« Un oiseau fut abattu d’un coup de fusil. Il venait de franchir la frontière »
Gonçalo M.Tavares, « Monsieur Brecht »
Le drame a suscité de nombreux commentaires qui m’incitent à en dire encore un mot. Il est courant quand on évoque l’émigration clandestine de rappeler les conditions sociales, politiques, culturelles qui disposent tant de jeunes tunisiens à affronter une fois, deux fois, dix fois, l’aventure périlleuse de la « 7ar9a ». Le mot qui revient le plus souvent pour expliquer leur motivation est le « désespoir ». Je ne discuterai pas de la pertinence de ce type d’analyses, tout à fait opportunes pour pointer du doigt la responsabilité de nos gouvernants et sans doute pour une part justifiées. Elles tiennent plus cependant du genre de décryptages auxquels s’adonne (parfois utilement) la sociologie, voire la psychologie, que de l’analyse politique proprement dite, c’est-à-dire de l’analyse qui est au cœur du combat. Mais ce que je leur reprocherai surtout, c’est qu’en se concentrant sur les raisons qui s’imposent aux volontaires pour la « 7ar9a », en faisant de leur vouloir la simple expression du désespoir, on les ampute de leur dignité. Ces jeunes, prêts à traverser la Méditerranée sur de vieux Zodiacs de croisière complètement pourris, seraient finalement des êtres passifs, victimes du pouvoir, victimes des « passeurs », victimes de leur propre désespoir.
J’affirme pour ma part qu’ils sont aussi des résistants. Leur fuite hors du pays est un acte de résistance. Oui, elle est aussi cela. Une fuite individuelle, un acte de résistance collective qui mobilise souvent aussi leurs proches, leurs réseaux de connaissance et des gens pour qui la solidarité n’est pas un vain mot. Fuir dans son sens habituel, c’est refuser l’affrontement. La fuite a généralement une connotation péjorative ; elle est souvent assimilée à un acte de lâcheté, d’évitement du danger. Fuir n’est pas considéré comme une action vers l’avant mais seulement vers l’arrière. Rien de volontaire, de positif, d’offensif, de digne, ne serait contenu dans la fuite et ne pourrait en sortir. C’est ce qu’on pense d’ordinaire. Et l’on a tort.
Dans ma précédente chronique, j’ai employé un terme qui ne nous est pas très familier en Tunisie. J’ai parlé de marronnage. J’ai dit que ce type d’émigration irrégulière s’apparente au marronnage. Qu’est-ce donc que le marronnage ? Le marronnage est un terme utilisé en Amérique et dans les anciennes colonies européennes esclavagistes pour désigner la fuite des esclaves africains pour un avenir dont la liberté n’était qu’une mince hypothèse. Au risque d’une mort affreuse ou d’être capturés et de subir d’abominables supplices, nombreux, très nombreux mêmes, ont été les esclaves qui ont tenté malgré tout d’échapper, par la fuite, à la servitude, à la cruauté des maîtres et à la déshumanisation (avant d’être employé pour désigner les esclaves en fuite, le mot marronnage faisait d’ailleurs référence aux animaux domestiques retournés à l’état sauvage !). Révoltes, insurrections et marronnages ont usé, éreinté, érodé le système esclavagiste de type américain pour finir par l’anéantir. Voilà à très grands traits ce qu’a été le marronnage : une fuite de résistance.
Le marronnage de nos jeunes compatriotes est également un acte de dissidence par rapport à la politique des classes qui les oppriment et les rejettent. Leur résolution opiniâtre à partir coûte que coûte, à brûler les frontières, toutes les frontières, à transgresser les lois, les nôtres et celles de l’Union européenne, leur ténacité face aux risques de tomber entre les mains de la police, de mourir peut-être, sont l’expression manifeste d’un choix de résistance contre le destin qui leur est imposé par les classes dominantes qu’on pourrait appeler aussi les classes méprisantes tant elles n’ont que mépris pour le peuple. Ces jeunes gens combattent la vie mortifère à laquelle on les a condamnés. Ils refusent de se laisser faire. Ils ne sont pas désespérés, ils maudissent l’espoir et le désespoir, ils agissent au-delà de l’espoir et du désespoir.
