Les islamophobes sont les idiots utiles de l’islamisme radicalAlain de Benoist
La décision intempestive de Donald Trump d’interdire aux nationalités de sept pays musulmans l’accès aux Etats-Unis a choqué l’opinion publique internationale et suscité l’indignation générale. Au-delà des intérêts économiques et géostratégiques qui ont poussé Trump à omettre de sanctionner les vrais pourvoyeurs du terrorisme, cet arrêt perçu comme populiste et arbitraire, renvoie de fait à la xénophobie et à l’islamophobie ambiante qui commencent à gagner une partie des sociétés occidentales et dont l’intégrisme musulman constitue le premier prétexte.
Aussi, se sentant directement concernée, l’opinion publique arabo-musulmane était la première à contester cette décision et à crier à l’injustice. Pourtant, comme dit si bien le dicton « Le chameau ne voit que la bosse de son voisin ». En effet, il suffit de lire quelques articles et statuts sur les réseaux sociaux pour comprendre que le monde arabo-musulman – dont l’opinion publique fustige la décision de Trump – est loin d’être un exemple en matière d’ouverture et de tolérance.
Et pour cause, en Arabie Saoudite, les non musulmans sont priés de bifurquer sur la route pour ne pas entrer à la Mecque au risque peut-être de « souiller » l’enceinte sacrée. Selon quelle loi divine? Nul ne le sait vraiment. L’année dernière, en pleine crise entre l’Iran et l’Arabie-Saoudite, les autorités saoudiennes n’ont-elles pas empêché les iraniens de faire le Hadj, n’était-ce pas une décision despotique, mesquine et injuste ?
Au sud tunisien, l’on sépare encore les bus des « noirs » et des « blancs », sans compter la multiplication les agressions à caractère raciste notamment contre la communauté estudiantine d’Afrique subsaharienne.
Pour ne citer qu’un exemple, se rendre en Egypte se révèle être pour nous, voyageurs arabes, un vrai chemin de croix : on vous maltraite, on envoie votre demande de visa aux calendes grecques et lorsque vous finissez par le récupérer ne croyez pas que vous êtes au bout de votre peine, on peut vous asséner de questions lors d’un interrogatoire policier interminable à l’aéroport du Caire.
Dans d’autres pays musulmans, on brûle les églises, on tue les chrétiens, les laïcs et les non croyants. Quant aux querelles sunnites versus chiites, elles dévoilent le théocentrisme aveugle dans lequel vit le musulman.
Bref, le monde arabo-musulman, xénophobe et autocentré, ne supporte pas ceux qui ne lui ressemblent pas et semble n’avoir jamais introduit le terme « différence » dans son dictionnaire cérébral. Des aspects qu’on retrouve bien chez Trump, mais qui sont paradoxalement critiqués par l’opinion publique arabo-musulmane. C’est que le musulman est tellement narcissique qu’il est incapable de voir ses propres tares et qu’il s’empresse des les maudire chez l’autre.
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