TrackTour #25 : A la découverte des artistes tunisiens de l’E-FEST

10 ans déjà, depuis le lancement de ce festival dédié à la culture numérique. Privilégiant les expressions avant-gardistes, l’E-FEST s’est imposé comme l’événement le plus pointu de la scène électronique tunisienne. Pour célébrer une décennie d’existence, il propose la soirée « Electron Libre », 10 heures de musique non-stop. Elle aura lieu à Gammarth, samedi 15 octobre, à partir de 20h avec 16 DJs aux nationalités diverses. Focus sur cinq artistes tunisiens programmés.

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Analog Africa – Selection Vol. 5

Il puise ses sons rares au fin fond de l’Afrique subsaharienne, du golfe de Guinée au cap de Bonne-Espérance. Samy Ben Redjeb, aux commandes du label Analog Africa, sait déterrer les perles enfouies de la musique africaine des années 70 et 80. Exit les rythmes propulsés par les clubs de Détroit et de Berlin. Retour aux sources, au funk et à l’afrobeat. Ce mix, co-produit avec le musicien français Déni Shain, est une parfaite illustration de l’univers Analog Africa. La liste des morceaux est disponible en dessous de la piste audio sur SoundCloud.

Deena Abdelwahed – Lelliri ya Momba

« A la recherche de la musique club futuriste arabe », c’est ainsi que Deena définit sa vocation. Sa démarche expérimentale, clairement revendiquée, consiste à approcher différemment l’Electro Dance Music (EDM). Pour y arriver, Deena n’épargne aucun effort, n’exclut aucune piste. Après une initiation au clubbing et des expériences en tant que vocaliste au sein de la scène alternative tunisienne, elle a collaboré avec Badiaa Bouhrizi avant de se joindre à la formation Joujma et jouer dans le film multi-récompensé « A peine j’ouvre les yeux ». Cependant, l’ex-membre du collectif Arabstazy ne s’est pas éloigné des dancefloors, tout en s’essayant aux créations radiophoniques et aux cinéconcerts.

Epi – Pour quelques dinars de plus (Remix)

Ses rythmes minimalistes amènent du groove à des mélodies riches, et parfois même complexes. Funk, rock, jazz ou musique classique, cet artiste puise ses influences dans un backgound éclectique. Initié à la musique classique dès l’âge de 8 ans, Epi, de son vrai nom Khalil Hentati, a entamé une formation de jazz à 16 ans. C’est en poursuivant des études d’audiovisuel à Paris qu’il prend goût à la musique électronique. Ce remix de « Quelques dinars de plus » du compositeur et percussionniste tunisien Imed Alibi témoigne de l’éclectisme d’Epi.

Khaled Mrabet présente Persian Empire

Distillant un groove hybride étonnamment ouvert sur les sonorités les plus modernes tout en restant attaché à l’âme du funk, Khaled Mrabet est la jeune révélation du Djing tunisien. D’ailleurs, il vient d’ajouter à sa casquette d’allumeur de dancefloors, celle d’un producteur qui vient de boucler son premier album composé de 10 morceaux. En prélude à son set à la soirée « Electron Libre », Khaled nous a livré, en exclusivité, un des morceaux qui en feront partie, à la fois tonifiant et hypnotique.

Salem Jabou – Set at Zukunft (2015)

Essentiellement focalisé sur la house et le techno, le DJ et producteur tunisien Salem Jabou est aussi à l’origine de la plateforme Overview Music qui propose des mix révélateurs d’artistes peu connus des quatre coins du monde. Après avoir vécu en Suisse, il est désormais installé à Paris et s’est rapproché de la scène lyonnaise. D’ailleurs, Jabou a intégré la vie de nuit de la capitale des Gaules en assurant la production des soirées Zukunft avec son acolyte tunisien Kaïs alias Mad in Lyon. Son set, ci-dessous, a été enregistré en 2015.

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