Je ne dis pas que l’émigration clandestine est un modèle de résistance. Je dis que, tout comme le marronnage, avec ses contradictions et ses ambivalences, elle en est une forme. A mon avis, les mouvements de lutte et de solidarité sociale devraient l’aborder, intellectuellement et pratiquement, de ce point de vue et non de manière compassionnelle ou comme s’il s’agissait d’une pathologie du corps « national ».
Pas plus que je ne saurais encourager ces jeunes qui veulent quitter le pays à prendre le risque de la « 7ar9a », je ne voudrais les en dissuader. Personne n’a le droit de leur dire ce qu’ils ont à faire. Si j’étais un parti politique fidèle à la révolution, une association de solidarité ou même une organisation humanitaire, je respecterais leur volonté de départ. Je ne me contenterais pas de condamner la politique sociale du gouvernement et les accords sécuritaires avec l’Union raciste européenne. Je ne me contenterais pas de dénoncer le cynisme criminel des « passeurs » sans offrir à ceux qui veulent partir d’autres moyens, plus sûrs, de traverser la Méditerranée. J’agirais évidemment pour protéger leur fuite.
Nous aimons beaucoup, souvent à tort et à travers, parler de valeurs ou de principes universels. Eh bien, pour le coup, voici un vrai principe universel : lorsqu’un prisonnier enfermé par injustice creuse un tunnel pour s’évader, la solidarité consiste à lui fournir une pelle et une pioche.
Emigration clandestine est un crime …
1. s’il y avait un SYSTEME SOCIAL ( eng. SAFETY NET ) , il y aurait moins de gens qui se jettent à la mer.
ce système existe en UE, USA, Canada … et mème dans des petits pays comme Malta, Israel …
dans ces pays les revenus élevés paient des impots élevés 30 à 40 % des revenus. cet argent récolté par l’Etat
sert à financer, inter alia, le système social.
chez vous les revenus élevés na paient pas ou presque pas d’impots. c’est le fils ou le frère qui doit supporter TOUT le poids de la famille.
c’est INJUSTE, CRUEL et REVOLTANT.
TOUS les riches doivent payer, pas le frère.
2. on le pousse à la mer et on fait d’une pierre 2 coups:
– on se débarrasse d’un chomeur.
– il envoie des devises fortes. ces devises créent de l’inflation qui frappe les pauvres. et servent les riches:
bananes, whiskey , alimentation pour chien !!! … dans les super marchés. les riches dépensent ces devises dans leurs vacances à l’étranger.
3. conclusion:
tant que mes devises ne servent que les riches, çà fait des années que je n’envoie plus aucun dollar.
Une nouvelle révolution s’impose !!!
Bien dit !
نرحل ولا نحمل الذل ولانحمل كلام العزارى
الواد إذا فاض وحمل يجرح يخلف أمارة
Oui c’est une forme de résistance.. C’est une expression fortement politique vis à vis des choix pris par le gouvernement.. Du moment où les analyses alertes ne sont pas écoutées ni entendu.. Il reste l’action.. Les contestations sociales sont criminalisées.. Les contestataires sont jugés devant les tribunaux.. Même les accords qui mettent fin à certaines mouvements sit in ne suffisent pas pour envoyer des messages positifs et à apporter des solutions qui aident à croire dans un avenir dans le pays.. Il ne reste qu’à prendre une décision… Tout bloquer ou partir.. Tout bloquer signifie une dégradation générale et généralisée de situation.. Partir est une décision personnelle et même familiale.. Pourquoi subir la répression et la prison ? Partir vers le possible, même incertain, est une défiance qu’oppose les partants..
Le réveil national c pour quand ?
La Tunisie a besoin d’une réelle secousse.. Et cela passe par la femme, je suis certain.
Et si la femme tunisienne émigre clandestinement en masse ? Qui va l’empêcher ? La femme n’est pas là pour pleurer, le frère, le cousin, le voisin, l’être aimé, ou le futur être aimé, qui a péri dans la méditerranée … Les vagues de 2011 étaient bien organisées par des gens du pouvoir, en Tunisie et à ailleurs, mais aujourd’hui aussi, le politique en place n’est pas étranger à ces nouvelles vagues.. c’est sa signature d’échec .
