouverte que la Tunisie en matière de liberté économique. Dans ce pays, chaque citoyen à le droit d’envoyer et de recevoir librement de la devise de part et d’autre du monde.
Paypal constitue le premier test pour le gouvernement en matière de paiement sur internet. Pour le gouvernement, le cas Paypal a été assez simple à résoudre. Après tout paypal peut-être considéré comme une simple banque détenant des liquidités en devises étrangère. Il suffisait pour le gouvernement d’appliquer à peu près les mêmes lois en vigueur actuellement, et le tour et joué !
Mais l’Internet est un gigantesque réservoir d’innovations. Les moyens de paiements sur internet évoluent de jour en jour et deviennent de moins en moins contrôlable et régulable.
Bitcoin fait partie de ces nouvelles innovations en matières de paiement, il s’agit d’une devise à part entière (comme l’euro le dollar, ou le dinar tunisien). Celui-ci circule librement sur internet, sans banque centrale pour en réguler l’émission ou le prix. C’est ce qu’on appelle une devise décentralisée.
Voilà un article que j’ai écrit qui expose en détails le fonctionnement de cette technologie ainsi que ses applications en Tunisie. Comme je l’avais expliqué dans cet article, il est impossible pour qui que ce soit (y compris le gouvernement) d’en limiter l’usage. Il est possible désormais pour les tunisiens d’acheter des bitcoins via Nouqood.biz.
Internet dématérialise les capitaux et les décentralise. Il est nécessaire pour le gouvernement tunisien de comprendre que son pouvoir est extrêmement limité face au pouvoir d’internet. Il ne pourra plus éternellement compter sur la loi de change actuelle pour réguler tous les flux de capitaux entrant et sortant du pays.
Bravo pour l’explication.
Cette ouverture permettrait à bcp de jeunes ingénieurs de travailler en freelance et de gagner de l’argent qui sera RAPATRIE en Tunisie ;) .
Les Tunisiens ont un besoin pressant de libertés économiques et monétaires.
Merci slim pour cet article, ça résume parfaitement la situation et fournit les explications scientifiques aux absurdités de cette politique de restriction “bête et méchante”.
Le Marco l’a très bien compris, mais hélas pas la Tunisie, de ce fait une loi d’amnistie de change a été votée permettant aux marocains qui détiennent des avoirs de régulariser leur patrimoine détenu illégalement à l’étranger moyennant le paiement d’une contribution libératoire.
Merci slim pour cet article, ça résume parfaitement la situation et fournit les explications scientifiques aux absurdités de cette politique de restriction “bête et méchante”.
Ce controle quasi-maladif sur les change en Tunisie est un manque à gagner sur tous les plans. Tout d’abord sur le plan monétaire comme tu l’as expliqué, mais surtout sur le plan business. Imaginez le nombre d’investisseurs Tunisiens qui possèdent du cash en devises, et qui préfèrent l’investir ailleurs car ils ne sont pas sur de pouvoir les rapatrier ou d’en disposer librement une fois que cet argent est entré en Tunisie. De meme, le commerce électronique qui peut etre un catalyseur et une source de création d’emploi est pénalisé par un systeme de paiement et de change archaïque…
Merci à Vous
C’est la culture soviétique fait des ravages dans l’administration tunisienne.
bellehi un second article sur la culture soviétique soviétique de l’administration tunisienne et son origine nawarna khouya!! n’importe quoi
non sens total! l’auteur se contente de banalités et de généralités qui ne sont pas basées sur la moindre théorie scientifique et en fournissant de grotesques explications/”solutions” en nous jettant de la poudre aux yeux:
Bravo! vous avez démontré qu’en 60 ans de régulation la monnaie a subi un lent glissement naturel vers sa valeur réelle n’impactant pas de façon brutale le porte monnaie du citoyen, vous prétendez vouloir démontrer le contraire de cette phrase en répondant totalement à coté: OUI la libre convertibilité du dinar entrainerait une chute brutale de sa valeur, entrainant une inflation incontrolable et l’impossibilité pour le porte monnaie de garder un pouvoir d’achat décent (dans un pays où tout ou presque est importé), à moins d’être un anarchiste qui aime observer le chaos civil que cela engendrerait en étant confortablement installé derrière un écran quelque part au canada, personne n’aimerait assister à de nouvelles émeutes du pain…
Les personnes ayant les moyens d’investir à l’étranger le font de quelconque manière que ce soit, la libre convertibilité et la chute du dinars ne feraient qu’accentuer une situation et un fait qui existe déjà: ceux qui déjà au jour d’aujourd’hui refusaient de payer leurs impots (tout en ayant une capacité limitée à cacher leurs revenus) se contenteront de tout envoyer vers n’importe quel paradis fiscal en continuant à payer 120 dinars de forfait annuel en accumulant des centaines de milliers de dinars par mois.
