Le jeune écrivain Mohamed Harmel a publié en 2016 son deuxième roman intitulé « Les rêves perdus de Leyla ». L’auteur nous fait entrer dans l’univers de son personnage principal Elyes un jeune tunisien tourmenté et (par son nom) désespéré cherchant une fuite vers un autre monde. Il plonge dans les ténèbres de la nuit profonde, de la vie, de ces temps difficiles, à la recherche d’une issue, d’un espoir, d’un rêve…
Comme d’habitude, Elyes commence son jogging au début de la nuit. Cette nuit, il court et ne veux pas s’arrêter. Il est emporté par l’ivresse de la course. Au lieu de s’arrêter et reprendre son second souffle, il continue de courir et plonge encore dans le noir de la nuit. Le long trajet de la course lui fit découvrir une nouvelle contrée. Ou du moins cette course dans la profondeur de la nuit l’amena dans le néant, dans la Contrée du Néant.
La nuit suivante, Elyes commence tôt sa veillée au bar. Il boit, il boit encore et ne veux pas s’arrêter. Il est emporté par les délices du vin. L’alcool commence à lui monter à la tête. Il continue et l’ivresse lui monte à la tête. Un autre verre et le vin commence à l’anesthésier. Une autre gorgée et le monde commence à vibrer autour de lui. Il se renverse aussitôt un autre verre et le monde flanche autour de lui. Aussitôt bu l’après dernier verre, il sentit le sol tanguer. Il est pris de vertige. Il nage dans un autre monde entre le réel et le néant. Une veillée qui a commencé réellement au bar devait finir encore une fois dans la Contrée du Néant.
La Contrée du Néant attire Elyes. Il décide de la visiter. Il court et ne s’arrête plus. Il plonge et descend encore plus profond. Il faut avoir le courage pour plonger dans les ténèbres pour en apporter les lumières. Elyes n’en manque pas. Enfer ou paradis qu’importe ! Il descend encore jusqu’à la dernière station du bus. Il descend encore trente mètres, quarante et peut être plus. Il s’enfonce dans l’ivresse des profondeurs. Le voilà aspiré par la Machine broyeuse des rêves.
Les Rêves brisés de Leyla, les rêves brisés de la jeunesse tunisienne. La Machine broyeuse des espoirs, cette narcose qui trouble les comportements de la nouvelle génération, qui trouble sa vision du futur et brise tout espoir de voir un monde meilleur. Est-ce le cri d’alarme que Mohamed Harmel voulait nous transmettre dans son nouveau roman noir « Les Rêves perdus de Leyla » ?
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