– Quand une personne ne trouve pas sa place dans son pays natal, l’émigration est une voie légitime et même nécessaire.. rien du mal dans cela et même signe de conscience.. reste aujourd’hui nous discutons de l’émigration clandestine.. d’une émigration combattue par les pouvoirs en place.. mais quand la peur anime le système dominant, et les politiques migratoires se représentent comme résultat à des échecs politiques dans les pays riches, d’où imposer le visa.. Mais aussi comme échec des politiques des pays natals de ceux et celles qui émigrent « clandestinement « ,
– Quand dans ces états du sud des mafias spécialisées dans l’organisation des réseaux d’émigration, et ces mafias trouvent appuis sur des autorités locales, et mêmes sur des réseaux de l’autre côté, cette émigration ne peut que fleurir,
– Quand des entreprises dans les pays riches trouvent leur compte dans le travail en noir,
– Quand les pays, anciennement colonisateurs, ne lâche pas un gramme de leurs intérêts stratégiques en spoliation des richesses des anciennes colonies, et refusent de revoir certains contrats qui touches les richesses minières et autres (pétrole, sel, …),
– Quand les régimes qui gouvernent aujourd’hui les anciennes colonies, eux-mêmes se transformes en alliés sur aux dominants, en spoliateurs, en dictatures politiques et militaires pour certaines anciennes colonies. Ces régimes eux-mêmes ne portent pas des politiques de justices sociales, de liberté pour leurs peuples.. l’enfant en grandissant nous l’enseignant un certain nationalisme/fierté de son appartenances géographique »le pays natal », que son pays est un pays souverain, indépendant, qu’’il a une appartenance culturelle, … cette enfant, dès son enfance il commence à vivre des inégalités, à son adolescence, il se rebelle, comme tous les enfants du monde, à sa jeunesse il va découvrir son appartenance de classe sociale, … et fur et à mesure, on l’enseignera l’histoire du pays, que entre autre son pays était colonisé, … que les régimes coloniaux aujourd’hui impérialistes, tiennent encore à leurs intérêts stratégiques, pas que militairement, mais aussi économiquement… les enfants de la classe populaire, ouvrière, de la petite classe moyenne, sont aussi rêveurs que les enfants de la bourgeoisie, que eux le visa n’est pas un problème, claque le doigt et ta ton visa, par contre lui non. À 14/14/16 ans, le décrochage scolaire frappe un bon nombre, ceux et celles qui sont motivé-es, arriveront au bac, puis à l’université, obtenir un diplôme.. et après ?
– Quand cet enfant appuis par sa conscience de classe, sa situation chômage, humiliation, marginalisation géographique ou territoriale « les ghettos pauvres, ou quartiers populaires », son rêve d’avoir des rêves, se révolte, et provoque l’agir chez une partie de la société.. et puis voila révolution instantanée, avec des slogans comme dignité, liberté, démocratie, et remarque que ce rêve est volé, … la révolution est venue pour ouvrir et permettre des perspectives pour le changement.. et là c’est le contraire qui se produit.
– Quand la grande majorité des migrants clandestins sont des garçons, ça m’étonne et sa me fait peur, pour mon moitié (la femme)… sa montre bien que notre société est une société qui étouffe l’humain dans une conception régressiste très humiliante à la femme…
– Quand la secousse nécessaire au réveil de la population, ne vient pas, la situation va continuer à s’amplifier.. dans le pays natal, les lobbies dominants vont continuer à exploité la fragilité psychologique des masses marginalisés et exclus, à profités des certains croyances patriarcales, préjugés, stéréotypes, vis-à-vis de la femme, pour continuer à la marginaliser dans les luttes, à la faire travailler dans des conditions impossibles, et celles qui accèdes par leurs consciences politique ou/et de classe (c’est la même chose), elles auront droits aux dénigrassions, à l’humiliation, à la torture.. dans la société tunisienne aujourd’hui la persécution de la femme est doublement assurer, car sa révolte, produira la secousse attendu, la secousse nécessaire, pour tout simplement mettre fin au statut de la Tunisie comme ancienne colonie, et finir par les volontés qui excluent et marginalisent les intelligences locales, les compétences locales, l’enfant du pays.
– Et si cette émigration clandestine n’est qu’une sorte de conquête pour fuir le vécu imposé, afin de vivre avec une dignité et pourquoi pas bâtir un meilleur avenir.. mais faut-il s’assurer de remettre pieds sur terre à nouveau ? l’individu qui se lance dans celle périlleuse traversé, cherche une place dans le monde, dans un autre pays, et cela passe par avoir à nouveau un pied sur terre ! Et OUI.