ce qui nous amène à l’aberration de vouloir supprimer l’instance de régulation monétaire qu’est la banque centrale: unique moyen de controler justement les flux de devise (en terme de financement douteux, de fuite de capitaux, de fraudes et j’en passe) et dernier gendarme permettant le maintien, certes artificiel, de la valeur de la monnaie unique garant d’un minimum de paix sociale. Encore une fois un discours anarchique basé sur les postulats d’adam smith qui sont totalement inadapté à l’être humain, le jour où nous vivrons dans le meilleur des mondes, où le terrorisme ne recevra pas de financement étranger, où les partis politiques n’iront pas chercher de l’argent pour une caisse noire de corruption et où les êtres humains deviendront honnêtes, vous commencerez par aller proposer la suppression de la FED, de BCE, de la BdF et progressivement jusqu’à arriver chez nous.
je vous propose d’aller vous contenter d’échanger des âneries sur les forums spécialisés en paypal et de jouer aux billes avec vos bitcoins en espérant que vous n’aurez pas beaucoup perdu dans cette belle arnaque de cyber-ponzi…après vous pouvez toujours trouver vos champignons hallucinogènes avec sur Tor, ça vous maintiendra en état de semi-éveil et préservera vos relents d’économiste en…herbe.
Hamadi,
Votre commentaire est tres surprenant.
Vous avez declaré que l’auteur raconte n’importe quoi, mais ou sont vos arguments?
Ensuite, vous avez sorti des affirmations, sans encore une fois apporter aucun argument.
Et enfin, vous sortez des choses on ne sait pas d’ou vraiment (‘anarchiste qui aime observer le chaos civil’). Il n’y a certainemenet pas de chaos dans un goulag.
Mais supposons que l’auteur ait tout faux, voyez vous la situation en Tunisie comme un succes? Connaissez vous des pays qui ont reussi? Comment ont-ils fait?
Il faut une revolution economique et financiere..mais rass el mal jaban dixit jbali!
J’hallucine, l’auteur écrit, sans sourciller: “Une certaine catégorie de citoyens tunisiens qu’on peut décrire comme étant ‘’privilégiée’’ ont un accès libre à de la devise étrangère. Je fais allusion ici aux chefs d’entreprises, résidents étrangers, diplomates et certains hauts fonctionnaires. ”
Doit-on comprendre que les résidents étrangers sont tunisiens ? Que les chefs d’entreprise ont un accès libre à de la devise !? Parle-t-on des diplomates tunisiens ou étrangers ? Quels sont les hauts fonctionnaires qui ont soit-disant un accès libre à de la devise ?? Je n’ai pas pris la peine de lire la suite, face à un manque flagrant de rigueur de la part de l’auteur. C’est pitoyable que nawaat laisse publier ça sur son site. Le pire dans tout ça, c’est que je pourrais plutôt enclin à soutenir la libéralisation de la devise tunisienne… Seulement, il faudrait réfléchir sur les vrais problèmes que cela pose (comment maintenir une réserve devise, comment éviter la fuite des capitaux, etc…)
Tarek,
Pendant que vous et vos compatriotes reflechissez depuis 60 ans, Singapour est passé d’un marécage ou les gens chiaient dans des seaux d’eau et le jettaient par la fenetre, a une richesse par habitant superieure a 300k dollars.
Concernant, l’article, c’est dommage de le juger sur la base d’une phrase avec laquelle vous n’etes pas d’accord. Une phrase qui pourrait etre eliminee et ne pas changer l’idee que cherche a pousser l’auteur.
Ca resume l esprit analytique tunisien certains commentaires..malheureusement
Vous savez très bien Mr, (beaucoup plus que moi), qu’il est tout à fait légale, pour certains particuliers de posséder de la devise. Mais la n’est pas la question mon cher ami.
Vous savez surement aussi, que les vrais causes de la pauvreté en Tunisie c’est précisément le manque de libertés économiques. La question des devises n’est qu’un exemple. Les restrictions sur le commerce et sur les importations, les monopoles publiques et la liste est longue.
Le modèles centralisés que vous défendez ne mène à rien.
Comme je l’ai écrit, les restrictions de changes alimentent le marché noir, l’evasion fiscale et la fuites des capitaux. (Regardez par vous meme, votre pays, les capitaux circulent que vous le vouliez ou non)
Laissons donc au tunisien le droit fondamental de pouvoir dépenser son argent, comme bon lui semble (y compris acheter de la devise). La propriété est l’essence du droit. C’est au citoyen de gérer leur propriété privée et non pas à l’État
Un article intéressant et une thèse à débattre avec sérieux (malgré les fautes d’orthographe).
