Dessine-moi les frontières, les disparus en mer

Le 3 novembre, l’Association mères des disparus ont appelé à manifester devant le ministère des Affaires sociales pour réclamer la vérité sur leurs enfants perdus en mer au large des côtes italiens. Le 2 novembre, un collectif de bédéistes a clôturé une résidence d’artistes sur l’actualité de la migration en Tunisie.

Suite à une première résidence, en juillet 2016, où des bédéistes tunisiens et algériens se sont réunis pour lancer le projet d’un album sur le thème des frontières, le collectif Lab 619 et la fondation Rosa Luxembourg s’associent pour organiser une rencontre autour de la migration. Du 26 octobre au 2 novembre, des artistes tunisiens, libyens, algériens, marocains, égyptiens et libanais se sont rassemblés pour préparer un hors-série du magazine Lab 619. Une semaine de réflexion, de partage, et d’apprentissage où les participants se sont informés sur la situation des migrants en Tunisie à travers des études et des témoignages collectés par plusieurs associations (Etudiants et Stagiaires Africains en Tunisie, Médecins du Monde, Avocats sans Frontières).

L’après-midi du samedi 29 octobre, la salle d’exposition Rosa Luxembourg avait accueilli un modeste mais enthousiaste public pour un mini-salon de bande-dessinée, un avant-gout de la publication à venir. Des caricatures aux couleurs vives, des croquis minutieusement réalisés en noir-et-blanc, des scénarios de collage. Nidhal Ghariani, co-fondateur du Lab 619, tenait particulièrement à montrer les planches de deux artistes, irakien et palestinienne, empêchés de se rendre à Tunis pour non-obtention de visa.

Lors de la conférence de clôture mercredi, Nawaat a rencontré cinq artistes : Mohamed Gajoum (Libye), Salim Zerrouki (Algérie), Zineb Benjelloun (Maroc), Mohamed Tawfik (Egypte) et Barrack Rima (Liban) pour parler de leurs expériences à la résidence. Les raisons du départ, les différents formes de violences (physique, social, politique, etc.) qui emmènent les gens à chercher une meilleur vie ailleurs, les conditions de vie et le statut précaire des migrants sans papiers ainsi que l’hypocrisie politique qui contribue à perpétuer la migration irrégulière sont les problématiques qui ont retenu l’attention des bédéistes.

Crédit image « Dis-moi, qu’est-ce qu’une frontière? » : Sid Ali Dekar

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