Je m’interroge. Pourquoi l’expression « On n’arrête pas le progrès » n’a-t-elle pas son envers ? C’est un manque. Une lacune certaine de la langue française qui s’avère ainsi incapable de décrire la situation tunisienne. « On n’arrête pas le regrès » (l’antonyme de progrès), voilà l’expression qui conviendrait. Chaque jour une nouvelle actualité nous en donne le témoignage.
Nul besoin pour en attester d’évoquer la grande politique, si tant est que nous aurions le droit de qualifier ainsi les criailleries des insectes politiques qui s’entredévorent pour briller au sommet d’une pyramide de quinze centimètres de hauteur. Il suffit pour signifier l’involution chronique qui nous consume depuis les dernières élections, au moins, d’observer la mesquinerie des manœuvres des uns et des autres dans des sphères où la plus modeste pudeur devrait les interdire.
Les JCC, par exemple. J’en ai déjà parlé la semaine dernière pour relever une grosse incongruité : l’inauguration de cette manifestation culturelle par un Premier ministre qui est l’antithèse de la culture.
JCC 2016 : la culture et le technocrate
31/10/2016
Je n’imaginais pas alors que nous irions encore plus loin dans l’indécence. Eh bien, nous y sommes allés. Et en courant. J’aurais bien aimé trouver un terme qui décrive l’action de ramper très vite, quelque chose comme courir en rampant ou ramper en courant, en y ajoutant l’idée d’une absence totale de honte et de scrupule. Dire en un mot ramper très vite et sans honte, la bave aux lèvres et l’ambition au cœur. Je ne sais pas si un tel mot existe mais je suppose que vous m’avez compris.
Nous sommes tombés bien bas. Quand je dis « nous », ce n’est évidemment pas de nous dont je parle. Je pense à la direction des JCC qui a jugé opportun, selon ce que je lis dans un de nos principaux quotidiens, d’offrir au président de la République un Tanit d’or à l’occasion du cinquantenaire des JCC. J’entends de loin venir l’argument-alibi : ce n’est pas à la personne de Béji Caïd Essebsi qu’a été offert ce Tanit d’or mais au corps présidentiel qui représente tous les Tunisiens.
Désolé, les amis, cette rhétorique ne prend plus. Nous ne sommes pas très malins, certes, mais nous avons quand même assez de jugeote pour savoir qu’il y a là un soutien politique à une personne et un clan politiques bien particuliers. Mais non, que dis-je ? c’est peut-être plus triste encore, la queue du chien un temps raidie par la révolution qui retrouve sa courbure initiale pour s’incliner devant le pouvoir parce que c’est le pouvoir, une simple et sale déclaration d’allégeance comme celles qui se sont portées sur Bourguiba et Ben Ali et qui se porteront sur tous nos futurs dictateurs quelques soient leurs orientations politiques. « C’est la première fois que le cinéma rend hommage à un président de la République », aurait déclaré fièrement le directeur des JCC qui sera peut-être un jour ministre. Cette première fois est une fois de trop.
ibrahim est leche cul un mielleux et un incompetent du cinema et des organistions,un farfelu arriviste qui n’a aucun humour
ni tact pour recevoir ou adresser la parole,se fait decorer par l’ambassadeur de france et rend le cadeau a beji personnage qui
n’a rien a voir avec le cinema,invite le chef du gvt.et se plaint de la visite.
tout est imbriqué et dicté par la presidence et par le gvt de mettre le paquet politique et denuder les femmes,depenser et faire
chanter le peuple et lui donner le defoulement pour un oubli des protestation et meme inclure hamma pour le calmer.
beji manipule chahed excute et le peuple paye la note.
“le peuple paie la note” je dirai : le peuple paie la honte
si la médiocrité se généralise et se propage parmis nous, et là je parle bien de nous, nous les tunisiens, nous les arabes, nous ce peuple perdu depuis des décennies, c’est alors normal qu’on descende à tels niveaux, le contraire est souhaitable mais étonnant
j’aimerai raconter une petite expérience personnelle, l’été dernier j’ai tenu à assister avec ma femme à un concert de musique calssique du festival d’elgem Il s’agit en fait d’un rêve d’enfance. ça était l’orchestre du bal de vienne, je ne pense pas qu’elle était complète ma
“le peuple paie la note” je dirai : le peuple paie la honte
si la médiocrité se généralise et se propage parmi nous, et là je parle bien de nous, nous les tunisiens, nous les arabes, nous ce peuple perdu depuis des décennies, c’est alors normal qu’on descende à tels niveaux, le contraire est souhaitable mais étonnant
Dans ce contexte, j’aimerai raconter une petite expérience personnelle, l’été dernier j’ai tenu à assister avec ma femme à un concert de musique classique du festival d’elgem. Il s’agit en fait d’un rêve d’enfance. Ça était l’orchestre du bal de vienne, je ne pense pas qu’il était complet mais ils ont assumé, je dis ça même si je suis un ignorant de la musique. l’incroyable c’est que dès les 10 premières minutes j’étais en colère et je voulais quitter le concert. pourquoi? parce que les “gens bien” qui assistaient à côté de moi, et là je dis les gens biens par ce que je suppose qu’ils le pensent même si ce n’est pas humble d’avoir ce genre de réflexion, ces formidables personnes n’arrêtaient pas de parler, rigoler, taper des pieds, donner le refrain avec les mains, imiter la chanteuse, grignoter des chips qu’ils ont acheté dans un stand tenu par les organisateurs à l’intérieur des arènes et bien sûr se prendre “en selfie”. En plus de tout ça on avait un drone qui volait en dessus de nos têtes (là on sait pas qui l’a envoyé, à vous de supposer)
Attention, les organisateurs qui nous adressaient la parole en français puis en arabe, alors que les musiciens étaient autrichiens, n’ont pas eu l’idée de demander le silence avant le commencement et les reprises de l’orchestre. Après je ne vais parler de l’organisation car il me faudrait une entière journée de rédaction.
Je raconte cette expérience qui peut donner une perception de notre réalité!!
Les peuples ont les gouvernements qu’ils méritent. L’arrivisme et la magouille sont des penchants si répandus qu’on se demanderait bien s’il ne faudrait pas dénoncer, d’abord, ces maux qui rongent la société tout entière davantage que de fustiger ces manies qui en disent long sur les mœurs des dirigeants, ceux du moment comme ceux qui les ont précédés, Nahdhaoui ou d’autres.
On pourrait citer ma corporation des médecins ou encore celle des avocats qui se soulèvent contre des mesures fiscales, refusant de payer leur part dans la crise et
qui ne pensent qu’à leurs intérêts égoïstes.
l’Etat est, en dernière instance, le garant de l’intérêt général. Chacun doit contribuer, selon ses moyens, en vue de objectif, pour s’autoriser dès lors à revendiquer une gestion honnête et une redistribution équitable.
Il y a loin…
@ Houcine
“Les peuples ont les gouvernements qu’ils méritent.”
Et le proverbe français dit: Nous avons la société qu’on mérite…
Les JCC, les gouvernements, … font partie de la société.. comme les délinquants des rues et du pieds d’immeuble, que certains dans la société rejettent , et rejettent le sentiment d’insécurité, la faute,… sur eux … sur leurs parents, entourage familial , … c’est IDEM pour les organisateurs des JCC, ce n’est pas de leur faute, le ridicule offert aux tunisiens, c’est la faute de leurs parents !
voila il faut des fois rigoler un peu .