Ceci dit, il ne faut pas oublier qu’avec de vraies libertés économiques, le tunisien lambda sera libéré du joug de la mafia régionaliste et économico-sécuritaire qui gouverne le pays depuis 1956. De vraies libertés économiques et financières vont entre autres, détrôner l’état qui détient “le monopole” de la formation et surtout de “l’emploi” et démanteler petit à petit le modèle économique clientéliste qui a fleuri durant les dix dernières années du dictateur suprême Bourguiba et s’est démocratisé définitivement sous ZABA (particulièrement depuis 1995)…
Vous voulez de vraies libertés économiques et financières en Tunisie? autrement vous voulez que le vieux sénile de Carthage et ses mentors rendent les clefs de la baraque bientôt? dans vos rêves !
Une référence à lire pour mieux comprendre les concepts de base de l’économie tunisienne (l’économie de la dictature oligarchique et mafieuse encore à l’œuvre à ce jour):
Béatrice Hibou, “La force de l’obéissance. Économie politique de la répression en Tunisie”, éditions La Découverte, Paris, 2006.
Merci pour votre commentaire.
C’est un peu la vision socialiste, unitaire, centralisé, calqué sur le modèle républicain français qui est en panne. Beaucoup de nos gauchistes ne veulent pas en entendre parler :(
C’est bien d’exprimer chacun son opinion, il est vrai que l’auteur semble passionné pour la cause, plus par amour à son pays que par mal intention ou insouciance.
l’exemple de Singapour cite par Tarek est edifiant, il montre que lorsque il y’a une volonté politique , il est possible pour un pays de réaliser un développement spectaculaire, la Tunisie aurait pu faire d’autres choix et miser sur des modèles de développement plus efficace, maintenant notre réalité est tout autre et il n’est nullement le moment de penser à introduire des changements structurels tels que limiter le rôle régulateur des autorités monétaires, sécurité et reprise économique sont la priorité.
Il reste néanmoins un espoir majeur, avec l’avance significative du pays sur le plan démocratique, que les décisions stratégiques soit dorénavant prises à bon escient et que la Tunisie trouvera enfin son modèle de développement qui rendra forte son économie, condition élementaire pour la convertibilité du Dinars
Indépendemment des détails soulevés par certains commentateurs, et qui sont destinés consciemment ou non à cacher le veritable problème, certains devraient reviser leurs connaissancesde basesen économie: Ou on veut rester un pays souverain et indépendant, ou on veut le donner (et gratis en plus) aux pays riches, occidentaux, qui veulent coloniser tous les pays du monde. Et laliberalisation du dinars au nom du droit à la propriété privé et d’autres connerie est le premier pas. Nous deviendronstres rapidement des consommateurs dingues, à consommer comme des affamés des produits fabriqués ailleurs, de la culture de débiles mantaux, et il ne nous restera qu’a baisser le pantalon. Il y aura uneminorité d’esclavesqui jouiront de celà. Quand à la majorité, ilscrèveront de faim. D’ailleurs ce scénarion de film d’horreur à déja commencédepuis la révolution. Il suffit d’ouvrir les yeux et de bien s’informer.
كيف الطريق ما يوصٌل لشيئ … انسان بعقلو يعمل الدورة و يرجع .
في تونس كيف السياسات ما توصٌل لشيئ بعد 60 عام ، فمٌا ناس مازلت موش متأكٌدة انٌو الطريق غالط و برشا مازلو يدافعوا على انٌو الطريق صحيح .
برافو للمقال :)
Excellent article !
Seul un pays a compte courant excédentaire peut libéraliser sa monnaie sans que celle ci ne chute. Vos exemples se basnte presque exclusivement sur des pays exporteurs d emati-re premieère ou de main d’oeuvre (pas des salaires plus bas qu en tunisie soit aujourd’hui, soit lors du décollage). La Tunisie dépréciée de manière controllé son change avec l’optique de le libéraliser en 2004. La crise des matière première (compte courant dan sle rouge de plus en plus) puis 2008, puis 2011 ont repoussé tout cela.
Quand on enprunte 25% de ses besoins, on gère sa monnaie pour mener une politique sociale (la caisse de subvention).
Non réellement, c est trop long de démobner cet article mais il y a vraiment plein d’erreur. A par une : la Tunisie manque cruellement de liberté economique, c est clair et net.
Merci pour le débat en tout cas.
”Non réellement, c est trop long de démobner cet article mais il y a vraiment plein d’erreur. ”
JE vous comprends Mr, vous êtes keynésiens, donc forcement, tout ce que j’ai écrit va vous paraitre faux. . Moi personnellement j’adhere à une autre école de pensé économique, qui s’appose radicalement au keynésianisme : l’école autrichienne d’économie.
”Seul un pays a compte courant excédentaire peut libéraliser sa monnaie sans que celle ci ne chute”.