– C’est à la femme, l’égale à l’homme, de prendre son destin en main, de se révolter, d’immigrer.. ça ne craint rien la traversé, au pire, mourir noyée.. mais une fois arriver à l’autre rive, finit les gifles de la police, les humiliations, le déplacement sur des camionnettes comme le bétail, … Vivre debout c’est un droit, dans le pays natal et ailleurs.
– Notre jeunesse, nos chômeurs de longue durée ont pris conscience … c’est autour des partis politiques, du pouvoir à prendre conscience… arrêter de dormir sur des coussins des combines malicieuses pour (comme vous croyez), continuer à gouverner, les exclus, les marginalisés, les pauvres, la classe moyenne qui souffre le martyr, … demain, n’est pas sûr pour vous, et à chaque aveugle un mur pour se casser la figure (pour se briser le destin).
Émigrer clandestinement, c’est une expression politique, quand les autres formes de militantisme ne provoquent pas du changement.. C’est un choix de conscience de classe malgré toutes les incertitudes, tous les dangers.
Réveillez vous et arrêtez de faire les aveugles.
Toutes mes condoléances aux familles qui ont perdu un cher, une chère, dans la mer.
Assurément certains “opposants” aiment se gargariser de mots vides de sens? C’est la cas de ceux qui se croient “de gauche”, ou “intellectuels”, ou “artistes”, ou journalistes”…..etc. D’après l’analyse de l’auteur, quand quelqu’un “pète” il fait de la résistance. On est en plein dans le langage de la “démagogie politique” et dans la”masturbation intellectuelle”?
il faut comprendre qu’en Europe, il y a des milions de chomeurs. rien qu’en France, plus de 3 m .
le taux de chomage est de 30% chez les immigrés, soit 3 fois plus élevé que chez les autochtones. l’arrivée de nouveaux migrants, ne peut qu’aggraver la situation.
mème un pays comme la Suisse, avec un taux de chomage très bas, n’en veut plus de ces Harragas.
la raison ?? plein de délinquants parmi eux, agresseurs, qui ne respectent pas les lois du pays d’acceuil … eg. les noirs africains, et les tunisiens:
la Suisse ne veut plus de tunisiens. la vid suivante explique pourquoi. elle commence ainsi:
…”Asylbewerber aus Tunesien, haben in der Schweiz der Zeit eienen schlechten Ruf. sie klauen, knaken Autos, peoben, and betrinken sich auf oeffene Strasse, und machen Nachbaren das Leben schwer “…
je traduis:
les Harragas Twensa , ont mauvaise image en Suisse. ils volent, cassent les voitures, sakkarjiya sur la voie publique …
et rendent la vie difficile aux Suisses.
https://www.youtube.com/watch?v=dja6lgUORNA
l’expulsion de ces indésirables devient alors nécessaire … et amplement justifiée.
l’expulsion se passe très mal en France. dans l’avion, cet expulsé croit pouvoir impressionner la police par ses cris et menaces. sans succès:
https://www.youtube.com/watch?v=fMl6vMw8IYY
mais les Suisses sont nettement plus efficaces:
l’expulsé, ligoté, ficelé, cagoulé , il ne pourra pas crier, insulter les policiers, déranger les autres passagers. attaché à un fauteuil roulant, dans l’avion. il sera livré ainsi à la police de son pays:
https://www.youtube.com/watch?v=531-6uf3yUg
cette vidéo mérite d’ètre diffusée sur les chaines TV en Tunisie …. pour décourager les Harragas de risquer leur vie.
l’Allemagne ne veut plus des demandeurs d’asile, tunisiens, dont la plupart sont des délinquants, voleurs, trafiquants de drogue …
vous serez expulsés, de gré ou de force.
dans cette vdo, il s’agit d’expulser 25 tunisiens. pour çà il faut mobiliser 70 policiers, 2 médecins et 2 traducteurs.
en moyenne une expulsion coute 1500 €. on comprend l’Allemagne ne veut plus supporter de telles dépenses.
le tunisien en gilet rouge, a passé 2 ans en prison en Allemagne. il veut pas partir. il sera expulsé de force , avec 13 autres tunisiens sortis de prison:
https://www.youtube.com/watch?v=mwhFv_yK1k4