Alors pourquoi l’Algérie et le Venezuela qui accumulent des surplus commerciaux depuis des décennies, ne libèrent ils pas leurs devises ? (à part l’Algérie pour 2014)
Pourquoi le Canada, qui depuis plusieurs années connait des déficits de sa balance commerciale, n’a pas décidé de rendre sa devise, non librement convertible ?
Vous savez durant, tout le long du 19eme siècle, les État Unis d’Amériques accumulaient des déficits commerciaux. Pas parce que les américains étaient des hystériques de la consommation, mais simplement parce qu’une quantité monumentale de capitaux venant d’Europe rentrait dans le pays. Si une ville comme Saint-Tropez, avait été un pays, elle serait sans aucun doute en déficit commercial. Les pays qui attirent les capitaux ont tendance à avoir des deficit commerciaux, mais peut ont prétendre que ces deficits sont mauvais ? C’est toujours au cas par cas.
Un dernier point, le deficit commercial de la Tunisie est un mauvais déficit, parce qu’il est engendré par l’État tunisien et non pas par les citoyens eux meme. C’est l’État et son administration qui consomment et dilapident les ”reserves en devise” sans aucune limites.
Le citoyen lui, ne consomme rien, il n a meme pas la possibilité d’aller acheter un livre sur Amazon, ou bien un Item quelconque sur Ebay.
On se plaint des importations, mais on se rends compte que le tunisien moyen, ne consomme que tres peu, voir rien du tout si on compare sa situation avec celle des pays développés.
Le plafond pose problème ? je veux paypal pour vendre et non pour acheter. J’ai actuellement des milliers de dollars éparpillés un peu partout sur le net, que j’ai gagné par mon travail et mes efforts et que je n’arrive pas à rapatrier en raison de frais exorbitants en l’absence de paypal.
Je rejoins MM. Hamadi et Tarek : n’importe quoi cet article. Une analyse digne d’un jeune adolescent qui, plongé au fond de son fauteuil depuis son enfance à regarder des séries américaines en langue française à longueur de journée, et derrière son écran d’ordinateur depuis qu’il a découvert internet, sans aucune connaissance de la réalité économique de la Tunisie et des notions de bases de l’économie, qui s’aventure à affirmer des choses sans fournir le moindre démonstration, …, continue à rêver mon cher Slim, mais évite de polluer la tête des jeunes tunisiens avec tes conneries ; ils devraient apprendre à travailler dur plutôt qu’à pleurnicher pour avoir leur petit bonbon #WinouPaypal
S’il vous plaît, vous dites que « la banque centrale accordera l’accès à Paypal aux internautes désirant avoir ce service ». Moi j’ai besoin de Paypal pour être payé par des gens avec qui je travaille en tant que Freelancer. En fait, j’ai fait le plus difficile en réussissant dans un stage avec cette entreprise d’ingénierie puis je me suis créer un compte Paypal et au payement, ils n’ont pas pu y envoyer de l’argent. Est-ce que « moyennant, une demande officielle » auprès de la banque centrale je peux résoudre ce problème ?
Merci.
All Wright m’y friend..stupids and ignorants governers..they don’t know that all tunisians can make accounts outside..and it’s legally..the tunisian central bank look and sucks.
Bravo Nawaat
L’article a été publié l’année dernière et bien qu’il met l’accent sur un certain malaise au sein de la société Tunisienne sur l’accès aux devises étrangères, accès compliqué avec une bureaucratie lourde qui entraine la corruption, il tombe dans la facilité et rend toute régulation de la circulation des devises inadmissible.
Le malaise est compréhensible quant aux difficultés d’accès au marché de change mais il y a lieu aussi de bien étudier les lacunes existantes de la régulation actuelle avant d’avancer progressivement dans la libre convertibilité du dinar tunisien. La fraude fiscale et la délinquance financière est si répandue en Tunisie qu’il faut y remédier avant de laisser les portes grandes ouvertes, ce qui sera d’une aide précieuse pour les malfrats et entrainera ceux qui restent dans l’abîme.
Bonjour Slim,
Je tiens à vous encourager pour continuer à militer dans la voix que vous avez choisi, malgré les critiques qui vous ont été adressées et dont il faut tenir compte lorsqu’elles sont constructives bien-sûre…
J’ajouterais une phrase trés connue “I have a dream …”, et il a été démontré scientifiquement que si on privait l’être humain pendant 3 mois de rêver c’est la mort subite…
“oui laissez au moins cette liberté au peuple (hhhh, impossible de contrôler ça ? non? , vous, les @+!# ….”
Je sais que mon discours vous paraîtra terre à terre, mais quelqu’un a dit : ” les choses les plus simples sont les plus ….” à vous de concevoir le reste…
Bonne continuation Slim et sachez que vous serez toujours appuyé par de nombreux ,
Vous avez fais déjà parcouru les premiers pas, à vrai dire vous êtes presque à mi-chemin d’une vérité que certains n’osent même pas concevoir …
Bien cordialement